Syrie
La Syrie et son
État national : une victoire certaine
Émile Lahoud
Dimanche 14 février 2016
Malgré la férocité de la
conspiration et de la guerre contre la
Syrie, laquelle approche de sa cinquième
année, je suis resté absolument certain
que la victoire sera l’alliée de l’État
national syrien. Et voici que les
développements sur le terrain confirment
mon attente.
J’ai
appréhendé les signes de la conspiration
contre la Syrie dès ma prise de fonction
de Président de la république quand, au
cours de ma première tournée arabe fin
1998, l'émir de Bahreïn, non encore
déclaré royaume, me surprit en
m’annonçant que le président Hafez al-Assad
n’en avait plus que pour quelques
semaines avant de rejoindre le Seigneur
et que son successeur serait Abdel Halim
Khaddam, non son fils Bachar ; ceci, en
présence du chef de son gouvernement
placé à ma gauche. Je lui avais assuré
qu’Al-Assad allait bien et que ses
informations étaient totalement fausses.
Ensuite c’est
Védrine, envoyé par Jacques Chirac, qui
me surprit en me disant alors que je
l’avais raccompagné à la porte de mon
bureau, pour que notre conservation ne
soit pas enregistrée, que Hafez al-Assad
mourrait très bientôt et que son
successeur sera Khadam et non Bachar. Là
aussi, je lui avais affirmé le
contraire.
À la même
époque, ce fut au tour du député Walid
Joumblatt de me tenir les mêmes propos,
sauf que le successeur de Hafez Al-Assad
serait Hikmat Chehabi.
L’agression contre la Syrie a été
lancée une fois qu’ils ont été
incapables de briser la volonté de la
Résistance au Liban. Une guerre
internationale menée selon un plan à
long terme, initiée longtemps à l’avance
et usant de toutes les hypocrisies ; la
Turquie simulant l’amitié à l’égard de
Damas, le Qatar feignant partager ses
prises de position, l’Arabie saoudite la
courtisant, la France de Chirac puis de
Sarkozy s'en rapprochant, sans parler de
la grosse tête aux États-Unis…
Cinq ou six années
de tergiversations,
de chantages, de complots, durant
lesquelles ils ont préparé les
souterrains, les associations
religieuses, les cheikhs de façade, les
médias, les prétendus représentants de
la société civile et défenseurs des
« droits humains » parfaitement et
habilement harponnés par le biais des
programmes d’échanges et de formations
américains, européens et onusiens ; pour
la mise en œuvre de leur projet
dévastateur
[chaos créatif] devant
aboutir au démantèlement
de la Syrie.
Au bout des ces cinq années d’une
résistance fabuleuse de la Syrie, je
suis absolument certain de la victoire
de son armée, de son peuple et de son
gouvernement contre cette nouvelle
guerre coloniale ; une victoire qui nous
conduira assurément vers une nouvelle
étape. Au Front du refus et à l’Alliance
de la résistance de savoir comment la
mettre à profit afin que nous ne
répétions pas les expériences de nos
victoires de qualité en étant indulgents
avec nos ennemis, lesquels ne
témoigneront d’aucune miséricorde à
l’égard de nos patries si n’importe
quelle victoire leur était donnée.
Général Émile Lahoud
Président de la République
libanaise de 1998 jusqu’en 2007
10/02/2016
Source : Al-Thabat [Liban]
http://www.athabat.net/news/index.php?option=com_content&view=article&id=20964
Traduit de
l’arabe par Mouna Alno-Nakhal
Le
dossier Syrie
Le sommaire de Mouna Alno-Nakhal
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