France
Macron « en marche »
vers la
censure des médias d’opposition
P.A.S.
Samedi 20 janvier 2018
Alors que depuis
plusieurs semaines la pression s’est
considérablement intensifiée sur les
médias alternatifs, avec la suppression
sans justification de nombreux comptes
YouTube, Facebook et Twitter (dont ceux
du
Parti Anti Sioniste), c’est
désormais le président Macron lui-même
qui monte au créneau, dans une volonté
évidente d’annihiler toute opposition. Le chef de l’état
semble décidé à reprendre en main la
diffusion de l’information à tous les
niveaux, notamment sur internet
(l’audiovisuel et la presse étant déjà
aux ordres).
En annonçant un
projet de loi pour lutter contre les
influences étrangères ou les rumeurs
dites fabriquées (les fake news), le
Président de la République se propose de
criminaliser les médias non-alignés sur
les intérêts oligarchiques, sous le
prétexte de nous en protéger : La
censure pour notre bien-être en quelque
sorte…
La guerre est donc
déclarée officiellement contre toutes
les voix dissonantes qui osent remettre
en question la toute-puissance de
l’Empire américano-sioniste, et ceci
afin de défendre notre belle démocratie.
Et pour pousser
l’hypocrisie et le cynisme à leur
paroxysme, notre président nous assure
que ces mesures ne nuiront aucunement à
la liberté de la presse, omettant de
préciser qu’il nous parle de la presse
officielle, celle au service de
l’oligarchie dominante.
Nul doute que ces
médias aux ordres ne seront pas
concernés par ces mesures et qu’ils
pourront continuer leur travail de
propagande et de désinformation en
distillant leurs fausses nouvelles en
toute impunité. C’est pour cela qu’ils
ne se sont offusqués que timidement face
à cette véritable insulte à la liberté
d’expression. Une opposition de pure
forme pour des mass-médias à l’agonie
face à la concurrence et l’émergence de
canaux d’information alternatifs, et qui
sont maintenus en vie par le système
qu’elles servent docilement.
C’est donc
lors de ses vœux à la Presse, le 3
janvier dernier, qu’Emmanuel Macron a
annoncé un futur projet de loi visant à
endiguer la propagation de fausses
informations, en particulier en période
électorale et sur internet avec des
sanctions extrêmement lourdes comme le
blocage de sites.
« En cas de
propagation d’une fausse nouvelle, il
sera possible de saisir le juge à
travers une nouvelle action permettant,
le cas échéant, de supprimer le contenu
mis en cause, de déréférencer le site,
de fermer le compte utilisateur
concerné, voire de bloquer l’accès au
site internet », a ainsi déclaré le
président français qui cible
expressément les « fake news » émanant
de nos « démocraties libérales ».
Cela pourrait être
une bonne nouvelle car la fausse
information, celle motivée par
l’intention de tromper le lecteur, est
pratiquée quotidiennement par nos grands
médias.
Qu’en sera-t-il
donc des fausses rumeurs propagées par
nos chaînes télévisées ou
radiophoniques ? Comme l’affaire du
charnier de Timisoara, des fioles de
Colin Powell à l’ONU expliquant que
Saddam Hussein fabriquait une bombe
nucléaire ou plus récemment de
l’utilisation d’armes chimiques par
l’armée syrienne ou du massacre annoncé
de Benghazi en Libye par les troupes de
Kadhafi. Autant de fausses rumeurs qui
n’ont en réalité servi qu’à préparer les
opinions publiques des « démocraties
libérales» occidentales à des
interventions militaires qui ont fait
des centaines de milliers de victimes.
Tout le monde est
maintenant conscient que la seule source
de fausses nouvelles et de propagande
qui existe actuellement en France est
celle du gouvernement et des médias de
masse qui le servent. Quasiment tout ce
qu’ils annoncent est faux : les chiffres
de la croissance, ceux du chômage, de
l’inflation, les promesses électorales,
l’absence de dangerosité des médicaments
(comme le Médiator, ou le Lévothyrox…)
et des effets secondaires des vaccins
etc.
Mais ne rêvons pas,
il est entendu que la notion de « Fake
news » ne sera appliquée qu’aux supports
ou informations « contrariantes »,
c’est-à-dire qui alertent et dénoncent
le système de domination impérialo-sioniste
qui gère notre planète et les mensonges
de ceux qui œuvrent pour lui.
Le recours au
terme de « Fake news », comme avant lui
celui de « complotiste » ou
d’« antisémite », sera ainsi utilisé
pour disqualifier toute information ou
informateur contraire à la ligne
impériale. Tout contenu mettant en
défaut les États-Unis, l’entité
criminelle israélienne, et leurs
alliés, pourra demain être « bloqué »,
et « éliminé » sans autre forme de
procès.
La « Fake news »
devient l’alibi idéal pour une censure
d’État. Un Etat qui décidera si
l’information diffusée est une vraie ou
une fausse nouvelle et qui sera aidé
dans sa tâche par ses collaborateurs des
« vrais et bons » médias. Ainsi, les
grands acteurs du Net comme Google et
Facebook ont multiplié les partenariats
avec les médias autorisés, en
s’associant à eux pour vérifier de
potentielles fake news signalées par les
utilisateurs.
Un texte aux
contours encore flous devrait donc être
détaillé «dans les semaines qui
viennent» et voir le jour «avant la fin
de l’année » contre les « intox »
véhiculées par le net, alors que les
spécialistes estiment que le droit
français permet déjà de lutter contre
cette forme de désinformation.
En effet, le droit
français reconnaît déjà l’existence de
fake news – ou, dans le texte, de
«nouvelles fausses». Dans son article
27, la grande loi de juillet 1881, qui
régit la liberté de la presse, prévoit
la possibilité de punir d’une amende de
45 000 euros «la publication, la
diffusion ou la reproduction de
nouvelles fausses, de pièces fabriquées,
falsifiées ou mensongèrement attribuées
lorsque, faite de mauvaise foi, elle
aura troublé la paix publique, ou aura
été susceptible de la troubler». Une
disposition qui s’applique en cas de
diffusion «par quelque moyen que ce
soit» et qui concerne donc l’ensemble
des médias, écrits, audiovisuels ou
électroniques. Le code électoral punit,
lui, d’un an de prison et de 15 000
euros d’amende «ceux qui, à l’aide de
fausses nouvelles, bruits calomnieux ou
autres manœuvres frauduleuses, auront
surpris ou détourné des suffrages».
Lors de son
discours, Emmanuel Macron a également
annoncé que les pouvoirs du Conseil
Supérieur de l’Audiovisuel (CSA)
seraient accrus pour lutter contre toute
tentative de déstabilisation par des
services de télévision contrôlés ou
influencés par des États étrangers, via
l’annulation ou la suspension des
conventions de diffusion. Une allusion à
peine voilée aux médias russes comme RT
et Sputnik qu’il avait déjà accusés lors
de la visite de Vladimir Poutine à
Versailles, le 29 mai 2017, de s’être «
comportés comme des organes d’influence
et de propagande mensongère ».
Mais en
matière d’influence étrangère, qu’en
est-il des chaînes d’informations comme
BFM TV, I24 ou RMC, appartenant toutes à
l’Israélien Patrick Drahi ? À moins de
nous dire que l’entité sioniste
israélienne n’est plus considérée comme
un état étranger ? Une question toute
simple qui risque pourtant de nous faire
passer pour des complotistes…
Quoiqu’il en soit,
accuser les médias alternatifs est la
preuve que le système n’accepte que les
versions approuvant sa ligne, et qu’il a
pris conscience de leur capacité à
éveiller les consciences en amenant les
citoyens à se poser les vraies questions
et à comprendre les enjeux du monde dans
lequel ils vivent.
Le Parti Anti
Sioniste s’insurge contre ces futures
dispositions à l’encontre de la liberté
d’information. Elles s’apparentent à une
véritable censure, qui pourrait n’être
que le prélude à quelque chose de
beaucoup plus grave : le délit
d’opinion. Il sera alors bien difficile
de nous expliquer que nous sommes en
démocratie. Mais face à l’épouvantail du
terrorisme, toutes les pilules seront
faciles à faire passer.
À l’heure où
l’on se gargarise d’être le pays de la
liberté d’expression sur fond d’hommage
aux victimes de l’attentat contre
« Charlie hebdo », une loi visant à
museler internet pour empêcher toute
opinion contraire à la doxa dominante
est en préparation dans notre pays.
Mais toute
action à des conséquences. Cette
incohérence ne fera que dévoiler
l’hypocrisie de ce système donneur de
leçons qui apparaîtra pour ce qu’il
est : un système prédateur visant à
dominer, exploiter et imposer son
hégémonie au monde entier.
Nous sommes
également confiants, car cette volonté
de légiférer contre les « fake news »
prouve que l’Empire craint cette vérité
qui est en train d’éclater, malgré tous
les moyens mis en place pour l’étouffer.
Une loi dont les premières victimes
seront d’ailleurs les médias officiels
qui se sont spécialisés dans le mensonge
et la désinformation.
Ce qui est
certain, c’est que le Parti Anti
Sioniste continuera d’être fidèle à sa
devise : « alerter, dénoncer,
témoigner».
Nous vous
annonçons une nouvelle qui est loin
d’être fausse: Tout comme M. Macron, le
Parti Anti Sioniste est également « en
marche ».
En marche
vers la vérité, en marche vers la fin du
sionisme, en marche vers Jérusalem.
Une marche
inexorable, dont la destination se
rapproche à grands pas.
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