Palestine
Mille détenus Palestiniens commencent
une grève de la faim en Israël
Nadir Dendoune
Représentation de Marwan Barghouti,
figure influente du Fatah,
incarcéré depuis 2002 en Israël.
Lundi 17 avril 2017
A l’appel de
Marwan Barghouti, le "Mandela
palestinien", en prison depuis 2002, et
condamné par un tribunal militaire
israélien à cinq peines de prison à
perpétuité, plus d’un millier de
prisonniers ont décidé ce lundi 17 avril
de refuser de se nourrir, pour dénoncer
leurs conditions de détention.
« Selon les
informations dont nous disposons pour le
moment, 1 500 prisonniers
refusent de se nourrir », pour dénoncer
leurs conditions de détention, a déclaré
Amani Sarahneh, porte-parole du Club
des prisonniers palestiniens,
l’association qui fait autorité dans les
Territoires occupés sur la question des
détenus.
Des vérifications
par l’administration pénitentiaire
israélienne sont en cours « pour voir
combien de prisonniers refusaient
effectivement de se nourrir, car
certains pourraient se borner à une
grève symbolique et recommencer à manger
ensuite », d’après son porte-parole
Assaf Librati. De son côté, le Club des
prisonniers affirme que «
l’administration pénitentiaire a
confisqué tous les biens qui se
trouvaient dans les cellules des
grévistes et a commencé à transférer des
détenus grévistes vers d’autres prisons
».
Cette grève de la
faim illimitée est lancée à l’occasion
des célébrations de la Journée des
prisonniers, observée chaque année par
les Palestiniens depuis plus de quarante
ans. Plus de 7000 Palestiniens, dont
62 femmes et 300 mineurs, sont
actuellement emprisonnés par Israël.
Environ 500 d’entre eux sont sous le
régime extrajudiciaire de la détention
administrative, qui permet une
incarcération sans procès ni
inculpation, renouvelable indéfiniment.
Marwan Barghouti,
grand rival du président palestinien,
Mahmoud Abbas, au sein du Fatah, a
expliqué dans une tribune envoyée au
quotidien New York Times depuis sa
prison de Hadarim, dans le nord
d’Israël, que cette grève visait à «
mettre fin aux abus » de
l’administration pénitentiaire.
« Israël a établi
un système judiciaire à deux vitesses,
un apartheid judiciaire qui
garantit une impunité pour les
Israéliens ayant commis des crimes
contre des Palestiniens et criminalise
la présence et la résistance
palestinienne », écrit M. Barghouthi,
qui dénonce également la « torture » et
les « traitements dégradants ».
Nadir Dendoune
Avec AFP
Le sommaire de Nadir Dendoune
Le dossier des prisonniers palestiniens
Les dernières mises à jour
|