Vu du Droit
Didier Lallement et Sibeth Ndiaye les
duettistes
de la peur et du mépris du
peuple
Régis de Castelnau

Samedi 4 avril 2020
Tribune relative au rôle de Didier
Lallement et de Sibeth Ndniaye au
service de Macron paru dans Atlantico.
Didier
Lallement est un multirécidiviste.
Adepte des sorties violentes et
provocatrices, il très loin du devoir de
réserve d’un fonctionnaire et manifeste
un militantisme politique inadmissible
pour un préfet. On se rappelle sa
fameuse apostrophe lancée à une passante
indiquant calmement sa solidarité avec
les gilets jaunes : « nous ne sommes pas
dans le même temps Madame ! » Il est
clair que dans n’importe quel État
démocratique, une telle saillie aurait
entraîné un limogeage immédiat du préfet
de police chargé du maintien de l’ordre
public dans une période de crise. Avec
une franchise désarmante Didier
Lallement nous signifiait qu’il était au
service d’une bande et d’un clan et
sûrement pas de la république et qu’il
utiliserait pour ce faire absolument
tous les moyens. Ce qu’il a d’ailleurs
fait lors de la fameuse séquence de la
place d’Italie le 16 novembre 2019 qui a
vu un certain nombre d’incidents et de
violences organisées et provoquées par
le préfet. Qui a pris à cette occasion
un certain nombre d’initiatives et donné
un certain nombre d’ordres relevant
pour l’essentiel d’entre eux de
l’application du code pénal. Il n’y
a eu bien sûr aucune conséquence malgré
les évidences, le parquet de Paris
appartenant à la même bande au profit du
pouvoir d’Emmanuel Macron et au
détriment de leurs missions
républicaines respectives. Didier
Lallement vient de récidiver démontrant
la vision plus qu’inquiétante qu’il a de
sa mission : haine des gens
autoritarisme obtus et abandon total de
la neutralité politique. Pour ceux qui
ont eu le douteux privilège comme
l’auteur de ces lignes de le croiser
dans sa vie d’avant, aucune surprise.
Ils sont unanimes pour témoigner de ces
comportements pathologiques. Jusqu’à
Alain Juppé qui le qualifiait paraît-il
de nazi…
Devant l’énormité
de l’insulte aux malades et aux
mourants, beaucoup de voix s’élèvent
pour demander sa démission. Celle-ci
n’aura jamais lieu tant qu’Emmanuel
Macron sera au pouvoir. Comme c’est le
cas pour pour tant de machines à
proférer des insanités comme Marlène
Schiappa ou Sibeth N’diaye. Cette
dernière partage avec le préfet de
police cette caractéristique d’être dans
une relation particulière avec le chef
de l’État tant ils sont à leur place
dans l’expression de la pensée du
maître.
Malgré leurs
mensonges, leurs énormités, leurs
violences ils sont indéboulonnables pour
les deux raisons suivantes :
– tout d’abord le
fonctionnement du système Macron est lié
à la façon dont celui-ci est arrivé au
pouvoir par surprise en 2017. Les
ambitieux et les médiocres qui n’avaient
pu trouver auparavant leur place dans
leurs familles respectives l’ont rejoint
et ont constitué une sorte de clan dans
la fidélité et la garantie de leur
participation au banquet auquel sans lui
ils n’auraient pu accéder. C’est la
raison pour laquelle, que ce soit au
gouvernement, dans les cabinets ou à
l’Assemblée, nous avons un recrutement
de « fonds de cuve » où les traîtres
côtoient les incompétents quand ce ne
sont pas parfois des imbéciles. Emmanuel
Macron qui n’a jamais eu la moindre
carrière politique auparavant, n’a
jamais pu se constituer de véritable
garde rapprochée de valeur, ni se
construire un véritable parti enraciné,
il est donc contraint de s’appuyer sur
cette bande. Et pour ses membres qui ne
sont en général que des sicaires, la
fidélité sans état d’âme au « Capo di
tutti capi » est la garantie du maintien
dans la bande. Rappelons-nous ce qui est
arrivé à Gérard Collomb perquisitionné
par le PNF pour avoir osé émettre des
réserves. Est aujourd’hui électoralement
menacée dans sa ville qui fut pourtant
une forteresse.
– Ensuite et le
rôle des deux duettistes que forment
Sibeth Diaye et Didier Lallemand en est
une parfaite illustration: il faut non
seulement porter la parole du chef mais
quelque part l’incarner, en être en
quelque sorte une extension physique.
Emmanuel Macron méprise le peuple
français, et on pourrait faire un livre
de la recension de ses déclarations
désinvoltes, méprisantes et cyniques à
l’égard des « gaulois réfractaires
» et ce peuple auquel il se sent à
ce point étranger. Des « ouvrières
illettrés
» aux « gens qui ne sont rien »
en passant par ceux qui « n’ont pas
les moyens de s’acheter un costard »
et « la foule haineuse » c’est un
florilège. En général d’ailleurs ces
insultes sont proférées lorsqu’il est en
déplacement l’étranger. Ça c’est pour le
mépris et cela explique pourquoi la
porte-parole du gouvernement,
c’est-à-dire la voix de l’exécutif et
par conséquent d’Emmanuel Macron se
caractérise par le mépris du peuple. Sa
responsabilité ministérielle est de
s’adresser à lui pour relayer la parole
publique la plus importante. On a vu ce
que cela donnait à l’occasion de la
crise du Covid19 ! Une collection
d’âneries ahurissantes témoignant
qu’elle considére les Français comme une
bande de demeurés. N’hésitant pas à
prétendre contre l’avis de L’OMS et de
l’Académie de médecine que le port de
masques protecteurs ne servait à rien et
que de toute façon les Français étant
stupides ce serait trop compliqué pour
eux de les mettre ! Elle aurait dû
évidemment être démissionnée le soir
même, et il n’en a rien été malgré le
caractère ridicule du mensonge (criminel
dont elle devra rendre des comptes
devant la justice), mais surtout parce
que ses déclarations reflètent la pensée
du président. Emmanuel Macron méprise
les français, mais comme il en a peur il
les déteste aussi. Il sait parfaitement
qu’il a été élu par surprise voire par
effraction, qu’il ne bénéficie que d’un
soutien très minoritaire (11 % des
inscrits aux européennes). Il faut
réécouter ses vœux à la Nation du 31
décembre 2018 pour comprendre que pour
lui, pour qu’il puisse gouverner et
mettre en œuvre son programme dont la
France ne veut pas, il lui faudra mater
ce peuple. Cela explique la répression
policière et judiciaire d’une violence
sans précédent du mouvement des gilets
jaunes. Et comme Sibeth Ndiaye est
l’expression Macronienne du mépris du
peuple, Didier Lallement est celle de la
peur et de la détestation de celui-ci.
Pour le préfet de police, chaque
Français n’est qu’un délinquant en
puissance qu’il convient de brutaliser,
de punir, de mater et de lui faire
porter la responsabilité de ses propres
malheurs.
Mais si les deux
poursuivent l’objectif fixé par Macron
pour se rassurer face à ce peuple qu’il
ne comprend pas : Ndiaye et Lallement
ont également une fonction importante.
Celle qui consiste à infantiliser
l’opinion publique. La porte-parole du
gouvernement dans le rôle de
l’institutrice débile et le préfet
police dans celui du surveillant général
obtus en mode garde-chiourme. Pensant
qu’ainsi le peuple sera plus facile à
dompter.
C’est la raison
pour laquelle il n’y a aucune illusion à
se faire, seul le départ d’Emmanuel
Macron permettra de se débarrasser de
tels malfaisants.
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