MADANIYA
La résurrection de la Golden Chain List,
quinze ans après
René Naba
Mardi 1er mars 2016
La résurrection de
la Golden Chain List, quinze ans
après ou l’instrumentalisation du
calendrier au service des intérêts
américains
Le mode opératoire est identique,
immuable. La justice américaine se
mobilise à chaque rendez vous de
l’histoire qui sert les intérêts
américains, dans une opération oblique
de déstabilisation de l’adversaire ou du
partenaire récalcitrant. La FIFA,
Laurent Fabius de même que Daech et les
«philanthropes» saoudiens en ont fait
l’amère expérience.
FIFA
La justice américaine a lancé un
spectaculaire coup de filet contre les
dirigeants de la FIFA, le 27 mai 2015, à
quelques heures du congrès de
l’organisation et de l’élection de son
président. Neuf dirigeants de la FIFA,
dont deux vice-présidents, Jeffrey Webb
et Eugenio Figueredo, ainsi que cinq
partenaires de la FIFA en charge du
marketing ont été inculpés pour des
faits de corruption par un tribunal
fédéral à New York. Sept autres ont été
inculpés à Zurich, alors que la justice
suisse s’intéressait simultanément aux
conditions d’attribution des coupes du
monde de 2018 (Russie) et 2022 (Qatar).
La date de ce coup de filet n’a pas
été choisie au hasard. Les enquêteurs
ont attendu que les personnes concernées
soient réunies à Zurich à l’occasion de
leur congrès annuel pour les arrêter et
les extrader dans une même opération.
Fraude en ligne, blanchiment d’argent,
détournement de fonds, racket : les
accusations font état de plusieurs faits
qui auraient été commis sur les vingt
dernières années, essentiellement au
sein de la Concacaf, l’une des six
fédérations régionales de la Fifa. Dans
la foulée de l’annonce de ce coup de
filet, la justice suisse a lancé une
enquête sur les conditions d’attribution
Coupes du monde 2018 à la Russie et 2022
au Qatar. Des soupçons de corruption
planent sur le Mondial 2022 depuis que
l’organisation en a été confiée au Qatar
en 2010.
Laurent Fabius
Laurent Fabius a été, lui, carbonisé
en direct par ses amis américains
incommodés par son rôle de «bad cop»
tant dans les négociations sur le
nucléaire iranien que sur un éventuel
règlement politique en Syrie. Les
révélations de la presse américaine sur
les frasques casinotières de l’aîné des
Fabuis, Thomas, -sur des faits
intervenus en 2013, mais fuités le 29
octobre 2015 à la veille de la première
conférence multilatérale de Vienne sur
la Syrie-, ont retenti comme un rappel à
l’ordre américain renvoyant à ses
pénates le paternel de l’enfant prodige.
En lui suggérant de se préoccuper de
ses affaires domestiques plutôt que de
se trémousser dans la gestion des
affaires du Monde, ils lui montraient
par là-même le chemin de la sortie.
Daech et les armes
chimiques
Daech a eu droit à son retour de
bâton, le 12 Février 2016, jour de la
double rencontre de Munich entre Sergueï
Lavrof (Russie) et John Kerry
(États-Unis) pour la relance des
pourparlers de paix sur la Syrie, et de
la rencontre de Bruxelles entre les
membres de la «coalition internationale
contre le terrorisme», -en présence de
la Turquie et de l’Arabie saoudite-, en
laissant fuiter via le directeur de la
CIA, John Brennan en personne, le fait
que Daech disposait de la capacité de
produire et d’utiliser des armes
chimiques en Syrie.
Cette fuite nullement fortuite
paraissait destinée à peser sur les
parrains du djihadisme planétaire en vue
de les conduire à assouplir leurs
positions pour une reprise des
pourparlers sur la Syrie alors que les
forces gouvernementales syriennes se
lançaient à la conquête d’Alep (Nord de
la Syrie) pour boucler la frontière
syro-turque.
Les «Philanthropes»
saoudiens
L’Arabie saoudite, grande alliée des
États-Unis au Moyen-orient, a fait
l’objet, à son tour, d’une manœuvre
oblique de déstabilisation avec la
publication coup sur coup d’un article
gravant dans le marbre du New York
Times, le rôle de bailleurs de fonds du
royaume saoudien du djihadisme
planétaire et la résurrection de la trop
fameuse «GoldenChain List» de ses
principaux philanthropes.
À deux semaines de la reprise des
pourparlers de paix sur la Syrie, à
Genève, une note de l’administration
américaine transmettait à la Banque du
Liban une liste de 17 comptes suspects,
réclamant le relevé bancaire des
titulaires de ces comptes en
recommandant à la Banque centrale
libanaise de faire preuve de «prudence
et de précaution de la part des
établissements bancaires du Liban dans
leur rapport avec cette clientèle»,
indique le quotidien libanais Al Akhbar»
L’identité des personnes physiques
ou morales figurant sur la liste
américaine remise au Liban
17 personnes privées, des sociétés ou
associations, dont deux banques et des
hommes d’affaires saoudiens figurent sur
cette liste remise à Beyrouth le 5
janvier 2016, dont la composition
s’établit comme suit:
- Al Marjane Corporation
- Aradi Inc.
- Courtland Farm Conservacy
- My Flower Investing Corp.
- Greenfield Limited
- Yassine Management Services
Limited
- Mouffak Foundation
- Saar Foundation (Sleimane Abdel
Aziz Al Rajihi)
- Neymar Petroleum (actionnaire
principal Abdel Rahmam Khaled Ben
Mahfouz)
- Sedki and Co: (propriété de
Chérif Sedqi, représentant personnel
du Holding Khaled Ben Mahfouz)
- Rodondra Limited
Certaines firmes disposaient de
nombreuses succursales. Ainsi Mouaffak
Foundation comptait dans son dispositif
les succursales suivantes: Mouafffak
Foundation pour la cicatrisation des
plaies, Organisation Humanitaire
Mouaffak.
De surcroît les personnes figurant sur
la liste jouissent d’une notoriété dans
le monde des affaires et entretiennent
des relations avec des firmes
européennes et américaines.
Nonobstant ce fait, les États-Unis ont
accentué leur pression sur le Liban en
exigeant qu’il se conforme à la
législation américaine en la matière, en
l’absence d’un accord entre les deux
pays dans le secteur bancaire, écrit le
journal libanais Al Akhbar, qui a révélé
l’affaire, en date du 28 janvier 2016,
soit à la veille de la reprise des
pourparlers de Genève sur la Syrie.
La Golden Chain List: Walid Al Hajj,
secrétaire particulier d’Oussama Ben
Laden, et le groupe familial Al Rajihi
La liste reprend en fait la liste
établie au lendemain du raid contre les
symboles de l’hyperpuissance américaine
le 11 septembre 2001 connue dans le
jargon journalistique du vocable de
«Golden Chain List». La dénomination
«Golden Chain List» revient à Jamal Al
Fadl, un déserteur d’Al Qaida qui en
authentifié la liste des contributeurs.
À l’époque l’administration américaine
avait prétendu avoir eu accès à cette
liste après une enquête menée à Nairobi
sur Walid al Hajj, secrétaire
particulier d’Oussama Ben Laden,
concluant au fait que les attentats du
11 septembre 2001 avaient été financés
par deux holding financiers saoudiens,
via Saleh Al Rajihi, à l’époque
directeur adjoint du «Fonds Al Rajihi
Pour les Investissements».
Outre le holding Al Rajihi, une autre
firme saoudienne, SAAR, a été pointée du
doigt comme étant un des bailleurs de
fonds d’Al Qaida, via un dispositif
arachnéen de plusieurs personnes et
sociétés-écran.
SAAR
Fondée par le célèbre banquier
Sleimane Abdel Aziz Al Rajihi qui se
trouve à la tête d’un holding gérant un
fond de 26 milliards de dollars.
Le banquier a été inscrit sur la «GoldenChain
List» à la suite des perquisitions
opérées dans le coffre de «Benevolents
International» en Bosnie, qui ont révélé
les liens entre Saleh Al Rajihi, (frère
de Sleimane et directeur adjoint du
Fonds Rajihi pour les Investissements)
et un proche d’un des membres du
commando du 11 septembre 2001, Abdel
Aziz Al Omari. Omari disposait d’un
compte bancaire auprès de la banque Al
Rajihi. Saleh Al Rajihi figurait en
outre sur le relevé des appels
téléphoniques du mobile de Walid Al
Hajj, le secrétaire particulier
d’Oussama Ben Laden.
SAAR a été liquidée après le raid du
11 septembre 2001, ainsi que ses
succursales notamment Safa Ghoroub. La
fortune de Saleh Al Rajihi, estimée à 6,
7 milliards de dollars, a été repartie
entre ses enfants en 2011, dix ans après
le raid. Il semble qu’une grande partie
de la fortune du saoudien se soit, en
fait, évaporée dans le «trou noir» des
paradis fiscaux, par le biais des
organisations caritatives notamment le
paradis de l’île britannique de Mann,
ajoute le quotidien libanais.
Chérif Sedqi :
Représentant de Khaled Ben Mahfouz,
propriétaire de la banque privée de la
famille royale saoudienne, cet avocat de
nationalité américaine est le secrétaire
général de la holding SAAR.
Résident à Djeddah (Arabie saoudite), il
a été soupçonné de traiter avec des
sociétés écrans telle Al Takwa (la
piété), sous couverture caritative pour
le compte d’Al Qaida.
L’homme est surtout connu pour être le
représentant personnel de Khaled Ben
Mahfouz, propriétaire de la banque du
même nom, généralement considérée comme
la banque privée de la famille royale
saoudienne.
Khaled Ben Mahfouz, un investisseur
majeur de la «Banque du Crédit et du
Commerce international», a obtenu la
nationalité des Pays Bas à lui et à
toute sa famille. Décédé en 2009, son
fils Abdel Rahman et actionnaire
majoritaire de Neymar Petroleum.
Neymar a acquis la firme Delta Oil,
disposant d’une licence de prospection
en Azerbaïdjan avant d’être vendu en
2004 à des acquéreurs qui l’ont
rebaptisé «Nights Bridge OIL»
Toutefois un fait intrigue dans la
démarche américaine : La plupart des
sociétés incriminées ont été soit
liquidées, soit «cédées» à des tiers. La
réactivation de la Golden Chain List est
intervenue en Janvier 2016, soit quinze
ans après le raid du 11 septembre 2001,
alors que les États-Unis et la Russie
s’orientent vers une recherche d’un
règlement politique du conflit de Syrie,
tous deux engagés publiquement dans la
«guerre conte le terrorisme».
Dans ce contexte s’agissait-il d’un
avertissement sans frais des amis
américains à leurs amis saoudiens ? d’un
coup de semonce ? Pourquoi
l’administration américaine ne s’est
elle pas adressée directement à l’Arabie
saoudite, l’incubateur absolu du
djihadisme planétaire, la matrice d’Al
Qaida ?
À noter la finesse de la manœuvre :
L’Irak a payé en substitution de
l’Arabie saoudite pour la participation
de quinze membres de nationalité
saoudienne au raid du 11 septembre 2001.
Le Liban sinon pour forcer la dynastie
wahhabite à souscrire à un règlement de
paix en Syrie, à tout le moins à se
conformer à la stratégie américaine.
À rentrer dans les rangs.
Avis aux amis de l’Amérique et gare à
ses coups tordus. Gare aux cous tordus.
SAPRAC ou la naissance d’un lobby
pro saoudien aux États-Unis sur le
modèle de son exemple israélien AIPACC
Le souffle du boulet est passé si
près des têtes dirigeantes saoudiennes
que le clan wahhabite projette de
lancer, à la mi mars, un lobby pro
saoudien aux Etats-Unis sur le modèle de
son exemple israélien AIPAC, avec pour
nom SAPRAC (comité des relations
saoudo-américaines). En prévision de son
lancement, à une date coïncidant avec la
visite programmée du Roi Salmane à
Moscou, SAPRAC a passé contrat avec
plusieurs agences de communications et
de relations publiques en vue de
conjurer le sort, d’améliorer l’image de
l’Arabie saoudite aux États-Unis et de
faire pièce à la timide détente amorcée
entre les États-Unis et L’Iran depuis la
conclusion de l’accord sur le nucléaire
iranien le 14 juillet 2015.
L’Arabie Saoudite avait eu recours à ce
procédé, en 2001, sous l’impulsion du
Prince Bandar Ben Sultan, l’ancien chef
du djihadisme planétaire pro-saoudien,
pour amortir le choc de l’implication de
quatorze de ses nationaux dans le raid
du 11 septembre 2001, contre les
symboles de l’hyperpuissance américaine.
En 2001, l’opération charme des
saoudiens avait réussi en ce que le feu
américain s’est détourné sur l’Irak et
par effet de boule à la création de
Daech.
L’homme qui dirigera ce lobby n’est
autre que Salmane Al Ansari, un des plus
fervents partisans de la collaboration
du royaume avec Daech. Comprenne qui
voudra. Comprenne qui pourra.
Annexe
Liste nominative des personnalités
figurant sur la Golden Chain List avec
leur patrimoine :
- Adel Batterjee
Wealthy Saudi businessman who is
also the founder of both BIF and its
predecessor, Lajnatt Al-Birr Al-Islamiah.
He appears to be mentioned as a
recipient three times. The United
States declared him as a terrorist
financier in 2004.
- « The Bin Laden Brothers »
Their first names are not mentioned.
They give money to Osama bin Laden.
UPI will later point out that « the
discovery of this document in
Sarajevo calls into question whether
al-Qaeda has received support from
one of Osama’s scores of wealthy
brothers ».
- Suleiman al-Rasheed
Al-Rasheed Trading & Contracting (Riyadh,
Saudi Arabia)
Ibrahim Muhammad Afandi
Notable affiliations include :
• Board member, Ibn Baz Foundation (President:
Prince Salman bin Abdulaziz, VP: Abdulaziz
bin Fahd)
• Board member, International
Islamic Relief Organization (IIRO)
• Chairman, Al Afandi Establishment
(Jeddah)
• CEO Al Afandi Germany (Frankenberg)
• CEO, Sky Muzn Holding Co. BV (Netherlands)
• CEO, Saudi Industrial Services
Company (Sisco) with partners Xenel
Industries and Dallah Al-Baraka
• Founder, Great Saudi Development &
Investment Co. (GSDIC)
• Founder, Arabian Company for
Development and Investment Limited
(ACDIL)
• Chairman, National Committee of
Saudi Contractors Partner
• African Company (Sudan), with Al
Rajhi Bank and Dallah Al-Baraka
• Former General Manager and
shareholder of al-Amoudi Group
• Owner, Gang Ranch (Canada), second
largest ranch in North America
• Owner, Skylight Corp, Georgia, USA
• Owner, BSA Investments (complaint
from LTV Steel Company, Inc)
• U.S. address: 6914 Los Verdes
Drive, Apt 6, Rc
• h Palos Vrd, CA 90275
- Saleh Abdullah Kamel :
Dallah Al Baraka
Born in 1941, Mecca, Saudi Arabia, Saleh
Abdullah Kamel is CEO of Jeddah-based Dallah
Al-Baraka, the 3rd largest
commercial entity in Saudi Arabia.
Other notable affiliations include:
• Chairman Arab Radio & Television
(ART)
• Founding member and shareholder, Al
Shamal Islamic Bank (Khartoum, Sudan)
• Partner, Tamlik Company Ltd (with
Mohamed Binladen Co., Saleh Bin
Laden)
• Shareholder, Jordan Islamic Bank
• Vice Chairman Bank Al Jazeera
• Founder, Iqraa International
Foundation
- Sulaiman Abdul Aziz Al
Rajhi
One of Saudi Arabia’s leading
commercial figures and
philanthropists, overseeing a
financial empire of some $28b in
assets. CEO, al-Rajhi Bank
• Board member, International
Islamic Relief Organization (IIRO)
• Board member, Ibn Baz Foundation
Al Rajhi also created the SAAR
Foundation, which was shuttered in
the wake of a March, 2002 raid by
customs officials under the auspices
of Operation Green Quest.
- Abdel Rahman Hassan
Sharbatly
Founder of Riyadh Bank, the 2nd
largest Saudi commercial bank. Other
affiliations include :
• Board member, Beirut Ryad Bank SAL
(with Prince Khaled bin Turki and
Abdullah Taha Bakhsh)
• Board member, Saudi Arabian
Refinery Company (Chairman Prince
Khaled bin Turki, directors include
Kaaki (bin Mahfouz) and Al Rajhi)
• Shareholder, Middle East Capital
Group (shareholders include Abdullah
Taha Bakhsh, Sami Baarma – National
Commercial Bank)
• CEO, Saudi Arabian Marketing
Agencies and Company Ltd (Shareholder: Mohammad
Bin Laden)
• Ferrari, Maserati, Porsche, Audi
and Volkswagen dealer
• Shareholder, Egyptian Gulf Bank
• Shareholder, Golden Pyramids Plaza
Co
• Shareholder, Savola Snack Food Co.
Ltd (with Saleh bin Mahfouz and
Abdullah Taha Bakhsh)
- Khaled bin Mahfouz
Khaled bin Mahfouz was, before his
death in 2009, one of the leading
figures in Saudi banking circles,
Former COO, BCCI, Former
CEO, National Commercial Bank,
Founder, Muwafaq Foundation, Founder,
International Development Foundation
Bin Mahfouz has written on his
website that he has « never
knowingly made any donation to Al
Qaeda or to any organization or
person acting on Al Qaeda’s behalf
or to any other terrorist
organisation. He engaged in
extensive litigation against
individuals associating him with
terrorism.
- Abdel Qader Faqeeh
Affiliations include: Board member, Ibn
Baz Foundation, Chairman, Bank al
Jazeera, Chairman, Savola Group (with
Sharbatly), merged with Azizia Panda
(owned by Al-Waleed bin Talal)- 13th
largest Saudi company, Chairman,
Makkah Construction & Development
Company.
- Ahmad Turki Yaman
Born 1930, Mecca, son of former
Saudi Chief Justice. Affiliations:
Former Saudi minister of petroleum
and mineral resources, Former
director, ARAMCO, Founder, Investcorp (Board
members include Abdullah Taha Bakhsh
- Dr. Abdel Hadi Taher
CEO, Taher Group of Companies, 52nd
largest Saudi company, Owner,
Marketing General Trading Corp (Jeddah),
Shareholder, Arab Company for Hotels
& Contracting Ltd (with Ahmed Zaki
Yamani), Former Minister of State
Former Governor of the Saudi state
oil company Petromin ), under
responsibility of Ahmed Zaki Yamani,
Former director, Saudi European
Bank (Paris), held 25% of the bank
shares along with Ahmed Zaki Yamani.
- Mohammed Omar
Sheikh Abu Ahmed Al Kuwaiti: A
Pakistani man born in Kuwait. Abu
Ahmed is the « courier » whose
discovery led to the finding of the
location of Osama bin Laden.[4]He is
also reportedly a part-owner of the
compound in which Osama was living
at the time of his death.
- Ahmad Al Harbi Group
L’Houssaine Kherchtou testified on
February 21, 2001, during the trial
of suspected al-Qaida militants in
connection with the bombings of the
American embassies in Kenya and
Tanzania on August 7, 1998, that he
was welcomed at Miram Shah guest
house in Pakistan before joining
Al-Qaida by ‘Abu Ahmed al Harbi’. »
- Mohammed al-Issai
Affiliations : Board member,
Saudi Research & Marketing Company (with
Mohammed Hussein al-Amoudi, Saleh
Abdullah Kamel, Abdullah Bin Khalid
Bin Mahfouz, Dallah Albaraka Group)
– 20th largest Saudi company, CEO,
Al Issai Trade Company (Daimler-Chrysler
representative), Deputy Chairman,
Arab Cement Company (shareholders
include Saudi Binladin Group, Bin
Mahfouz, Al Rajhi – Chairman: Turki
Bin Abdulaziz Al Saud). Major
recipients include:Osama bin Laden :
Received donations from the most
prominent in the list: Bin Laden
Brothers, Al Rajhi, Sharbatly, Bin
Mahfouz, Adel Faqih, Al Kuwait.
- Wa’el Hamza Julaidan
One of the four founders of al Qaeda
in August 1988). Previously (1984)
established the « Service Office »
or Maktab al-Khidamat in
Afghanistan, along with bin Laden
and Abdullah Yusuf Azzam.Former
Secretary General of the Muslim
World League and Rabita Trust in
Pakistan, designated by the United
States Treasury as SGDT. The Trust
has received donations from Suleiman
Al Rashid, Abdul Tahi Taher.
- Abou Mazin Bin Laden
By varying accounts Baterjee is also
listed as a recipient, Abu Mazin,
son of Mohammed Saleh (brother of
Osama Bin Laden father’s wife and
tutor of the Bin Laden family after
patriarch Mohammad Bin Laden’s death
in 1968)
• Shareholder, Triple B Trading GmbH
(Germany) – with Hassan Bahfzallah
and Shahir A. I. Batterjee
• Secretary : Abdul-Martin Tatari
• Receives donations from Hamad Al
Hussaini and donations from Ahmad Al
Harbi and Mohammed Al Issai and
Osama Bin laden
Illustration
Graffiti covering government buildings
in Athens.
© madaniya.info -
Tous droits réservés.
Reçu de René Naba pour publication
Le sommaire de René Naba
Les dernières mises à jour
|