Analyse
France - Algérie :
une histoire sanglante et une relation
perverse
Mohsen Abdelmoumen
Samedi 18 avril 2015
A la
facture très salée du bilan
catastrophique du 4ème mandat
avec ses accords commerciaux perdants
pour l’Algérie, s’ajoute un livre qui
évoque les malversations et le
blanchiment d’argent de ministres et
autres responsables algériens en poste
ou retraités : « Paris-Alger : une
histoire passionnelle », des
journalistes Christophe Dubois de
TF1 et Marie-Christine Tabet du
Journal du Dimanche. En dehors de
toute supputation sur le temps choisi
pour sa parution ou de qui est derrière
cette opération, pourquoi la France, à
travers TF1 du groupe Bouygues
du CAC40, sort-elle un livre
compromettant sur les responsables
irresponsables algériens qui ne lui ont
pourtant jamais rien refusé, lui
accordant des contrats juteux et plaçant
même dans les banques françaises
l’argent volé au peuple algérien ? 50
milliards d’euros détournés ont été
investis en France !
Le livre est un
scandale à tous points de vue dans la
mesure où il livre les noms de
responsables politiques algériens en
fonction, nommés par le président
lui-même. C’est donc le pouvoir
politique entier qui est impliqué. Les
motivations de la France ne concernent
que les Français qui défendent les
intérêts de leur pays, mais pour nous,
patriotes algériens, c’est comme si la
foudre s’était abattue sur nos têtes. Le
choc est rude en voyant notre drapeau
figurer sur la pochette d’un livre
français qui relate les pratiques
frauduleuses de gangsters qui ont trahi
l’Algérie et souillé la mémoire de nos
martyrs en ne pensant qu’à leur intérêt
personnel et à celui de leurs maîtres
gaulois. L’Algérie n’a pas besoin d’un
Lubitz pour précipiter le pays droit
contre la paroi rocheuse, Bouteflika
s’est enfermé dans le cockpit et est aux
manettes, et dieu seul sait où est la
boîte noire. Le livre nous informe qu’en
juin 2006, l’actuel ministre de
l’Industrie et des mines, Abdeslam
Bouchouareb, le copain de Saïd
Bouteflika et d’Ali Haddad, a versé la
somme de 580 000 euros en espèces et a
pris un crédit relais d’un an de 600 000
euros pour l’achat de deux studios
parisiens évalués de nos jours à 3
millions d’euros. La fille du Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, a acquis à
28 ans deux studios sur les
Champs-Elysées pour une somme de 860 000
euros, Amar Saïdani, secrétaire général
drabki assermenté du FLN, possède un
appartement à Neuilly-sur-Seine qu’il
utilise pour ses fréquents séjours à
Paris et qui est habité par l’une de ses
filles, l’ancien ministre des
Moudjahidines est installé à Lyon...
Sellal, qui exhorte le peuple à être
nationaliste, devrait au préalable
demander à sa fille de rendre l’argent
du peuple algérien, on parlera de
nationalisme ensuite. Certaines
informations contenues dans ce livre
étaient déjà connues, excepté les
montants et les mécanismes, et il est à
noter que la traçabilité de l’argent
algérien auprès des banques françaises
est totalement ignorée par elles au
mépris des lois. Il est important de
connaître ces faits, mais que cela
provienne de la presse française est une
calamité en soi. Bien entendu, les
individus ciblés sont restés muets,
choisissant d’ignorer le sujet avec
arrogance comme à chaque fois qu’ils
sont visés. Qui ne dit mot consent, dit
l’adage, mais les chiens de garde de
Saïd et du gang de la chaise roulante
ont immédiatement surgi pour banaliser
le livre qui les dérange parce qu’ils
ont eux aussi picoré dans la mangeoire.
Ceux qui critiquent le livre sous
prétexte qu’il en dit trop ou pas assez,
n’ont qu’à retrousser leurs manches et
investiguer au lieu de commenter le
travail des autres. Nous sommes à
l’heure de Snowden et d’Assange et non
pas à la guerre du feu. Faites des
investigations au lieu d’attendre que ce
soit les Français qui fassent votre
travail ! Qui est hizb frança (le
parti de la France) si ce n’est
ceux qui ont détourné de l’argent et
l’ont placé dans les banques
françaises ? Tout le monde connaît leur
visage, la partie est terminée. Cela ne
sert à rien de donner des aspirines à un
cancéreux pour prolonger sa vie. On ne
demande pas de refaire le 1er
novembre, il faut redresser le navire.
Tous les noms qui sont apparus dans ce
livre doivent démissionner. Que fait le
parquet d’Alger ? Pourquoi n’instruit-il
pas contre ces criminels ? Qui est mis
en prison, à part le petit pickpocket de
la rue Hassiba ? On n’applique la loi
que sur le petit peuple ou sur les
journalistes, comme Abdessami Abdelhaï
qui a fait une grève de la faim alors
qu’il est diabétique et dont on demande
la libération immédiate ! Qu’a-t-il fait
pour être retenu en prison depuis deux
ans sans jugement ? A-t-il détourné des
milliards comme l’a fait le gang de la
chaise roulante ? La Justice doit
s’appliquer à tous, y compris à ceux qui
sont affalés autour du fauteuil de
Bouteflika. Sont-ils des affranchis
intouchables ? Eux, ce n’est pas la
prison qu’ils méritent, c’est le peloton
d’exécution pour intelligence avec
l’ennemi et haute trahison ! Honte à
tous ceux qui poussent la poussière sous
le tapis, y compris la presse complice.
Il en va de la survie de notre nation !
Je n’ai pas de litige personnel avec qui
que ce soit et je n’écris pas pour un
lot de terrain, ou pour plaire à untel.
Il s’agit de l’intérêt de la terre de
mes ancêtres. Combattre les corrompus
est un devoir civique, et le président
illégitime grabataire, le Mugabe
algérien, et son gouvernement de pourris
et de traîtres ne me représentent
d’aucune manière. Ma plume sera toujours
du côté des plus faibles, elle veut
porter la voix de ceux qui souffrent et
que personne n’écoute.
Une chose est aussi
à retenir dans ce livre, c’est la
préoccupation des cercles politiques
français au sujet des services de
renseignement algériens et de leur chef,
le Général de Corps d’Armée Mohamed
Mediène, dit Toufik. Quand Claude Guéant
a voulu rencontrer le général
Mediène, Bouteflika le grabataire lui a
fait comprendre son irritation en lui
signifiant « qu’il avait choisi son
camp ». Il s’agit d’une attitude
inadmissible et toutes les contorsions
faites par les larbins et les danseuses
du ventre du pouvoir actuel ne pourront
jamais être passées aux oubliettes. En
filigrane s’inscrit l’ombre de « qui » a
voulu déstabiliser le DRS et « qui » a
donné l’ordre à Bouteflika de le faire :
la France, qui a toujours été gênée par
nos services de renseignement. Les
informations que j’ai déjà livrées
précédemment sont corroborées par le
récent article de notre consœur, Madame
Salima Tlemçani, paru dans El Watan
ce 16/04. Cette journaliste
chevronnée spécialisée dans les affaires
sécuritaires et très bien informée en ce
qui concerne notre armée l’ANP (Armée
Nationale Populaire) nous a révélé les
détails de l’opération du clan
présidentiel et de l’argent sale qui a
ciblé le DRS. Son article d’une très
grande importance, surtout dans cette
conjoncture extrêmement périlleuse, est
édifiant et révèle les manœuvres du clan
présidentiel autour du 4ème
mandat et l’assaut qu’il a mené contre
l’armée et le DRS qui détiennent des
dossiers compromettants sur le clan de
l’argent sale. Cet article confirme
qu’au sommet de l’Etat sévit une
véritable guerre des tranchées qui
affaiblit le pays en portant des coups
très graves contre nos services de
renseignement. Le danger est immense.
Quand on vise le DRS, cela ne peut être
utile qu’aux ennemis de l’Algérie. Le
ver est dans le fruit pour livrer le
pays à toutes les forces extérieures qui
veulent le couler, mais comme le dit
notre consœur, le DRS restera un os en
travers de la gorge du clan de l’argent
sale et continuera à leur faire peur,
car nos services de renseignement savent
tout de leurs combines. Le clan mafieux
de Bouteflika et Cie est en train de
jouer un jeu dangereux et il a dépassé
toutes les lignes rouges en s’en prenant
à ce qui reste de stable en Algérie, à
savoir l’institution militaire et sa
colonne vertébrale, le DRS. Ce n’est pas
Saïd Bouteflika ni Ali Haddad qui
veillent sur nos frontières, ce sont nos
soldats, nos gendarmes, et nos
policiers, tous enfants du peuple.
Menacer de division notre armée et nos
services de renseignement ou vouloir les
affaiblir est un crime punissable. Il
faut mettre ceux qui leur portent
atteinte hors d’état de nuire.
L’Algérie de
Bouteflika à participé le 13 avril
dernier, via son ministre des Affaires
étrangères, à un Sommet d’hypocrites à
Barcelone consacré à la lutte contre le
terrorisme organisé par l’Union
européenne qui a toujours soutenu les
terroristes qui saignent les pays
arabes, en présence de l’entité sioniste
d’Israël qui massacre le peuple
palestinien. Voilà où nous a ramenés le
règne de Bouteflika. Osez dire au peuple
algérien que vous participez à des
réunions avec Israël, bande de traîtres
! Où sont vos télévisions off-shore pour
commenter cette information ? Pourquoi
la cachez-vous ? Faites tomber les
masques et abattez vos cartes ! Ce geste
ne comporte qu’un seul objectif : la
normalisation des relations entre
l’Algérie et Israël, qui fait partie du
deal passé par le clan Bouteflika avec
les Français qui sous-traitent pour les
sionistes israéliens. Tels sont les
accords du Val de Grâce conclus entre
Saïd Bouteflika, le régime français
représenté par le chef de la DGSE
Bernard Bajolet et des agents du Mossad
israélien. Honte à ceux qui restent
silencieux et qui porteront sur leur
conscience la trahison dont est victime
l’Algérie. Notre pays s’asphyxie entre
la pakistanisation proposée par les
Américains qui veulent nous attribuer le
rôle de garde-champêtre du Sahel et la
dépendance à la France qui régente les
bougnoules et les béni-oui-oui désireux
de réhabiliter le colonialisme. Car
aujourd’hui, le néocolonialisme français
revient en force, à tel point que
Jean-Pierre Raffarin, sénateur de la
Vienne, un simple sénateur français sans
aucune charge officielle à l’égard de
l’Algérie, est reçu en grande pompe par
le président grabataire, par son Premier
ministre, le président du Conseil, et
les présidents des deux Chambres. A
quand la visite en Algérie pour un
partenariat « gagnant-perdant » du maire
de Montcuq, village français célèbre
pour la mise en boîte de son air ? Voilà
un projet qui devrait plaire à Saïdani
et à Haddad, eux qui n’ont fait que
vendre du vent au peuple algérien. Qui,
au sein du clan, va se proposer pour
promener Philae, le chien du président à
la braguette ouverte, François Hollande,
dit Flamby ? Ensuite, ce sera la visite
hyper stratégique du président du
Lesotho ou du Mozambique, ces pays
africains devant lesquels nous avons
essuyé une véritable gifle dans un
évènement comme l’organisation de la
coupe africaine de football. Les
irresponsables de la FAF (Fédération
algérienne de football) avec à sa tête
Mohamed Raouraoua, ex-vendeur de
tickets de cinéma devenu patron de la
FAF, et le ministre des
Sports, Mohamed Tahmi, ainsi que
ceux qui les ont nommés, portent la
responsabilité de l’humiliation de
Algérie au Caire et sa privation de
l’organisation de la CAN (Coupe
d’Afrique des nations). Un fiasco qui
s’ajoute à la longue liste des échecs du
pouvoir de Bouteflika et sa horde
sauvage. Ceux qui sont atteints de
cécité ne voient pas que l’Algérie a
perdu son prestige régional, car on ne
peut avoir aucun rôle avec un président
momifié qui ne participe à aucune
réunion ou activité internationale. Pour
preuve, les pays de la Ligue arabe,
organisation fantoche à la botte des
Saoudiens et des Qatari et dont nous
n’arrêtons pas de demander la
dissolution, ont déclaré que l’Algérie
n’avait pas de président, car il était
mort. L’Algérie est tombée tellement bas
que des monarchies archaïques peuplées
de Bédouins chameliers illettrés se
permettent de nous malmener. Ajoutons-y
l’humiliation que nous a infligée
l’Arabie saoudite lors du rapatriement à
hauts risques des Algériens et autres
ressortissants maghrébins coincés au
Yémen, et que le pouvoir politique
algérien a niée en faisant porter le
chapeau à une tempête de sable, pour ne
pas dire à un chameau égaré. La
dégringolade est totale. Il ne s’agit
pas de régression, mais d’une véritable
désintégration. Nous avons perdu sur
tous les tableaux et subissons une
stagnation qui reflète la situation à
l’intérieur du pays, paralysée par un
pouvoir politique algérien incapable de
produire des perspectives. Résultat :
dans l’équation des grands, l’Algérie ne
compte plus. 16 ans de pouvoir, 16 ans
de gabegie. Tel est le bilan d’Abdelaziz
Bouteflika à la tête de l’Algérie.
Comment se fait-il
que le sénateur Raffarin propose de
donner son carnet d’adresses à Ali
Haddad, le président de l’association
patronale algérienne ? Etrange
abnégation de la France qui propose de
ramener des contrats en Algérie en
faisant miroiter le marché chinois,
mettant « généreusement » de côté
l’aspect concurrentiel. Voilà un ami qui
nous veut du bien ! L’Algérie n’a pas
attendu la France pour passer des
accords avec la Chine qui est présente
sur notre sol depuis des années. Le
président François Hollande a déclaré
qu’il mettrait fin à la Françafrique,
mais que n’a-t-il pas promis et qui n’a
jamais été tenu ? On voit au contraire
que la Françafrique reprend de plus
belle via les déplacements multiples de
Raffarin en Algérie et son travail de
diplomatie parallèle, elle a même élu
domicile chez nous. Encore une promesse
non tenue de « l’homme au scooter » qui
n’a plus aucune crédibilité dans son
pays mais bien auprès de l’Algérie,
l’ancienne colonie de la France.
L’influence de la France se fait
toujours via Raffarin et son réseau bien
implanté en Algérie, il est la boîte
noire du dispositif Françalgérie
quoiqu’il ne soit pas socialiste, il
appartient à l’UMP de Sarkozy qui
pourchasse les musulmans de France. Peu
importe d’où il vienne, le Parti
socialiste qui dirige la France n’est
pas regardant et n’a aucun problème à
utiliser le principal canal de la
Françalégrie même s’il est de droite.
Cela s’appelle avoir tous les atouts en
main et Raffarin défend les intérêts de
son pays tout en décrochant des contrats
et en imposant son agenda à un pouvoir
agonisant. Certains verront une
coïncidence entre la sortie du livre
scandale et la visite de Raffarin, voire
même avec l’anniversaire de la
réélection du grabataire Abdelaziz
Bouteflika. Cela n’a aucune importance,
l’essentiel est que le livre ait paru et
qu’il comporte des informations. Si ceux
qui sont ciblés s’estiment diffamés,
qu’ils aillent en justice contre TF1
et le JDD, ce qu’ils ne feront
jamais bien sûr, parce que ce livre ne
révèle qu’une petite goutte dans l’océan
de corruption, malversations,
blanchiment, dont sont coupables les
responsables algériens. La France
négocie en position de force et
l’Algérie est affalée sur une chaise
roulante. Qui défend les intérêts de
l’Algérie face au néocolonialisme
ravageur et aux nouveaux harkis, ces
bougnoules colonisés décomplexés ? Je le
demande à nouveau : qui défend
l’Algérie, cette vache des orphelins que
des traîtres ont tétée jusqu’au sang ?
Le livre parle de « relation
passionnelle », il s’agit plutôt d’un
viol répété tout au long d’une relation
sadomasochiste perverse où les deux
parties interagissent en parfaite
complicité. La veille du 8 mai 45, date
du génocide de la France en Algérie, le
président algérien reçoit un sénateur
français qui se comporte comme un
gouverneur d’outremer. 70 ans plus tard,
ce crime reste gravé dans la mémoire de
l’Algérie mais n’est cité dans aucun
manuel de l’histoire en France, car les
Français ont toujours considéré les
Algériens comme des sous-hommes. Hélas,
certains de ces sous-hommes revendiquent
aujourd’hui le statut de ratons et de
colonisés, et les preuves ne manquent
pas. Par exemple, la Renault Symbol qui
a fait un « flop » en Algérie est
soutenue par le gouvernement algérien
pour plaire aux maîtres français. Le
crédit bancaire va être réintroduit pour
inciter les Algériens à acheter ce tas
de ferraille dont personne ne veut. On a
vu aussi comment le Premier ministre
algérien et sa délégation ministérielle
ont été reçus à l’aéroport par un
ex-député et simple secrétaire d’Etat
français en tenue de chasse, au mépris
de tout protocole. Un homme politique
digne de ce nom, qui plus est chargé
d’une fonction ministérielle, aurait
fait demi-tour et grimpé dans l’avion
séance tenante pour rentrer chez lui. Le
pouvoir algérien actuel effectue un
retour vers son père, le colonialisme
français, et ça ne peut se faire qu’en
trahissant la mémoire de nos martyrs.
Nul besoin de nous rabattre les oreilles
avec les menaces extérieures. Nous
savons qui est la cinquième colonne, le
cheval de Troie du néocolonialisme et de
l’impérialisme, et nous savons aussi
qu’ils sont capables de tout. Monsieur
Raffarin nous apporte la bonne parole,
nous annonçant la venue du secrétaire
d’Etat français aux Anciens Combattants
pour commémorer avec nous un 8 mai 45
que la France n’a jamais reconnu.
L’Algérie n’a pas besoin de la présence
d’un secrétaire d’Etat insignifiant qui
sera certainement accueilli avec tous
les honneurs par Bouteflika qui va
essayer de bouger sa main gauche pour
qu’on sache qu’il est encore vivant tout
en ayant, comme d’habitude, un micro à
la Michael Jackson et des amplificateurs
façon U2. Cela s’appelle du foutage de
gueule. Nous le peuple, nous n’avons
jamais oublié nos martyrs, et vos
commémorations officielles appartiennent
à la mémoire collective du peuple
algérien, et non pas au clan pourri de
Bouteflika.
Fort de l’appui du
sénateur Raffarin, Ali Haddad a aussitôt
levé le voile sur son soi-disant plan
économique pour l’Algérie, qu’il nomme
pompeusement « Plan Algérie Emergence »
et qu’il devrait renommer « plan Algérie
Emergency », car en réclamant
l’ouverture totale des secteurs publics
au privé, y compris le transport
maritime et aérien ainsi que les
hydrocarbures, cet individu offre le
pays à toutes les multinationales qui ne
feront qu’une seule bouchée de nos
richesses. Ce Haddad qui nous rabâche
les oreilles avec la privatisation du
secteur public qui a pourtant fait sa
fortune, et ses maîtres ou chikours
de la dynastie Bouteflika ont même
privatisé la notion de patriotisme. Ceux
qui osent critiquer leur délire néfaste
pour la nation sont accusés de tous les
maux et n’obtiendront pas leur brevet de
patriotes. Il faut dire qu’aux yeux de
ces malfrats, le patriotisme constitue
un fond de commerce inépuisable, mais
pour nous, le fait d’être patriote est
dans nos gènes. Le patriotisme est notre
sève et nous n’en percevons aucune
commission, dieu merci ! Mais pour qui
se prend ce Haddad ? Pour le président
de la République ? Quelqu’un pourra-t-il
m’expliquer comment le président d’une
association patronale peut déterminer la
politique économique d’un pays ? Ce même
Ali Haddad que j’ai combattu par un
article qui l’a fait trembler dans
lequel je dévoilais son achat de l’Hôtel
Palace de Barcelone et de l’usine
Kerafrit en Espagne, et qui
m’attaque dans les salons d’Alger avec
des rumeurs de concierge, je lui réponds
que s’il est un homme, qu’il entre dans
l’arène pour m’affronter ouvertement et
qu’il cesse de jouer les commères. Je
prends le peuple algérien à témoin : qui
de nous deux a pillé l’Algérie ? Avant
que Haddad n’atteigne les sommets du
FCE, il n’avait que deux brouettes et il
volait le sable à Tizi Ouzou. J’informe
à nouveau le peuple algérien, et surtout
les patriotes, l’entreprise italienne
Rizzani de Eccher, partenaire de l’ETRHB
HADDAD, est liée à la mafia
italienne. Tout ce qui touche à la
construction en Italie est entièrement
aux mains de la mafia. Selon ses propres
chiffres, Rizzani de Eccher a
augmenté son carnet de commande de 603
millions d’euros en 2013 grâce à la
construction d’une pénétrante dans
l’autoroute Est-Ouest qui tue des
Algériens chaque jour. Le devis du
groupe italien pour la bretelle
d'autoroute RN77 Porto Djen Djen - El
Eulma (110 km) s’est élevé à
1.375.000.000 €, avec une part de 48% du
marché, les autres parts étant partagées
entre ETRHB HADDAD, EPE/SPA, et
SAPTA. La pose de la première
pierre a été effectuée par Abdelmalek
Sellal le 15 août 2013 avec un
échéancier précis de 36 mois. Il est
utile de préciser que ce chantier est au
point mort et que le wali de Jijel a été
obligé d’organiser, le 8 avril dernier,
une réunion consacrée à l’état
d’avancement et aux retards rencontrés
dans la réalisation du projet, espérant
lancer les travaux. Il semble que ce
soit au groupe d’entreprises qu’il
convient de mobiliser les moyens
nécessaires sur les tronçons dégagés.
Que peut faire un simple wali, même de
bonne volonté et aussi bon gestionnaire
soit-il, devant l’empire Haddad ? Etant
donné que la majorité des contraintes
locales ont été levées, le Directeur
Général des routes au Ministère des
Travaux Publics a affirmé que la balle
était dans le camp du groupement d’entreprisesqui
doit doter le chantier en moyens humains
et matériels pour rattraper le retard
sur base du planning et de l’échéancier
préétablis. Ah bon ? Parce qu’il n’y a
pas encore des hommes et des machines
déployés sur le chantier ?
Qu’attendez-vous, Ali Haddad ? Par
ailleurs, la ligne ferroviaire Oued
Tlèlat-Tlemcen (160 km) a été attribuée
à la même société italienne pour un
montant de 1.300.000.000 €, avec une
part de 25%, en partenariat avec la
société Condotte d’Acque.
Rizzani de Eccher a en outre
décroché le chantier du CHU d’Alger,
grâce à Ali Haddad. Combien a perçu ce
dernier dans ces marchés, sachant que la
sous-traitance est son dada ? Monsieur
Haddad, avant de vouloir imposer vos
volontés à l’Etat algérien, vous devriez
apprendre à respecter les délais et à
terminer les travaux qui ont été confiés
à votre entreprise, au lieu de vous
prendre pour le Docteur Mahathir auquel
vous n’arrivez pas à la cheville. A
quand la livraison du stade de Tizi
Ouzou en voie de non achèvement ? En
2022, en même temps que la coupe du
monde au Qatar ? Avez-vous terminé
les réparations du tronçon d’autoroute à
Bouira ? Bien sûr, on ne demande
pas à des mouches de produire du miel.
Vous avez plus de dix entreprises en
Italie, nous avons remonté la filière et
nous les avons toutes identifiées. Le
nom de Haddad est tellement répandu dans
le nord de l’Italie qu’on se croirait
dans votre village natal, azino !
Et n’oubliez pas d’aller payer vos
impôts au plus vite ! Pendant que vous
en étiez encore à conduire vos
brouettes, j’ai envoyé au diable votre
copain Ghoul quand il a voulu m’offrir
un pont d’or. D’autres plus influents
que lui et auquel un plouc de votre
espèce n’avait pas accès à cette époque
ont essayé en vain. Eh oui, « Monsieur »
Haddad, nous ne sommes pas tous
monnayables comme vous. La première
leçon que vous n’avez pas apprise dans
votre vie, c’est l’humilité et vous
semblez vous prendre pour un immortel.
Vous oubliez que vous finirez dans une
fosse comme tout le monde, vous, votre
chef et vos maîtres. Quant à moi, j’ai
croisé le fer avec de plus puissants que
vous et je ne vous lâcherai pas, du
moment que vous et vos maîtres
proxénètes saignez mon pays avec vos
magouilles, et que vous vous attaquez à
ma personne avec des commérages et non
par l’argument. Vous avez eu votre quart
d’heure de célébrité, mais attendez-vous
au retour de manivelle. Tout se sait,
Ali Haddad ! Trop de lumière finit par
brûler les ailes, Ya mgamel
(pouilleux) ! « Dazzou Maahoum » (tapez
votre tête au mur), bande de
voleurs ! Le sang de mon grand-père n’a
pas été versé par les paras français
pour que des bâtards comme vous et
vos maîtres souillent l’Algérie et son
emblème ! J’écris pour mes ancêtres et
que celui qui n’est pas content se tape
la tête au mur. Soyez maudits, bande de
traîtres, larbins de la France, lécheurs
de bottes ! La race crasseuse des
colonisés décomplexés doit être
éradiquée de notre pays, comme nous
avons éradiqué le terrorisme.
Face à une
organisation patronale qui veut tout
brader, l’UGTA (Union générale des
Travailleurs algériens) et son
secrétaire général, par son mutisme, a
encore une fois montré qu’elle ne sert
absolument à rien et que le moment est
venu de dissoudre ces organisations de
masse qui remplissent les salles et qui
applaudissent le maître du jour,
moyennant des miettes jetées par le
pouvoir. Haddad et son maître Saïd ont
un boulevard devant eux pour offrir
l’Algérie à toutes les multinationales
de la planète qui feront ce qu’elles
voudront de notre pays. L’affaissement
est total, et il n’existe aucun
contrepouvoir face à la prédation des
requins. Ce n’est donc pas la peine de
fêter le 1er mai, la fête des
travailleurs que l’UGTA ne représente
plus. La trahison des valeurs
fondatrices de l’UGTA est
consommée. Le martyr syndicaliste Aïssat
Idir a donné sa vie contre la barbarie
coloniale et le résultat est que cette
organisation fondée dans la douleur et
le sang est caporalisée par une poignée
de privilégiés qui ont lié leur destin
au pouvoir éphémère de la chaise
roulante, tournant le dos à toute
l’histoire du mouvement syndical
algérien. Honte aux traîtres qui ont
trahi la cause du peuple algérien ! Ces
martyrs de la Révolution sont les vrais
immortels, parce qu’ils ont donné leur
vie pour une idée, à des années-lumière
des Monsieur Goudron, Monsieur Sucre et
Monsieur Patate. Qui se rappellera de
vous, vous qui vous prenez pour des
pharaons en écrasant le peuple ?
Saïd Bouteflika,
adepte de la relation sado-maso avec son
ami l’ex-consul du Maroc à Paris, nous
transmet, via Louisa Hanoune, qu’il ne
sera pas le successeur de son frère.
Alléluia ! Louisa Hanoune, la femme qui
a vu l’homme qui a vu l’ours qui a vu
l’ours nous a donné l’info du siècle
avec les confidences de Saïd. Une
diversion de plus qui symbolise la
forfaiture du clan présidentiel. Mais
qui croira Saïd Bouteflika ? « Je ne
sais pas ce qu’est un homme, je ne
connais que son prix » disait Brecht.
Nous connaissons le vôtre, Monsieur Saïd
Bouteflika et il coûte très cher à
l’Algérie. Abdelaziz Bouteflika n’a-t-il
pas déclaré dans un discours célèbre « Tab
jnana » (notre génération passe le
témoin) avant de se porter candidat à
son 4ème mandat, séquestrant
et castrant tout avenir pour l’Algérie,
propulsant celle-ci dans un fauteuil
roulant ? Nous sommes confrontés aux
monstres de Gramsci qui ont resurgi et
ces montres s’appellent - entre autres -
Saïd le sado-maso, Haddad
les-deux-brouettes, devenu milliardaire
par la grâce du clan, Saïdani le drabki
dont le parti est toujours dans
l’illégalité, et consorts. Les citoyens
de la wilaya de Sétif qui ont connu le 8
mais 45 ont accueilli Saïdani en le
bombardant avec des œufs, et il ose
encore ouvrir le bec. Quel dommage que
les omelettes ne tuent pas ! L’Algérie
est un pays pétrolier où les
automobilistes font la file pendant des
heures aux pompes à essence quand ils ne
retournent pas bredouilles.
Automobilistes algériens, armez-vous de
patience, Youcef Yousfi, le ministre de
l’Energie promet que le problème sera
résolu en... 2020 ! Une question
Monsieur Yousfi, serez-vous toujours là
en 2020 ? Des pays ont intégré la
recherche nucléaire et nous, nous
importons du pain. L’Algérie, considérée
longtemps comme le grenier de l’Afrique,
est devenue dépendante de l’importation
de sa propre nourriture, entre les mains
des irresponsables qui la gouvernent.
Toute cette comédie grotesque sur fond
de débat au sujet de la boisson
alcoolisée où le Premier ministre
Abdelmalek Sellal a désavoué son
ministre du Commerce, Amara Benyounès.
Cela n’empêche pas le ministre du
Commerce de continuer à lécher les
bottes de Bouteflika et de déclarer que
son bilan est positif en essayant de
nous convaincre que le président ne
dirige pas l’Algérie avec ses pieds mais
avec sa tête et qu’il gère parfaitement
les affaires de l’État. Larbin un jour,
larbin toujours ! Benyounès doit être
atteint d’amnésie comme beaucoup de ses
pairs, car n’a-t-il pas qualifié un jour
le pouvoir de Bouteflika de « pouvoir
assassin » ? Que ne ferait-on pas pour
l’attrait d’un compte en banque bien
garni ? El hargma (la grande
bouffe) fait tout oublier ! En portant
le sujet du commerce d’alcool sur le
plan religieux et non pas sur le terrain
économique, il ne s’agit ni plus ni
moins que de plaire aux barons du
monopole. Tout comme dans les années 80,
les salafistes ont été instrumentalisés
dans cette affaire de l’alcool pour
occuper les esprits. Encore une autre
farce où l’on utilise les idiots utiles
qui n’ont pas pipé mot sur les scandales
de corruption, du pillage de la nation,
faillite de l’Etat, vacance du pouvoir,
le gaz de schiste, etc. Pour eux, piller
l’Algérie est halal (licite),
mais gare à celui qui touche à
l’alcool ! Les salafistes, qui ont
oublié que les Algériens ne les ont pas
attendus pour être musulmans, sont les
champions du monde sur des sujets de
mœurs secondaires en noyant le poisson
dans la sphère du religieux pour pouvoir
sauver leurs amis du clan de l’argent
sale et de l’économie de bazar dont ils
sont les alliés et les serviteurs zélés.
La survie des tartufes que sont les
salafistes est la bouffée d’oxygène du
clan Bouteflika, car les uns et les
autres s’entraident mutuellement dans la
manière de détourner le regard du peuple
des sujets importants. Et nous voilà
replongés dans les années 80 avec la
crise du baril de pétrole et
l’instrumentalisation d’un courant
islamiste contre la société et contre le
peuple. Et pourquoi pas, après tout ? On
a bien vu ce bâtard de terroriste Madani
Mezrag, le chef du groupe terroriste AIS
(Armée islamique du salut, bras armé du
FIS), affirmer sur les plateaux de
télévision off-shore détenus par les
beggara (maquignons),
qu’il a tué de ses propres mains des
soldats algériens. Ce criminel n’a pas
été inquiété, bien au contraire, il a
été reçu à la présidence par Ahmed
Ouyahia pour avoir son avis en vue
d’édifier la nouvelle mouture de la
Constitution de la République
Démocratique et Populaire. Dans chaque
famille algérienne, il y a un soldat, un
policier ou un gendarme qui regarde ce
terroriste fanfaronner pour avoir tué
nos frères, nos sœurs, nos cousins, nos
fils et nos filles. Et personne ne lui
ferme la gueule ? Ce n’est certes pas le
pouvoir corrompu de Bouteflika et de son
frère qui peut faire taire cet assassin
qui se vante de ne pas se repentir
d’avoir commis des meurtres. Sans aucun
respect pour le deuil des Algériens, ce
sinistre individu a été gratifié d’une
tchipa (bizness) et figure en
bonne place dans l’import import et
l’économie du bazar. Sous le règne du
pouvoir de Bouteflika, on a tout vu,
même des universités d’été organisées
par des terroristes en plein maquis !
C’est un fait à inscrire dans les
annales de l’humanité et une autre
forfaiture du 4ème mandat.
Dans un Etat fort qui se respecte, ce
genre d’énergumène, pour un mot de
travers, aurait été immédiatement puni.
Au fait, où est
donc cette fameuse feuille de la
nouvelle Constitution ? Certains jurent
leurs grands dieux qu’ils l’ont vue,
d’autres affirment qu’elle n’existe pas.
A-t-elle été volée comme le reste ? Au
point où nous en sommes, sachant que
nous avons des kleptomanes antinationaux
compulsifs au pouvoir, plus rien ne nous
étonne. Qu’a donc réussi ce pouvoir
politique en seize longues années de
mainmise sur l’Algérie ? L’incompétence
et la mauvaise gestion sont prouvées
chaque jour que dieu fait. Tous les
secteurs sont en ébullition ou à
l’arrêt, à In Salah les manifestations
continuent et le gouvernement navigue à
vue sur la gestion du dossier du gaz de
schiste. Pas de dialogue, mépris des
citoyens du sud, autisme, le clan
continue dans son aveuglement alors que
le péril est dans la maison. Telle est
l’Algérie du 4ème mandat. Nous avons
abandonné l’espoir de voir la culture de
la démission s’installer dans nos
contrées. Le pays stagne, cloué dans une
chaise roulante qui n’obéit pas aux lois
du temps. Une œuvre d’art peut être
intemporelle, mais certainement pas la
chaise roulante de Bouteflika. On
remarque que tout le monde est devenu
porte-parole du président, le président
de la Chambre, le président du Sénat, le
chef du gouvernement, Saïdani le drabki,
Amar Benyounès, et même Louisa Hanoune
qui évoque son copain trotskyste Saïd
Bouteflika qui est parti du trotskysme
pour aboutir aux relations sado-masos et
aux malversations diverses. Saïdani
semble souffrir d’une diarrhée verbale
qui peut rivaliser avec celle de Hanoune,
car on n’entend qu’eux ces derniers
jours. Sur fond de « Saïd m’a dit »,
Louisa Hanoune affirme connaître, sans
citer de noms, des ministres qui donnent
des marchés en gré à gré à des
entreprises et qui perçoivent un
pourcentage. Pourquoi ne cite-t-elle pas
les noms des ministres qui empochent des
pots de vins ? Si elle s’inquiète du
sort de la nation, pourquoi ne
saisit-elle pas la justice ? Les propos
de la patronne du Parti des Travailleurs
sont très graves, à moins que ce ne soit
encore une déclaration à mettre à la
suite de toutes les autres pour créer
une diversion, une énième pièce de
théâtre jouée par des intermittents du
spectacle qui occupent la scène en
attendant que la confrérie des pirates
nous concocte le scénario qui garantira
la succession du président sénile et,
surtout, l’impunité pour la famille
Bouteflika. La loi sur l’alcool, le
harcèlement sur les femmes, les propos
de Saïdani et de Louisa Hanoune
remplissent le vide en attendant ce que
Saïd prépare avec ses copains coquins.
Les sorties de Haddad font partie de
cette même tactique sur fond des
scandales de l’autoroute Est-Ouest et
Sonatrach, et les programmations et
reports des procès qui y sont liés. Et
ce bouffon de Haddad prétend faire de
l’Algérie un pays émergent ! Entre deux
« bunga bunga » bien arrosées à l’abri
des regards avec Saïd à Barcelone, le
voilà qui émerge alors que le bateau de
« la famille et les copains d’abord »
de Bouteflika est en train de couler.
Croit-il vraiment que nous sommes tous
aussi stupides et incultes que lui ?
Qu’il paie d’abord ses impôts et qu’il
livre ses chantiers à heure et à temps !
Quant à Louisa Hanoune, ses biens mis au
nom de sa famille que le clan de
Bouteflika lui a octroyés à Annaba et à
Alger, sont un secret de polichinelle.
Tantôt elle nous annonce la bonne parole
de Saïd ou bien se montre virulente en
s’emportant contre Bouchouareb et
Haddad, tout cela pour mieux négocier sa
part du gâteau. Le dispositif Bouteflika
alterne avec Saïdani et avec Hanoune
dans un jeu pervers de déclarations de
l’un ou de l’autre pour diffuser des
messages attribués au président qui ne
peut pas parler au peuple puisqu’il est
en phase de momification, mais qui sont
issus du frère cadet Saïd, expert dans
la pratique du jeu de l’ombre. Le maître
marionnettiste manipule les deux parties
avec machiavélisme. Le clan de
Bouteflika et ses larbins, aveuglé par
les privilèges et el hargma (la
grande bouffe) fait feu de tout bois car
il a besoin de ces diversions et de ce
jeu sale pour se maintenir en place. De
bricolage en cacophonie, une déclaration
par-ci, une petite phrase par là, une
nouvelle Constitution pour très bientôt,
un démenti ailleurs, un remaniement
ministériel imminent et perpétuellement
reporté : il s’agit de gagner du temps,
c’est vital pour continuer à étoffer son
compte en banque. Et si le déluge
arrive, on fera un remake de Noé. Tout
ce joli monde participe à la même pièce
de théâtre macabre et tragi-comique qui
se joue au dépend du peuple et qui
aurait inspiré Brecht : « qu’advient-il
du trou quand le fromage a disparu »,
bande de corrompus ?
Encore un mensonge
de Bouteflika et de son gang : la grande
partouze arabe a commencé. Constantine
est devenue la capitale de la culture
arabe ! Avis à tous les Bédouins,
Saoudiens, Egyptiens, Qataris, et autres
pingouins d’un monde arabe exsangue, la
ville de Jugurtha et de Massinissa
s’offre à vous sans retenue. Prenez !
Venez téter la mamelle de la vache des
orphelins qui a été saignée à blanc par
la race maudite des Bouteflika ! C’est
l’occasion où jamais ! Venez tous à
Constantine, l’une des plus anciennes
cités du monde, Cirta, capitale des
Numides, est devenue la capitale des
Arabes ! L’argent coule à flots, on le
distribue à la pelle ! C’est le festin
des hmars ! 70 millions d’euros
pour un carnaval grotesque et clinquant
qui cache les édifices sur le point de
s’écrouler et les ravalements de façade
vite faits.
Je le répète, un Etat est fort par ses
institutions et la justice est l’un des
piliers d’un Etat fort. Par contre, un
Etat faible véhiculé par le clan
Bouteflika ne peut résoudre aucun
problème ni offrir aucune perspective,
car il est l’essence même du problème.
Si l’on évoque quoi que ce soit qui ne
va pas dans le sens des pilleurs de la
nation, on nous agite le spectre du
chaos. « C’est soit nous, soit la terre
brûlée ». Il faut les laisser piller en
toute tranquillité sinon c’est, d’après
eux, le scénario libyen ou syrien qui
nous attend. Quel paternalisme ! Cette
génération de colonisés a prouvé qu’elle
a dépassé sa date de péremption. Il faut
cesser cet exercice du « tout va très
bien madame la marquise », et arrêter de
croire au chant des sirènes de
l’Occident, d’autres se sont laissés
séduire : Saddam Hussein, Moubarak, Ben
Ali, Saleh... et on sait comment ils ont
fini. L’Occident cherche son intérêt et
c’est normal, mais l’Algérie est
affaiblie par un pouvoir politique
aveugle et obsolète qui passe son temps
dans la diversion et le bricolage,
préoccupé par le gain du temps et de
l’argent. La trahison s’étale au grand
jour. Ceux qui n’ont pas fait leur
autocritique sont complices, ceux qui
ferment les yeux sont coupables, ceux
qui noient le poisson avec une
rhétorique de salon sont condamnés, et
certainement pas par un tribunal
algérien dont les magistrats attendent
un coup de téléphone et des
instructions. C’est le peuple qui juge.
La clinique spéciale aménagée à Zeralda
avec des professeurs et des infirmières
français, ce mini Val-de-Grâce, n’a pas
à être une succursale d’El Mouradia du
moment où le président de l’Algérie est
incapable de diriger le pays.
L’institution présidentielle a été
liquidée par Abdelaziz Bouteflika qui
l’a vidée de toute sa substance. Quant
aux autres institutions, elles sont
atteintes du virus Bouteflika, bien pire
que l’Ebola, et défraient la chronique
tous les jours. Les députés attendent
l’ordre pour lever la main voire les
deux pieds, les ministres comptent les
minutes en espérant être maintenus à
leur poste, des soi-disant patrons
chkara, affairistes pourris,
détournent les lots de terrain. Nous
sommes à l’ère de la révolution
technologique qui nous montre que tout
est transparent et que chacun a accès à
l’information, mais en Algérie, ces
pseudos patrons continuent la vieille
méthode éculée des prête-noms, de
l’argent dans les matelas et continuent
à transporter des valises, hélas pas
pour la bonne cause cette fois, mais
pour leurs enfants et pour la confrérie
des pirates de la chaise roulante. Ce
n’est pas Ali Haddad la tchipa ni
son maître qui vont me contredire. Si
Haddad n’a pas été cité dans le livre
qui vient de paraître, ce n’est pas
parce qu’il est plus propre que les
autres mais parce qu’à l’époque, il
n’avait que deux brouettes et quelques
camions pour voler le sable en pleine
nuit du côté de Tizi Ouzou. Quant à Saïd
dont le nom n’a pas été cité, c’est une
autre histoire qui cache son lot de
mystères. Triste réalité d’un pays au
potentiel énorme qui végète avec un
syndrome de Stockholm qui la lie à
l’ancien colonisateur et qui nous montre
à quel point l’Algérie a perdu de son
prestige et de son poids historique, et
qu’elle est devenue la risée de tous, ne
comptant plus, même en Afrique. C’est
comme s’il n’y avait que la France sur
la carte du monde. L’heure de vérité va
sonner et ce n’est pas François
Hollande, le maître de cérémonie, qui va
aider ses valets de pied algériens.
Comment se fait-il qu’une Algérie avec
un tel potentiel se mette à genoux et
lèche les bottes du président le plus
médiocre et impopulaire que la France
ait connu ? Ce président français sans
aucun charisme, contesté dans son propre
pays, est devenu le sauveur du pouvoir
de Bouteflika, un président mourant
s’appuyant sur un président « normal »
et effacé, sauf que Hollande, malgré sa
banalité, l’emporte à lui seul sur toute
la bande d’incapables et de traîtres qui
entourent le fauteuil roulant de
Bouteflika. Nous sommes arrivés à ce
constat amer où le FMI, auquel le régime
de Bouteflika a donné 5 milliards de
dollars, nous promet une récession dans
un futur proche. Qui dira à Christine
Lagarde, une autre française amie de
Sarkozy, « fermez-la et rendez l’argent
du peuple algérien » ? L’argent que lui
a donné Bouteflika appartient au peuple
algérien et non pas à un pouvoir
corrompu destiné à disparaître. Nous
connaissons le FMI, c’est une
institution impérialiste aux mains du
grand capital qui a brisé des pays et
affamé des peuples. Nous n’avons pas de
leçon à recevoir de Madame Lagarde, les
bijoux qu’elle porte sur ses tailleurs
chics sont maculés de sang. Habitué à
avoir un président par correspondance,
le peuple algérien attend toujours une
lettre présidentielle posthume. Et cette
fois, que le tripotage soit indécelable,
s’il vous plaît ! Nous réclamons des
faussaires compétents. Pas comme dans la
lettre de Ghardaïa qui restera dans les
annales. Que Bouteflika garde pour lui
les douze travaux d’Hercule, comme la
Mosquée d’Alger qui lui servira de
mausolée. Nous, en guise de tombeau,
nous lui offrons les égouts de
l’Histoire qui ne retiendront de son nom
que les pillages qu’il a commis à
l’égard de la nation. Quant à Saïd qui
manipule et qui joue avec le destin de
l’Algérie, qu’il fasse des recherches
pour compléter la biographie familiale
en vue de l’épitaphe de son frère, car
Bouteflika est le seul président au
monde dont on ne connaît pas le nom du
père. Donc, ôtez tous vos sales pattes
de notre histoire et de notre patrie et
retournez là d’où vous venez, vous
n’êtes que les rejetons bâtards de
l’OAS et de la Légion étrangère, des
résidus du colonialisme.
Que faire face à ce
désastre ? Il ne faut pas perdre espoir
de pourchasser le clan de l’argent sale
avec toutes ses composantes et de
protéger notre armée de leurs turpitudes
en menant une campagne mondiale contre
eux, car le combat contre le
néocolonialisme et l’impérialisme n’est
pas que local, c’est un combat mondial
qui doit être mené par ceux qui ne
cherchent pas leur intérêt personnel et
qui sont des patriotes convaincus et non
occasionnels. Cette lutte concerne
chacun de nous. Il en va de l’avenir de
l’Algérie, de son histoire, de son
patrimoine, des biens et des richesses
des générations futures qui ont été
engloutis en quelques années. L’Algérie
a besoin d’hommes nouveaux avant que le
bateau coule. Le peuple doit se
réveiller et constituer des collectifs
de citoyens pour récupérer l’argent du
peuple algérien détourné et pourchasser
en justice tous les pourris du clan
présidentiel, attaquer les banques et
les Etats complices. Il faut les traquer
partout dans le monde. Il ne s’agit pas
de faire une révolution facebookienne ni
tweeterienne, ni refaire l’histoire du
monde, ni de commenter ici et là, mais
d’agir avec des collectifs citoyens
organisés. Je serai en première ligne de
ce combat. Nous allons traquer les
prédateurs de la nation algérienne et
révéler toutes leurs malversations, et
nous ferons tout ce qui est nécessaire
pour les traduire devant des tribunaux
partout dans le monde pour le désastre
économique dans lequel ils ont plongé
l’Algérie qui aurait pu devenir un grand
pays industriel à l’image de bien
d’autres nations. Nous avons pris
contact avec toutes les personnalités
qui combattent la corruption à travers
le monde. Tout algérien patriote est
face au devoir de disqualifier ce clan
de prédateurs qui a livré l’Algérie au
néocolonialisme et à l’impérialisme, et
qui est en train de la livrer au
sionisme. Nous les combattrons sans
relâche et nous restituerons l’Algérie à
ses véritables fils authentiques qui ont
été marginalisés et brimés. L’Algérie ne
peut plus se permettre d’avoir un
pouvoir faible et antinational constitué
par ce président grabataire et son harem
de courtisans, surtout dans une
conjoncture aussi périlleuse sur le plan
interne et externe. Il est extrêmement
dangereux de prolonger une durée de vie
que rien ne justifie. Les potentialités
ne manquent pas et personne n’est
indispensable. Il faut à présent passer
au choses sérieuses et installer un
gouvernement fort avec du sang neuf et
des hommes et femmes intègres et
compétents pour arrêter une hémorragie
qui a coûté très cher à notre pays qui
aurait pu être rayonnant dans le concert
des nations s’il avait été entre de
bonnes mains.
Publié sur Whatsupic
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