Palestine
Al-Quds au cœur de
la Palestine et de la nation:
Soutien à la résistance maqdisie
palestinienne
Rim al-Khatib
Samedi 12 avril 2014
N° 8 - Avril 2014
La mosquée al-Aqsa
est en danger ! La ville d’al-Quds est
menacée ! La Palestine est occupée et
colonisée par une population étrangère,
qui applique depuis plus de 60 ans un
plan d’épuration ethnico-religieuse,
visant à tuer, expulser, sinon à
effriter la société palestinienne.
Chaque colonie installée, chaque route
tracée, chaque forêt ou parc plantés ne
sont que des moyens de destruction des
agglomérations palestiniennes et de
consolidation de l’Etat colonial face au
peuple palestinien résistant. Dans la
région d’al-Quds, après Beit Safafa,
partagée en quatre, c’est aujourd’hui le
tour de Beit Hanina divisée par une
route coloniale. L’occupant démantèle la
vie sociale des maqdisis avant de les
expulser de la ville. Il a lancé, pour
la période des Pâques, une campagne
forcenée contre toute présence
chrétienne ou musulmane dans la ville
d’al-Quds, au moment où ses colons
militarisés ou non, femmes ou hommes,
envahissent la mosquée al-Aqsa, pour
s’en emparer et en chasser les
musulmans, comme cela a déjà été fait
dans la mosquée al-Ibrahimi, dans la
ville d’al-Khalil. Tout est prétexte
pour judaïser la ville arabe et
palestinienne : l’arrêt des négociations
à présent, mais au moment où celles-ci
avaient lieu, la colonisation et la
judaïsation n’avaient pas cessé, au
contraire. La répression subie par les
Maqdisis s’accentue : les enfants, les
jeunes, les étudiants, les femmes et les
hommes, sont arrêtés et emprisonnés. A
présent, ce sont les avocats censés
défendre les prisonniers palestiniens,
qui sont devenus la cible des
arrestations et détentions.
Que font les Etats
arabes et musulmans pour aider les
Maqdisis à tenir et à affronter ce
massacre civilisationnel ? Rien, sinon
donner carte blanche à l’Autorité
Palestinienne pour poursuivre les
négociations, pourtant mortelles pour le
peuple palestinien, mais ce faisant, ils
ne font qu’exprimer le vœu de l’ennemi
américain. Que fait l’Autorité
palestinienne pour permettre à ses
citoyens de tenir bon et d’empêcher la
judaïsation ? Des broutilles, selon les
responsables même de l’Autorité.
Une fois de plus,
les Palestiniens se retrouvent seuls
pour affronter l’occupant, les Etats et
peuples arabes étant enlisés dans leurs
propres conflits internes. L’Etat
sioniste a toujours prétendu que sa
présence en Palestine n’était pas au
centre du conflit dans la région et dans
le monde, voulant normaliser son
occupation. Même si les apparences
actuelles peuvent lui donner raison, il
n’en demeure pas moins que même les
conflits internes ont pour cause
principale la présence sioniste et que
rien ne pourra être réglé tant que
demeure cette occupation coloniale.
C’est pourquoi c’est vers al-Quds et la
Palestine que doivent tendre nos efforts
et nos regards. C’est là que se joue
l’avenir de notre nation. Les Maqdisis
doivent demeurer dans leur ville et les
efforts doivent tendre à leur assurer
les moyens d’y rester.
I - Al-Quds
occupée : asphyxie et purification
ethnico-religieuse
- Prétextant
riposter aux mesures prises par
l’Autorité palestinienne consistant à
présenter sa demande à 15 organismes
internationaux censés dénoncer
l’occupation sioniste, le gouvernement
de l’occupation a déclaré vouloir
construire des milliers de logements
dans la zone appelée E1, située à l’Est
d’al-Quds.
- Destruction de
bâtiments le 1er avril dans
le bourg d’al-Izariyyé. Des unités
spéciales de l’armée d’occupation
accompagnées de trois bulldozers ont
mené une incursion à l’est du bourg et
détruit tous les bâtiments en tôle, sous
prétexte qu’ils ne sont pas autorisés
par l’occupant. Cette portion de terre
où vivent les Jahalin (bédouins expulsés
du Naqab en 1948) serait en passe d’être
annexée à la colonie « Maale Adomim ».
- Les institutions
et personnalités chrétiennes de la ville
d’al-Quds ont déclaré refuser les
mesures de l’occupation empêchant
d’atteindre les lieux saints. Suite à
leur réunion, le communiqué des
institutions palestiniennes chrétiennes
a annoncé qu’elles ont l’intention de
lancer une campagne internationale de
dénonciation des mesures racistes de
l’occupation, dont la police interdit
les fidèles d’accéder aux églises en
posant des barrages et en fermant les
accès.
- Selon
l’Association des Etudes arabes, la
judaïsation de la ville d’al-Quds a été
menée en transformant 82% de sa
superficie en « zone verte », dont 34%
pour la colonisation, et l’occupation a
construit 11.000 logements sur 12% de
cette superficie, en gardant intact
uniquement 6% pour les Palestiniens,
soit 9500 dunums. Comparant la présence
coloniale avec celle des Palestiniens,
l’association a fait remarquer que les
sionistes ont installé 35 colonies où
vivent 340.000 colons dans 110.000
maisons alors que les Palestiniens ne
possèdent que 58.000 maisons, dont
11.000 avant l’occupation de 1967.
L’occupant vise à détruire 25.000
maisons sous des prétextes divers. Il a
déjà détruit 1009 maisons et expulsé
4434 Maqdisis, dont 3036 enfants.
- Incursion de
dizaines de colons dans Sheikh Jarrah ,
le 3 avril. Ils ont agressé la
population et détruit des biens, lancé
des pierres sur les maisons, les
voitures et les passants. 4 Maqdisis ont
été blessés et asphyxiés par les gaz
injectés. Deux Maqdisis (Murad Atiyé, 17
ans et Mohammad Atiyé, 20 ans) ont été
arrêtés par la police sioniste qui a
laissé faire les colons.
- La municipalité
de l’occupation est un lieu de
propagande et d’enrôlement pour le
« service civil » des Maqdisis dans les
institutions sionistes. Après l’avoir
proposé aux Palestiniens de 48, qui ont
réussi à enrayer son effet dévastateur
sur la société palestinienne, le
« service civil » est proposé de manière
insistante aux Maqdisis. Il s’agit
d’enrôler les jeunes dans des
institutions sionistes prétendument
civiles, moyennant finances, afin qu’ils
démontrent leur allégeance à l’Etat de
l’occupation. Le rôle d’appât a été
dévolu à des juives, chargées d’attirer
les jeunes hommes pour les enrôler
lorsqu’ils entrent à la bibliothèque.
Une conférence de presse prévue par des
associations maqdisies refusant et
dénonçant le « service civil » a été
interdite par la police. Selon ces
associations, de nombreux jeunes
maqdisis se sont récemment faits enrôlés
à cause de l’attrait financier, n’ayant
aucune autre ressource pour faire vivre
leurs familles.
- L’institution
coloniale a achevé la construction d’un
hôtel touristique faisant partie de la
chaîne Hilton, avec un cachet « juif »,
sur les ruines du bâtiment du conseil
islamique situé dans la partie ouest de
la ville, face au cimetière historique
Ma’manullah.
- L’occupation
sioniste de la Palestine poursuit la
destruction de la société palestinienne,
depuis 1948. Après Beit Safafa et son
morcellement en quatre morceaux, c’est à
présent le tour du bourg de Beit Hanina
dont l’intégralité et le futur sont
menacés par la route 334 et le mur de la
colonisation qui séparent les familles.
- La commission de
la construction et de la planification
de la municipalité de l’occupation a
approuvé le plan de construction d’un
site touristique dans Selwan. Commentant
l’approbation du projet, l’archéologue
sioniste Youni Mizrahi a déclaré que
le « bâtiment en question va renforcer
l’activité coloniale menée par
l’association Elad dans la vieille
ville, et c’est un pas vers la
suppression des droits palestiniens sur
la ville et la suppression de leur
histoire ». Selon un quotidien sioniste,
le site prévu s’étendra sur 16000 mètres
carrés.
- Les colons du
mouvement « prix à payer » ont attaqué
le monastère Rafat appartenant au
patriarcat latin et situé à l’ouest de
la ville occupée. Des écrits racistes à
l’encontre de la vierge Marie ont été
inscrits sur les murs du monastère.
- Un immeuble
composé de trois étages a été démoli
dans le bourg at-Tour, à l’est de la
ville sainte.
- A propos de la
vente par l’occupation du bureau de la
poste situé rue Salaheddine, à proximité
de la vieille ville : le directeur du
centre al-Quds pour les droits
socio-économiques, Ziad Hammouri, a
affirmé que toute partie occupante
s’empare des bâtiments officiels de la
partie occupée. Cependant, la partie
occupante n’a pas le droit de vendre les
biens dont il s’est emparé. Or c’est ce
que l’administration coloniale a fait en
proposant à la vente les biens publics
ou privés confisqués, dont l’immeuble où
se trouve le bureau de la poste. Le lieu
a été « acheté » par une organisation
coloniale.
- Dans le cadre du
projet de judaïsation de la ville
arabo-musulmane, les sionistes
envisagent la construction d’un complexe
culturel et touristique à l’ouest de la
ville. La bibliothèque de ce complexe
comprendrait 1500 ouvrages, dont 500
ouvrages musulmans rares volés des
bibliothèques privées et publiques
palestiniennes. En outre, les vestiges
historiques qui seraient exposés sont
des vestiges appartenant au peuple
palestinien et ne sont aucunement reliés
à une histoire mythique inventée par les
sionistes.
II – Al-Quds
occupée : répression
Les forces de
l’occupation poursuivent les
arrestations d’enfants maqdisis : le
jeune Abdel Karim Haddad (15 ans) a été
arrêté le premier avril dans la vieille
ville, sous le prétexte qu’il lançait
des pierres sur les soldats.
Le tribunal de l’occupation condamne le
3 avril le détenu Daoud Najeh Bkayrat
(19 ans) de Sour Baher à 30 mois de
prison, après une détention de 11 mois
dans la prison de Eichel, pour
participation à des activités hostiles à
l’occupation.
6 avocats maqdisis sont accusés d’aider
les résistants emprisonnés : Shirine
Issawi et son frère Medhat, mais aussi
Amjad Safadi, Amrou Iskafi, Nadim
Ghorayb et Mahmoud Abu Senina ont été
arrêtés et sont à présents poursuivis
par l’occupant. Jawad Boulos, avocat
actif dans le Club des Prisonniers, a
déclaré que l’occupation a étendu sa
répression à toutes les catégories de
Palestiniens.
L’occupant poursuit les arrestations et
les expulsions des fidèles voulant prier
ou étudier ou visiter la mosquée. 8
Maqdisis ont été expulsés et éloignés
pour 17 jours le 10 avril, dont un
directeur d’école, Alaa Abu Shkhaydam,
et trois jeunes ont été arrêtés le même
jour, selon le centre d’informations de
Wadi Helwa : Mohammad Abu Farha,
Mohammad Ziad, Salah Ajlouni, tous de la
vieille ville.
Le centre d’information Wadi Helwa a
déclaré, dans son dernier rapport, que
l’occupation a arrêté 120 Maqdisis au
cours du mois de mars, dont 40 enfants,
âgés entre 13 et 17 ans. 4 femmes ont
été arrêtées.
Le tribunal sioniste a condamné le
prisonnier maqdisi Adli Mohammad Moragha,
32 ans, à la prison pour 28 mois, accusé
d’avoir fabriqué et lancé des bouteilles
incendiaires sur les occupants. Le jeune
Mohammad Nuhad Ubayd, 22 ans, d’al-Issawiya,
a été condamné à 30 mois de prison pour
appartenance au FPLP et pour avoir lancé
des pierres et des bouteilles
incendiaires sur le convoi du président
de la municipalité sioniste.
III - Al-Quds
occupée : les lieux saints
Dans un communiqué
paru début avril, l’institution al-Aqsa
pour le waqf et le patrimoine a dévoilé
que diverses associations sionistes
proposent des plans pour bâtir le
« troisième temple » sur la mosquée al-Aqsa.
La dernière proposition est celle de
l’association « Yachay » consistant à
bâtir un temple juif sur la mosquée, qui
s’étend de la porte al-Maghariba, tout
au long du mur occidental de la mosquée,
jusqu’à l’école al-Tankaziyya. Le plan
propose de s’emparer entièrement de la
mosquée al-Bouraq pour le transformer en
entrée principale au temple proposé, et
la construction d’un mur en plexiglas
pour séparer ce temple du reste de la
mosquée al-Aqsa.
Selon la même
institution, plus de trois mille colons
(y compris les forces sécuritaires) ont
investi la mosquée al-Aqsa au cours du
premier trimestre de 2014.
Deux membres du
congrès américain ont participé à une
incursion dans la mosquée al-Aqsa.
Membres d’une association sioniste aux
Etats-Unis, les deux Américains se sont
joints au colon Hayim Ritchman et
d’autres groupes extrémistes, protégés
par l’armée de l’occupation, et mené une
incursion dans la mosquée, début avril.
300 sionistes ont
mené une incursion dans la mosquée al-Aqsa
le 1er avril. Le 4 avril, 133
colons et des membres des services
sécuritaires ont investi la moquée. Le
19 mars, 100 soldats de l’institution
sioniste ont investi la mosquée et 37
colons accompagnant le député sioniste
Moshe Feglin ont mené une incursion le
20 mars, pratiquant des rites
talmudiques dans la mosquée.
La commission
parlementaire de l’occupation dénommée
Tsour étudie les moyens de partager la
mosquée al-Aqsa dans le temps et
l’espace. Elle a convoqué les
associations sionistes pour une réunion
commune pour préparer ce partage. C’est
au cours des Pâques que l’institution
sioniste a l’intention d’accentuer sa
présence et imposer ce partage.
La route de la
porte al-Maghariba transformée en pont
militaire. C’est le projet qu’étudie
l’institution coloniale pour mener des
incursions répétées dans la mosquée et
chasser les fidèles.
L’occupant inaugure
un tunnel à Selwan le 2 avril, après des
années de creusement. Ce tunnel conduit
à la mosquée al-Aqsa.
IV - Al-Quds
occupée : résistance palestinienne
Le discours du
secrétaire général du mouvement du Jihad
islamique en Palestine, dr. Ramadan
Shallah, prononcé à Téhéran dans le
cadre d’un congrès islamique, a suscité
de nombreux commentaires au sein de
l’establishment sioniste. Le discours a
dénoncé le manque d’intérêt pour la
ville d’al-Quds parmi les musulmans,
alors que les sionistes ne laissent
passer aucune occasion pour prétendre
que la ville d’al-Quds leur appartient.
Dr. Ramadan Shallah a voulu, dans ce
discours, inciter les mouvements et les
Etats islamiques à reprendre le cours de
l’histoire et à revenir à leurs
constantes concernant les lieux saints
et la Palestine.
A l’approche des
Pâques, les tensions entre
l’administration coloniale et la
population palestinienne s’exacerbe,
notamment entre les Palestiniens
chrétiens et l’Etat sioniste.
Monseigneur Hanna Atallah a dénoncé les
entraves à l’accès aux lieux saints
chrétiens posés par l’administration
coloniale. Il a déclaré : « Nous avons
le droit d’accéder à nos églises et
lieux saints », et appelé l’ensemble des
chrétiens de Palestine à se diriger vers
l’Eglise du Saint Sépulcre et à s’accorcher
à leurs droits religieux et nationaux,
et à refuser l’état de fait que les
autorités de l’occupation veulent
imposer. Il a lancé un appel à toutes
les églises et tous les chrétiens de
s’entraider pour lever les barrages
militaires et policiers.
La porte-parole de
l’armée d'occupation a déclaré qu’un
membre des forces sécuritaires a été
poignardé par un groupe de jeunes, lui
occasionnant des blessures légères.
Le festival « Les
enfants d’al-Aqsa », organisé par le
mouvement islamique des territoires
occupés en 48, présidé par sheikh Raed
Salah, s’est déroulé pour la douzième
année consécutive début avril. Au cours
de ce festival, les enfants sont invités
à exprimer leur attachement à la mosquée
en participant à des concours (dessins)
et autres activités (théâtre et chants).
Sheikh Youssef
Jomaa, imam de la mosquée al-Aqsa, a
dénoncé le « massacre historique » de la
ville d’al-Quds, affirmant la nécessité
de se mobiliser pour préserver
l’islamité et l’arabité de la ville
sainte, et son identité palestinienne.
Les gardiens
chargés de la mosquée al-Aqsa ont
empêché des colons d’y entrer et les ont
chassés, le 3 avril, avec l’aide des
étudiants et fidèles qui s’y trouvaient.
Ces colons avaient même l’intention de
célébrer un mariage « talmudique » dans
la mosquée. Cependant, d’autres colons
protégés par la police sioniste ont pu y
entrer au même moment, par une autre
porte.
L’association « ‘Amarat
al-Aqsa et des lieux saints » a organisé
le 6 avril un camp de jeunesse à
l’intérieur de la mosquée al-Aqsa. Ce
camp va durer jusqu’au 17 avril et
comprend des activités culturelles et
éducatives et religieuses, ainsi que des
concours sportifs.
Les maqdisis ont
manifesté le 30 mars en commémoration de
la journée de la terre, journée
nationale palestinienne pour la défense
de la terre palestinienne. La
manifestation fut réprimée par les
soldats et policiers de l’occupation,
qui ont poursuivi les manifestants à
cheval et de nombreuses arrestations ont
eu lieu.
Le mufti d’al-Quds
et de la Palestine, sheikh Muhammad
Hussayn, a publié les lois et règlements
régissant les droits et devoirs des
musulmans envers la mosquée al-Aqsa. Il
a déclaré que la mosquée al-Aqsa est une
propriété musulmane occupée, et qu’il
est du devoir des musulmans de la
libérer. Elle ne peut être partagée et
la souveraineté musulmane doit y être
totale. Il a appelé les musulmans à
venir y prier et à la visiter, autant
que possible, à condition de refuser
tout acte consacrant l’occupation. La
visite autorisée doit approuver
l’identité arabo-islamique de la
mosquée, refuser l’occupation et
soutenir ceux qui la protègent, ce qui
n’est aucunement le cas des musulmans
français qui visitent al-Quds avec
Hassan Chalghoumi, nommé imam de la
mosquée de Drancy et ami des
associations sionistes.
V- Al-Quds occupée :
le massacre de Deir Yassin et
l’occupation sioniste de la ville d’al-Quds
Le 9 avril 1948,
les bandes armées sionistes, rassemblées
plus tard dans l’armée de l’occupation,
ont commis un terrible massacre dans le
village de Deir Yassine, situé à l’ouest
de la ville d’al-Quds. Dans ce village
habité par 750 Palestiniens, seuls 250
parvinrent à fuir, et 500 furent
lâchement massacrés par ces bandes qui
ont encerclé le village de trois côtés.
Les Palestiniens massacrés furent
ensuite exhibés dans des camions
traversant les bourgs de la partie
occidentale de la ville, notamment les
bourgs peuplés de Palestiniens comme al-Qatamon,
al-Baqaa ou Talbiya. Le but consistait à
faire fuir la population, craignant
subir le même sort. Les témoignages des
survivants affirment que la population a
résisté, mais ses armes désuètes et
primaires n’ont pu la sauver.
Le massacre de Deir
Yassin faisait partie d’un plan
diabolique pour procéder à une épuration
ethnique de la route située en Yafa et
al-Quds, c’est-à-dire pour l’expulsion
et la destruction de tous les villages
situés autour de la partie occidentale
de la ville. Le massacre de Deir Yassine
avait pour but de démoraliser les
Palestiniens, qui se battaient dans ces
villages et bourgs, sous la direction du
grand combattant Abdel Qader al-Hussayni,
tombé martyr le 8 avril 1948. La vie et
le martyre du combattant martyr Abdel
Qader al-Hussayni illustrent l’esprit
défaitiste, sinon collaborateur, des
régimes arabes, qui ont refusé à
plusieurs reprises de lui livrer des
armes pour combattre les occupants.
C’est au cours de la défense du village
d’al-Qastal, à l’entrée ouest de la
ville d’al-Quds, qu’il tombe martyr,
après avoir livré un combat acharné
contre les milices sionistes, qui ont
envahi Deir Yassin, un jour plus tard et
qui se sont livrées au massacre.
VI - Al-Quds
occupée : solidarité
L’UNESCO projette
d’envoyer une délégation à al-Quds pour
observer et établir un rapport sur
l’état des lieux des vestiges
historiques de la ville. Les délégations
palestinienne et jordanienne dans
l’UNESCO sont parvenues à convaincre
l’UNESCO d’une telle démarche. Seuls les
Etats-Unis ont voté contre la décision.
Cependant, il est rare qu’une telle
démarche soit suivie d’actes ou de
dénonciation de l’occupant, le vote et
le rapport de l’UNESCO peuvent être
considérés comme des victoires
symboliques, si jamais le rapport qui
sera présenté par cet organisme
international admet la vérité.
L’organisation
arabe pour les droits de l’homme en
Grande-Bretagne a diffusé un mémorandum
à plusieurs institutions internationales
expliquant les dangers qui menacent la
ville d’al-Quds et décrivant les
violations graves menées par
l’occupation contre les Maqdisis et les
lieux saints, dont la mosquée al-Aqsa.
L’organisation
islamique pour l’éducation, les sciences
et la culture (Isisco) a dénoncé les
violations sionistes dans la ville d’al-Quds
lors de sa réunion à Amman en Jordanie,
vers la fin du mois de mars, et a
demandé à l’ONU, et à l’UNESCO de
prendre des mesures concrètes pour
stopper les creusements des tunnels,
pour revenir à la situation antérieure
sur la place et la porte al-Maghariba,
et de cesser les violations du cimetière
historique de Ma’manullah.
A Moscou, un
congrès dénonce les violations sionistes
et la judaïsation de la ville d’al-Quds.
Réuni vers la fin du mois de mars, le
congrès a réclamé au président de l’ONU
de prendre des mesures concrètes pour
stopper les violations sionistes.
Faisaient partie de ce congrès plusieurs
députés russes, des diplomates, des
savants et pofesseurs d’histoire et de
droit, des ONG, des journalistes ainsi
que les ambassadeurs arabes.
Les étudiants
palestiniens présents en Grande-Bretagne
ont organisé une journée « al-Quds,
capitale de la Palestine » dans les
universités britanniques, afin de
diffuser les vraies informations auprès
du public sur la réalité vécue par les
Maqdisis.
Un rapport européen dénonce la
responsabilité de l’institution sioniste
dans la détérioration de la situation
des Maqdisis dans la ville d’al-Quds.
Les Etudiants
marocains se solidarisent avec la ville
occupée d’al-Quds : le conseil
estudiantin pour le soutien aux causes
de la nation a organisé le 28-29 mars
une activité intitulée « al-Quds au
cœur de la nation ».
N° 1 - 13.10.13
N° 2 - 01.11.13
N° 3 - 30.11.13
N° 4 - 26.12.13
N° 5 - 23.01.14
N° 6 - 20.02.14
N° 7 - 19.03.14
Le sommaire de Rim al-Khatib
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