Opinion
Dieudonné, Taddeï, la LICRA :
le jour où la liberté de pensée vacilla
Nolive Roip
Jean
Bricmont
Vendredi 17 janvier 2014
Le 10 Janvier 2014,
dans l'émission "Ce soir ou jamais"
présentée par Fréréric Taddeï sur France
2 s'est tenu un débat sur l'humoriste
controversé Dieudonné. Étaient présents
Alain Jakubowicz, Président de la LICRA,
Agnès Tricoire, avocate de la Ligue des
droits de l'homme, Jean-François Kahn,
éditorialiste et écrivain, Jean Bricmont,
essayiste, Emilie Frèche, écrivain,
Gerald Garutti, metteur en scène et
auteur, Hector Obalk historien et
critique d'art et Eduardo Rihan-Cypel
Député et porte-parole du PS.
Dans le dernier tiers de l'émission un
dialogue surréaliste a alors eu lieu
entre Jean Bricmont et Jean-François
Kahn au sujet de la phrase suivante de
Voltaire : "Pour savoir qui vous dirige
vraiment il suffit de regarder ceux que
vous ne pouvez pas
critiquer". Ambiance :
- Jean Bricmont : Il
y a une phrase de Voltaire que de plus
en plus de gens répètent et si j’étais
vous, je ferai attention à ça , ils
disent « si vous voulez savoir qui a
réellement le pouvoir, demandez vous de
qui on ne peut pas parler "…( silence)…
sans commentaire !
Brouhaha général
-J-F K. : Cela
dit ça, c’est une phrase antisémite !
-Rihan-Cypel :
Oui !
Jean Bricmont : Pourquoi elle
est antisémite ?
-J-F K. Bah
vous savez pourquoi… (rire de fond) … alors
là faut pas quand même faire un dessin …ha
ha ha.
-Jean Bricmont :
Mais je dis simplement qu’ elle n’était
pas antisémite chez voltaire.
- J-F K : Ah
là bah oui ,parce que …heu…en même…a…ca
dép… c’est une phrase … mais parce que
ça dépend … à partir ....
-Jean Bricmont :
Pourquoi elle devient antisémite ? Parce
que qui essaie d’ empêcher qu’on parle
d’eux ?
- J-F K :
Aaaaah
Voilà où nous mène
le système de la lutte antiraciste tel
qu'il est organisé depuis plus de 30 ans
en France. Car oui, je le pense, cette
situation de fait est sans aucun doute
liée à l'influence que peuvent avoir sur
la société et le débat public , des
associations telles que la LICRA,
autorisées à se porter partie civile
dans une affaire liée à la lutte contre
le racisme et à poursuivre toute
personne tenant des propos contraire à
sa définition du racisme. Etant donné
qu'elle seule choisi de poursuivre ou de
ne pas poursuivre.
Retour sur un
moment de télévision mémorable tant le
contenu de l'émission sur la liberté
d'expression, que sur la forme et la
tolérance des intervenants vis a vis de
ceux qui n'auraient pas la même opinion
qu'eux... Accrochez-vous ce sera long
car le sujet mérite qu'on s'y attarde
réellement, nos libertés fondamentales
étant cette fois en jeu et pas
simplement la "simple" liberté
d'expression d'un humoriste.
Le mensonge au
service la lutte contre
l'antisémitisme.
L'émission de
Frédéric Taddeï commence donc par une
tirade de l'avocat et président de cette
"institution" de la lutte contre les
propos antisémites qu'est la LICRA,
Mr Alain Jakubowicz. Aucune coupure
lorsque cette personne parle. Silence
religieux. Les propos attribués à
Dieudonné sont pourtant
incomplets, voire mensongers (cf
l'excellente analyse de Robin des villes
sur Agoravox). Mais personne
n'interrompt, personne de dit rien. En
tant que simple téléspectateur, donc a
priori mon bien renseigné que les
personnes sur le plateau, je me pose
donc la question suivante ? Les gens
ont-ils peur de contredire cet homme ?
Ou ne savent-ils pas que les propos
rapportés sont tronqués, voire faux ?
Serait-ce risquer
d'être taxé associé à Dieudonné et donc
taxé d'antisémitisme d'oser dire à Mr Jakubowicz
qu'il se trompe, voir qu'il ment
effrontément ?
Je m'interroge.
L'émission continue. A peine l'essayiste
Jean Bricmont commence-t-il à parler
qu'il se fait descendre par Emilie
Frèche sur la photo de son facebook ,
que Alain Jakubowicz lui sort grosso
merdo qu'il ferait mieux de ne pas
parler du tout et enfin le député
socialiste Eduardo Rihan-Cypel , qui
apparemment se rêve professeur de
philosophie tout au long de la soirée
lui assène sèchement , vulgairement que
ses réflexions ou opinions
philosophiques sont complètement
erronées et qu'en gros il a toujours été
et restera un imbécile sur le plan
philosophique et donc que son avis ou
ses opinions on s'en balance...
Incroyable mais vrai, la suffisance, le
mépris avec lesquels un élu du peuple,
prétendument de gauche, qui dit avoir
étudié la philosophie ose s'exprimer
dans une émission de débat public. Car
dois-je le rappeler il s'agit bien d'un
débat. On est donc supposé attaquer les
idées et non lâchement les personnes.
Belle image de tolérance, du "camp des
justes" comme il semble falloir les
appeler. Je ne comprends pas, abasourdi
devant mon écran, le "débat" commence
bien.
Ou l'on
s'aperçoit, invraisemblablement que
tenter de définir l'antisémitisme est...
antisémite.
Qu'a dit cet homme
pour mériter autant de mépris de la part
de ses interlocuteurs ?
Il a tenté de poser
la question de l'antisémitisme, ou
plutôt de sa définition. Question que je
pose à mon tour aujourd'hui ? Qu'est ce
que l'antisémitisme ? De quoi peut-on et
ne peut-on pas parler ? Je veux savoir.
Est ce un affront
au peuple juif que de demander une
définition de ce concept, afin que peut
être, on puisse , en sachant exactement
de quoi il s'agit éviter de choquer les
personnes concernées, en évitant donc
certains propos ou réflexion ou qu'au
moins l'on nous dise ce qui est permis
de ce qui ne l'est pas. Vous l'avez noté
je parle de peuple juif. Mais est-ce
déjà une vision raciste que de parler de
peuple juif et non simplement de juifs ?
Doit-on parler de juifs, de personne de
confession juive, israélite ou de peuple
juif ? On ne sait pas.
On en vient déjà à se demander si se
poser la question est malvenu. Fichtre.
Et pourtant la
LICRA semble avoir la réponse dans son
acronyme. Lutte Internationale Contre le
Racisme et l'Antisémitisme. On distingue
donc le racisme classique du racisme
anti-juifs donc. Que dire de cela ? Se
poser la question de cette
différenciation, voire de cette
hiérarchisation est-ce de
l'antisémitisme ?
Si l'antisémitisme est une forme
particulière de racisme alors peut être
doit on parler des juifs en tant que
peuple juif, que race même ?
Mais alors si l'on
parle du peuple juif, pourquoi
reproche-t-on aux gens de faire un
amalgame entre les juifs et l'Etat juif
d'Israel ? Vu qu'en théorie un peuple
habite son pays soit Israël en
l'occurrence si l'on parle des juifs.
Est ce antisémite de se poser cette
question ?
Si l'on parle d'Israel comme étant
l'état qui représente les juifs, en tant
que peuple souverain, critiquer cet
état, est-ce donc une critique
antisémite ? S'opposer aux idéologies
pro-Israel serait-ce également de
l'antisémitisme ? Je m'interroge, moi
aussi. Et cela depuis le lycée, et j'ai
33 ans aujourd'hui... Mais vu que cela
est impossible d'en parler sereinement.
Pas de réponse.
Si l'on parle d'Israel dans un débat sur
l'antisémitisme, ou sur Dieudonné vu que
les deux notions sont étroitement liées.
Si, si, lisez la presse à son sujet
depuis son sketch sur un colon juif chez
Fogiel en 2003... On va alors sûrement
parler de la Palestine comme Mr Bricmont. La Palestine,
État, ah non excusez moi , déjà évoquer
la Palestine en tant qu'état c'est de
l'antisémitisme peut être ? attention ?
Mais donc citer simplement la Palestine
quand on parle des raisons de
l'antisémitisme, c'est être antisémite
alors ? Mazette !
Mais alors si l'on commence à évoquer le
fait que peut-être le sionisme est la
cause d'une (grande ?) partie de
l'antisémitisme dans le monde, ou
seulement si on s'interroge sur cette
possibilité, c'est antisémite
également ?
Si l'on parle de la
Palestine et d'une éventuelle
contestation de la politique d'Israël,
certains vont aussi être tentés, comme a
justement essayé de le faire Mr Bricmont
chez Frédéric Taddeï , d'évoquer le
droit au retour des Palestiniens. Si
comme a avancé assez logiquement je
crois ce dernier, si des personnes
chassées d'une terre il y a 2000 ans,
peuvent demander a retourner sur ces
terres, qu'en est-il de celles qui ont
été chassées de chez elle il y a 50 ou
100 ans ? Est-ce de l'antisémitisme que
de parler de ces sujets ?
Enfin, réflexion plus personnelle,
Monsieur Jakubowicz a été présenté en
début d'émission comme celui qui
pourchasse la bête infâme. L'antisémite.
Dieudonné. Mais alors si on en vient a
se demander si cet acharnement de la
LICRA ( de Jakubowicz ?) sur Dieudonné
n'a pas été au final contre-productif et
finalement source de sa
"radicalisation" et de son antisémitisme
supposé, ce raisonnement est-il
antisémite lui aussi puisque qu'il
remettrai en cause Alain Jakubowicz dans
sa propre intelligence alors que lui
seul semble pouvoir dire ce qui est ou
n'est pas antisémite. L'antisémitisme ne
serait alors pas ce que l'on croit ?
Et Voltaire
arriva...et se fit traiter d'antisémite.
Après moults
échanges, creux pour la plupart, puis
finalement inutiles puisqu'aucune
définition claire n'est finalement
retenue sur le sujet qui nous
intéressait à la base... arrive
l'épisode surréaliste ou Jean Bricmont
cite Voltaire et est immédiatement
repris par Jean-François Kahn qui lui
assène que la phrase qu'il vient de
prononcer est antisémite. Heureusement
j'étais déjà assis dans mon canapé. La
chute aurait pu être violente autrement.
Quand on en vient
finalement à dire que lorsque Voltaire
affirme "pour savoir qui vous dirige il
suffit de voir qui vous ne pouvez pas
critiquer" alors que cette critique de
l'époque visait incontestablement le roi
de France, et que cette phrase est
antisémite car cela voudrait dire que
l'on sous entend aujourd'hui que l'on ne
peut pas critiquer les juifs, donc
qu'ils nous dirigent, donc que nous
sommes des affabulateurs, infâmes
supporteurs paranoïaques de la théorie
du complot et donc antisémites, on a
perdu la raison. Excusez moi du peu.
Car ce n'est même
plus de la liberté d'expression dont il
est question ici. Bienvenue dans la
science fiction. Minority Report vous a
plu ? Vivez le !
On s'immisce maintenant dans notre
raisonnement. On cite une phrase,
simple, verbe, complément, sujet, aucune
référence aux juifs, au judaïsme ou quoi
que ce soit. Boum, le verdict tombe :
antisémite !
Suis-je le seul à voir cette incroyable
ineptie ?
Evidemment non, quand je regarde les
réactions ou autres commentaires en bas
des articles de la presse mainstream sur
l'affaire Dieudonné, une énorme
proportion, très souvent au moins
équivalente à la moitié des
interventions sont dans le même état
d'esprit. On tente par tous les moyens
de nous imposer comment penser. Ainsi on
diabolise, les gens qui osent parler de
Dieudonné sans commencer par "je n'aime
pas ce type", "j'exècre ses propos", ou
"cet ex-humouriste antisémite notoire"
sont tout de suite catalogués "fans", et
donc sans cervelle, incapables de juger
le bien du mal, antisémites pour la
plupart, des animaux presque. On y
verrai presque du racisme si on était
malhonnête.
Mais aujourd'hui que l'on aime ou pas
Dieudonné, que l'on soit en mesure de
comprendre ou pas son humour, que l'on
aime ou n'aime pas les juifs...ce n'est
même plus la question.
C'est terminé. C'est très simple a dit
notre cher représentant du Parti
Socialiste, élu du peuple (non élu ?).
Vous n'avez plus le droit de vous
interroger, de penser ce que vous
voulez.
Le jour noir où
la Liberté de pensée commença à
vaciller...
Non vous ne rêvez pas, non je n'exagère
rien. Reprenez les articles de presse ou
reportages de ces dernières semaines,
dans le Monde, BFM TV, Libération, Le
Point et autres. C'est bien la
liberté de pensée que l'on va
enterrer bientôt avec ce type de
raisonnement. On doit penser
correctement. Comme il faut. Dans les
clous. Sinon on devient un cerveau
malade. Antisémite.
Mais excusez-moi de poser encore des
questions car je ne suis bon qu'à ça :
qui décide de cela ?
Monsieur Patrick Cohen, neurologue
amateur à ses heures et amateur de liste
de cerveaux non homologués ?
On ne fait pas la quenelle car c'est un
geste de sodomisation des victimes de la
Shoah. Mais qui a définit cela ?
Monsieur Jakubowicz, sociologue patenté
et lutteur antiraciste diplômé ?
Ou bien encore la quenelle est un salut
nazi inversé dixit Mr Rogier Cukierman,
président du Conseil représentatif des
institutions juives de France ?
Depuis quand doit-on écouter les
associations religieuses nous dire ce
qui est bien ou pas ? N'a-t-on pas fait
une révolution pour que chacun reste à
sa place dans notre société ?
Qu'a-t-on donc encore le droit de
penser ? Quels sont encore les sujets
sur lesquels ont peut avoir une opinion
en France en 2014 ? Je vais même plus
loin que la simple opinion, mais sur
quoi peut-on encore s'interroger sans
être taxé d'antisémite ?
Exemples. En
désordre .
Les musulmans
acceptent les caricatures du prophète
mais les Juifs aucune dérision sur la
Shoah , est-ce normal ? Antisémite .
Les chrétiens
doivent supporter les actes
blasphématoires des Femen ou les blagues
sur les anti-mariages pour tous mais les
juifs pas les blagues sur les chambres a
gaz ? Pourquoi ? Antisémite .
Notre ministère de
l'intérieur aurait-il mis autant
d'énergie a combattre la haine en la
personne de Dieudonné, si comme il l'a
dit et répété il n'était pas lié à
jamais aux juifs et a Israël , sa femme
étant juive ? Cette situation
personnelle l'empêche-t-il d'avoir le
détachement et l'objectivité nécessaire
dans ce dossier ? Antisémite .
Les propos de
Dieudonné sur le journaliste , juif
effectivement , Patrick Cohen, font
suite a une série d'attaques de ce
dernier qualifiant l'humoriste de
"cerveaux malades" et de personne à
mettre et à laisser sur une liste noire
d'invité. Se demander si ce
comportement d'exclusion de l'autre ,
d'appel a la censure est digne d'un
journaliste ou si finalement cette
personne n'est pas en partie responsable
de la réponse cinglante que Dieudonné
lui a réservé dans un de ses sketchs ,
c'est antisémite également ? Pourquoi ne
peut on pas au moins poser la question ?
Aucun média n'a osé le faire ?
Antisémite ?
Quand on se demande
pourquoi on laisse dire devant des
millions de téléspectateurs que
Dieudonné a demandé la libération sans
condition de Youssouf Fofona, raclure de
son état, tueur et tortureur de juif,
alors que l'on sait pertinemment que cet
énième acte de provocation pour dénoncer
selon lui le 2 poids 2 mesures en France
a été réalisé suite à l'affaire Saïd
Bourarach, veilleur de nuit maghrébin
retrouvé mort dans un canal parisien
et dont les agresseurs présumés, tous de
confession juive ont été remis en
liberté et qu'aucun journaliste ne prend
la peine de donner l'information
complète ? Antisémite.
Lorsqu'on entend
Arnaud Klarsfeld, membre du Conseil
d'Etat, affirmer impunément pendant des
jours dans les médias, et alors qu'il
appelle aux troubles à l'orde public en
direct (je l'écris mais n'y crois
toujours pas) que Dieudonné a regretté
qu'il n'y ait pas plus de juifs tués
dans les chambres à gaz et que ses
spectacles sont en réalité des meetings
anti-juifs et que l'on se demande
comment les journalistes en face de lui
le laissent mentir de la sorte à des
millions de gens, puis qu'on en vient à
se demander si les médias sont libres ?
Antisémite.
Le juge des référés
au Conseil d'état, qui a interdit le
spectacle de Dieudonné à Nantes est
apparemment issu d'une famille juive,
dont au moins une partie serait quand
même assez impliquée sur la défense des
intérêts dits sionistes, et que l'on
vient a se demander vu l'importance du
revirement de jurisprudence si il aurait
dû se révoquer ou si l'on peut douter de
l'indépendance de la justice ?
Qu'aurait-on dit si un juge catholique
ou musulman avait rendu une décision que
l'on aurait pu interpréter à un moment
ou à un autre comme une censure en
fonction de ses idées et ou de ses
origines ? N'aurait on pas posé la
question ? Antisémite.
Quand on regarde, atterré, des personnes
comme Ruth Elkrief et Bernard Henry-Lévy
ensemble sur le plateau de BFM TV,
déblatérer sur Dieudonné M'bala M'bala,
en connaissant très bien les relations
que ces personnes ont avec la communauté
juive ou leurs positions sur le sionisme
et qu'on se demande pourquoi seules ces
opinions sont représentées dans les
médias et si cela est juste ?
Antisémite.
On nous concocte des débats avec une
dizaine d'intervenants qui ont tous les
même avis sur un sujet ? La pensée
est-elle unique dans notre pays ? Mais
alors qui la contrôle ? Antisémite.
Le réveil des
consciences dépassera la seule
contestation "internet".
Pour autant
lorsqu'on regarde ces simples
réflexions, seul le bon sens interpelle
, aucune notion de racisme n'est
utilisée et malgré tout ces questions
sont déjà considérées pour certaines
comme de l'antisémitisme par des gens
comme Jacubowicz puisque essayer d'y
répondre, publiquement, c'est une mise à
mort sociale assurée par la LICRA et
consorts étant donné que nous serions
obligés de nous aventurer sur le terrain
si glissant de la définition de
l'antisémitisme comme nous l'avons vu
plus haut .Quelle est cette malhonnêteté
intellectuelle ? Cela devient
véritablement oppressant, étouffant
même.
On ne peut plus s'interroger, même en
privé finalement, entre amis même, car
la pensée du moment est devenue
antisémite et on devrait s'en
culpabiliser, s'autocensurer. Rendez
vous compte. Que reste-t-il de la
France ? De son insoumission
intellectuelle ? Philippe Tesson ?
Il faut vous
contrôler Mesdemoiselles, Mesdames,
Messieurs, vous sentir coupable. Ne pas
toucher aux tabous. Ne pas toucher a la
Shoah que l'on vous enseigne comme moi
depuis le collège et que Roger Cukierman
parle de faire apprendre en primaire
voire même a la maternelle dans un
interview apparemment donné à Judaïque
FM .
Arrêtez donc de
vous interroger, de penser ou sinon...
Sinon vous finirez comme Dieudonné,
paria de la société pour avoir fait trop
de sketches sur les juifs, posé trop de
questions, antisémite. Pour avoir
répondu sur scène a un journaliste qui
l'a traité de cerveau malade, que quand
il l'entendait parler ainsi, il pensait
alors en tant que cerveau malade, les
chambres a gaz...dommage. Antisémite a
jamais. Vous direz au revoir le bras
tendu à vos fans, et un élu du peuple
osera dire devant des millions de gens
que vous avez fait un salut nazi, oui
vous, l'antisémite. Vous ferez un bras
d'honneur détendu, en mimant ainsi le
"fourrage" jusqu'à l'épaule, et on
souhaitera impunément devant la France
entière que vous soyez fusillé.
Comment peut-on
s'aveugler à ce point au nom de la lutte
contre l'antisémitisme ? Comment surtout
peut-on ne pas voir les effets
dévastateurs d'une telle censure non pas
seulement de l'expression mais bien de
la pensée ? Est-on à ce point aveuglé
par la morale religieuse d'aujourd'hui
pour voir que l'on fabrique ainsi
l'antisémitisme et le communautarisme de
demain ?
Aujourd'hui 16
Janvier 2014, journée de manifestation
de la Ligue défense Juive contre
"l'humoriste anti-juif Dieudonné",
organisation jugée terroriste
aux Etats-Unis mais pas en France...
aujourd'hui donc nous ne sommes même
plus dans la provocation, ou pendant les
spectacles de Dieudonné, petit
entrepreneur de la haine selon Mr Valls
qui nous impose lui aussi sa façon de
penser, mais bien dans la vie réelle ,
celle de tous les jours.
Nous ne parlons plus défendre un
humoriste.
Nous ne parlons plus de la définition de
l'antisémitisme.
Non. Le combat que nous devons mener,
car c'en est un, est bien plus
fondamental que cela.
Nous jouons notre futur.
Notre liberté.
Nous nous opposons à l'obscurantisme, à
l'arbitraire, à la caractérisation de la
pensée et à ses conséquences sur une
société dite démocratique.
Or ce combat, que je soutiens de toute
mes forces, avec mon libre arbitre, avec
mon intelligence en tant qu'être humain
appartenant à ce monde, mais aussi avec
ma liberté chèrement acquise de citoyen
français, reste et restera toujours, je
l'espère, vital pour le pays de
Descartes et pour la nation française
une, entière et indivisible.
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