Alahed
Terrorisme global: partout, l’empreinte
saoudienne
Samer R. Zoughaib
Photo:
D.R.
Mardi 30 juin 2015
Du Koweït
au Liban en passant par l'Irak, la Syrie
et les Etats-Unis, partout où le
terrorisme frappe, il y a une empreinte
saoudienne. Confronté à cette grave
menace, le monde ne peut plus ignorer
cette réalité et doit prendre des
mesures radicales contre ce pays et ses
dirigeants, qui sont responsables de la
propagation de pire fléau du XXIème
siècle.
Fahd Sleimane Abdel
Mohsen al-Qabaa, le kamikaze de la
mosquée As-Sadek, au Koweït, qui a tué
26 fidèles et en a blessé 227 autres,
vendredi 26 juin, est Saoudien. Selon le
ministre koweïtien de l'Intérieur, le
terroriste, né en 1992, est entré dans
le pays via l'aéroport de Koweït à
l'aube de vendredi.
L'organisation terroriste «Daech» a mis
en ligne, lundi, une vidéo du Saoudien,
enregistrée avant l'attentat, dans
laquelle il menace les chiites du Koweït
d'autres attaques.
Le jour même, les autorités koweitiennes
ont déféré devant la justice cinq hommes
soupçonnés d'avoir aidé le kamikaze
saoudien dans l'attentat sanglant contre
la mosquée chiite. Il s'agit du
chauffeur qui a déposé le terroriste
près de la mosquée, du propriétaire du
véhicule et de son frère, tous deux des
apatrides (bidoune). Il s'agit également
du propriétaire de la maison où se sont
cachés le chauffeur et son frère, tous
deux de nationalité koweïtienne.
Quelques semaines plus tôt, deux autres
attaques similaires ont été perpétrées
contre des mosquées chiites à Katif et à
Dammam, en Arabie saoudite, par deux
ressortissants saoudiens recrutés par «Daech».
Le rôle saoudien
dans le 11 Septembre 2001
Ces attentats commis
par des Saoudiens interviennent alors
que le Telegraph et avant lui le Times
ainsi que d'autres journaux ont fait
état de l'accentuation des pressions sur
la Maison Blanche pour la contraindre à
rendre publiques 28 pages d'un rapport
officiel faisant la lumière sur le rôle
de l'Arabie saoudite dans les attaques
du 11 Septembre 2001. Les informations
censurées sur ordre de l'administration
de George W. Bush, prouveraient que le
consulat saoudien à Los Angeles,
l'ambassade du royaume wahhabite à
Washington, de riches saoudiens
installés en Floride et des membres de
la famille royale ont facilité l'entrée
des terroristes sur le territoire
américain, les ont aidés logistiquement
et les ont financés. Rappelons que 15
des 19 kamikazes du 11 Septembre sont de
nationalité saoudienne.
Le Français Zaccaria Moussaoui,
considéré comme le 20ème kamikaze, qui
purge une peine de prison à perpétuité
aux Etats-Unis depuis 2006, a avoué
avoir participé à des réunions avec
Salmane Ben Abdel Aziz, alors qu'il
n'était pas encore roi mais prince
héritier, et d'autres membres de la
famille royale saoudienne.
Riyad derrière le
terrorisme en Irak
Selon les révélations
récentes de responsables saoudiens et
américains, l'Arabie saoudite a joué un
rôle de premier plan dans l'invasion par
les Etats-Unis de l'Irak, en 2003, en
autorisant la coordination des raids
aériens contre ce pays à partir de trois
bases saoudiennes: celle du prince
Sultan et les aéroports de Tabouk et de
Aarar. Riyad avait aussi autorisé le
passage par son espace aérien des
missiles Tomahawk, tirés par les navires
américains croisant en Méditerrané et
dans le Golfe.
Et pendant que l'Irak sombrait dans le
chaos, consécutif à l'occupation
américaine, les groupes terroristes ont
commencé à apparaitre et à s'implanter,
grâce à un financement provenant
essentiellement de milieux religieux
wahhabites saoudiens.
Aujourd'hui, la pensée wahhabite
obscurantiste s'est propagée dans les
pays du Levant, à la faveur de la crise
syrienne, grâce aux mêmes financements.
C'est ainsi que sont apparus «Daech», le
«Front al-Nosra» et d'autres groupes
takfiristes, sous le parrainage direct
des Saoudiens et d'autres Etats de la
région.
65% des kamikazes
sont Saoudiens
De nombreux rapports
émanant de services de renseignement
divers indiquent que 65% des kamikazes
qui commettent des attentats en Syrie et
en Irak pour le compte de «Daech» sont
de nationalité saoudienne.
A l'instar de la Syrie et de l'Irak, le
Liban n'était pas à l'abri du terrorisme
exporté et entretenu par l'Arabie
saoudite. Le 24 juin 2014, un
ressortissant saoudien en provenance de
Raqa, la «capitale de Daech», via la
Turquie, s'est fait sauter dans l'Hôtel
Du Roy, dans la région de Raouché, à
Beyrouth.
A la même époque, les autorités
libanaises arrêtaient deux autres
Saoudiens, qui ont avoué qu'ils
préparaient des attentats terroristes
contre la banlieue sud de Beyrouth.
Les services de renseignement militaires
libanais ont aussi arrêté le Saoudien
Majed al-Majed, «émir» des «Brigades
Abdallah Azzam», qui ont revendiqué la
plupart des attentats qui ont frappé la
banlieue sud et d'autres régions, et qui
ont fait des centaines de morts et de
blessés civils, en 2013 et 2014. Al-Majed
est décédé quelque temps plus tard de
complications de santé.
Ce n'est là qu'une petite partie des
informations prouvant l'implication de
l'Arabie saoudite et de ressortissants
saoudiens dans la vague de terrorisme
qui met le Levant et le monde à feu et à
sang.
Jusqu'à quand les crimes dont sont
responsables, à divers degrés, les
dirigeants saoudiens, resteront-ils
impunis?
Source :
French.alahednews
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