Opinion
Valls à Matignon : le dernier (mauvais)
coup du PS
Nicolas Bourgoin
Lundi 31 mars 2013
Valls à Matignon en réponse à l’échec
cuisant des municipales ? En tout cas,
la pression monte et
cette hypothèse devient une
quasi-certitude. « Je ne vois pas
comment le président va faire pour ne
pas nommer Valls, confie l’un de ses
proches. On a encaissé une déroute
sévère qui appelle une réponse. Il faut
frapper fort, vite et mettre du lourd.
Manuel est le mieux à même de faire ça.
» A en croire son entourage politique,
après le tour désastreux qu’a pris ce
premier test électoral du quinquennat
Hollande, le ministre de l’intérieur se
présente comme l’homme de la situation.
« Si la réponse, c’est un Ayrault III,
ça ne le fait pas », tranche un
conseiller. Nommer à Matignon celui qui
est "éternellement
attaché à Israël" et qui a fait de
la lutte contre la dissidence une
affaire personnelle, en dit long sur
les (funestes) projets politiques du
gouvernement socialiste…
Diatribes contre les
Roms,
islamophobie revendiquée, allégeance
à
Israël,
nouvelles lois antiterroriste et
antivoile, encadrement des
réseaux sociaux,
censure d’État contre un humoriste,
attaques contre
la liberté d’expression, défense de
son bilan sécuritaire (pourtant
calamiteux), déclarations de guerre
contre une
ultra-gauche plus fantasmée que
réelle…, Manuel Valls fait feu de tout
bois. Derrière son ambition personnelle
(accéder à la présidence de la
République) et sa méthode (sur-occuper
le terrain médiatique) se cache un
projet d’envergure : achever de mettre
la France aux normes économiques et
sociales du mondialisme sur le plan
intérieur, l’arrimer totalement au bloc
atlantiste (USA-Israël) sur le plan
extérieur. Projet bien peu "socialiste"…
mais il est vrai que la gauche a depuis
bien longtemps jeté aux oubliettes son
combat pour la défense du monde du
travail.
Né à Barcelone en 1962, naturalisé en
1982, à la fois Maire d’Evry et député
de l’Essonne entre 2002 et 2012, Manuel
Valls est rentré à 18 ans au PS où il
milite dans le courant rocardien de la «
deuxième gauche » libérale et
antimarxiste. Également militant au
syndicat UNEF-ID à cette période, il
fait la connaissance d’Alain Bauer et de
Stéphane Fouks avec lequels il
conservera des liens d’amitié politique
et personnelle (il est notamment le
parrain de l’un des enfants du premier)
mais aussi maçonniques (Alain Bauer et
Manuel Valls étaient franc-maçons et le
premier deviendra même Grand maître du
Grand Orient de France au début des
années 2000). Ses convictions sont déjà
bien peu « socialistes ». En 1985 il
quitte la Ligue des Droits de
l’Homme
quand elle s’oppose à l’extradition des
membres de l’ETA par le gouvernement
socialiste français vers l’Espagne.
Partisan de la première heure d’une
évolution droitière, «blairiste» ou «clintonienne»,
du PS, il se distingue par ses appels à
la refondation de ce parti (et à son
changement de nom) dans un rassemblement
plus large incluant des hommes et des
femmes comme Dominique de Villepin,
François Bayrou ou Corinne Lepage. De
fait, ses prises de position marquent
une nette rupture par rapport à
l’orthodoxie socialiste : à la fois
économiquement libéral et politiquement
autoritaire, il est par exemple hostile
aux 35 heures qu’il souhaite «
déverrouiller » ainsi qu’au projet
de dépénalisation de cannabis proposé
par Daniel Vaillant mais il est revanche
favorable aux quotas d’immigration et à
l’amendement instituant le délit
d’outrage au drapeau tricolore et à
l’hymne national, pour lequel il a voté
en janvier 2003.
En dépit de son échec cuisant aux
primaires socialistes (5 % des voix), le
futur occupant de la place Beauvau a
réussi «à se rendre indispensable» et à
s’imposer dans l’entourage du Président
à force de calculs et d’omniprésence
médiatique. Sa quête incessante de
popularité basée sur une communication
soignée n’est pas exempte d’erreurs
grossières : son acharnement médiatique
contre Dieudonné
lui fait perdre plusieurs points
dans les sondages.
Serviteur zélé de l’oligarchie et du
mondialisme (favorable au contrôle par
la Commission européenne des budgets
nationaux, il vote en février 2008 pour
la réforme de la constitution permettant
la ratification du traité de Lisbonne),
son ambition politique est servie par
son appartenance au club
Le Siècle qui réunit les
membres les plus puissants et influents
de la classe dirigeante française,
choisis par cooptation : politiciens de
droite et de gauche, patrons des plus
grandes entreprises françaises,
journalistes de premier plan dans les
médias qui "font l’opinion", auxquels
s’ajoutent quelques universitaires.
Manuel Valls est un adepte du "Choc
des civilisations" et il a choisi son
camp : Israël et ses vassaux
occidentaux. Pas une semaine ne se passe
sans qu’il ne
manifeste avec ferveur les liens qui
l’unissent à l’État hébreu, comme
dernièrement à la à l’occasion du
rassemblement organisé par le CRIF en
hommage aux victimes de Mohamed Mehra,
dans lequel il assimile antisionisme et
antisémitisme et traîne dans la boue
ceux qui osent critiquer la politique de
l’État hébreu. Ces prises de position
font écho à ses nombreuses professions
de foi en faveur d’Israël, notamment à
celle prononcée sur Radio J en
novembre 2012, au moment même où l’armée
israélienne déployait l’opération Pilier
de défense dans la bande de Gaza qui
s’est soldée par des centaines de morts
et des milliers de blessés, côté
palestinien.
Interrogé en 2011 sur sa participation à
une réunion du Groupe de Bilderberg
deux ans plus tôt, il tente de minimiser
le pouvoir de décision de ce réseau
d’influence qui réunit pèle-mêle leaders
de la politique, de l’économie, de la
finance, des médias, des responsables de
l’armée ou des services secrets. Défense
classique, il accuse ses interlocuteurs
– qui y voient le siège d’un
gouvernement mondial occulte échappant à
tout contrôle démocratique – de
complotisme et même de négationnisme.
Etrange raisonnement quand on sait que
des décisions stratégiques essentielles
y sont prises, après discussions
secrètes à huis clos, engageant l’avenir
économique, politique, social et
démographique de la planète, et
conditionnant ensuite la politique
d’institutions comme le G8 ou les
gouvernements nationaux. Comprenant que
la domination se nourrit de l’ignorance
des dominés, Manuel Valls cherche à
éradiquer tout
foyer de pensée critique. Internet
étant un espace privilégié de
l’expression d’opinions dissidentes
mettant en cause le pouvoir des banques
et de la finance internationale sur la
société, il était logique que Manuel
Valls s’attelle à y réduire la liberté
de parole sous couvert de lutte contre
"l’antisémitisme"
en intensifiant la surveillance des
réseaux sociaux. Plutôt inquiétant,
quand on sait qu’il assimile critique de
la finance mondialisée et antisémitisme
…
Manuel Valls incarne à lui seul la
soumission totale de la gauche à
l’oligarchie financière mondialiste et
sioniste et son renoncement définitif à
défendre les intérêts du monde du
travail. Son rejet de l’Islam,
l’un des derniers remparts contre le
Nouvel ordre mondial, son soutien
sans faille à Israël, son autoritarisme
face à la contestation dissidente
montrent le vrai visage du PS : fort
avec les faibles, faible avec les forts,
et la vraie nature du gouvernement : un
simple exécutant des basses oeuvres de
la finance internationale.
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