Opinion
France Média:
Droit de réponse
René Naba
Vendredi 1er novembre 2013
France Média:
Ignace Leverrier, Le discours d’un
vaincu
A l’attention de
Mme Nathalie Nougareyde, Directrice du
Journal Le Monde
Objet; Droit de
réponse à ce texte paru dans le
journal Le Monde en date du 29 octobre
2013, sous la plume d’Ignace Leverrier,
animateur du blog «Un œil sur la Syrie»
Madame la
Directrice,
Mis en cause dans
un texte de votre journal référencé
ci-joint, je souhaite faire usage de mon
droit de réponse afin de relever les
contre-vérités de l’auteur de ce texte
incriminé, de même que ses incorrections
répétitives, par l’usage de termes
diffamatoires.
Primo: «Les
contradictions ne manquent pas dans
l’argumentaire “nationaliste” à deux
vitesses de Naba. Celui qui prive Bassma
Kodmani ou Bourhan Ghalioun de leur
légitimité de citoyens syriens du seul
fait de leur parcours professionnel en
France oublie ainsi qu’il a été lui-même
de très nombreuses années un rouage
discipliné de l’audio-visuel français
d’Etat».
Réponse RN: Il est
de notoriété publique que j’ai effectué
l’essentiel de ma carrière à l’Agence
France presse, sur le terrain, au bureau
régional de l’AFP à Beyrouth, en tant
que correspondant tournant pour le Moyen
orient, puis, à Paris, en tant que
responsable du Monde arabo musulman au
service diplomatique de l’AFP. 25 ans
d’AFP et deux ans seulement en tant que
conseiller du directeur général de RMC
Moyen orient et non «de très nombreuses
années dans l’audiovisuel français
d’état».
http://www.renenaba.com/il-etait-une-fois-la-depeche-dagence/
A Beyrouth, j’ai
couvert la guerre civile libanaise, en
tant que libanais, et non en tant que
français, dénonçant les turpitudes des
uns et des autres. Je n’ai jamais porté
les armes contre mon pays d’origine, ni
contre mon pays d’adoption. Je n’ai
jamais appelé au renversement du système
politique de mon pays d’origine, depuis
mon pays d’adoption, la France. Je
n’émargeais pas sur le budget public de
l’état français dont je n’ai jamais été
le fonctionnaire.
Le parachutage de
binationaux franco syriens à la tête de
l’opposition syrienne, sans ancrage sur
le terrain, de surcroit opérant depuis
Paris, a justifié l’appellation
«opposition offshore» en ce que cet
attelage est apparu aux yeux des Syriens
réputés pour leur nationalisme
chatouilleux comme un remake du vieux
schéma des «exilés de Coblence», ces
fameux monarchistes qui se sont alliés
aux ennemis de la France pour vaincre la
Révolution.
Pour leur
crédibilité, les binationaux franco
syriens de l’opposition off-shore
auraient dû renoncer à leur nationalité
française, de même qu’à leurs salaires
français et rallier sur le terrain leur
compagnon de lutte et non se pavaner
dans les salons feutrés des
chancelleries occidentales. Surtout ne
pas recourir au parrainage d’un pays La
France, artisan du démembrement de leur
pays d’origine, la Syrie.
En sa qualité
d’ancien bibliothécaire à l’Institut
Français de Damas, Vladimir Glassman -et
non Ignace Leverrier ancien diplomate-
pourquoi ce camouflage?- ne devait
ignorer ce fait qui a considérablement
obéré leur crédibilité, de même que leur
piètre prestation.
Souvenons-vous de
la tonitruante déclaration de Bourhane
Ghalioune annonçant prématurément la
rupture des relations stratégiques entre
la Syrie et l’Iran, sans consultation
préalable du peuple syrien. Lorsque l’on
prend la liberté de s’informer on prend
la précaution de s’informer.
Deuxio: Michel
Samaha
«Pour décrypter la
nature exacte de l’agenda de René Naba
dans la crise syrienne, il suffit, sans
se laisser induire en erreur par
quelques pages destinées à brouiller les
pistes, d’aller à l’essentiel. On le
trouve dans les paragraphes que, sous le
titre “Un
procès politique sous habillage
juridique”, l’intéressé a naguère
consacré à la défense de Michel Samaha.
L’ancien ministre phalangiste libanais,
chargé par Bachar al Assad de sa
promotion médiatique, venait d’être
arrêté en août 2012, en flagrant délit
de participation à une terrifiante
entreprise de manipulation, ourdie avec
l’aval des plus hautes personnalités du
régime par les services syriens».
Réponse RN: «Un
procès politique sous habillage». En
fait Glassman Leverrier pratique la
dissimulation en ce que le titre exact
de ce papier est :
Ce papier traite
des distorsions dans le fonctionnement
du Tribunal Spécial sur le Liban chargé
de juger les assassins de l’ancien
premier ministre Rafic Hariri. En dix
pages, deux volets, il traite d’une
manière marginale de Michel Samaha,
consacrant trois paragraphes à cette
affaire, en pointant le discours
disjonctif des pouvoirs publics dans
cette affaire libanaise.
……. «Michel
Samaha a constitué incontestablement une
belle prise pour la justice libanaise,
discréditée par une cascade de jugements
invraisemblables contre des officiers
supérieurs libanais impliqués dans un
réseau pro israélien. Mais sa
crédibilité ne sera durablement
restaurée que lorsqu’elle aura fait la
démonstration de son impartialité, en
mettant en jugement un autre fauteur de
troubles redoutable, le député chiite
pro haririen Okab Sakr. Principal
pourvoyeur d’armes à l’opposition
islamiste syrienne, le député chiite pro
haririen a déserté ses responsabilités
au sein de la représentation nationale
libanaise, pour aménager ses quartiers
en Turquie en vue de mener sa guerre
pour le compte de ses parrains
saoudiens, dans une opération qui
s’apparente à la forfaiture. Ah les
surprises du jeu de billards à trois
bandes».
Ce passage
n’autorise pas M. Glassman Leverrier à
procéder à des déductions fantaisistes,
qui pourraient porter préjudice à la
crédibilité du journal qui l’abrite.
Encore moins à faire de moi, un
compagnon de route du pouvoir syrien, ni
un ami de Michel Samaha.
Sans doute atteint
d’un strabisme divergent ou affligé de
présupposés idéologiques, l’animateur du
blog «Un oeil sur la Syrie», n’a pas
relevé le fait que sa cible a été un des
principaux intervenants au congrès de
l’opposition démocratique syrienne, qui
s’est tenu à Genève les 29 et 30 janvier
2013.
http://www.renenaba.com/la-fabrication-de-la-violence-et-du-sectarisme-dans-les-medias/
Non seulement, son
blog n’en a pas rendu compte, mais n’a
jamais accordé la parole aux nombreux
opposants démocratiques syriens, dont le
grand tort est de ne pas émarger sur les
budgets des pays parrains des
islamistes, liés, dans une alliance
contre nature avec la France.
De telles
approximations ont largement contribué
au collapsus de la diplomatie française
en Syrie en ce que les récriminations
infondées de cet ancien bibliothécaire
diplomate, avec leur cortège
diffamatoire et confraternellement
désobligeant, retentissent comme le
«discours d’un vaincu».
Avec l’expression
de ma confraternité.
Tous droits
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