Algérie résistance
Le pouvoir algérien malade de
son président
Mohsen Abdelmoumen
Le
président Bouteflika et Laurent Fabius
Photo:
D.R.
Mardi 18 novembre 2014
Pour la énième fois, les Algériens se
sont retrouvés face à des rumeurs
concernant la récente évacuation en
urgence du président Bouteflika dans un
hôpital français à Grenoble. Habitué à
la déficience du gouvernement en matière
de communication, le peuple algérien est
obligé de se diriger vers les chaînes
étrangères pour recevoir des
informations plus ou moins fiables et
pour connaître l’état de santé de son
président, dont la maladie, qui ne date
pas d’hier, engendre régulièrement une
véritable cacophonie. Il est hallucinant
de constater que c’est sans doute « top
secret » de connaître ce que toute la
planète sait, à savoir que le président
Bouteflika est très malade. Celui-ci a
été évacué à Paris mercredi, accompagné
par son frère cadet Saïd et le général
major Tartag sans qu’aucun responsable,
y compris le chef d’antenne du DRS à
Paris, n’en ait été informé. Aucun
communiqué officiel – silence total de
l’APS ! – ne nous a tenus informés sur
l’énième épisode de ce feuilleton
interminable, et d’hospitalisation en
hospitalisation, en passant par les
montages télévisuels bidon, les
disparitions incognito aux intrigues
multiples, le quatrième mandat continue
à faire ses dégâts. Le président mourant
Bouteflika nous offre un seul agenda
politique, celui de sa fiche médicale,
quant à son thermomètre et à son rythme
cardiaque, ils sont aussi confidentiels
que les rapports d’écoute de la NSA. Le
Ministère de la Communication, surtout à
travers les chaînes publiques et
certaines chaînes privées off-shores qui
roulent pour le clan présidentiel, nous
a encore fait une démonstration de
l’absurdité de sa gestion, c’est le
moins que l’on puisse dire, car au
moment où Bouteflika était hospitalisé à
Grenoble, les chaînes publiques
continuaient à affirmer que le président
était à Alger et qu’il exerçait son
activité comme d’habitude. Des chaînes
privées roulant pour les nouveaux
oligarques proches de Saïd Bouteflika,
versaient allègrement dans l’intox,
ajoutant un climat de suspicion sur
l’état de santé réel d’Abdelaziz
Bouteflika qui, rappelons-le, est un
président qui ne s’est pas adressé à son
peuple depuis très longtemps, n’a pas
fait de campagne électorale, n’a pas
prononcé de discours au Parlement – même
s’il s’agit d’un parlement croupion -,
ne tient pas de conseil des ministres,
ne voyage que pour séjourner dans les
hôpitaux français et certainement pas
pour représenter son pays lors des
sommets et des rencontres
internationales… Bref, tout cela nous
prouve que l’Algérie n’a pas de
véritable président. Si Bouteflika était
en bonne santé, il aurait pu accomplir
tous ses devoirs, mais les valets et
autres rabatteurs d’un système agonisant
à l’image de ce président, veulent à
tout prix nous prouver le contraire dans
un effort dérisoire en faisant de
l’Algérie la risée du monde. D’un côté,
nous avons un président moribond qui
fait le tour des cliniques françaises,
de l’autre, nous voyons un clan qui fait
des pieds et des mains pour se maintenir
au pouvoir, y compris en versant dans
l’intox médiatique. Pour moins que ça,
dans des Etats sérieux, des ministres de
la Communication comme ce sinistre
Grine, ministre « de la Pub et de la
Vertu », auraient été contraints à la
démission. Au lieu de cela, la presse
algérienne passe un sale quart d’heure
avec le quatrième mandat de toutes les
impostures et subit les foudres du clan
de Saïd Bouteflika. Ainsi, nous
apprenons que l’énergumène Amar Saïdani,
fidèle serviteur du clan, fait de
l’excès de zèle en s’attaquant comme
Grine aux journalistes et à certains
titres algériens. Il menace de
poursuivre en justice
Algeriepatriotique parce que ce
journal a osé faire son travail
d’information en révélant les affaires
douteuses de ce triste sire en France,
dont notamment les millions qu’il a
déposés dans les banques françaises et
ses luxueux appartements dans les
quartiers chic de Paris. Saïdani
envisage d’introduire une plainte au
tribunal militaire mais ne nous a pas
précisé s’il comptait saisir la justice
militaire française ou algérienne. En
effet, sachant que ce Saïdani est un
indicateur de Bernard Bajolet, patron de
la DGSE, pour lequel il tapine en
fournissant des rapports quasi
hebdomadaires sur ce qui se passe au
sommet de l’Etat algérien, ce qui
s’apparente à de l’intelligence avec
l’ennemi, nous ne savons pas à l’heure
actuelle où sera introduite cette
plainte. Nos sources nous ont bien
confirmé que l’actuel chef d’un FLN
résiduel est souvent vu en compagnie de
Bajolet dans le restaurant d’un quartier
huppé de Paris et qu’il est même reçu
dans une résidence du patron de la DGSE.
On a du mal à comprendre la démarche de
ce Saïdani qui, pour impressionner ses
ouailles, prétend attaquer un journal
appartenant à un civil algérien devant
un tribunal militaire, au motif que le
père de ce dernier est un ancien
militaire. A-t-on jamais vu une chose
aussi ridicule ? La science-fiction est
devenue ordinaire en Algérie, et chaque
jour apporte son lot d’histoires
ahurissantes. Par contre, comme Saïdani
est indicateur de la DGSE, on admet
aisément le fait qu’il introduise une
plainte au tribunal militaire français,
dans sa mère-patrie la France qu’il sert
avec dévouement.
La pression subie par la presse a
atteint un tel degré que l’on assiste
même à une censure interne que les
journalistes connaissent dans leurs
propres rédactions, comme on l’a vu avec
l’article censuré d’un journaliste d’El
Khabar révélant les noms de certains
ministres impliqués dans l’affaire
Khalifa. Il n’y a rien de plus stupide
que la censure parce qu’elle produit
toujours l’effet contraire, et les
dirigeants d’El Khabar se sont
complètement ridiculisés car l’article
de notre confrère a fait le tour de la
toile. De nos jours, le journaliste
dispose d’une infinité de moyens pour
diffuser ses informations. Quand on ment
une fois, on ment tout le temps. Le
mensonge médiatique concernant la énième
hospitalisation de Bouteflika va coûter
très cher à ces médias qui ont perdu
toute crédibilité dans le non-traitement
de cette affaire. A quelle fin ont-ils
voulu taire cette information ? A
l’heure d’internet et des réseaux
sociaux, ils ont cru qu’ils pourraient
cacher une information qui a été révélée
par la presse française, ignorant que
nous sommes à l’ère de la cyber guerre
et de la 4G. On ne peut plus rien cacher
aujourd’hui sur le plan de
l’information, tout se sait, et si la
communication ne suit pas les
évènements, l’effet contraire à celui
recherché se produit inéluctablement.
Avec tous leurs milliards détournés, ces
cancres ne sont même pas fichus
d’adopter une stratégie de com. valable.
Quant à l’affaire que nous avions
évoquée dans notre dernier article
traitant du cas du journaliste Abdelhai
Abdessami, incarcéré sans jugement
depuis plusieurs mois sans que l’on en
sache le motif et qui est en grève de la
faim malgré son diabète, son dossier est
désormais entre les mains du CPJ
(Committee to protect journalists) basé
à New York qui a saisi la représentation
algérienne à Washington. Nous avions
pourtant averti que ce type d’affaire
pouvait nous causer préjudice sur le
plan politique, en plus d’écorner
l’image algérienne à l’extérieur. Le
ministre à quatre balles de Grine et ses
maîtres semblent ignorer les
conséquences de leurs pressions
multiples sur la presse, lorsqu’ils
imposent la censure et qu’ils
incarcèrent des journalistes. Comme nous
l’avions prédit, l’affaire commence à
faire des vagues mais cela n’empêche pas
cet âne de Saïdani de proférer à nouveau
des menaces à l’égard d’un journal
algérien. Nous affirmons que nous serons
toujours solidaires de nos confrères à
tout moment et en tous lieux ! Nous
gardons en mémoire notre confrère
Abdelhaï Beliardouh qui était
correspondant de presse à Tebessa et qui
a subi un tel harcèlement de la part
d’un potentat local qu’il a fini par se
suicider. C’est dire l’acharnement des
milieux d’affaires pourris comme celui
du chef de la Chambre du Commerce qui a
mené notre confrère à la mort. Ce drame
nous restera toujours en travers de la
gorge. Les martyrs de la plume ont payé
un lourd tribu pour la liberté de la
presse en Algérie, pendant la décennie
rouge où le terrorisme ravageait tout le
pays et où les journalistes étaient en
premières lignes. Les journalistes
d’aujourd’hui ne sont pas tombés du
ciel, ils sont les héritiers du
sacrifice de plus d’une centaine de
soldats de la plume, et ce ne sont pas
des Grine et des Saïdani ou autres
petits cancrelats qui peuvent nous
donner des leçons. Nous ne voulons plus
jamais subir de harcèlement, ni
d’emprisonnement, ni de pressions
quelconques ! Si quelqu’un veut exercer
son pouvoir, qu’il le fasse contre les
truands qui ont souillé notre pays avec
leurs affaires sales. Assez ! Basta !
Pas touche aux journalistes si vous ne
voulez pas nous trouver devant vous !
Nous sommes face à un pouvoir autiste
qui vit dans le déni et qui nous mène
droit dans le mur, tous les indicateurs
sont dans le rouge : baisse du prix du
pétrole, gestion calamiteuse des
différents secteurs, bazardisation de
l’économie, absence totale de
contrepouvoir et des institutions qui
partent à la dérive, tel est le règne du
président grabataire et de sa cohorte de
valets de pied. Pour couronner le tout,
le régionalisme n’a jamais atteint les
proportions actuelles, car la majorité
des responsables nommés par Bouteflika
et par son frère cadet sont tous issus
de la même ville ou du même village,
consacrant le principe « nos chers
voisins d’abord » qui devrait être
intégré dans la prochaine Constitution.
Le destin de ces gens-là étant
étroitement lié, ils s’écrouleront tous
comme dans un jeu de dominos lorsque la
succession s’effondrera, entraînant dans
leur chute tous leurs liens d’intérêt
ainsi que l’influence de la France,
soutien inconditionnel de ce pouvoir
corrompu. La preuve de la complicité de
la France est visible dans le
comportement des politiciens français,
témoins des noces de sang d’Abdelaziz
Bouteflika et de son frère avec
l’Algérie. Seul l’intérêt français
compte, et l’Algérie est redevenue de
fait un département d’outremer où ils
peuvent vendre leur camelote. Laurent
Fabius, ministre français des Affaires
étrangères, est devenu porte-parole du
gouvernement algérien en informant le
peuple algérien sur l’état de santé de
son président. Sa récente phrase à
propos des facultés intellectuelles
intactes de Bouteflika ressemble
étrangement à celle de Benyounes. De
quelles facultés intellectuelles parle
Fabius quand il dit que le président
connaît des problèmes d’élocution et
qu’il a recours à des micros pour
s’exprimer ? Question foutage de gueule,
Fabius aurait pu trouver mieux, lui qui
est passé maître dans l’art de prendre
les gens pour des imbéciles au point où
il somnole sans aucune honte dans une
conférence de presse en Algérie. Nous
savons tous très bien que ce qu’il reste
de neurones à ce président sert la
France. Tant qu’il y aura un pouvoir
faible, miné de l’intérieur comme ce
pouvoir algérien gangréné par la
corruption et le régionalisme, les
Français feront ce qu’ils voudront.
Quand on voit qu’un responsable du
Burkina Faso a déclaré au président
démissionnaire Compaoré : « Nous ne
sommes pas l’Algérie, Monsieur le
président, on ne touche pas à la
Constitution au Burkina Faso », c’est
dire à quel niveau est tombée l’Algérie
aux mains de ce président et de son
clan. Scandale sur scandale, de
l’autoroute Est-Ouest à Sonatrach, en
passant par la Cour des Comptes où des
milliards ont disparu comme par
enchantement, chaque jour apporte son
lot d’affaires et de détournements
divers perpétrés par cette caste de
voyous qui, en outre, nous préparent le
frère cadet comme prétendant au trône.
Dans ce magma de turpitudes
accentuées par les va-et-vient du
fauteuil roulant présidentiel qui fait
le tour des cliniques de France et de
Navarre, nous voyons en parallèle toute
une série de mesures très dangereuses en
train de prendre forme, comme
l’abrogation de la loi interdisant aux
hommes d’affaire algériens d’investir à
l’étranger, ce qui s’apparente à une
permission de la fuite des capitaux à
l’étranger. La réaction d’Antonio Gozzi,
président de la Fédération italienne
des entreprises sidérurgiques
(Federacciai), nous montre sa méfiance
en déclarant devant la Commission
industrielle du sénat italien ce 12
novembre, à propos de l’éventuelle
reprise du site sidérurgique italien
Lucchini RS à Piombino par Issad Rebrab,
patron de Cevital : « J’appelle à
une évaluation minutieuse des offres sur
le site tels que celles proposées par un
homme d’affaires algérien qui a présenté
un plan d’affaires singulier, pour le
moins que l’on puisse dire, parce qu’il
viendra produire en Italie avec la
ferraille italienne (qui coûte 15 euros
de plus que la moyenne européenne), et
une main d’œuvre italienne tout aussi
chère, pour exporter les produits vers
l’Algérie ». Cette affaire est loin
d’être anodine quand on sait que le
Parquet de Milan, avec lequel nous avons
pris attache, travaille d’arrache-pied
sur le dossier Chakib Khelil et autres
dignitaires du pouvoir algérien. Nous
finirons par obtenir les conclusions du
Parquet de Milan concernant les
scandales qui ont ébranlé la sphère
politico-économique en Algérie. Le frère
cadet du président et son clan qui sont
derrière ces nouvelles mesures ne se
rendent pas compte qu’en Occident, même
si celui-ci est en crise et offre de
nombreuses opportunités concernant des
entreprises soit en faillite, soit en
difficultés financières, la magistrature
et les lois ne fonctionnent pas à
l’identique de chez nous où un simple
coup de téléphone suffit pour étouffer
des affaires gênantes. Les magistrats
occidentaux, en plus d’être
indépendants, sont très attentifs à tout
ce qui est suspect par rapport à
l’argent. Donc, ces mesures qui
consistent à abandonner la règle 51/49
dans un premier temps, pour ensuite
ouvrir la porte aux fuites de capitaux
sous couvert de lois permettant aux
hommes d’affaire algériens d’investir à
l’étranger, ne peut s’apparenter qu’à
une tentative inavouée de blanchir de
l’argent directement, et c’est la raison
pour laquelle le président italien des
entreprises de la sidérurgie s’est
montré circonspect. Et il n’y aura pas
que lui, car comment expliquer ces
formes d’investissement qui finalement
n’engendrent pas de profit à
l’investisseur ?
Le déclin du règne de Bouteflika peut
se réduire à une Symbole où pour
quelques euros de Renault, nous avons eu
droit à un cirque égal à celui de
Bouglione, offert par le cercle des
pourris d’Alger et de Paris dans une
noce scellée par de la ferraille, tout
cela pour une entreprise de montage sans
aucune valeur économique et qui n’offre
aucun intérêt à l’Algérie, mais qui
représente tout un symbole au niveau
politique. Et dire que ce pouvoir nous
parle de partenariat gagnant-gagnant.
Bien entendu, si les membres du clan
présidentiel se considèrent comme partie
intégrante du régime français, il est
juste de parler de partenariat
gagnant-gagnant… pour la France ! Il
s’agit d’aider coûte-que-coûte les
produits français, l’économie française,
les hôpitaux et cliniques français, et
on a du mal à comprendre que les
Français crachent dans la soupe comme
les adeptes de Le Pen et Cie qui croient
dur comme fer que le président algérien
se fait soigner gratuitement chez eux,
ainsi qu’ils l’expriment avec hargne
dans les réseaux sociaux et dans les
pages de commentaires des journaux. Nous
tenons à rassurer les Français, ce
pouvoir est plus attentif aux intérêts
de la France que le régime français
lui-même, et il faut être bien ingrat
pour insulter les soudards de la France
de cette manière. Bien au contraire, ils
devraient encenser ce président mourant
qui ne cesse de soutenir leur pays
déclinant, car la France agonise mais
c’est l’Algérie qui trinque pour
sauvegarder les beefsteaks français. Ce
seraient plutôt aux patriotes algériens
de se plaindre, bande de Français
ignares ! Quand on voit des pays
importants comme la Chine, la Russie, et
d’autres pays émergeants, quels intérêts
avons-nous avec une France en
décrépitude ? Aucun, et nous devons en
outre supporter la xénophobie des
Dupont-Lajoie qui éructent sur nous sans
discontinuer. Fabius et Hollande ont
tout à fait raison de dire que jamais
les relations entre l’Algérie et la
France n’ont atteint un aussi bon
niveau. En d’autres termes, jamais la
France ne nous a chié dessus comme
maintenant. Nous en sommes arrivés au
point où une Geneviève de Fontenay a osé
clamer lors de son concours grotesque de
Miss Algérie : « Vive l’Algérie
française ! », insultant nos martyrs de
la Révolution avec ce slogan de l’OAS,
sans que personne ne pipe mot pour
remettre cette vieille peau à sa place.
Tel est le deal du quatrième mandat et
il nous faut assumer les aller-et-retour
vers les cliniques, les commérages, les
moqueries de la presse française et des
Français, en attendant un contrat
exclusif avec les pompes funèbres de
France, secteur touché aussi par la
crise mais qui connaîtra son salut grâce
au président Bouteflika, qui mourra avec
le syndrome du colonisé qu’il partage
avec son frère cadet. Nous suggérons
d’inscrire sur la tombe du président le
jour où il trépassera : « Mort pour la
France » !
L’Algérie est touchée par la maladie
de ce président grabataire qui a répandu
son mal dans tout le corps de la nation
et ses institutions, et nous assistons
avec impuissance à cette déchéance qui
nous entraîne inévitablement vers une
catastrophe majeure que nous devrons aux
irresponsables qui s’accrochent au
pouvoir comme des moules à un rocher.
Saïd continuera à signer des décrets à
la place de son frère, à dégommer et à
nommer selon son bon vouloir, comme il
l’a fait avec le corps diplomatique où,
pour la première fois, il n’y a eu
aucune enquête d’habilitation concernant
les diplomates, preuve que le DRS a été
neutralisé. Tout se gère à huis clos, le
pouvoir pratiquant l’omerta comme la
mafia. Pour l’instant, Saïd a la main.
Jusqu’où ira-t-il ? Cependant, tout en
préparant avec minutie le dispositif de
sa succession à son frère, il joue avec
l’avenir d’un pays et, comme Icare, il
finira par se brûler les ailes tôt ou
tard. En attendant, l’Algérie est
saignée à blanc dans l’indifférence
générale par une horde sauvage dont la
prédation n’a pas de limite. Chacun se
rue vers le partage du gâteau et dans
cette perspective, cheikh Erdogan, comme
tous les autres, va bientôt prendre la
pose pour la photo à côté d’un président
impotent, devant le vase de roses
rouges. L’Algérie, perle de l’Afrique
jadis connue pour être la Mecque des
Révolutionnaires, est désormais devenue
la Mecque des Réactionnaires et des
malfrats en tous genres. Notre pays qui
a engendré une épopée révolutionnaire
unique au monde, servant d’exemple à de
nombreux peuples opprimés à travers le
globe, s’est transformé en bazar où tout
le monde veut fourrer sa camelote.
Atteindrons-nous jamais le second
souffle qui éliminera la corruption de
ce clan de mafieux qui ont mis le pays à
sac, ou allons-nous disparaître dans les
abysses de l’Histoire ? Qu’à dieu ne
plaise.
Mohsen Abdelmoumen
Published on Oximity, Novembre18,
2014:https://www.oximity.com/article/Le-pouvoir-alg%C3%A9rien-malade-de-son-1
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