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Les 7 du Québec

L'assermentation controversée de Donald Trump
(Le capital industriel contre-attaque)

Robert Bibeau

Mercredi 25 janvier 2017

http://www.les7duquebec.com/...

Il n’y a plus rien à comprendre dans la politique américaine.  Le Président le plus à « gauche » que l’Amérique ait connu est un multimilliardaire issu du sérail des oligarques. C’est aussi le Président le plus honni par la gauche qui a réussi à rassembler des milliers de petits-bourgeois, de jeunes, de LGBT, d’amants de la nature, ainsi que des « lover » animaliers à Washington DC. C’est aussi le premier candidat Républicain, depuis Abraham Lincoln, qui a ravi le soutien électoral de la classe ouvrière au Parti Démocrate et à la go-gauche réformiste.

Donald Trump fut le premier candidat à la présidence des États-Unis à réellement se préoccuper de gagner l’appui de la classe ouvrière américaine. Il a passé plus de temps que quiconque à courtiser l’électorat des États industriels et à promettre aux travailleurs de leur donner ce qu’ils demandent : l’abolition de l’Obama Care ; le ralentissement de l’entrée des travailleurs étrangers dans un pays où le chômage atteint 18% de la main-d’œuvre (oubliez les statistiques frauduleuses du Département du travail) ; et enfin, la promesse entre toutes, celle qui réjouit tout travailleur ayant du cœur au ventre, des emplois, des « jobs ». Pire, cet « imprévisible » énergumène réalise, après son assermentation, ce qu’il a promis avant son élection, il consacre tout son temps à pourchasser les destructeurs de « jobs » et à courtiser les créateurs d’emplois, du jamais vu dans les annales politiques américaines. Vous comprenez maintenant pourquoi il n’y a pas d’ouvriers dans les manifestations anti-Trump.

Donald Trump n’est pas un Président anti-establishment, s’il l’était, il n’aurait jamais été élu à ce poste prestigieux que l’establishment américain réserve à ses meilleurs fantassins. Par contre, Donald Trump est effectivement contre le capital parasitaire, une faction puissante parmi l’oligarchie étatsunienne. Donald Trump est l’ultime réponse, la plus percutante et la plus désespérée, des ploutocrates à leur dégringolade mondiale et à la décrépitude de l’économie nationale. Donald constitue un remède bancal à un mal radical – le déclin de l’empire américain.

C’est la raison pour laquelle l’intelligentsia et les médias aux ordres ont tant de mal à comprendre le phénomène Trump.  Vous constatez ce désarroi chez les médias « peoples » et les médias de « formatage » – mais pas dans les médias de « management » comme le montre cet article de John Pilger (1) – qui, ne pouvant comprendre que leurs patrons aient changé de côté, taxe le Président intronisé d’imprévisibilité. Depuis quand a-t-on vu à la tête d’un grand pays développé un homme qui promet des réformes radicales et les mets en branle prestement une fois assermentée ? De fait, la chose la plus « imprévisible » qui soit avec Donald Trump c’est que ce Président semble croire ce qu’il dit et faire ce qu’il a promis, du jamais vu à la Maison-Blanche ! (2) 

Une fois que l’on dissipe l’écran de fumée médiatique qui ne sait quoi dire et repasse les clichés clintoniens de la gauche réformiste et sexiste, tout devient limpide dans la nouvelle politique du grand capital étatsunien. En effet, il faut toujours se rappeler qu’un homme politique, fut-il Président des États-Unis, n’est jamais que l’affidé du capital mondialisé (3).

Devant leur déconfiture économique, de plus en plus évidente, et sachant eux, ces grands capitalistes, que la fortune boursière des 1 810 milliardaires n’est que poussière et retournera en poussière, ils ont décidé de prendre le taureau par les cornes et de forcer le rapatriement aux États-Unis de la véritable richesse – qui n’est pas financière, bancaire ou boursière –, mais industrielle et commerciale. Celui qui contrôle la production et la mise en marché contrôle le monde entier (4). C’est la raison pour laquelle Donald Trump conspue les capitalistes chinois, ceux qui contrôlent la production, mais pas la commercialisation que les USA et l’Europe continuent de maitriser. C’est la raison pour laquelle la faction républicaine du capital étatsunien déchire les traités de libre-échange qui lui retire de la puissance de vente internationale et domestique. J’ai longtemps pensé que les grands capitalistes américains avaient oublié ces vérités. Je me suis trompé. Ils y ont toujours pensé, mais ils n’avaient jamais été placés au pied du mur de la faillite collectivisée. À problème crucial solution radicale, voici la rose Donald, à toi de danser.

On aura compris que le gauche agiotage des « imbéciles utiles » est en porte à faux par rapport aux enjeux de l’empire. Mais il faut convenir que si cette excitation manipulée – manipulatoire obtient une telle couverture médiatique c’est qu’elle est suscitée-supportée par des puissances « occultes » qui représentent une faction du grand capital parasitaire qui aimait bien la politique molle et opportuniste d’Obama et de sa fratrie. C’est 14 mille-milliards de dollars de deniers publics que son gouvernement leur a versés.  Pour ma part je crois que la faction strictement spéculative du capital – entourant un dénommé Soros – est derrière ces protestations qui rallient la fine fleur de la petite bourgeoisie occidentale paupérisée. Rien à craindre de ce côté cependant. Depuis quand des manifestants du weekend en reçoivent-ils pour leur peine ?

Nous conseillons fortement à la classe ouvrière américaine de n’entretenir aucun espoir envers Donald Trump et sa clique, pas plus qu’en aucune autre clique, ils sont tous pareils fut notre slogan de campagne et il demeure d’actualité. Donald Trump ne pourra pas réindustrialiser l’Amérique, car sa désindustrialisation est la conséquence des lois de l’économie politique capitaliste. D’ici là, camarades, observez la joute au sommet de la hiérarchie des riches en espérant que votre « héros » d’un jour n’y perdra pas la vie. J’ai malheureusement l’impression que son exécution est en préparation.

Notes 

(1)   http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/le-probleme-ce-nest-pas-trump-cest-nous/   et  http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/trump-un-monstre-pour-lestablisment/
(2)   http://www.les7duquebec.com/7-au-front/america-comes-first-again-realite-ou-utopie/
(3)   http://www.les7duquebec.com/7-au-front/trump-un-president-comme-les-autres-donald-sen-va-ten-guerre/   et http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/lageopolitique-americiane-derriere-le-show-televise/
(4)   http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-2-2/huit-hommes-plus-riches-que-la-moitie-la-plus-pauvre-de-la-population/

 

 

   

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Source : Robert Bibeau

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