Opinion
Nucléaire
: L'Iran récupère les millions d'euros
qui lui reviennent !
Parti Anti Sioniste

Jeudi 28 novembre 2013
Quatre jours d'intenses négociations
ont permis à l'Iran et aux cinq membres
permanents du Conseil de sécurité de
l'ONU (Etats-Unis, Grande-Bretagne,
Russie, France, Chine et l'Allemagne) de
sceller un accord temporaire à Genève,
qui ouvre la voie à la pleine résolution
du différend qui dure depuis dix ans
entre l'Occident et l'Iran sur son
programme nucléaire.
En échange de l’engagement de l'Iran
à limiter certains aspects de ses
activités nucléaires -plafonnement de
l’enrichissement de l'uranium à 5% pour
une durée de six mois-, les six
participants ont décidé, le 24 novembre
2013, que plus aucune nouvelle sanction
ne serait imposée à l’Iran par le
Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union
européenne ou par les Etats-Unis. Les
sanctions appliquées sur l'exportation
du pétrole, de l'or iranien et des
produits de l'industrie automobile et
des métaux précieux seront suspendues.
Et surtout, un montant donné du chiffre
d’affaires iranien détenu à l’étranger
sera rapatrié !
Les États-Unis vont débloquer 7
milliards de dollars des actifs de
l'Iran gelés à Washington et quelques
4,2 milliards de dollars issus des
revenus pétroliers gelés par des banques
étrangères. Cependant, quelques 40
milliards de dollars issus des revenus
pétroliers resteront gelés.
Le ministre des Affaires étrangères
Laurent Fabius a déclaré que l'Union
européenne allait lever certaines des
sanctions imposées contre l'Iran,
probablement au mois de décembre.
Celles-ci concernent probablement, entre
autres, les revenus de la société
Eurodif (société européenne spécialisée
dans l'enrichissement de l'uranium dont
le siège est à Paris)…
En 1974, l’Iran avait acquis 10% du
capital d’Eurodif, à la suite d’un
accord franco-iranien qui prévoyait
notamment la vente par la France de cinq
centrales atomiques américaines,
l'approvisionnement de l'Iran en uranium
enrichi, la construction d'un centre
nucléaire comportant trois réacteurs de
recherche, l'exploitation en commun des
gisements d'uranium qui pourraient être
découverts en Iran, celle de gisements
dans des pays tiers et la formation des
scientifiques iraniens.
Prévoyant l’entrée de l’Iran
dans le capital d’Eurodif, le Shah
d’Iran avait prêté un milliard de
dollars américains à la France en 1974
puis 180 millions de dollars en 1977,
pour la construction de l'usine Eurodif,
ce qui donnait à l’Iran, un droit
d'enlèvement sur 10 % de l'uranium
enrichi par Eurodif.
En 1981, après la mise en
service de l'usine Eurodif, lorsque
l'Iran réclame 10 % de la production
d'uranium enrichi auquel il a
contractuellement droit, la France
refuse ! Elle signe, en 1986, un accord
partiel prévoyant le remboursement de
330 millions de dollars, mais refuse
toujours de fournir toute livraison
d'uranium enrichi.
Au jour d’aujourd’hui, la
France doit encore à l’Iran plusieurs
millions de dollars qui lui avaient été
prêtés par le Shah d’Iran tandis que la
société européenne Eurodif SA ne lui a
jamais remis les 10 % de sa production
annuelle d'uranium enrichi qui lui
reviennent depuis 1981, sans compter sa
part des bénéfices -10%- qu’il n’a
jamais perçu depuis la mise en route de
cette société. Pour information, Eurodif
a dégagé un bénéfice de 114 millions
d’euros en 2005, pour un capital de 671
millions.
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