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Vu du Droit

Référendum du 29 mai 2005 :
encore et toujours combattre la forfaiture

Régis de Castelnau

Lundi 1er juin 2020

Je relaie ici la pétition commémorant la forfaiture politique qui a consisté à fouler aux pieds la volonté exprimée démocratiquement par référendum du peuple français de refuser le Traité Constitutionnel Européen, le 29 mai 2005.

On rappellera que grâce à la connivence entre Nicolas Sarkozy alors président de la république et François Hollande premier secrétaire du parti socialiste, une majorité fut trouvée au Congrès pour bafouer la décision du peuple, réformer la constitution, et ratifier le traité de Lisbonne, copie conforme du texte rejeté par les Français.

On pourra lire le texte et signer la pétition ici :

Liberté, j’écris ton NON.

Le 29 mai 2005 est une date centrale de la vie démocratique en France, un moment où le peuple s’est saisi de son destin. Ce jour-là, les Français, en défendant la souveraineté nationale, montraient ce qu’est un peuple souverain. Peut-être posaient-ils sans le savoir la première pierre du monde d’après la crise ?

En commémorant cet événement fondateur, les signataires de cette tribune rappellent que les Français ont toujours su, et sauront encore, se rassembler pour défendre l’indépendance nationale et l’intérêt général.

Il y a quinze ans, le 29 mai 2005, près de 55 % de nos compatriotes rejetaient le projet de traité « établissant une Constitution pour l’Europe ». Par ce vote, ils exprimaient leur refus de limiter leur liberté collective et de transférer le pouvoir à un échelon supérieur pour se fondre dans un hypothétique peuple européen – et se soumettre à un très réel pouvoir a-démocratique bruxellois. Nos concitoyens ne voulaient pas jeter aux oubliettes la Nation et la République françaises.

Ce « non » venait conclure une campagne marquée par des semaines de propagande pour le « oui ». L’écrasante majorité de la classe dirigeante promettait aux Français la guerre et les dix plaies d’Egypte s’ils osaient refuser. Tout ce que le pays comptait d’éditorialistes, d’experts et d’élus autorisés s’était coalisé pour présenter ce saut dans le fédéralisme continental comme le sens de l’histoire. Droite et gauche vibraient à l’unisson.

En s’opposant aux élites, les Français rejetaient sans équivoque le chemin ouvert par Maastricht – un traité qui avait d’ailleurs été adopté de justesse après, là aussi, une campagne massive pour le « oui » que seules quelques rares voies lucides avaient troublée. Ainsi Philippe Seguin, lors d’un discours prémonitoire à l’Assemblée nationale, nous avait-il prévenus : vous renoncez à votre monnaie pour gagner des emplois, vous allez perdre votre monnaie et vos emplois.

Ce chemin était une impasse. Le peuple français, pas plus qu’aucun autre, n’aurait jamais dû se voir forcé de graver dans le marbre des traités des choix de politique économique, par nature contingents. La loi se modifie, des traités ayant valeur de quasi-constitution, non. Le problème est bien la constitutionnalisation des politiques économiques, alors que celles-ci devraient pouvoir s’adapter à la conjoncture. On peut être partisan du marché ou de l’interventionnisme, de la relance ou de l’austérité, de l’inflation ou du monétarisme, mais on ne saurait mettre ces choix à l’abri de la volonté populaire exprimée par le vote. C’est ainsi que l’Europe maastrichienne, alors qu’elle refinançait les banques pour 1 400 milliards d’euros, a durablement affaibli la Grèce en lui imposant un mémorandum excluant toute solidarité, malgré son rejet massif par le peuple grec lors du référendum du 5 juillet 2015.

Nulle démocratie, nulle République ne peut exister sans souveraineté, c’est à dire sans liberté de ses choix. Pourtant, depuis Maastricht, les traités européens organisent la servitude volontaire des pays signataires en matière de politique budgétaire, monétaire et commerciale, et imposent à la France, ad vitam aeternam et quels que soient les résultats des urnes, une seule stratégie économique, celle de la concurrence soi-disant libre et non faussée. Il en a résulté une désindustrialisation suicidaire, une contraction croissante et indifférenciée des dépenses publiques, la destruction des services publics, l’ouverture à la concurrence déloyale des pays à faibles exigences sociales et environnementales, l’interdiction de toute planification et de toute aide à nos entreprises et à nos secteurs stratégiques. Sans parler d’une dépendance sans cesse accrue envers la puissance économique et militaire américaine.

La crise du covid-19 montre l’inanité de cette approche doctrinaire et imprégnée d’idéologie, avec la ruine de l’hôpital public et la dangereuse dépendance à l’égard des puissances industrielles asiatiques dans des secteurs vitaux. Le pilotage des économies européennes depuis Bruxelles, Luxembourg et Francfort nous a envoyés droit dans le mur.

Le 29 mai fut donc une date de résistance républicaine. Le grand « non » de 2005 biffait rageusement le petit « oui » de 1992. Pourtant, il fut présenté par les perdants – l’élite battue par son propre peuple – comme un repli sur soi, un acte honteux qu’il fallait effacer au plus vite. Personne n’en mesura alors la portée, imaginant, comme pour le référendum sur le Brexit, que le peuple ayant mal voté, il faudrait peut-être dissoudre le peuple. En contournant ce « non », quatre ans plus tard, avec l’adoption du traité de Lisbonne – qui n’avait de nouveau que le nom –, la classe dirigeante réunie en conclave à Versailles contourna un principe cardinal de la République, la souveraineté populaire, sans comprendre qu’elle brisait la confiance du peuple dans les partis traditionnels. Depuis ce jour, la France bouillonne et se méfie des chefs qu’elle place à sa tête, comme l’a démontré la crise des gilets jaunes marquée par la volonté de démocratie directe.

Quinze ans après 2005, certains n’ont rien compris ni rien appris. Malgré le désastre industriel rendu manifeste par la crise sanitaire, malgré les divergences politiques insurmontables au sein de l’Union européenne et la crise de légitimité des gouvernants dans notre pays, les mêmes élites aveuglées proposent encore la même potion et tentent de nous vendre cet épouvantable oxymore, griffon juridique et monstre politique, qu’est la « souveraineté européenne ».

Or la souveraineté ne se partage pas plus que la démocratie ou la liberté. Soit on est libre, soit on s’aliène. Soit on donne le dernier mot au peuple, soit on cherche à lui imposer une voie qu’il n’a pas choisie. Il n’y a pas de « en même temps » lorsque l’on est démocrate.

Il est temps de redonner au « non » de 2005 le sens qui est le sien. Ce « non » n’était pas honteux ; ce n’était pas un rejet, mais une réaffirmation, celle de la volonté du peuple français de rester souverain en son pays. Toute l’histoire de France est une suite de « non » répétés à différents projets de démembrement, d’asservissement ou d’abaissement de notre pays. Nous pouvons être fiers de ce « non », comme de ceux qui l’ont précédé ; mais mieux qu’un souvenir glorieux, il faut en faire le point de départ de la reconquête de notre liberté. À l’heure où la France est confrontée à la crise la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale, nous devons nous appuyer sur la pierre solide de ce vote pour construire le monde d’après et recouvrer les moyens de notre indépendance.

Il est temps de faire trancher par le peuple la question de la souveraineté : valide-t-il le fédéralisme politique poussé en sous-main par le gouvernement actuel au prétexte de la crise du covid-19 – mutualisation de la dette européenne ou budget fédéral, voire transfert de souveraineté géopolitique ? Ou bien refuse-t-il ce moyen déguisé de reprendre le chemin qui va de Maastricht à Aix-la-Chapelle et veut-il réaffirmer, comme l’a fait la Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe, la supériorité de sa Constitution sur le droit européen ?

Aux heures sombres de la guerre et de l’occupation, le Conseil national de la Résistance a su non seulement se battre pour rendre à la France sa pleine souveraineté, mais aussi donner à celle-ci un contenu concret. Aujourd’hui, les Français partisans de la démocratie – c’est à dire, du « pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple » – doivent se retrouver autour d’un programme de rassemblement qui convienne au plus grand nombre, centré sur les valeurs de la République, les principes de liberté, d’égalité et de fraternité, et répondant à l’intérêt général : non pas celui des technocrates de Bruxelles, mais celui du peuple français. Calamitas virtutis occasio est. La crise actuelle est grave ; qu’elle soit l’occasion de reprendre notre destin en main.

Signataires initiaux :

Julien Aubert, député LR de Vaucluse, président d’Oser la France
Guillaume Bigot, Directeur de l’IPAG, essayiste.
Gilles Casanova, Forum républicain
Georges Kuzmanovic, président de République souveraine (RS)
Damien Lempereur, avocat

Autres signataires :

Tony Andréani, philosophe.
Marie-Françoise Bechtel, ancienne députée et vice-présidente de la Commission des lois.
François Boulo, avocat, gilet jaune.
Régis de Castelnau, avocat et essayiste.
Guylain Chevrier, Ancien membre de la mission laïcité du Haut conseil à l’intégration.
Denis Colin, philosophe et essayiste.
Coralie Delaume, essayiste.
Olivier Delorme, romancier, essayiste.
Frédéric Farah, économiste, chercheur.
Caroline Galactéros, géopoliticienne, présidente de Geopragma.
Charlotte Girard, juriste.
Michel Goya, historien.
Alain Guéry, historien, chercheur au CNRS.
Patrice Hemet, Porte-parole du MS21.
Charles-Henri Gallois, responsable national de l’UPR pour l’économie.
Lucas Gautheron, journaliste
Jean-Charles Hourcade, ancien directeur de la dtratégie de Thalès, ancien directeur Général de France Brevets.
Joachim Imad, Président de Critique de la Raison Européenne (CRE).
Dominique Jamet, président de l’Union Nationale Citoyenne (UNC).
Bruno Ledemé, syndicaliste CGT à l’inspection du travail.

 

 

   

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Source : Vu du Droit
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