Algérie
Les accusations de M. Ali Bensaad
par des preuves des «services»
français ?
S. Nasser
Jeudi 27 août 2020
M. Ali Bensaad, résidant en France, dit
posséder des preuves d’importances,
impliquant M. Belhimer actuellement
Ministre. Selon M. Bensaad, M. Belhimer
(avant d’être ministre) aurait « produit
des notes stratégiques pour le ministère
français de la défense … dans le cadre
d’un cercle de réflexion de l’Ecole
Militaire de Paris » (logiquement
classées « top secret » puisqu’il
affirme qu’il s’agirait de notes sur des
secrets militaires). Il tempère en
précisant qu’il « n’est pas de
ceux qui condamneraient le dialogue
entre militaires et civils et des deux
côtés de la Méditerranée » et que si
ces notes lui sont parvenues c’est que
ce « haut gradé » (organisateur) a dû
juger qu’elles « ne sont pas
délictuelles pour les entourer d’une
forte protection ».
M. Bensaad ne
doutant pas lui-même que ces échanges «
étaient strictement intellectuels
», il demande toutefois à M Belhimer
qu’il « s’en explique ou qu’il cite
cet officier comme témoin de moralité
» pour lui prouver que ces échanges
« étaient moins dangereux que les
relations de M. Drareni avec SOS racisme
et Reporters Sans Frontières ».
A quel titre il
exige cela ? Est-il un responsable des
« services algériens »s ? Est-il
décideur au niveau de l’Armée algérienne
? Connait-il les tenants et aboutissants
de ces "échanges" ? Il ne le précise pas
! On comprend, néanmoins, que pour venir
en aide à M. Drareni, il tente de créer
un « pendant » avec M. Belhimer ; deux
personnes sans comparaison !
S’il insiste sur
ces « preuves » en sa possession c’est
que pour lui (contrairement à cet
officier français) ces documents peuvent
compromettre en lui permettant de
plaider la cause de M. Drareni.
On retient donc que
ces « notes » seraient fournies par des
« services secrets » français soit
directement à M. Bensaad, soit par
intermédiaire ! On peut aussi envisager
qu’il s’agit carrément d’un exécrable
bluff !
- Dans le 1er
cas, M. Ali Bensaad aurait des liens (ou
de bonnes relations) avec les services
secrets français pour arriver à obtenir
de tels documents ! Il s’agirait donc
d’une conspiration dans laquelle il
serait impliqué pour porter atteinte au
Ministre et par ricochet au pouvoir
actuel qu’il ne cesse de fustiger, coûte
que coûte, par tous les moyens ! Cette
hypothèse, cependant, n’est pas
réalisable, car c’est sans compter sur
la vigilance extrême de tels services
secrets ! Ce serait un grand discrédit
pour ces « services » que de balancer de
tels documents - s’ils existent – sans
intérêts stratégiques pour leur pays !
C’est aussi sans compter les
conséquences graves sur les relations
entre l’Algérie et la France !
Dans ce même cas,
il posséderait de vrais/faux documents
qu’il pourrait obtenir d’un
intermédiaire, fournis par des milieux
« intéressés » par ce qui se passe en
Algérie en relation : avec le nouveau
pouvoir qui s’est engagé pour de vrais
changements dans la gouvernance, avec
les pontes déchus ou poursuivis, avec le
"hirak" dont la mission est terminée
après avoir obtenu l’essentiel des
revendications, mais que des milieux
veulent « ressusciter » par des
tactiques, sans succès, pour d’autres
objectifs sournois et malsains ! Ainsi -
sauf s’il est de ces milieux - il se
serait fait manipuler de façon
déshonorante et humiliante pour porter
atteinte à son pays en croyant posséder
d’authentiques documents !
- Dans le 2ème
cas, M. Ali Bensaad blufferait
carrément puisqu’il demande à M.
Belhimer d’apporter la preuve que ses
affirmations sont fausses sans que lui
n’apporte la preuve qu’elles sont
réelles! Il ose même dire que s’il ne le
faisait pas cela équivaudrait
confirmation : « tout silence
équivalant bien sûr, devant l’opinion
publique, à approbation » ! Rien que
ça ! Une des techniques de
manipulation ! Ses textes renferment
suffisamment d'éléments et de
qualificatifs le confirmant.
Peut-il
sérieusement présenter, personnellement,
ces documents à la justice algérienne au
lieu vociférer des conduites à tenir
depuis l’étranger ? Le président
Tebboune a bien insisté, récemment, dans
son discours que tout citoyen possédant
des preuves de malversations se doit de
les présenter à la justice qui jugera ;
aussi s’il y a calomnie ! Si M. Ali
Bensaad est aussi sûr de l’authenticité
et de l’importance de ce qu’il possède,
alors qu’attend-il pour les présenter au
lieu de faire dans le bavardage et le
tripatouillage ? Un peu de pondération !
Qu’il ne donne pas le prétexte rabâché
d’une justice « aux ordres », « du
téléphone » et autres pour fuir la
responsabilité !
M. Bensaad ne nous
explique pas aussi si ce n’est pas trop
(voire faux), pour un journaliste, que
les réseaux sociaux (dont il est
utilisateur parce que porteur) et des
parties le chargent de ceci :
Drareni
correspondant de TV5, France24, RSF,
Drareni défendu par Pierre Laurent,
Sénateur de Paris, Vice-Président de la
commission des affaires étrangères, de
la défense et des forces armées, Drareni
défendu par Dhina, Zitout, Plenel, RSF
et les mêmes chaines etc ...n'est-ce pas
trop et donc à susciter des questions ?
Au regard des soutiens dont il bénéficie
(surtout de RSF), à notre sens, ils
l’accablent plus qu’ils ne
l’aident...Qu’ils laissent la justice
suivre son cours normal, car les
pressions de ce genre n’auront aucun
effet !
Enfin, dans tous
ces cas, la justice sera obligée de
vérifier l’authenticité des documents
qui lui seront présentés ! Authentique
ou non, les « services » français
réfuteront, sans surprise, tout lien
avec cette histoire en désavouant de
tels documents ! C’est bien leur
crédibilité qui sera mise en jeu !
Serait-il, alors, capable, de donner
lui-même le nom de ce « haut gradé »
qui aurait fourni ces documents ? Ces
derniers, s’ils existent, seront dès
lors déclarés faux ! La suite restera
donc à l’arbitrage de la justice ! Ce
serait dégradant pour un professeur à
l’Institut Français de Géopolitique de
Paris !
On aura donc tenté
de porter atteinte à un ex journaliste,
que ses pairs considèrent « compétent et
intègre », uniquement parce qu’il n’a
pas rejoint leur bord en acceptant
d'être Ministre ?
Chercher à créer un
pendant avec le cas de M. K. Drareni,
c’est quelque part reconnaître ce pour
lequel il a été condamné sans pour
autant apporter les preuves de déloyauté
de celui présenté comme semblable !
Enfin, il est
curieux de constater que cette sortie de
M. Ali Bensaad est prise au vol, pour en
faire leurs choux gras, par les
activistes islamo-khilafistes du
mouvement "Rachad" sis en Suisse !
S.N
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