Alep libérée ? La « bonne
nouvelle »
épouvantable
pour les dirigeants français
Mouna Alno-Nakhal [1ère
partie]
Vendredi 2 décembre 2016
Ce 29
novembre, la joie, certes mêlée de
tristesse, de sang et de larmes, avait
envahi le cœur des Syriens. Toutes les
sources fiables leur apprenaient que 14
quartiers de l’est d’Alep étaient
libérés des terroristes, que des
milliers de leurs habitants séquestrés
depuis l’été 2012 avaient pu -malgré les
tirs des snipers qui tiraient sur ceux
qui les fuyaient- rejoindre les
positions de l’Armée syrienne, que la
centrale hydraulique de Souleiman
al-Halabi située dans ces quartiers
avait été récupérée et en cours de
réparation, que le croissant rouge et
les hôpitaux privés et publics s’étaient
préparés à les accueillir, que la Russie
allait dépêcher des hôpitaux mobiles
pour parer aux manques de lits et de
moyens, que les parents et amis encore
en vie les attendaient à tous les
couloirs de sortie…
Les Français
qui auraient tendance à mettre en doute
la parole des Syriens, pourraient
peut-être se donner la peine d’écouter
l’un des leurs raconter « cette vraie
bonne nouvelle » [1].
Ceci, car les
médias français excellent désormais en
matière de désinformation sur la Syrie,
donnant une vision caricaturale d’un
régime qui massacre des « rebelles »
quand ce n’est pas la « population »,
sans que l’on puisse comprendre qui est
qui et qui fait quoi.
Un exemple
frappant est ce que donne à entendre BFM
TV qui invite, ce 29 novembre,
l’aiguiseur du fer de lance de
l’agression contre la Syrie, M. Laurent
Fabius, lors d’une émission présentée
comme suit :
« Dénoncer
les fautes politiques, décrypter les
déclarations et réduire le fossé creusé
entre la classe politique et les
français, telles sont les ambitions de
l’émission signée Ruth Elkrief » [2].
Invitation à
l’occasion de la parution de son dernier
ouvrage, mise à profit pour stimuler
l’imagination des Français sur la
prétendue horreur de cette « vraie bonne
nouvelle » :
« R.
Elkrief : Évoquant le dossier syrien,
vous rappelez la fameuse conférence de
Genève de Juin 2012 qui a été suivie par
des déclarations… les vôtres ; en
juillet 2012 : « Assad va tomber, c’est
une question de temps » ; décembre
2012 : « La fin se rapproche pour Bachar
al-Assad ». Depuis 24h, la ville symbole
d’Alep est sur le point d’être prise aux
rebelles. Bachar al-Assad est entrain de
l’emporter !
L. Fabius :
C’est un drame épouvantable,
épouvantable parce qu’en ce moment même,
au moment où nous parlons, il y a des
milliers de jeunes et de moins jeunes,
de familles, qui sont massacrés.
Imaginez ce que c’est d’être à Alep dans
le froid, sans nourriture, sans eau… et
c’est un échec pour ce qu’on appelle la
Communauté internationale, un échec
terrible. Alors, je rappelle dans mon
livre, puisqu’il porte sur les quatre
ans que j’ai passés à la tête de la
diplomatie, comment il aurait été
possible, finalement, de trouver une
autre solution et pourquoi ça n’a pas eu
lieu.
R.
Elkrief : Et vous dîtes que à Genève, il
y a un certain nombre de personnes, vous
n’êtes pas les seuls, la France, à dire
et à penser que Bachar al-Assad va
tomber.
L. Fabius :
Tout le monde… Tout le monde… À Genève,
c’était la première réunion
internationale à laquelle je
participais. C’était en juin 2012 et je
tenais la plume du communiqué final. Et,
je me rappelle très bien que dans les
couloirs, quand nous bavardions entre
nous, Hilary Clinton, Sergueï Lavrov… la
seule question c’était : « où va-t-on
envoyer Bachar ? ». Bon… nous aurions pu
nous mettre d’accord puisqu’il y a eu un
communiqué qui a été accepté par tout le
monde, mais les Russes, disons les
choses telles qu’elles sont, finalement,
n’ont pas voulu. Et c’est la première
occasion, si je puis dire, ratée. Et la
deuxième occasion ratée, qui elle est en
août 2013… à l’époque en 2012, il n’y
avait pas de terroristes, hein !
R.
Elkrief : Il n’y avait pas encore Daech
en août 2013…
L. Fabius :
Bien sûr ! Et en août 2013, vous vous
rappelez peut-être que le président
Obama a dit que : « Si il y a
l’utilisation d’armement chimique contre
la Syrie, à ce moment là
j’interviendrai ». Nous avions prévu
d’intervenir avec les Anglais,
nous-mêmes et les Américains, et puis,
au dernier moment, le président Obama a
fait volte-face. Et du coup…
R.
Elkrief : Et vous rapportez comment il a
téléphoné à François Hollande, comment…
L. Fabius :
Et du coup, les Russes ont retourné la
situation. Le terrorisme s’est
développé, Al-Qaïda d’une part, Daech
d’autre part, et on en arrive à 300 000
morts et même plus de 300 000 morts, la
moitié de la population de Syrie
déplacée. Voyez ce que ça veut dire. Et
puis, tous les jours des gens qui sont
tués et qui sont massacrés… » [3].
Extrait qui
en dit long sur le matraquage incessant
de l’inconscient collectif des auditeurs
par celui-là même qui se dédouane par un
« tout le monde pensait que », suggérant
que si le terrorisme s’est développé, ce
n’est pas du fait du soutien de son
gouvernement [4] et de ses
alliés, mais de la faute des Russes et,
en passant, de la faute d’Obama qui
s’est dégonflé ce fameux 31 août 2013,
alors que les moteurs de l’aviation de
guerre française vrombissaient
d’impatience en attendant son feu vert
pour se lancer à l’attaque de Damas en
pleine nuit.
Pourquoi et
comment ? Ce n’est pas le sujet. Il
suffit de répéter que la « ligne rouge »
imaginée par Obama est une réalité : des
armes chimiques ont bien été utilisées
« contre la Syrie » alors que Daech,
fille d’Al-Qaïda, sœur jumelle d’Al-Nosra
et mère adoptive de l’ASL sous le
parrainage d’Erdogan et les bons
auspices des alliés régionaux de la
France [à l’époque, c’était
essentiellement, le Qatar qui avait fait
mains basse sur la Ligue arabe, la
Turquie, la Jordanie et la Turquie ;
l’Arabie saoudite a pris la main plus
tard], ne faisait pas encore partie du
paysage, comme le précise Mme Elkrief.
Il ne faut quand même pas tout
mélanger : les terroristes, c’est Daech,
tous les autres sont des « rebelles
armés démocrates », même s’ils ont
décapité, violé, rôti, torturé leurs
victimes syriennes avant ou après sa
naissance !
Mais ici, M.
Fabius ne réitère pas ses accusations
contre « Bachar qui ne mériterait pas de
vivre ». Ce serait trop gros. Désormais,
nombreux sont ceux qui ont entendu dire
que ce sont les terroristes qui ont
utilisé les armes chimiques contre des
soldats et des civils syriens et qui
continuent. Et puis, des bruits ont
couru à propos d’une note falsifiée du
gouvernement français de l’époque [5].
Peut-être vaut-il mieux ne pas insister.
Quant au
fameux communiqué de Genève accepté par
« tout le monde en 2012 », le seul hic
est que la Syrie n’était même pas
présente. « Tout le monde » pour M.
Fabius, ce sont les cinq membres
permanents du Conseil de sécurité et les
représentants de l’Union européenne, de
la Turquie, du Qatar et de la Ligue
arabe. C’est dire, vu tout ce que le
monde ne peut plus ignorer aujourd’hui !
D’autant plus qu’Erdogan, profitant de
l’escalade médiatique menée par la
France, vient d’annoncer que la Turquie
a envahi la Syrie pour mettre fin au
mandat de Bachar al-Assad [6], précédé
par le Qatar qui a déclaré qu’il
maintiendra son soutien aux rebelles
syriens même si les Etats-Unis cessent
le leur [7]. Pure coïncidence !
De toute façon, la libération
d’Alep, ce drame épouvantable aux yeux
de Fabius, est tout aussi épouvantable
pour son successeur émérite, M. Ayrault,
qui demande ce même jour une réunion
immédiate du Conseil de sécurité de
l’ONU pour examiner la situation de la
« ville martyre », reçoit au Quai
d’Orsay un certain Brita Hagi Hasan
[8]
bombardé président du conseil local des
terroristes d’Alep « démocratiquement
élu » par on ne sait qui -conseil
auquel le Gouvernement syrien devrait
accorder le privilège d’une
« administration autonome » pour
faciliter la paix, selon l’idée sortie
de la seule imagination de l’envoyé
spécial onusien, Staffan de Mistura
[9]-
puis, annonce qu’une réunion des pays
européens, arabes et des USA qui
« refusent la logique de guerre totale »
en Syrie, se tiendrait le 10 décembre à
Paris [10].
Des pays qui refusent la
« logique de la guerre totale » contre
qui ? Contre les terroristes évidemment,
puisque l’épouvante est motivée par la
libération de plus de 80 000 civils
qu’ils avaient pris en otage dans les
quartiers est d’Alep, sous la pression
militaire de l’Armée arabe syrienne et
de ses alliés.
Preuve supplémentaire, s’il en
fallait, que ladite Coalition
internationale menée par les USA n’a pas
pour objectif d’éradiquer le terrorisme,
mais de le contenir, afin de l’exploiter
à la table des négociations, sans cesse
desservie, dans le but d’obtenir par une
prétendue solution politique ce qu’elle
n’a pu obtenir sur le terrain militaire
au bout de plus de cinq années d’une
agression internationale, sans
précédent, sur un petit pays comme la
Syrie et particulièrement à Alep,
devenue l’arène de combats, par
procuration, des grandes, moyennes et
petites puissances de ce monde.
Et Bachar al-Assad n’est pas
tombé, soutenu par le peuple syrien et
par l’Armée syrienne, parce que c’est à
lui que les coalisés ont fait des
propositions mirobolantes qu’il a
refusées, car il les a jugées
inacceptables pour son pays et pour la
région. Le peuple syrien l’a compris et
ses alliés aussi. D’où l’hystérie et
l’acharnement médiatique, comme s’il n’y
avait plus que la Syrie pour régler les
problèmes économiques, remplir les
caisses vides, nourrir l’avidité ou le
besoin d’hégémonie des coalisés.
Le Conseil de sécurité s’est
donc réuni ce 30 novembre, à la demande
de la France et de la Grande Bretagne,
les coalisés épouvantés accusant en
chœur la Russie et le Gouvernement
syrien d’être les responsables criminels
de cette « vraie bonne nouvelle » venue
d’Alep. Une séance retransmise en direct
par RT France. Tout transcrire serait
exhaustif, mais il n’est peut-être pas
inutile de résumer les prises de
position des autres membres du Conseil
de sécurité après avoir entendu les
exposés de MM O’Brien, De Mistura et le
représentant de l’UNICEF :
1. Le délégué de la Grande
Bretagne déclare que ce qui se passe à
l’est d’Alep est le « conflit le plus
horrible » de notre vie. Depuis 70 ans,
plus de 2000 résolutions ont assuré la
paix dans le monde, mais c’est l’échec
total face au conflit syrien. Pourquoi ?
Parce que la Russie pose son veto !
Aucune allusion aux vetos de la Chine.
La Russie et la Syrie refusent son plan
d’aide et mènent une guerre de type
médiéval…
2. Le délégué de la France
constate que le Conseil n’est toujours
pas en mesure de trouver un accord pour
sauver la population d’Alep-Est, toutes
les initiatives, dont celle des plumes
« humanitaires », s’étant heurtées à la
même fin de non-recevoir de la Russie !
La politique de guerre totale menée
actuellement est donc une erreur
stratégique, « car le drame d’Alep n’est
pas le chemin douloureux par lequel il
faudrait passer pour obtenir la
stabilisation de la Syrie, autour d’une
Syrie dite utile reconstituée ».
Après vérification, nous avons
bien entendu : une Syrie dite « utile »
reconstituée !? C’est quoi une Syrie
« utile » ? C’est quelle partie de la
Syrie ? Qui dit cela ? Une Syrie
« reconstituée » comment ? Une Syrie
amputée au nord, au sud, à l’est, ou
dans ces trois directions à la fois ?
Quelle serait une France « utile » pour
M. Delattre ? Quel département serait-il
prêt à abandonner pour stabiliser la
France si, par malheur, elle était
déstabilisée comme il le craint : « Alep
est au cœur d’un enjeu qui touche si
profondément à nos valeurs mais aussi à
nos intérêts, y compris à nos intérêts
de sécurité ».
Et que comprendre lorsqu’il
annonce que la réunion ministérielle du
10 décembre, organisée par M Ayrault,
avec ceux qui refusent la stratégie
actuelle de guerre totale, pourrait
« relancer d’urgence une solution
négociée » ? Une solution négociée avec
qui et sur quoi ? À partir du moment où
certains des pays invités sont des
soutiens connus et reconnus du
terrorisme international qu’il ne s’agit
pas de combattre pour le moment, puisque
son éradication de l’est d’Alep les rend
fous, la logique veut qu’il s’agit de
s’entendre, entre coalisés, sur les
moyens d’atteindre quand même les
objectifs des uns et des autres en
matières d’intérêts ou de zones
d’influence respectives, avec ou sans
l’accord du Conseil de sécurité.
Dès lors, Alep est non
seulement, « l’épicentre du pire drame
humanitaire depuis le début du XXIème
siècle » comme il le dit, mais aussi,
l’épicentre de la guerre internationale
qui commence à dire son nom et à
dévoiler ses vrais objectifs.
3. La déléguée des États-Unis
a répondu à la question posée par le
Secrétaire général adjoint ; à savoir,
pourquoi le Conseil de sécurité n’a pas
pu résoudre la crise syrienne : « La
Russie ne le veut pas, c’est très
clair ! ». Elle a anticipé les réponses
de la Russie et de la Syrie prêtes à lui
servir, selon elle, leur propagande en
assurant que 20 000 personnes étaient
heureuses de leur libération, alors
qu’il s’agissait plutôt d’un « voyage
mortel » et que leurs forces mentent et
tuent, surtout les enfants, en comptant
sur l’absence d’arbitres sur le terrain,
alors que les représentants de l’ONU,
MM. O’brien et de Mistura plus le
représentant de l’UNICEF, qui venaient
de s’exprimer, « sont nos arbitres… ». À
pleurer !
Et si une partie
« majestueuse » de l’est d’Alep risque
de disparaître, c’est parce que le
régime syrien et la Russie ont opté pour
une stratégie militaire : « Quittez ou
vous mourrez ! ». De toute façon, la
Russie peut, encore une fois, poser son
veto et poursuivre sa solution
militaire, il y aura toujours moyen
d’agir par le truchement de l’Assemblée
générale.
Les arbitres de Mme Power
n’ont pas dû l’informer de l’appel du
Grand Mufti Hassoun, transmis par « haut
parleur » aux terroristes barricadés à
Bani Zeid à l’est d’Alep. Il leur a dit
en substance : « Déposez vos armes et
rendez vous. Dieu m’est témoin que nous
ne voulons pas vous tuer. Si vous n’avez
plus où aller, si vous n’avez plus de
patrie, la Syrie vous ouvre les bras… ».
Ils ont préféré continuer à massacrer
les habitants de l’ouest de la ville et
c’est peut-être mieux pour la Syrie et
les Syriens que certains aient refusé ce
pardon. Vu les atrocités qu’ils
continuent de commettre, tout porte à
croire qu’ils sont irrécupérables, sauf
pour leurs sponsors épouvantés à l’idée
qu’ils puissent disparaître.
4. Le délégué de la Russie a
répondu à cette même question posée par
le Secrétaire général adjoint, M.
O’Brien, que « l’inertie de l’ONU
est compensée par la compétition sur le
plan humanitaire », alors que Samantha
Power avait quitté la salle. Il a
rappelé à ceux qu’il a qualifiés de
« troïka » que, depuis 13 ans, l’échec
de leur aventure géopolitique en Irak,
en Libye et en Syrie, avait été masqué
par des discussions sur la situation
humanitaire, que les USA [Brennan : le
Directeur de la CIA ?] n’avaient pas
tenu leurs promesses de séparation entre
belligérants modérés et terroristes, que
la Russie avait été menée par le bout du
nez afin qu’ils puissent utiliser les
terroristes pour un changement de régime
en Syrie, et que la désinformation,
était leur méthode habituelle.
Il a poursuivi en constatant
que tous se fichent de la situation à
Mossoul et au Yémen, pour ne
s’intéresser qu’à Alep ; cette réunion
étant une tentative désespérée de la
France et de la Grande Bretagne pour
sauver les terroristes qui y sont
retranchés. Il a aussi rappelé la mise
en scène des « Casques blancs » proposés
pour le prix Nobel de la paix, et a
assuré que la Russie fournissait et
fournirait toute l’aide humanitaire
promise à la Syrie.
5. Le délégué de l’Ukraine a
considéré que le gouvernement syrien
était encouragé par la dynamique
militaire et prêt à tous les crimes,
comparant la situation d’Alep à celle
vécue par Grozny, alors que M. Delattre
avait opté pour Guernica.
6. Le délégué du Japon a
félicité tous les humanitaires onusiens,
tout en constatant que l’exposé de Staffan de Mistura démontre que la
logique militaire l’emporte, alors que
le terrorisme ne peut être résolu que
par des moyens politiques, d’où la
nécessité de l’union de tous.
7. 8. Les délégués du Sénégal,
et de la Malaisie ont très vivement
remercié MM. O’brien et de Mistura plus
le représentant de l’UNICEF, pour leurs
exposés très clairs et très instructifs
sur la situation en Syrie et notamment à
Alep, plaidant pour un cessez-le-feu ;
le délégué du Sénégal, président de la
séance, ayant insisté sur l’idée d’une
« solution négociée ».
9. 10. 11. Les délégués de
L’Espagne, de l’Égypte et de la
Nouvelle-Zélande ont plaidé pour leur
propre projet de résolution qui vise à
l’instauration d’une trêve de 10 jours à
Alep et au rétablissement de la
cessation des hostilités dans tout le
pays, projet fondé sur les résolutions
2254 et 2258 ; le délégué de l’Égypte
ayant tenu à préciser que son pays
n’avait appuyé ni l’une, ni l’autre
partie, malgré certains intérêts, et
qu’il n’a pas l’intention de contribuer
à la destruction d’un pays frère.
12. Le délégué de la Chine a
rappelé que la situation à Alep était
une sorte d’illustration de l’ensemble
de la situation en Syrie, plaidant pour
un cessez-le-feu, un règlement
politique, une assistance humanitaire,
et une lutte contre tous les groupes
terroristes désignés par le Conseil de
sécurité.
13. Le délégué de l’Angola a
regretté l’acrimonie du débat,
considérant que toutes les parties
avaient opté pour la solution militaire
et continuaient à recevoir de l’armement
de toutes les autres parties, même des
membres du Conseil de sécurité. Il a
rejeté l’appui financier et logistique
fourni aux groupes armés non étatiques
qui prennent les civils en otage.
14. Le délégué du Venezuela a
trouvé paradoxal que l’on néglige la
nature déstabilisatrice du terrorisme,
le droit du gouvernement syrien à se
défendre contre des terroristes et les
trêves humanitaires rejetées pas les
terroristes. Quant à l’aide humanitaire,
un consensus minimum devrait être trouvé
sans recourir à une politique
interventionniste, le croissant rouge
syrien et le gouvernement syrien y
contribuant.
15. Le délégué de l’Uruguay a
fait remarquer que Staffan de Mistura
avait omis de dire qu’il s’agit d’une
guerre barbare qui ne respecte aucune
règle et qu’oubliant Madaya, Al-Foua et
Kefraya, le Conseil de sécurité s’était
concentré sur le carnage d’Alep. Pour
lui, la situation passe par une solution
toute simple : un cessez-le-feu immédiat
et sans conditions.
Puis est venu le tour du
délégué de la Syrie, le Dr Bachar
al-Jaafari : À suivre dans une 2ème
partie.
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