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Opinion

L’humanité peut-elle survivre au chaos
« créatif » américano-sioniste ? (Partie II)

Mohsen Abdelmoumen


Communion sioniste. D.R.

Dimanche 11 décembre 2015

Partie I

En ce qui concerne la décision surprenante de Barack Obama de rétablir des relations diplomatiques avec Cuba, il ne s’agit que d’un effet d’annonce sans résultat probant, puisque le peuple cubain vit toujours sous embargo. La décision finale viendra de toute manière du Congrès que l’on sait hostile à toute idée de rapprochement entre les USA et Cuba. L’administration américaine a réussi son coup de com. en utilisant la symbolique sans effet concret, donnant l’illusion d’un réchauffement de ses relations avec Cuba pour apporter un semblant de victoire à la mandature d’Obama. Aujourd’hui, la com. est devenue un mode de gouvernance. En même temps que cette annonce saugrenue, Obama souffle le chaud et le froid en édictant des sanctions à l’égard du Venezuela, partenaire privilégié de Cuba qui a toujours soutenu la Révolution Bolivarienne. En effet, mi-décembre, le Sénat et la Chambre des représentants US ont approuvé une loi pour imposer des sanctions au Venezuela, sous prétexte que le gouvernement vénézuélien aurait violé les droits de l’homme envers l’aile droite vénézuélienne au cours des manifestations début 2014. La mesure vise à refuser des visas et à geler les avoirs des fonctionnaires qui auraient été impliqués dans ce que les États-Unis considèrent comme une violation du droit de manifester, passant sous silence le fait que les émeutes transformées en véritables actes terroristes de l’aile droite au Venezuela ont duré plus de trois mois et ont entraîné la mort de 43 personnes, plus des centaines de blessés. On n’a pas entendu l’administration Obama prononcer un mot pour condamner les assassinats du député Robert Serra et de sa compagne María Herrera le 1 octobre dernier, mais bien pour les diaboliser. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a dénoncé la décision américaine de « sanctions impérialistes insolentes ». « Ce sont les contradictions d’un empire qui cherche à imposer sa domination par tous les moyens, en sous-estimant la puissance et la conscience de notre patrie », a-t-il commenté sur son compte Twitter. Comme il l’a toujours fait à l’égard des pays progressistes, le gouvernement américain a soutenu les dirigeants de l’opposition pour tenter de déstabiliser le pays, rappelons-nous le coup d’Etat contre Chavez en 2002 qui s’apparente au coup d’Etat en Ukraine, avec des tireurs embusqués.

Parlons un peu du sénateur américain Robert Menendez qui a parrainé le projet de loi de sanctions, et qui a appelé les autres Etats à imiter les Etats-Unis : « Les gouvernements de notre hémisphère et dans le monde doivent être solidaires avec les citoyens du Venezuela en condamnant les fonctionnaires vénézuéliens impliqués dans les violations des droits de l’homme dans leurs pays et en bloquant leur accès aux systèmes financiers » a-t-il déclaré. Elu président du Comité des Affaires étrangères du Sénat en 2013, Robert Menendez, Sénateur du New Jersey, est un membre poids lourd du parti démocrate et figure en troisième position à la Chambre des Représentants, juste derrière Nancy Pelosi et Steny Hoyer. Souvent soupçonné de corruption, ce fils d’immigrés cubains s’en tire à chaque fois sans égratignure, mais cela n’empêche pas sa carrière d’être entachée de nombreuses histoires louches, liées à la promotion d’affaires dans le Comté de Hudson dont il est le patron. Il a notamment donné une propriété en location à un organisme à but non lucratif qui reçoit des fonds fédéraux, se servant de sa position pour aider l’organisation à acquérir un statut lui permettant de percevoir des fonds supplémentaires, les loyers qu’il a perçus s’élevant à un total de 300 000 $ en neuf ans. En 2010, un collectif de citoyens du New Jersey a déposé une pétition pour destituer le sénateur Menendez devant un tribunal, mais sans succès. Toujours en 2010, le Wall Street Journal rapporte que Menendez a écrit au président de la Réserve Fédérale, Ben Bernanke, lui demandant d’approuver l’acquisition de la First Bank Americano au New Jersey, menacée d’être mise sous séquestre. Un rapport critique a révélé que l’institution s’était engagée dans des pratiques bancaires dangereuses et malsaines, notamment en fonctionnant sans la surveillance de son conseil d’administration, avec un niveau excessif de prêts douteux, des revenus dérisoires et une couverture insuffisante de son actif. On a découvert que 8 des 15 administrateurs, dont le président de la banque et le vice-président, avaient été des contributeurs de Menendez ou de son comité d’action politique. En Janvier 2012, Menendez a bloqué l’investiture au poste de juge fédéral de la juge Patty Schwartz, choisie par l’administration Obama, en raison de la relation de Schwartz avec James Nobile, chef de l’unité contre la corruption auprès du procureur fédéral du New Jersey qui avait enquêté sur le sénateur au cours sa campagne électorale de 2006. Le 12 décembre 2012, il a été rapporté que le bureau du sénateur faisait travailler un stagiaire non rémunéré qui avait laissé son visa de visiteur expirer et était un délinquant sexuel enregistré. Les autorités connaissaient les antécédents de ce personnage depuis octobre 2012, mais les agents fédéraux chargés de l’interpeler ont reçu l’ordre de ne l’arrêter qu’après le scrutin de novembre où Menendez a été réélu au Sénat. Le 14 mars 2013, à Miami, un grand jury fédéral  a entendu Robert Menendez au sujet de son rôle dans la défense des intérêts commerciaux de son ami Salomon Melgen, ophtalmologue d’origine dominicaine propriétaire d’une clinique à Palm Beach en Floride et homme d’affaires véreux impliqué dans de nombreuses affaires de fraude et de détournement, mais Menendez nie avoir tenté d’intervenir auprès des autorités gouvernementales au nom de Melgen. Ce Salomon Melgen est réputé comme le médecin le mieux payé du programme fédéral de la santé Medicare, puisqu’il en a reçu 20 830 000 $ en 2012. Il se trouve depuis au centre d’une enquête criminelle portant sur des allégations de facturations excessives auprès de Medicare. Proche ami de Melgen, le sénateur Menendez en a reçu plus de 700.000 dollars en aide directe et indirecte pour sa campagne, et a effectué des voyages privés en 2010 en République dominicaine sur l’avion personnel de Melgen sans les déclarer comme cadeau, ce qui a incité les républicains du New Jersey à déposer une plainte en déontologie. Les membres de la famille du médecin ont versé 33 700 $ pour la campagne de réélection, 50 000 $ pour le Comité d’État démocratique du New Jersey et 60 400 $ au Comité de campagne démocratique dont Menendez était président lors du processus électoral de 2010.

En réaction aux sanctions américaines à l’encontre du Venezuela, le bloc régional de l’UNASUR a réagi dans une déclaration commune publiée fin décembre : « L’application des sanctions unilatérales figurant dans ce projet de loi viole le principe de non-intervention dans les affaires intérieures d’autres Etats et ne contribuent pas à la stabilité, la paix sociale et la démocratie au Venezuela. Les États membres de l’UNASUR exhortent le gouvernement des États-Unis de s’abstenir d’imposer des sanctions qui sont loin de contribuer à la stabilité politique dans la République bolivarienne du Venezuela. »

Par ailleurs, lors de la cérémonie d’investiture de Dilma Roussef pour son deuxième mandat à laquelle assistait Nicolas Maduro, les deux chefs d’Etat se sont accordés sur l’importance de la revitalisation des efforts conjoints des deux pays dans les secteurs économiques, commerciaux, agricoles et énergétiques en mettant en œuvre des moyens novateurs de coopération mutuelle. Les présidents du Venezuela  et du Brésil ont également souligné l’importance du renforcement de l’intégration  de l’Amérique latine et des Caraïbes. Lors de son discours, Dilma Roussef a affirmé qu’elle allait travailler à renforcer l’Unasur, le Mercosur et la CELAC. Le Président de l’Uruguay, Jose « Pepe » Mujica a, quant à lui, exhorté tous les pays de la région à respecter les différences entre les diverses perspectives politiques afin qu’elles n’affectent pas la coexistence, insistant sur le fait que les différences de classe sociale entraînent des points de vue distincts inévitables qui ne doivent pas affecter la coexistence. Il a ajouté que la forte consommation de la société moderne et le système contemporain ont besoin de façon permanente à croître l’économie de sorte que la capitalisation continue. « Le seul contrôle est dans la tête de chacun et c’est ce qui est le plus difficile à saisir, parce qu’il subit des pressions subliminales de toutes parts ». Le président a ajouté : « nous dépensons plus que nous le pouvons et ensuite nous en payons les conséquences et cela finit par aigrir la vie des gens. »

D’autre part, le ministre de l’Economie argentin,  Axel Kicillof, a dénoncé l’instrumentalisation des fonds vautours utilisés pour attaquer simultanément certains processus politiques dans la région. « Il y a une stratégie répandue qui utilise la question financière comme un champ de bataille contre certains processus politiques », a déclaré Kicillof dans une interview. Kicillof décrit comme une « attaque simultanée » le conflit opposant l’Argentine pour défaut de la dette depuis 2001 et le procès contre Petrobras initié par le fonds de couverture Aurèle, l’un des moteurs de la demande à New York contre l’Argentine devant les tribunaux de Providence aux États- Unis, pour falsification présumée de l’information comptable. « Sur cette base, en tant que détenteur d’obligations émises par Petrobras en vertu du droit de New York, Aurèle exige son remboursement à terme avec les intérêts, ce qui équivaut à faire glisser le défaut à la société pétrolière brésilienne. Ce parallélisme n’est pas fortuit ou occasionnel, l’attaque simultanée contre l’Argentine et le Brésil s’efforce de générer un désastre financier dans la région « , a-t-il poursuivi.

Lors de la tenue du premier forum ministériel Chine-CELAC (Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes) qui s’est tenu en Chine ces 8 et 9 janvier et auquel participaient les ministres des Affaires étrangères de ces pays, il a été décidé que le Nicaragua, l’Argentine, le Venezuela, le Brésil, l’Équateur et Cuba figureront dorénavant parmi les principales destinations des investissements chinois en Amérique latine et que les relations entre ces Etats seront renforcées en vue d’obtenir des résultats satisfaisants au niveau économique. N’oublions pas que la Chine, les Etats d’Amérique Latine et les Caraïbes représentent un huitième de l’économie mondiale. La Chine est un allié stratégique du Venezuela, son investisseur principal et le deuxième client du pétrole après les Etats-Unis, avec un volume de 640 000 barils quotidiens. L’objectif est de passer à un million de barils par jour dans les prochaines années et de stimuler le commerce bilatéral. Le président chinois Xi Jinping a promis une « coopération renforcée » avec le Venezuela annonçant que la Chine investirait 250 milliards de dollars sur dix ans en Amérique latine et dans les Caraïbes, et exprimant son souhait pour que le commerce entre la Chine et le bloc des 33 pays de la CELAC atteigne 500 milliards de dollars dans la prochaine décennie.

Si l’on assise à des attaques sanglantes d’une férocité inouïe de la part de l’axe impérialo-sionisme, la résistance à cet axe diabolique ne baisse pas les bras et rend coup pour coup.

L’Arabie saoudite qui a offert ses services aux Américains en cassant le prix du baril de pétrole, a réussi à demeurer leur éternel allié, tout en préparant la succession du roi Abdallah agonisant. Israël et l’Arabie saoudite sont les deux pieds avec lesquels les USA piétinent le Moyen Orient, le Qatar étant revenu à sa dimension insignifiante en se rangeant sous la gandoura des Saoudiens via le Conseil du Golfe. L’objectif US de frapper le camp de la résistance face à l’impérialisme s’est réalisé partiellement, car l’un des pays moteurs de cette résistance, la Russie, aujourd’hui encerclée par les bases de L’OTAN, subit de plein fouet une crise économique sans précédent qui peut à tout moment déboucher sur des débordements et des manifestations manipulées qui viseront la tête de l’Etat, c’est-à-dire Vladimir Poutine. A qui le tour ? Probablement le Venezuela, autre grand producteur de pétrole qui subit cette crise, même s’il a des alliances sur le continent sud américain qui lui seront d’une grande utilité dans ces moments de crise. Il est indispensable que les gouvernements de gauche en Amérique du sud restent soudés et que leurs différentes organisations soient très actives pour empêcher l’effondrement de l’Etat vénézuélien, essentiel pour tous les gouvernements progressifs d’Amérique Latine, au moment où les Etats-Unis décident de jouer une salsa sous la houlette du Vatican et du pape François, lequel recevra en bonus le prix Nobel de la Paix pour avoir créé une fissure stratégique au sein de la résistance à l’empire US, en l’occurrence Cuba et tout son poids avant-gardiste dans la résistance à l’hégémonie impérialo-sioniste. Le Moyen Orient quant à lui subit les assauts de l’armée des nouveaux Tartares fabriqués dans les laboratoires de la CIA qui se dirigent maintenant vers le Maghreb et où un pays comme la France cherche une nouvelle intervention en Libye. Dans ce cas de figure, l’Amérique et sa fidèle servante l’Arabie saoudite ont aussi puni l’Algérie, pays producteur de pétrole, qui est en train d’évoquer pour la première fois le problème de l’austérité alors qu’elle a prêté cinq milliards de dollars aux FMI en 2014.Dans le cadre de sa tournée des pays de l’OPEP, la prochaine visite de Nicolas Maduro en Algérie s’avère d’une importance stratégique pour l’Algérie et le Venezuela afin de contrer l’Arabie saoudite qui persévère dans le programme dicté par Washington de casser le prix du pétrole. Ce plan machiavélique a des répercussions sur tous les pays producteurs de pétrole et 2015 s’annonce d’ores et déjà comme une année à hauts risques à tous les niveaux. L’Iran a fait une démonstration de force fin décembre avec des manœuvres très importantes dans le sud-est du pays et en mer d’Oman, dans le détroit d’Ormuz jusqu’au Golfe d’Aden, différents types de missiles et de drones ayant été testés. Près de 13 000 soldats ont pris part à ces manœuvres baptisées Mohammad Rassoul Allah réunissant les armées de Terre, de l’Air et de la Marine, ainsi que les Gardiens de la révolution, délivrant un message aux Américains les avertissant que s’ils tentaient quoi que ce soit, notamment avec les pressions israéliennes qui s’accentuent, la riposte iranienne serait foudroyante et toucherait les bases américaines implantées dans la région. Il est à noter qu’à la suite d’un avertissement lancé par la patrouille aérienne iranienne, les navires extrarégionaux et un navire américain ont quitté précipitamment la zone des manœuvres. Sachant qu’Israël et l’Arabie saoudite se sont appliqués à saboter le dossier du nucléaire iranien en voie de finalisation avec un rapprochement américano-iranien gelé grâce à leurs manigances, la République islamique d’Iran montre sa détermination à préserver sa souveraineté. Rappelons que juste avant le dernier sommet sur le nucléaire iranien à Vienne, le ministre des Affaires étrangères saoudien, Saoud al-Fayçal, s’était envolé pour la capitale autrichienne et avait tenu une réunion imprévue avec John Kerry dans son avion à l’aéroport de la ville. L’Arabie Saoudite n’étant pas conviée aux négociations, elle se considère comme le plus grand rival de l’Iran dans le Golfe. Nous constatons une fois de plus la perfidie des Etats-Unis qui entretiennent des négociations avec l’Iran tout en coulant son économie, sur fond de guerre avec Daech-IS dont les Américains ne parlent plus. D’autre part, au cours d’une rencontre à Téhéran avec l’ambassadeur d’Algérie, le président de la Commission pour la sécurité nationale et la politique étrangère du parlement iranien a souligné la nécessité de la coopération entre l’Iran et l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme. « Eu égard aux menaces du terrorisme, au Nord de l’Afrique et au Moyen-Orient, les deux pays peuvent procéder à un échange d’expériences et jouer un rôle efficace en matière de lutte contre le terrorisme », a affirmé Allaeddin Boroujerdi, le Président iranien de la Commission. Alors que l’Algérie a toujours combattu le terrorisme avec des résultats concrets, les pays occidentaux et leurs valets arabes et turcs arment, entraînent et financent les terroristes qui dévastent l’Irak, la Libye et la Syrie, cette dernière résistant avec héroïsme depuis trois ans.

Dans le dossier sanglant de la Palestine, Israël a fait capoter une réunion au Conseil de sécurité à l’ONU en isolant Mahmoud Abbas qui exigeait qu’Israël mette fin à son occupation des territoires palestiniens annexés en 1967. Devant l’échec de sa démarche, le président palestinien n’a pas eu d’autre choix que de présenter sa résolution au CPI de La Haye en accusant Israël de crimes de guerre, ce qui a entraîné l’administration américaine à menacer de geler son aide accordée à l’autorité palestinienne, pendant qu’Israël, par mesure de rétorsion, a décidé de bloquer les fonds destinés à l’Etat palestinien et qui s’élèvent à 127 millions de dollars, sommant en même temps l’autorité palestinienne de payer ses arriérés d’électricité à hauteur de 160 millions de dollars, sous peine de cesser sa fourniture. Si les Etats arabes avaient un brin d’honneur, ils verseraient cette somme aux Palestiniens pour leur éviter d’être à la merci d’Israël et des USA. Devant les protestations véhémentes de Netanyahou qui s’insurge contre la décision de l’autorité palestinienne de s’en référer à la CPI, nous nous demandons de quoi Israël et les Etats-Unis ont peur alors que la CPI a maintes fois prouvé qu’elle était un outil au service de l’Empire. Quoi qu’il en soit, le processus de paix au Moyen-Orient que John Kerry n’arrêtait pas de vanter est désormais compromis, Israël étant le grand gagnant, élargissant même ses alliances avec certains pays africains comme le Nigeria. Nous constatons que tout est centré sur la sécurité d’Israël, l’administration américaine persévérant à être l’outil de l’entité sioniste, cancer du monde qui n’a aucun avenir ni au Moyen Orient ni ailleurs, et qui ne vit que par la guerre et les massacres depuis sa naissance, et ce n’est pas le nucléaire iranien qui devrait être à l’ordre du jour, mais bien celui du nucléaire israélien.

Les événements de ces deux derniers jours à Paris n’ont pas encore révélé les véritables enjeux de ceux qui en sont à l’origine. Après l’émotion sélective de l’establishment politico-médiatique et populaire, il faudra revenir à la lecture politique de cette affaire avec toute la sérénité nécessaire pour bien analyser les éléments qui s’inscrivent d’ores et déjà dans l’élaboration de plusieurs projets tels qu’installer un climat délétère et propager la peur, favoriser l’islamophobie que l’on voit se répandre, et plus important, préparer une intervention en Libye et partout dans le monde sous prétexte que la sécurité intérieure des pays occidentaux est menacée, balayant du revers de la main tous les crimes commis par l’Occident. La France qui, côté face, s’affiche comme chef de file européen de la lutte antiterroriste depuis les diverses opérations meurtrières récentes de Paris, instrumentalise la justice, côté pile, pour juger deux patriotes algériens qui ont combattu les islamistes pendant la décennie rouge en Algérie, visant ainsi directement l’armée algérienne qui, elle, n’a jamais failli dans la défense de son peuple. Quoi qu’il en soit, au vu de la croisade qui semble se dessiner en filigrane derrière le battage médiatique de ces derniers jours, on semble oublier que les principales victimes du terrorisme se comptent en centaines de milliers dans le monde musulman et dont personne ne se soucie dans les médias de masse occidentaux. L’Europe a eu son 11 septembre en ce début 2015 et a ouvert à son tour la boîte de Pandore. Fallait-il des attentats spectaculaires en France pour réunir les membres de l’OTAN sur fond d’une immense manifestation uniforme à Paris ? La deuxième phase de l’opération a commencé et, de l’émotionnel, on passe à la phase politique avec cette réunion de l’OTAN ce dimanche 11 janvier à Paris, soit deux jours après les événements, et les bruits de botte se font de plus en plus entendre à la frontière libyenne. Tout est réglé comme une horloge suisse, d’ailleurs, la réunion prévue à Genève traitant de la situation en Libye et qui va mettre sur la table l’intervention militaire en Libye est une conséquence directe de actes terroristes qui arrivent à point nommé. Nous ne croyons ni à la spontanéité ni au hasard dès qu’il s’agit de l’impérialo-sionisme. Ce n’est pas une coïncidence si après des attentats, on songe à intervenir dans un autre pays. Il s’agit d’un agenda préétabli et minutieusement préparé. Il y a eu des antécédents célèbres un certain 11 septembre 2001. C’est dans la logique de la théorie du chaos : provoquer la crise pour atteindre des objectifs politiques divers, tel semble être le cas de ces attentats perpétrés en France dont les commanditaires sont à chercher à Washington et à tel Aviv plutôt qu’ailleurs. Désormais tout leur est permis et rien ne les arrêtera. A partir de maintenant, l’OTAN peut déclencher n’importe quelle guerre sans rendre compte de quoi que ce soit, avec la bénédiction populaire de « License to kill ». Nous reviendrons plus amplement sur ce sujet.

Tout en préparant la campagne d’Hillary Clinton, Barack Obama essaie de résoudre l’affaire de Guantanamo en envoyant des prisonniers dans divers pays. Pourquoi a-t-il choisi la dernière année de son mandat si ce n’est pour enjoliver son bilan désastreux de promesses de campagne non tenues ? La récente accélération du recasement des prisonniers de Guantanamo dans des pays qui ne sont pas proches des USA, comme en Uruguay et au Kazakhstan, est assez surréaliste en soi. Malgré toutes ses tentatives pour redorer son blason,un sondage d’opinion réalisé par Pew Research Center début janvier nous apprend que Barack Obama n’obtient que 43% de satisfaction et révèle qu’une grande majorité des Américains, soit 71 % des sondés, ne sont pas satisfaits des conditions dans lesquelles ils vivent, 49%  pensant que l’année prochaine sera meilleure, et 42% estimant que ce sera pire. Ces derniers sont certainement des visionnaires, car l’avenir s’annonce catastrophique avec les deux candidats en lice pour les prochaines élections présidentielles américaines. En effet, pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis, les candidats sont connus bien avant les primaires, Hillary Clinton ayant déjà placé ses pions et étant considérée comme favorite dans la course à la présidence, alors que Jeb Bush se positionne pour le parti républicain. A travers ces deux prétendants au bureau ovale, les Américains auront droit aux néocons planqués ou aux néocons affichés. Bien qu’elle porte un lourd handicap depuis l’affaire de l’assassinat de l’ambassadeur américain à Benghazi, Hillary Clinton dispose de soutiens solides parmi lesquels le puissant AIPAC. Réputée pour son ambition démesurée et souvent critiquée pour avoir tenu un rôle central pendant la présidence de son mari jusqu’à être présentée comme « co-présidente », son parcours est loin d’être sans tache. Citons les scandales de Whitewater et de Castle Grande en Arkansas, lorsque Bill Clinton visait le poste de gouverneur et qu’Hillary était avocat d’affaires, la disparition des documents relatifs à la « Whitewater Development Corporation » et la dissimulation des bordereaux de facturation d’Hillary Rodham lorsqu’elle travaillait dans le cabinet juridique « Rose Law Firm » dans l’affaire de la « Madison Garanty« , la mort suspecte du brillant avocat Vince Foster, l’ami et conseiller du président Bill Clinton, les accusations de délit d’initié, d’enrichissement personnel et de spéculations immobilières, les enquêtes dont elle a été l’objet, son rôle d’instigatrice dans l’affaire du « Travelgate« , sa défense des grandes firmes comme Wal-Mart où elle a occupé un poste d’administrateur, son soutien inconditionnel à la politique d’apartheid de l’entité sioniste d’Israël à l’égard des Palestiniens, son support à la politique va-t-en guerre de Bush en Irak et en Afghanistan, sa position en faveur de la peine de mort, et son appartenance au puissant groupe chrétien The Family ou The Fellowship, véritable secte aux ramifications internationales, société réactionnaire politico-religieuse fréquentée par des membres du gouvernement, des politiciens, des dirigeants d’entreprise, des chefs d’organisations religieuses et humanitaires, des ambassadeurs et des responsables politiques du monde entier. Souvenons-nous aussi de son discours quand elle menaçait d’anéantir l’Iran en cas d’attaque contre Israël si elle était élue président des Etats-Unis, son cynisme  et son arrogance insupportables « We came, we saw, he died »  à propos de la mort de Kadhafi. Son goût du pouvoir et son arrivisme forcené l’ont poussée à soutenir toutes les incartades de son époux prédateur sexuel, que ce soit dans le scandale Monica Lewinsky jusqu’à ce jour où Bill Clinton est de plus en plus souvent cité dans l’affaire du milliardaire Jeffrey Epstein qui utilisait son île privée des Caraïbes pour y inviter ses riches amis afin d’y pratiquer des viols sur des jeunes filles mineures utilisées comme esclaves sexuelles. Il apparaît que Bill Clinton a effectué plusieurs voyages dans cette île entre 2002 et 2005 et qu’il était en contact étroit avec Epstein. Par ailleurs, la récente reconversion d’Hillary Clinton en faveur des droits des LGBT lui permet de compter sur le support de toute la communauté gay lors de la future présidentielle. Décidément, en Occident en général et aux Etats-Unis en particulier, on peut tout la fois appartenir à une société secrète politico-religieuse réactionnaire tout en couvrant les frasques sexuelles de son mari et en militant pour le mariage gay.

Quant à Jeb Bush, lui et sa famille sont impliqués jusqu’au cou dans les opérations sous fausse bannière, comme les attentats du 9/11 qui ont permis aux Etats-Unis de « combattre le terrorisme » qu’ils ont créé, envahissant l’Afghanistan puis l’Irak pour y inculquer la « démocratie » à coup de bombes. La complicité des Bush avec les innombrables crimes de la CIA ne sont plus à prouver, comme vient de nous le démontrer la récente publication du rapport tronqué  sur les méthodes d’interrogatoire dignes des pires tortionnaires de l’Inquisition. Par ailleurs, son mariage avec une Mexicaine et son séjour de deux ans à Caracas en 1977 où il gérait la filiale d’une banque commerciale appartenant à James Baker, ancien secrétaire d’Etat sous la présidence de George Bush Sr, sa parfaite connaissance de l’espagnol, le prédisposent à exercer des activités criminelles en Floride où il entretient des rapports étroits avec la gangrène anticastriste et avec le monde du trafic de la drogue et des armes en Amérique Latine.

Au regard de tous ces éléments, lors des présidentielles de 2016, les Américains devront choisir entre la peste et le choléra.

L’axe de la résistance à l’impérialo-sionisme est face à une situation de guerre dont il doit trouver la solution qui ne peut être que dans l’union des pays qui partagent le même destin et qui subissent l’acharnement impérialo-sioniste. L’Empire n’acceptera jamais de voir un monde multipolaire avec l’émergence du BRICS et des différentes alliances regroupant des nations anti-impérialistes et antisionistes. Pour contrer son processus d’hostilité, il faut effectuer un travail en amont et en aval dans les sociétés des pays de l’axe de la résistance. Les peuples doivent comprendre que les sanctions décidées par les Américains avec ou sans l’aval de l’ONU qui compte pour du beurre et dont nous lançons à nouveau l’appel de sa dissolution tant il est inutile, sont destinées à déstabiliser les nations de l’axe de résistance anti-impérialiste afin de les briser dans l’intérêt d’Israël, comme cela s’est déjà produit avec plusieurs pays. Un travail d’approche des gouvernements de la résistance anti-impérialiste est nécessaire au niveau populaire et il faut apprendre à mobiliser les peuples. Des exemples concrets existent avec des Etats qui ont subi le blocus et n’ont jamais flanché. Nous avons l’illustration remarquable de Cuba qui a réussi à édifier l’une des meilleures médecines du monde malgré l’embargo, et de l’Iran isolé qui a mené des recherches très pointues dans divers domaines scientifiques. Il faut stopper la mentalité de l’importation à outrance et de la dépendance au centre capitaliste en privilégiant le développement d’un transfert des différentes expertises, qu’elles soient économiques, technologiques ou culturelles et qui existent au sein de tous les Etats, intensifier les échanges entre des pays comme le Brésil, l’Argentine, l’Iran, la Russie, la Chine, le Venezuela, Cuba, l’Iran et autres, au sein de ce que l’on nommait auparavant la coopération sud-sud, dans un plan d’action regroupant les pays qui résistent à la stratégie américano-sioniste. Ces pays doivent fonctionner en bloc en se solidarisant les uns avec les autres, chaque Etat apportant sa contribution avec les moyens où il est le plus avancé. Les intérêts de ces pays et leur avenir sont étroitement liés, et l’Algérie fait partie de cet axe. Revenons à la production nationale et travaillons en commun au sein du bloc de la résistance. Nous ne pouvons affronter l’Empire qu’en restant unis, car l’impérialo-sionisme agit comme une meute de loups, s’attaquant à des proies isolées. Briser les alliances entre les nations fait partie de la tactique d’isolement pratiquée par l’Empire en vue de détruire sa proie fragilisée, sa stratégie pour diviser les nations résistantes s’appuyant sur les différences confessionnelles, ethniques, etc. afin de continuer à régner en maître absolu. Sa puissance hégémonique dans un monde unipolaire a-t-elle pu régler les problèmes de l’Homme ? Non, parce que le chômage explose dans les sociétés, la récession appauvrit les populations pendant qu’une poignée d’individus s’enrichissent outrageusement, mais on voit un pays comme la France qui n’arrive pas à payer ses fonctionnaires, exiger encore une guerre en Libye. Deux mondes s’affrontent, et notre camp est celui de l’humanité face à sa négation, l’impérialo-sionisme. Il est donc nécessaire d’avoir recours à davantage de motivation et d’aguerrissement au sein des peuples et des gouvernements, d’approfondir les alliances, de rester très soudés autour de valeurs communes de résistance face à l’impérialisme. Nous sommes engagés dans un combat entre les valeurs saines telles que la justice sociale, la fraternité, la solidarité, la liberté, opposées à la domination des banques, des finances et des multinationales qui ont consumé cette planète, l’usant jusqu’à la corde et constituant une réelle menace non seulement pour l’espèce humaine mais pour toutes les espèces. Les différents sommets sur le climat nous montrent des représentants de la société de consommation qui refusent d’entendre parler de la réduction des gaz à effet de serre pour préserver leur propre intérêt, allant même jusqu’à payer des « scientifiques » pourris pour nier l’évidence. Les peuples qui résistent doivent être conscients que l’enjeu n’est pas seulement lié à quelques pays mais à l’humanité dans sa globalité. Nous ne pouvons pas laisser notre sort commun entre les mains de l’impérialisme américain et de ses alliés sionistes qui ont mené le monde à la récession, l’austérité, les sanctions, les massacres, les guerres, et tous les fléaux qu’ils sèment depuis des années sans se lasser, cherchant plus que jamais à nuire à tous ceux qui résistent à leur idéologie meurtrière. Ces criminels devront rendre des comptes un jour pour les millions de bébés que leur logique de sanctions a tués. Ils ont refusé un monde multipolaire qui aurait été positif pour tous, s’obstinant dans leur vision totalitaire d’un règne impérial exclusif qui nous mènera inéluctablement vers Armageddon si nous ne nous dressons pas pour les combattre. Nous ne pourrons le faire qu’en restant unis. Deux mondes s’affrontent désormais : les nations qui se reconnaissent dans le progrès et qui accordent de la valeur à l’être humain contre ceux qui ont placé leur foi dans les multinationales, les banques et les finances. C’est une guerre totale que les forces obscures du capital et de l‘impérialisme prêtes à recourir à l’arme nucléaire si elles le jugent utile, mènent envers les nations qui leur résistent, et nous devons nous préparer à la riposte qui ne sera possible qu’avec notre volonté de nous affranchir de leur diktat et de nous unir pour les contrer. Il faut que ces monstres soient défaits si nous voulons survivre. Nous forgerons notre destin ensemble ou ce sera la fin de l’humanité si nous nous résignons.

Suite et fin

Mohsen Abdelmoumen

Published on Oximity, January 11, 2015:https://www.oximity.com/article/L-humanit%C3%A9-peut-elle-survivre-au-2?faid=550869

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Source : Mohsen Abdelmoumen
http://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/...

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