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Les 7 du Québec

Menace de guerre nucléaire -
Le dessous des cartes à Washington

Robert Bibeau

Mercredi 30 août 2017

Il est difficile d’interpréter la politique internationale dans ce monde agité et en grand danger. La guerre européenne ne se résorbe pas en Ukraine et elle s’éternise en Syrie, en Irak, au Yémen. L’Afghanistan est toujours occupé par les É.-U. et résiste, alors que l’Afrique est à feux et à sang. La Corée du Nord est menacée et ne s’en laisse pas imposer, et voici que l’oncle Sam, qui manigançait en sous-main au Venezuela, hausse le ton et menace d’intervenir ouvertement – militairement – dans ce pays où deux factions du capital national s’affrontent comme dans plusieurs pays en processus de « libération nationale » bidon (1).

Pour comprendre ce monde sens dessus dessous, vaut mieux connaitre le dessous des cartes plutôt que de se laisser manipuler par les médias à la solde qui nous présente les cartes que le grand capital écarte – périmées.

L’instance économique détermine l’instance politique

Il faut savoir que l’économie détermine le politique et rarement l’inverse. Ainsi, la crise économique de 2008 n’est pas encore résorbée et fait toujours sentir ses méfaits malgré – ou à cause – de l’accumulation de profits mirobolants sur les bourses du monde décadent (2). Ainsi, un rapport du Pentagone «conclut à l’effritement, et peut-être même à l’effondrement de l’ordre international établi après la Seconde Guerre mondiale par les É.-U., ce qui mène à la perte de leur position de «primauté» dans les affaires mondiales» (3).

En dernière instance ce sont les armées qui sont garantes de la crédibilité de la monnaie et des finances d’un pays. Ceci signifie que quand rien ne va plus sur le plan financier, il reste l’option d’intimider militairement ses concurrents. C’est pour imposer cette politique militariste que Donald Trump a été placé à la tête de la Maison-Blanche. La preuve en est que le Président américain déclamait récemment : “Nous devons 1700 milliards de dollars à la Chine et nous ne paierons rien de cela. Nous sommes plus puissants qu’eux et nous allons les forcer à faire ce que nous voulons en rapport avec la Corée du Nord. Ils feront ce qu’on leur dira de faire ou on va les atomiser.”  Une véritable déclaration de guerre à la Chine, la véritable cible derrière l’épouvantail nord-coréen.

Le rapport publié par le Pentagone le confirme : «La solution proposée pour protéger la puissance des É.-U. dans ce nouvel environnement « postprimauté » est, toutefois, encore plus de la même chose : plus de surveillance, plus de propagande (« manipulation stratégique de la perception »), et plus d’expansionnisme militaire. Selon la conclusion du document, le monde est entré dans une nouvelle phase de transformation dans laquelle le pouvoir des É.-U. décline, l’ordre international se désagrège, et l’autorité des gouvernements s’effondre partout» (4).

Ainsi, alors que l’économie américaine implose les dépenses militaires explosent. Les États-Unis dépensent autant pour l’armement et la guerre que ses dix plus proches concurrents mis ensemble soient 600 milliards USD en 2016, et 54 milliards supplémentaires en 2017 et 2018. Malgré cet effort financier titanesque, les É.-U. ne parviennent qu’à semer le chaos partout où ils interfèrent, et depuis la guerre du Vietnam en 1975 ils ont perdu tous leurs engagements militaires.

L’UE espère un enlisement américain en Corée, en Iran et au Venezuela.

Les puissances économiques et politiques européennes n’ont pas peur d’une confrontation entre Washington et Pyongyang, au contraire, sans le dire elles sont heureuses que Donald Trump s’engage dans cette voie sans issue, qu’il menace la Corée du Nord et s’engage ainsi contre la Chine son véritable concurrent pour l’hégémonie mondiale. S’ils bombardent les États-Unis se trouveront confrontés directement à la Chine et pour une fois la guerre se déroulera loin d’Europe. Le grand capital européen, espérant faire comme les É.-U. auparavant, se voit jouer le matamore, sauveur d’impasse et fournisseur d’armements pour les deux camps.

Contrairement aux prétentions des experts et analystes, il ne faut pas croire que la guerre et la paix dépendent des « humeurs » de politiciens mégalomanes. Une marionnette politique est toujours sous contrôle de ses patrons des conseils d’administration. Contrairement à ce que prétendent les propagandistes, les États-Unis d’Amérique ne sont pas dépourvus de diplomates compétents faisant semblant de négocier avec leurs ennemis et concurrents. Il y a d’autres raisons pour expliquer la guerre permanente que les É.-U. entretiennent dans le monde notamment avec la petite Corée du Nord (alliée du camp impérialiste pékinois) qui ne s’en laisse pas imposer. Pyongyang vocifère histoire de faire comprendre aux États-Unis que leur projet de semer le chaos dans cette région d’Asie, afin de provoquer le concurrent et ennemi chinois, ne sera pas de tout repos. Cependant, on aimerait que Pyongyang baisse le ton et comprenne que de trop en faire est pire que de ne rien faire. Les É.-U. font là-bas ce qu’ils font partout ailleurs – prolonger le chant du cygne de la puissance déclinante.

Iran et Venezuela

L’agressive dénonciation des accords avec l’Iran, situé du côté ouest de la Chine en voie d’encerclement, participe de la même tactique où les États-Unis tentent de sortir de l’impasse monétaire et financière dans lequel ils s’empêtrent et menacent le monde de l’apocalypse si les puissances impérialistes mondiales abandonnent le pétrodollar.

De même au Venezuela, Washington ne menace pas ce pays pour faire diversion, mais parce que l’Alliance impérialiste Atlantique réclame que la puissance dominante mette un terme à ce déni d’autorité vis-à-vis le grand capital occidental ; que les puits de pétrole vénézuélien soient retournés intégralement aux propriétaires privés et que cessent cette dilapidation de fonds publics pour offrir des services aux miséreux des Barrios. L’expérience bolivarienne à assez durer pense les grands capitalistes mondiaux qui en appellent à la police impérialiste américaine (5). Que peut faire la gauche bolivarienne et mondiale face au grand capital ? Elle s’agite et crie à l’injustice, au déni de « démocratie », mais le retour au pouvoir de la faction de droite du capital, après un temps de pouvoir à la faction de gauche, n’est-ce pas ce qu’ont connus ou connaîtront tous les pays de l’hémisphère (Chili, Nicaragua, Brésil, Bolivie et les autres) tout comme les pays occidentaux?

Le mal est profond et ses manifestations en expansion

Encore une fois le rapport du Pentagone sur la situation mondiale en cette fin d’hégémonie américaine souligne très lucidement que «Tous les États et les structures existantes d’autorité politique subissent des pressions grandissantes de la part de forces exogènes (extérieures) et endogènes (interne à la structure sociale). La désagrégation du système mondial d’après-guerre froide s’accompagne d’un effritement interne du tissu politique, social, économique dans pratiquement tous les États» (6). Nous pouvons même affirmer que les États-Unis et les puissances du camp impérialiste occidental n’ont pas gagné la Guerre froide, mais que le camp impérialiste soviétique, plus vulnérable, s’est désagrégé le premier alors que le camp impérialiste occidental, engagé sur la même pente glissante, a simplement freiné sa chute en absorbant les économies de ces pays « communistes » (sic) en crise systémique de capitalisme. Leur dernière absorption étant l’immense Chine maoïste, enfin sortie du féodalisme, dernier atout pouvant retarder la déchéance complète de ce mode de production moribond.

Voilà la vision de la classe prolétarienne internationale à propos de la crise économique mondiale, des troubles sociaux et politiques qui bouleversent ce monde pétrifié et condamné. Vite, « du passé faisons table rase » et construisons un nouveau mode de production sur de nouvelles bases sociales.

 

 

   

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Source : Robert Bibeau
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