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Discours

Israël n'a gagné aucune guerre depuis 1967 (1/3)

Hassan Nasrallah

Lundi 3 juillet 2017

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 23 juin 2017, à l’occasion de la Journée Internationale d’Al-Quds (Jérusalem)

Cette journée a été instituée par l’Imam Khomeini en 1979 pour réaffirmer l’attachement de la communauté musulmane à la cause palestinienne et aux lieux saints d’Al-Quds, et elle est célébrée le dernier vendredi du mois de Ramadan.

Source : http://www.almanar.com.lb/2220447

Traduction : http://sayed7asan.blogspot.fr

Transcription :

[…] Eh bien, sixième (élément de force pour la cause palestinienne), la persistance et l’endurance des mouvements de Résistance au Liban et en Palestine. Ils ne se sont pas enfuis, ni retirés, ni n’ont déposé les armes, ni n’ont détruit leurs missiles, ni ne les ont jetés à la mer, ni ne les ont jetés à la poubelle, ni ne les ont troqués, ni n’ont changé de ligne, d’alliances ou de positions, malgré tout ce dont nous venons de parler : les menaces, intimidations, accusations de terrorisme, arrestations, assassinats, emprisonnement, blocus, assèchement des sources d’argent, lois imposant des sanctions, (inscription sur la) liste des organisations terroristes, etc. C’est également une chose (très) importante.

Mais le plus important, laissez-moi le souligner, et qui constitue également un véritable succès pour la Résistance au Liban et en Palestine à travers toutes ces (six ou sept) années passées : cette Résistance qui œuvre à sa perpétuation, à sa force, à son état de préparation, à l’augmentation de ses effectifs, sur les plans moral, psychologique, matériel, militaire et sécuritaire, ce même Israël, à (la conférence annuelle) d’Herzliyya (juin 2017), en considérant les pays qu’il a dénommés « les pays arabes sunnites modérés » (et en réalité, la responsabilité de répondre à ces déclarations incombe plus aux sunnites qu’à nous), mais en même temps, Liberman, cet extrémiste fanatique, que dit-il ? Lorsqu’il parle du problème de savoir pourquoi Israël n’est pas parvenu à des accords de compromis dans la région, il énumère un certain nombre de raisons, et je vais juste vous (en) lire deux lignes et demie.

L’une des raisons qu’il énonce, écoutez bien parce que ces paroles ont coûté (beaucoup de) sang, et constituent un succès (véritable), une victoire, une reconnaissance de l’ennemi (lui-même) (que devraient prendre en considération) ceux qui discutent toujours (de cette réalité). Dans ce discours à Herzilya, Liberman dit : « Je considère que l’un de nos problèmes est que depuis 1967, nous n’avons... nous n’avons... (rires) nous n’avons remporté aucune bataille. » Voilà (ce que déclare) Liberman. Je reprends ma lecture : « Je considère que l’un de nos problèmes est que depuis 1967, nous n’avons remporté aucune bataille. En réalité, la dernière bataille, et la dernière fois que nous avons gagné (une guerre), c’était la guerre des six-jours. Qui avait gagné et qui avait perdu ne faisait (alors) aucun doute pour quiconque. » C’est-à-dire qu’en 67, personne n’avait aucun doute qu’Israël avait gagné, et que les Arabes avaient perdu. « L’absence de victoires est une chose qui mène au peu de confiance (en nos capacités) de la partie adverse. » Je vais encore citer un extrait de ses propos (après mon commentaire).

Eh bien, ils reconnaissent donc aujourd’hui (leurs défaites successives). Et c’est pourquoi après 1973, il fallait obtenir une victoire (d’où l’invasion du Liban), tout comme aujourd’hui, il faut détruire la Syrie et travailler (à saper) les mouvements de Résistance car Israël a besoin d’une victoire. Israël a besoin d’une victoire. Pour parvenir à un accord de compromis (avec les pays arabes), Israël a besoin d’une victoire.

Maintenant, bien sûr, il y a certains aspirants sournois (au pouvoir) ou occupants antiques de trônes tremblants qui veulent offrir une victoire politique à Israël sans combat, gratuitement. J’y reviendrai également.

L’autre élément qu’il faut aussi enregistrer au crédit de la Résistance au Liban et en Palestine... J’espère encore qu’on sera très attentif à ces propos, car au Liban, en général, on suit ce genre de déclarations : un responsable israélien monte (régulièrement) au créneau pour faire des (menaces de guerre), l’un prétend renvoyer le Liban 20 ans en arrière, l’autre 50 ans, un autre encore 200 ans... Régulièrement, les ambassadeurs aussi, certaines ambassades étrangères (essaient) d’intimider les responsables libanais, (laissant entendre a demi-mot) qu’il va y avoir une guerre ou pas, que l’été sera brûlant ou pas, etc.

Bien sûr, je vais lire ces deux extraits, mais nous n’avons pas confiance en les Israéliens, (donc) cela ne veut pas dire que nous soyons sûrs (de la véracité de leurs propos). Mais c’est pour vous dire quel est l’état d’esprit de cette conférence, ce qu’ils y ont dit. (Je vais lire) un extrait des déclarations du Ministre de la Défense, le Ministre de la guerre israélien, et un texte du Chef d’Etat-Major de l’armée ennemie. Ce sont les deux personnes les plus concernées par la guerre, avec Netanyahu.

Liberman dit (je le cite afin que certains Libanais effrayés se rassurent un peu) : « On me demande toujours : ‘Qu’est-ce qui va se passer à Gaza ? Sommes-nous encore une fois face à une guerre ? Que se passera-t-il avec le Hezbollah ? Que se passera-t-il en Syrie ?’ Et une fois encore, je répète ce que je dis toujours... » Qui s’exprime ici ? Liberman qui (ne cessait de) menacer, de promettre (des actions militaires), d’écumer (de rage), etc. « Nous n’avons aucunement l’intention de prendre l’initiative d’une quelconque action militaire, ni en été, ni en automne, ni au Nord [c’est-à-dire avec nous], ni au Sud [c’est-à-dire avec nos frères à Gaza]. Notre objectif est la prévention sans la guerre. Et il est possible de [mener des actions de] prévention sans déclencher une guerre en créant une dissuasion véritable et effective, au sujet de laquelle on peut discuter. » Grâce à la dissuasion, on empêche la guerre. 

Eh bien, qui s’exprime donc ici ? Le Ministre de la guerre ennemi. Bien sûr, il a évoqué beaucoup de choses de manière franche et transparente dans son discours. Eh bien, pourquoi ? Pourquoi ne veut-il pas de guerre ? Ni avec Gaza ni avec le Liban ? Parce qu’une telle guerre serait (très) coûteuse, mes (chers) frères et sœurs.

C’est avec ça qu’il faut que nous comprenions l’importance du succès à Gaza et l’importance du succès au Liban. Le succès de la Résistance, le succès de l’équation en or, Armée-Peuple-Résistance. Le succès de l’harmonie nationale, même de manière générale. Voilà le succès. Mais de manière fondamentale, c’est la Résistance, qui possède la capacité de rendre une guerre avec Israël extrêmement coûteuse pour Israël.

Et [Liberman], que disait-il donc juste avant ? Il veut une victoire. Et il sait qu’une guerre à Gaza n’amènera aucune victoire. Et que la guerre contre le Liban n’amènera aucune victoire. Il pourra détruire, tuer, transgresser... Personne ne dispute la bestialité de l’ennemi et ses grandes capacités [de destruction]. Mais il ne pourra pas réaliser une victoire, car il (fait face à) de la volonté, à des résistants, à des héros, à un peuple qui embrasse (la Résistance), à un peuple, à des familles de martyrs, à une direction politique, à des savants, à des forces, etc., etc., etc. Par conséquent, la Résistance (n’a rien à craindre), et continue à réaliser des victoires heure après heure.

Cette situation même constitue une situation de dissuasion pour l’ennemi. La situation dans laquelle l’ennemi sait qu’il n’a ni porte, ni fenêtre, ni le moindre orifice pour lancer une guerre victorieuse contre le Liban, ou pour mener une guerre victorieuse à Gaza, voilà ce qui le dissuade. Et c’est une preuve de la force de la Résistance au Liban, une preuve de la force de la Résistance à Gaza, et c’est là la considération fondamentale prise en compte par l’ennemi en ce qui concerne la Résistance et ses batailles. 

Le Chef d’Etat-Major de l’armée ennemie dit aussi, après avoir largement décrit la (prétendue) capacité d’Israël à agir, détruire, transgresser, éradiquer et tout ce que vous voulez, en dernier lieu, il déclare : « Et malgré la réalité que nous avons décrite, et notre vif désir d’éloigner l’organisation Hezbollah du Sud du Litani, comme le demande la résolution 1701 (de l’ONU), nous avons un intérêt... [à quoi donc ?]... nous avons un intérêt à ce que ce calme se perpétue durant de longues années devant nous. » Ce n’est pas le Ministre des Affaires étrangères qui s’exprime, ce n’est pas un diplomate : c’est le chef de l’armée, dont le rôle est de menacer, de promettre, de terroriser, d’effrayer... Que dit-il donc ? Il dit que « notre intérêt est de rester tranquilles, sensés, nous voulons le calme pour de longues années, tant que nous pouvons réaliser ce calme par cette dissuasion. » Eh bien, pourquoi cela ? Pourquoi Israël considère-t-elle la Résistance ainsi aujourd’hui ? Voilà donc.

Septième (élément de force pour la cause palestinienne), du coté des peuples de la Communauté islamique (en plus de l’Iran et du Yémen largement évoqués précédemment), et malgré toutes les blessures, regardez aujourd’hui le peuple du Bahreïn qui manifeste, et sur qui on tire des balles (réelles). O peuple palestinien (je m’adresse à nouveau à nos frères Palestiniens), vos frères au Bahreïn manifestent pour vous, pour votre cause, pour vos lieux saints, pour vos droits, et le régime des Khalifa leur tire dessus, sur leurs têtes et sur leurs poitrines, et il les arrête, il les torture, il les emprisonne, il les frappe. Mais ce peuple du Bahreïn, fidèle et loyal (à la Palestine) lui aussi, sort (massivement) aujourd’hui pour dire que la Palestine, pour nous, est une religion, un principe (de foi), une fraternité, une famille, une Communauté (islamique)...

C’est la même chose lorsqu’on regarde le Nigéria. Leur Cheikh et Chef est en prison [Cheikh Zakzaky] du fait d’un complot saoudien, des milliers d’entre eux ont été tués, des milliers d’entre eux ont été arrêtés, mais ils sortent aujourd’hui par centaines de milliers, par dizaines de milliers et dans plusieurs villes pour la Palestine et pour Al-Quds (Jérusalem). Et de même en Irak, en Syrie, au Pakistan, en Afghanistan, en Tunisie, en Turquie, en Mauritanie..., dans les capitales occidentales, à Londres et ailleurs.

Que signifie cela ? Cela signifie que la Communauté islamique, et ce malgré les menaces (à son encontre), les distractions et l’accaparement [causés par les crises], son déchirement, l’incitation sectaire, religieuse, raciale, identitaire et partisane à laquelle elle est soumise, et tout ce que vous voulez, Al-Quds (Jérusalem) et la Palestine sont toujours présentes (dans les coeurs et les esprits), et le seront de plus en plus.

J’ai souhaité procéder de cette manière pour montrer que non, dans l’Axe opposé [à l’Axe USA-Israël-Europe-Arabie Saoudite-Golfe], cet objectif essentiel qu’est la liquidation de la cause palestinienne, l’exclusion de la Palestine et de la cause palestinienne de l’équation n’a pas été réalisé, il a échoué. Ils ont échoué à le réaliser, et plus encore, l’Axe de la Résistance croît en présence, en efficacité et en puissance.

Voilà ce à quoi nous voulions arriver en dernier lieu avant la conclusion. Je voulais parler de la situation interne du Liban mais je n’aurai malheureusement pas le temps.

[…]

(Voir la suite du discours : 100 000 combattants du monde musulman sont prêts à affronter Israël (2/3) et L'Arabie Saoudite veut vendre la Palestine à Donald Trump (3/3)

 

 

   

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Source : Sayed Hasan

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