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Les décrets signés au Val-de-Grâce
doivent être annulés

Mohsen Abdelmoumen


Jeu trouble au sommet de l'Etat. New Press

Lundi 27 janvier 2014

On croit rêver. Eh bien, non ! La saison du retournement de vestes a commencé. Des rumeurs, encore des rumeurs, annoncent et se prononcent pour la nouvelle et funèbre candidature d’un président convalescent qui n’a pas parlé à son peuple depuis plus d’un an et qui a tenu un Conseil des ministres à la Usain Bolt. C’est incontestablement une véritable performance que de revenir du Val-de-Grâce sur fond de guéguerre entre concubines hollandaises, les Valérie et les Julie, pour convoquer le pauvre corps électoral en proie à un AVC constant depuis des lustres. Nous pensions en avoir fini avec cette présidence, mais voilà que ça recommence ! On ose insulter le peuple algérien en proclamant la candidature de celui qui représente l’argent sale et les nouveaux riches corrompus jusqu’à l’os, en l’occurrence Abdelaziz Bouteflika. Nous avons été patients, mais là, c’est de l’abus. Les individus qui le portent en avant ne pensent qu’à leurs intérêts personnels et à la rente pétrolière et du gaz, rien d’autre. Bouteflika, dont nous n’avons aucune information concernant sa santé mentale et physique, rempilerait, agressant ainsi notre fibre d’Algériens. Quel chantier pourrait-il donc achever, mis à part celui d’essayer de se tenir debout et d’articuler quelques mots ? Dans notre culture, la compassion pour les malades est une tradition honorable, mais en user et en abuser pour sauvegarder et entretenir les intérêts d’une caste prédatrice de voleurs compradors et sans scrupules qui vont à l’encontre de l’Histoire n’est rien d’autre qu’un crime. Bouteflika n’est certainement pas le candidat de l’avenir, ni celui de l’Algérie des patriotes, ni non plus celui des intérêts stratégiques de la nation. Rien n’est plus naturel que de se reposer lorsque l’on est fatigué ou malade, et les manœuvres politiques devraient être réservées exclusivement aux bien-portants. Nul n’est immortel ici-bas, combien de fois faudra-t-il le répéter ? Cessera-t-on un jour de jouer avec nos nerfs ? Les intérêts supérieurs de l’Algérie nécessitent un président qui ne signe pas des décrets impliquant la souveraineté nationale depuis le Val-de-Grâce qui, de plus, est situé sur le territoire de l’ancien colonisateur. Ces décrets signés à Paris devraient d’ailleurs tous être annulés. Allons-nous inventer une nouvelle forme de gouvernance, à savoir ne pas présenter de bilan, ne pas réunir son Conseil des ministres, signer des décrets entre les Invalides et le Val-de-Grâce, ne pas s’adresser à son propre peuple dans ses joies et ses malheurs ? La France, en délivrant un «certificat de conformité» en guise de certificat médical à l’issue du contrôle technique du président algérien, a donné sa caution à un président moribond qui servirait ses intérêts, craignant d’avoir en face d’elle un homme d’Etat fort, en pleine possession de ses moyens mentaux et physiques. Bouteflika est devenu un investissement français. Y a-t-il quelque part ailleurs dans le monde un tel président ? Non. L’échec majeur d’Abdelaziz Bouteflika est de n’avoir pas travaillé l’option d’une relève patriotique solide, fermant les yeux ou encourageant les visions d’intérêts qui ne dépassent pas le niveau du nombril et de la panse bien remplie de certains individus véreux, grâce aux richesses de notre sous-sol. Or, cette manne est notre richesse commune, elle n’appartient ni à Bouteflika, ni à sa famille, ni à son clan, ni à personne en particulier. L’Algérie est notre terre à tous. Il est grand temps de stopper l’hémorragie et de renoncer à jouer de manière irresponsable avec l’avenir d’un grand pays comme le nôtre. Nos écrits ne sont pas claniques et n’obéissent qu’à l’intérêt de notre pays, quand celui-ci est saigné à blanc et livré à l’inconnu par une clique de voleurs notoires. Trêve d’aventurisme, que les caniches de cirque réintègrent le chenil, cela nous permettra de préserver ce qui reste de valeureux et de glorieux en nous. Un quatrième mandat, en dehors de son aberration, porterait un coup mortel à l’Algérie qui serait de facto livrée aux fripouilles qui s’accrochent comme des sangsues au fauteuil à roulettes et dont la nomination incombe entièrement à Bouteflika : Saïdani la danseuse du ventre assermentée, Belkhadem l’esclave soumis, Tliba qui engouffre à lui seul tout le râtelier au risque d’éclater, Ghoul le repenti de la confrérie du bizness bazar institutionnalisé par Bouteflika et qui désespère de n’être l’ogre de personne, pas même celui du maire d’une petite bourgade, Bensalah l’investisseur en chaises roulantes, etc. L’Algérie de demain ne doit pas être celle de Monsieur Goudron. Stop ! La séance de cinéma est terminée, tout le monde a compris le scénario, et nous ne donnerons pas la palme à ce nanar. L’acteur vedette s’est discrédité en se commettant dans un rôle de figuration pour permettre aux seconds couteaux de toucher le pactole. Bouteflika est responsable de la meute de goinfres qui l’entourent, al-hargma est son œuvre, nul doute à ce sujet. Sa candidature que les rapaces préparent pour la commémoration de la nationalisation des hydrocarbures ce 24 février sera une date funeste pour tous les patriotes et pour les hommes et les femmes encore intègres dans notre pays. Choisir la date anniversaire de la nationalisation alors que le clan Bouteflika et ceux qui l’entourent ont privatisé l’Etat est absolument intolérable et inadmissible. Que veulent donc ces gens ? Quelle est leur mission ? La dislocation et le dépeçage de notre patrie ? Les serfs et valets qui soliloquent avec un fauteuil roulant ont-ils d’autres arguments de campagne que le seul partage du gâteau ? Rappelons que c’est sous le règne de Bouteflika que nous avons vu émerger sur notre sol des monstres antinationaux liés au capital international et à l’impérialisme, et dont le fait même d’évoquer les noms nous remplit de dégoût. Allons-nous encore passer des années en apesanteur, suspendus entre deux vols vers le Val-de-Grâce ? Y a-t-il un train qui mène aux Invalides et qui paie la facture de ces va-et-vient, si ce n’est le peuple algérien ? Notre nation exige, ici et maintenant, des dirigeants capables de se mesurer aux autres dirigeants de cette maudite planète, ce fichu caillou qui ne produit plus, sauf quelques exceptions, que des usurpateurs véreux, dépravés et pourris. Honte à ceux qui agressent notre algérianité, honte à ces beggara et nouveaux riches bien souvent issus du village et de la famille de Bouteflika, honte à ce clan qui fait main basse sur nos richesses. Cette énième candidature de trop qui est en train de se vendre dans le harem de l’inamovible président est une agression caractérisée contre notre pays et l’ignominie de ce clan place désormais celui-ci en ennemi numéro un de l’Algérie. Bouteflika est un handicap caractérisé pour notre peuple et l’outil de la bourgeoisie compradore. La transformation de l’outil Bouteflika en arme fatale pour l’Algérie est la résultante logique de l’émergence d’un clan mafieux prêt à tout, uniquement préoccupé par le fric et des intérêts gigantesques dont l’actuel président est le garant. Son échec est monumental et il sortira par la petite porte de l’Histoire, tel un simple commis de l’Etat qui a voulu faire régner sa famille, son clan, sa région. Les chansons sur les autoroutes de la corruption, sur les bétons de la sottise et sur le gré à gré ne nous bercent plus. Bouteflika et ses comparses ont troqué notre algérianité, ils ont semé le chaos, et au lieu de partir dans la dignité et la reconnaissance du peuple, chacun s’accroche au fauteuil du déshonneur, amnésique jusqu’à l’ivresse de ce que fut l’Algérie des martyrs qui ont offert dignité et grandeur à notre patrie en échange de leur vie. Oublié le serment de ceux qui se battaient le ventre creux dans nos monts et vallées, oublié le regard fier de nos moudjahidine qui luttaient pieds nus, oublié le courage de nos martyrs torturés, massacrés, enfouis dans des fosses communes. L’Algérie immortelle, la Mecque des révolutionnaires, a été livrée à une bande de charognards cupides qui l’ont salie avec obscénité. Rappelons-nous la sentence de Gibran Khalil Gibran qui reflète ce que nous vivons dans ces instants périlleux : «Malheur à la nation qui accueille chaque vainqueur au son des tambours pour le congédier sous les sifflets et recevoir un autre vainqueur, au son des tambours. Malheur à la nation, dont les hommes raisonnables sont muets, les forts aveugles et les habiles bavards. Malheur à la nation dans laquelle, chaque tribu agit en nation.» Notre seul intérêt, à nous, les patriotes, est une patrie forte dirigée par des hommes et des femmes à la hauteur de la tâche historique de construire l’Algérie et non pas de se servir au détriment du peuple, de contribuer aux intérêts stratégiques de la nation qui échapperont toujours à la lecture des cancrelats aveuglés par l’argent, le luxe et les privilèges, et qui souillent notre honneur en affichant une mentalité de colonisés. Comment peut-on oser signer des décrets de souveraineté à partir d’un Paris ridiculisé par un feuilleton à rebondissements du niveau des «Feux de l’amour» ? Notre pays est disqualifié par le comportement d’une caste de frustrés viscéralement liés à la France de Fafa. Que Bouteflika soit conscient ou non, manipulé ou pas, ne relève pas de notre travail. Comment pourrions-nous le savoir puisque nous subissons l’omerta depuis des mois ? En tout cas, son entourage, lui, est plus que conscient et il est clair que son avidité n’a d’égale que sa cupidité, dont le tonneau des Danaïdes n’est qu’une pâle métaphore. Dehors, le harem des danseuses du ventre ! Du balai, les bonimenteurs qui n’ont de politique que l’épaisseur de leur portefeuille garni avec l’argent du peuple ! Cela suffit ! Ne nous poussez pas à bout, nous qui sommes attachés à notre patrie et non pas à des villas ou des comptes en banque. Remballez la chaise roulante que vous dressez telle une icône pour garder la main, bande de malfrats, pilleurs du peuple, irresponsables politiques que vous êtes. Partez et laissez une chance à notre patrie de se relever. Il n’est pas nécessaire d’utiliser des sigles ou labels qui ne pèsent plus rien, la première force politique de l’Algérie est le parti de l’argent sale et des corrompus. Le président affaibli, mourant, qui n’est plus qu’une momie qu’ils véhiculent dans une chaise roulante et qu’ils veulent porter à nouveau à la présidence, garantirait leurs bizness et leurs trafics, et leur permettrait de s’approprier la patrie d’Amirouche et de Ben M’hidi. Cette candidature donnera le coup de grâce à tout ce qu’il reste de patriotique dans ce pays et l’Algérien en sera réduit à poursuivre son errance sans fin sous le règne d’un pantin aux mains d’une caste de comploteurs, ce qui conduira à l’irréparable, vers l’impasse totale et l’éclatement du pays. Les signes qui viennent du sud ne trompent que les aveugles. Quand, de nos jours, des nations produisent des Poutine, des Chavez, des Morales, des Dilma Roussef, nous, Algériens, régressons dans l’Histoire en attendant d’être éjectés et de disparaître par la faute de quelques grabataires inconscients qui confondent leur portefeuille et leurs comptes bancaires avec l’avenir de toute une nation. Le bilan de Bouteflika est sans appel, il a favorisé un système de beggara et de corrompus, la paralysie politique, des partis politiques creux et sans projets cohérents, des associations purement vénales, l’institutionnalisation de la rente et des danseuses du ventre, une presse irresponsable qui, par exemple, mène des enquêtes sur les filles dans les cités universitaires, mais jamais sur les rejetons pourris gâtés des beggara du Club des Pins où pullule la crasse de notre société. Ceux qui soutiennent Bouteflika ont volé Sonatrach que des Hommes avec un grand «H» ont bâti dans la douleur et le sang, ils ont pillé les ports, les aéroports, les autoroutes et les hôpitaux, et n’hésiteraient pas, s’ils en avaient l’idée, de construire leurs villas et leurs piscines à Al-Alia, sur les tombes de nos martyrs. Le cirque n’a que trop duré, Bouteflika doit prendre sa retraite et des orientations stratégiques doivent être édictées en vue de notre passage vers un statut de nation émergente. A cette fin, notre pays doit se détacher de Bouteflika et de la clique qui l’entoure. Cela s’appelle l’intérêt supérieur de l’Algérie qui n’est la propriété de personne. Le spectacle est fini. C’est une exigence historique que de disqualifier, une bonne fois pour toutes, la candidature de la chaise roulante du Val-de-Grâce.

Mohsen Abdelmoumen

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Publié le 27 janvier 2014

 

 

   

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