Algérie
L’Algérie : les islamistes, l’arme
ultime contre le Hirak
Mohsen Abdelmoumen

Ahmed Chouchane
et Abderrazak Makri, les idiots utiles
des gangs et de l’impérialisme. DR.
Mardi 10 mars 2020 Après avoir opté
pour la division en traitant de zouaves
la population de la Kabylie, région
chère à nos cœurs comme toutes les
régions d’Algérie d’ailleurs, les gangs
ont choisi un autre terme aussi vide de
sens et qui ne veut rien dire, à savoir
Badissia Novembria. Ces deux
termes ont été la seule réponse au Hirak
de la part des gangs et des résidus du
règne de Bouteflika qui ont dirigé le
pays illégitimement jusqu’à maintenant.
Aujourd’hui, dans une tentative
aventurière et criminelle pour briser ce
magnifique mouvement populaire, ils
actionnent les relais islamistes avec
leurs différentes tendances, allant des
salafistes djihadistes à la confrérie
des Frères musulmans. Le régime algérien
transformé en gangs s’est toujours
appuyé sur la rente et l’islam politique
pour se perpétuer. Instrumentaliser les
islamistes constitue une stratégie à
plusieurs objectifs qui vise à disperser
le Hirak et à créer un mouvement
islamiste, un FIS bis, qui permettra aux
gangs de gagner du temps et de se
recycler. Ce n’est pas un hasard de
circonstances, ni un évènement spontané,
qu’après la rencontre de certaines
figures bien connues du Hirak avec Ali
Belhadj, on en arrive aujourd’hui à
ouïr, ébahis, les déclarations du chef
des Frères musulmans, Abderrazak Makri,
qui a déclaré sans ciller que le courant
extrémiste laïc essayait de prendre le
contrôle du Hirak et qu’il était
infiltré par des agents de la France et
de la franc-maçonnerie. Je rappelle à
Makri que son parti a participé jusqu’en
2013 au gouvernement d’Abdelaziz
Bouteflika dont on connaît l’amour pour
la France puisque l’ancien président s’y
est fait soigner et que le MSP siège
toujours au Parlement illégitime de la
chkara et du cadenas désigné par
le gang de la chaise roulante. On se
demande pourquoi Gaïd Salah a épargné
Makri alors qu’il a été pour la
prolongation du quatrième mandat
d’Abdelaziz Bouteflika et qu’il
participait à de nombreuses rencontres
clandestines avec le chef du gang de la
momie et du cadre, Saïd Bouteflika. Dans
un souci de cohérence, la place de Makri
n’est-elle pas à El-Harrach avec ses
comparses Ouyahia, Sellal, et Cie ?
Au fait, depuis
quand Makri a-t-il des problèmes avec la
franc-maçonnerie ? Quand il accuse le
Hirak d’être infiltré par les
francs-maçons, comment va-t-il nous
expliquer sans rougir que Sayed Qotb, un
de ses maîtres à penser, a admis dans un
de ses écrits qu’il était lui-même
franc-maçon ? Les islamistes aimeraient
maîtriser la manipulation psychologique
et il faut reconnaître qu’ils
parviennent souvent à leurs fins avec
les esprits faibles. Ils pourraient
donner des cours à Edward Bernays, neveu
de Freud et théoricien de la propagande
qui a influencé Goebbels, mais ils ont
tendance à oublier que nous avons bonne
mémoire et que nous ne sommes pas des
imbéciles. Faut-il rappeler les liens
entre les différents groupes islamistes
et le sionisme ? Comment se fait-il que
votre chef Erdogan entretienne
d’excellents rapports avec Israël et
comment expliquer que vos bailleurs de
fonds que sont le Qatar, l’Arabie
saoudite et les Émirats normalisent
leurs relations avec Israël ? Avant de
vous en prendre au Hirak, il faut
d’abord vous rincer la bouche et faire
des ablutions, Monsieur Makri, car les
citoyens algériens qui manifestent pour
une Algérie meilleure ne sont pas
corrompus et ne touchent pas des
milliards comme vous et vos frères qui
êtes financés par vos maîtres du Golfe
et de Turquie. Le moins qu’on puisse
dire, c’est que vous n’êtes pas dans la
gratuité. Vous vivez comme des nababs,
vos enfants fréquentent les meilleures
écoles européennes mais pour les
Algériens, vous préconisez le chaos.
Nous avons bien compris que vous voulez
obtenir votre quota dans les futures
élections législatives et continuer
votre politique d’entrisme pour intégrer
le gouvernement Tebboune.
Cerise sur le
gâteau, voici que nous assistons au
retour en Algérie d’un déserteur de
l’armée algérienne qui a roulé pour les
services français avant d’échouer dans
les bras de la perfide Albion, qui est
devenu un chantre du « qui tue qui », et
s’est finalement révélé un fervent
admirateur et un adepte de GaÏd Salah.
Il a décidément tout pour plaire. Ahmed
Chouchane, car c’est de lui qu’il
s’agit, n’a jamais caché ses penchants
islamistes et est en train de faire des
prêches dans les mosquées, ce qui doit
le changer du travail intense qu’il a
fourni pendant des années dans la cause
du « qui tue qui ». Au lieu de faire le
tour des mosquées, cet individu devrait
rendre des comptes pour sa désertion et
sa félonie et ensuite pour avoir
participé à semer la division et la
haine qui ont conduit aux événements
tragiques de Ghardaïa où le sang a
coulé. Ce triste sire, dont la place
devrait être ligoté à un poteau
d’exécution pour haute trahison, a
qualifié les gens du Hirak d’eunuques et
de prostituées. La question que je me
pose est : comment ce déserteur et
traître a-t-il pu regagner
l’Algérie sans être inquiété ? Quel est
le gang qui lui a permis de rentrer en
Algérie sans passer par la case prison
et quelle est sa véritable mission ?
Nous avons les réponses à ces questions.
Ce qui se déroule contre le Hirak,
contre le peuple algérien et contre
l’Algérie est très grave.
Aujourd’hui,
Chouchane tout comme Makri et Ali
Belhadj ont un rôle à jouer pour casser
la dynamique de changement radical que
réclame le peuple algérien. Bien
entendu, les gangs ou du moins certains
gangs comme je les nomme dans d’autres
articles – car il ne s’agit pas d’un
régime mais de véritables gangs mafieux
-, n’ont pas trouvé de solution au Hirak
et surtout à ses exigences. La solution
que les gangs ont imaginée serait donc
de nous ramener vers une confrontation
violente pour disperser le Hirak. À
cette fin, qui d’autre que les
islamistes pourraient mieux que
quiconque remplir ce rôle d’idiots
utiles ? Les aventuriers qui se
reconnaîtront porteront la totale
responsabilité d’avoir actionné les
islamistes pour ensuite utiliser la
violence contre des manifestants
pacifiques. Ces gangsters ont prouvé
qu’ils n’ont aucune limite, quitte à
faire revenir au pays les chantres du
« qui tue qui », les félons et les
traîtres de la nation. Les résidus du
règne de Bouteflika sont habitués à la
haute trahison pour l’avoir pratiquée
pendant des années en toute impunité.
Les éléments
installés à l’étranger et bien connus de
tous les services étrangers et algériens
sont très actifs dans les réseaux
sociaux pour y organiser des « Lives »
tous les jours sur YouTube et Facebook
et que j’ai bien étudiés. Ces Lives
ciblent l’armée algérienne, les services
de renseignement et diffusent le « qui
tue qui », thèse méprisable véhiculée
par des crapules et qui a cessé
d’exister au moment où l’Europe s’est
fait foudroyer par des attentats
revendiqués par Daech ou Al-Qaeda. Les
adeptes du « qui tue qui » ainsi que
leurs relais médiatiques, que ce soient
les Zitout, Chouchane, Dehina, Al
Magharibia du fils d’Abassi Madani,
Makri et sa confrérie des Frères
musulmans à propos desquels j’ai fait un
travail d’investigation (Les
documents secrets qui dévoilent les
liens souterrains entre les États-Unis,
Israël et les Frères musulmans) sur
le lien qui les unit à l’administration
américaine, etc., tous ces agents de
l’empire ne peuvent nous fournir aucune
justification sur les exactions de leurs
frères en Irak, en Syrie, en
Afghanistan, en Libye, en Tunisie, etc.
Ils ne peuvent pas dire que c’est le DRS
qui est derrière toutes les horreurs
commises dans ces pays. Qui a fait les
attentats de Paris, Bruxelles, Londres,
Berlin, Barcelone, Madrid et ailleurs ?
Certainement pas le DRS. Et c’est là que
se trouve la limite du « qui tue qui »
que certains essaient de ranimer. Dans
aucun pays au monde ailleurs qu’en
Algérie, et Dieu sait si j’ai interviewé
quantité de personnes bien informées,
des gamins et des losers se permettent
de parler des services de renseignement
et de l’armée. En Algérie, par contre,
tout le monde est expert en
renseignement et en défense derrière son
clavier, tout le monde est dans les
commérages et dans le « arwah ngoulek »
(viens que je te dise). Cette situation
est une catastrophe et l’une des
conséquences majeures du règne
calamiteux du malfaisant Abdelaziz
Bouteflika et sa fratrie.
Ces champions du
numérique qui s’improvisent
révolutionnaires du clavier ont un
agenda autre que celui d’arriver à un
État de droit ou à un État civil comme
le réclame le Hirak. Ils démontrent
qu’ils ont un objectif et qu’ils veulent
détourner le fleuve du Hirak en imposant
leurs vues qui sont liées soit à
Erdogan, soit à d’autres organisations
islamistes mondiales. Pour combattre
leurs mensonges, il ne faut surtout pas
abandonner le Hirak mais se battre
contre l’idéologie mortifère de ces faux
prophètes en montrant leur véritable
visage au peuple algérien qui a goûté à
leur plat dans les années ‘90 et qui en
a gardé de profondes cicatrices. Pour
les dévoiler, j’ai fait un travail de
journaliste citoyen, et surtout
d’activiste, sachant que le terme
journaliste est traîné dans la boue car
il n’y a aucun honneur d’être
journaliste en Algérie en ce moment.
J’ai investigué sur la mouvance
djihadiste et ses différents groupes,
toutes tendances confondues, avec des
gens qui savent de quoi ils parlent dont
le
Dr. Myriam Aït-Aoudia qui a
recueilli les témoignages de certains
ex-dirigeants du FIS et de généraux
algériens. J’intègre aussi le lien vers
un extrait du documentaire de son
frère Malik Aït-Aoudia qui a fait un
travail remarquable avec Séverine Labat
sur les moines de Tibhirine. Je renvoie
également aux interviews que j’ai faits
ici,
ici avec le Dr. Tewfik Hamel et
encore
ici. A ceux qui prétendent que
l’arrêt du processus électoral a été la
cause de la violence de la décennie
rouge, je rétorque que les islamistes
ont pris le maquis déjà dans les années
‘80 avec l’affaire Moustapha Bouyali qui
a tué des soldats algériens.
La guerre des clans
au sommet de l’État algérien fait rage
et l’Algérie n’a pas d’arbitre, nous en
sommes arrivés au point où nous n’avons
pas de chef de renseignement et où le
patron de l’armée est intérimaire. Et ce
n’est pas Tebboune qui pourra arbitrer
puisqu’il manque de légitimité. Encore
une fois, c’est une situation qui
n’existe nulle part ailleurs dans le
monde. Profitant du soulèvement
populaire légitime du peuple algérien
qui veut un changement de régime
radical, les islamistes ont utilisé pour
leur propre compte cette demande saine
d’aller de l’avant. Ils ont toujours été
des opportunistes. Je rappelle à ces
islamistes camouflés ou affichés que
leur passé n’est qu’une longue traînée
de sang. Vous avez dévasté toute la
planète par votre idéologie d’un autre
âge. Je vous défie de nous montrer quand
vous avez connu une stabilité dans votre
histoire où il n’y a pas eu de sang
depuis Saqîfa Banî Sâ’ida ! Les
Occidentaux vous ont toujours utilisés
comme des idiots utiles pour
déstabiliser les pays qu’ils voulaient
asservir et ce n’est pas un hasard si la
plupart d’entre vous vivent dans les
pays occidentaux et jouissent de
privilèges et de relais médiatiques dans
une société occidentale que votre
idéologie est censée combattre. Bien
sûr, vous recourez à la dissimulation en
vous prétendant des victimes et en usant
de la Taqiyya. Vous utilisez tous les
subterfuges et vous êtes pire que le
coronavirus. Vous avez été dans tous les
coups fourrés de la CIA depuis la
création de la célèbre mosquée à Munich,
allant du Soudan où la CIA a soutenu le
criminel Nimeiry et son acolyte le
charlatan Hassan al-Tourabi, au Yémen,
en Égypte avec Khairat al-Chater et ses
liens plus que douteux avec Ann
Patterson et les fameuses soirées au
Marriott, en Indonésie où un coup d’État
a été soutenu par la CIA, en
Afghanistan, et comment la CIA a
installé un bureau à Paris avec la
complicité des services français pour
acheminer des Algériens faire le
« djihad » contre l’armée rouge, en
finissant par la Syrie que vous avez
transformée en « hub » djihadiste. Des
milliers d’Algériens sont revenus
d’Afghanistan après la fin de la guerre
contre les Soviétiques et ont ravagé
l’Algérie. Ce ne sont pas des Martiens
qui l’ont fait. Vous avez toujours été
utilisés comme des kleenex par
l’empire : par exemple Hakim Belhadj en
Libye pris en photo avec le sénateur US
McCain, lequel a posé aussi avec Al
Baghdadi, Ben Laden a bien servi la CIA
pendant des années, et on a vu
Netanyahou rendre visite aux terroristes
blessés d’Al Nosra soignés dans des
hôpitaux de campagnes israéliens. Des
centaines d’exemples de votre connivence
avec l’impérialisme US et les sionistes
peuvent être énumérés. On peut remonter
tout au long de votre histoire et parler
de vos empires et de votre cheikh
criminel Ibn Taymiyya, principal
idéologue de tous les mouvements
djihadistes du monde. Pour comprendre ce
que vous êtes, il faut lire Ibn
Taymiyya, le cheikh de la mort que vous
considérez comme un saint.
Malheureusement, ses livres sont permis
dans beaucoup de pays, y compris en
Algérie. Il a eu sa relève avec Sayed
Qotb, Hassan el-Banna et bien sûr les
continuateurs de cette pensée morbide
d’aujourd’hui dont vous faites partie.
Votre histoire est tellement sanglante
qu’on ne peut pas citer toutes les
horreurs que vous avez commises. Que du
sang ! Et vous osez attaquer les
services de renseignement et l’armée
algériens sans honte !
Je condamne
fermement le régime algérien qui vous a
abandonné les écoles. Vous avez
endoctriné des générations entières,
dont la mienne. J’accuse le régime
algérien d’avoir ramené des Frères
musulmans d’Égypte pour enseigner dans
nos écoles et cela a donné des bombes à
retardement qui nous ont explosé à la
figure. Qui a ramené le prédicateur
pédophile al-Qaradâwi en Algérie ? Qui a
ramené al-Ghazâli ? L’Algérie a failli
disparaître de la carte par votre
idéologie, et seulement votre idéologie,
et non pas les extra-terrestres ! Quand
un terroriste s’explose, il ne le fait
pas en exécutant les ordres d’un agent
du DRS, mais il le fait par idéologie,
VOTRE idéologie ! Ce n’est pas le DRS
qui demande à des terroristes de se
faire exploser. Lorsque j‘étais au CEM
au début des années ‘80, j’ai eu un
professeur d’anglais devenu plus tard
inspecteur de l’éducation nationale et
qui est toujours vivant. Au lieu de nous
donner des cours d’anglais, il nous
parlait comment les Frères en
Afghanistan prenaient du sable pour le
jeter sur les tanks russes afin de les
détruire, que leurs frères djihadistes
financés par la CIA étaient imperméables
aux balles, et bien d’autres légendes
que certains d’entre nous n’ont jamais
crues. Bon Dieu, nous n’étions que des
gosses ! De quoi vous êtes capables !
Après, j’ai eu droit avec mon copain
Mimi à un guet-apens des islamistes qui
sont venus pour nous punir parce qu’ils
savaient que j’étais de gauche. La
droite de Mimi a remis les idées en
place à celui qui nous avait agressés.
Plus tard, celui-ci ainsi que ses frères
qui nous attendaient un peu plus loin
ont fait de la prison pour appartenance
à un groupe terroriste. J’ai récolté des
insultes, des « sale communiste » dans
les rues, on m’a craché dessus. Je n’en
ai jamais parlé et je ne l’oublierai
jamais. Par la suite, j’ai vu vos bombes
et vos attentats à Telemly, à Palestro,
et dans tellement d’autres lieux où vous
avez fait régner la terreur. Vous n’avez
épargné ni femmes, ni vieillards, ni
enfants, ni bêtes, bande de monstres !
J’invite les
Algériens à vous combattre en se
remémorant et en racontant ce que vous
avez fait et qui vous êtes, parce que
nous connaissons tous les barbus de nos
quartiers. Après des années, quand j’ai
revisité l’Algérie, j’ai revu mon ami
d’enfance Mimi et je lui ai rappelé
cette agression. Il m’a raconté qu’il en
avait bavé avec les islamistes par la
suite. Ne venez pas nous dire que vous
êtes innocents du sang des Algériens !
On vous interdit d’insulter notre
mémoire et de vous victimiser pour jouer
un rôle quelconque dans l’avenir de
l’Algérie. Vous êtes disqualifiés. Point
barre. Et je vous mets au défi d’aller
faire face aux larmes d’une mère qui a
perdu son fils dans une montagne par le
couteau des terroristes. N’oubliez pas
que vous appelez les forces de l’ordre,
l’armée, la police, la gendarmerie, les
services de renseignement, les
journalistes el taghout ! On vous
connaît très bien comme on connaît le
régime qui vous a mis au monde et les
gangs qui vous utilisent en ce moment.
Il est triste de voir des terroristes se
balader tranquillement dans les rues
alors que ceux qui sont tombés pour
avoir combattu le terrorisme sont
oubliés. Vous pensez qu’après tout ce
que vous avez fait au pays, tous les
crimes que vous avez commis, l’armée va
vous donner le pouvoir ? Allons donc !
Ne prenez pas vos rêves pour des
réalités. Vous n’aurez pas un
milligramme de pouvoir. En plus de tous
vos crimes, vous avez fait perdre à
l’Algérie un temps précieux et à cause
de vous, un vrai projet démocratique ne
verra pas le jour.
Non, les islamistes
ne sont pas innocents du sang des
Algériens ! Par conséquent, doivent-ils
jouer un rôle quelconque dans le pays et
critiquer le Hirak ? Non ! Au contraire,
ils ont intérêt à la boucler et à rendre
des comptes pour leurs crimes, et nous
nous fichons des pactes et des deals
qu’ils ont passés avec le régime. Les
gangs comme l’impérialisme a besoin des
idiots utiles comme vous ! Avez-vous
fait el mourajaat (les révisions)
où vous avez condamné la pensée de vos
idéologues à leur tête Ibn Taymiyya ?
Non ! Alors, vous êtes incompatibles
avec un État de droit, même si des gens
ont cru bon d’aller faire faire el
moubayaa (allégeance) à Ali Belhadj
non sous un arbre mais devant une
bibliothèque remplie de livres jaunes
qui traitent des règles de la femme (el
hidha wa el nifass) et de ses
accouchements, du djihad nikah,
ou comment faire ses ablutions et
déféquer, ou encore comment on égorge
les impies. Bref une « grande » culture.
Vous n’êtes rien dans le monde
d’aujourd’hui, vous ne produisez rien,
sauf la mort. Certains pays du monde
parcourent l’espace et visitent d’autres
planètes, vous êtes restés à l’âge de
pierre et n’avez pas encore découvert le
feu, Vous vivez dans une bulle et ne
pourrez en sortir que si vous remettez
en cause votre idéologie d’un autre âge.
Les gangs ont besoin de vous mais ils
finiront par vous jeter comme ils l’ont
fait dans le passé. Ils vous utilisent
pour semer la division au sein du
peuple, insulter un Hirak qui ne vous
appartient pas comme il n’appartient à
aucune tendance. Le Hirak n’appartient à
personne et il vous a répondu qu’il
n’est ni islamiste ni laïc. Remballez
vos gris-gris, vous avez échoué encore
une fois. Montrez-moi un seul pays dans
le monde que vous avez dirigé et où vous
n’avez pas semé le chaos.
Le Hirak doit être
prudent. Si au début on n’a pas tiré la
sonnette d’alarme sur les groupuscules
qui se sont faufilés dans le Hirak parce
qu’on considérait qu’ils n’étaient pas
dangereux, maintenant que les islamistes
ont montré leur vrai visage et que les
gangs utilisent pour nous ramener en
arrière, aux années ’90, on ne peut pas
faire l’économie d’un débat pour révéler
ce que vous êtes aux jeunes générations
qui ne vous connaissent pas. Vous avez
joué sur le fait que les jeunes n’ont
pas connu votre idéologie qui a mené à
la décennie rouge. Outre vos crimes
monstrueux, votre idéologie a porté
préjudice à l’islam et aux musulmans
avant que vous ne deveniez une arme
redoutable contre tous les peuples de la
terre. Et on voit vos frères commettre
des attentats partout dans le monde. Je
répète que ce n’est pas le DRS qui fait
les attentats que vos frères
revendiquent. Les Occidentaux qui vous
ont protégés et qui vous soutiennent
encore malgré le fait que vous ayez tué
leurs concitoyens jouent avec le feu et
en porteront la responsabilité. J’ai
réalisé de nombreuses interviews avec
différents responsables et agents de
renseignement haut gradés qui ont parlé
de votre cas. Tout ce que j’ai fait est
disponible sur les sites qui me
publient. Vous n’avez aucune virginité.
On ne se fait pas une virginité
politique derrière un clavier ou une
caméra d’ordinateur. Vous avez ramené
votre saleté et votre idéologie
mortifère, vous avez voulu la mettre au
sein du Hirak. Le combat se fera
désormais contre vous comme on a
combattu les gangs qui ont ruiné
l’Algérie. Si vous osez pointer votre
nez aujourd’hui, c’est parce que les
services de renseignement ont été
démantelé par Saïd Bouteflika et Gaïd
Salah dans le cadre des accords du
Val-de-Grâce avec les services français.
Vous n’êtes pas mieux que les
Bouteflika, Ali Haddad el kharay,
Ouyahia, et leur gang, vous êtes des
alliés objectifs et vous partagez le
même projet qui est la disparition de
l’Algérie. On ne vous laissera pas
faire !
Avec l’affaire
Chouchen, les gangs ont réhabilité le
« qui tue qui ». Si le peuple algérien
nous dit qu’il est pour le règne de
votre califat et votre idéologie
criminelle, on ne dira pas un mot. Je
parle pour les jeunes qui n’ont pas
connu cette décennie horrible où nous
nous étions familiarisés avec l’horreur
et la peur. Même lorsque vous avez dit
que le FIS avait remporté les élections,
vous n’avez obtenu que 24%. Vous avez
géré les mairies, et avez pratiqué le
clientélisme, la corruption et le
copinage. Vous avez oublié sans doute
les milices qui paradaient dans les
rues, les plages où vous entraîniez les
jeunes. Et après, on a eu droit au
retour des « Afghans » par milliers. On
a connu le massacre de Guemar commis par
votre frère émir Djaafer l’Afghan qui a
massacré des soldats algériens. Vous
avez oublié que vous avez assassiné des
centaines de milliers de gens dont Kamal
Amzal, un étudiant algérien, déjà dans
au début des années ’80. Vous constituez
le malheur de l’Algérie avec les gangs
qui ont pillé le pays. Dans le Hirak, du
moment où certains groupes liés à la
nébuleuse islamiste brandissent les
portraits de Hachani et d’Ali Belhadj,
vous affichez votre volonté de récupérer
le Hirak qui n’a rien à voir avec vous.
Où étiez-vous pendant les 20 ans du
règne catastrophique de Bouteflika ?
Nous formulons le vœu de ne pas voir les
portraits des sinistres émirs Flicha,
Yacine Amarani, dit Napoli, Lyes
Laachabi surnommé l’égorgeur, ou encore
Moh le Blond. Ceux-là ont été abattus
contrairement à d’autres du même acabit
qui sont devenus de grands affairistes
de l’import import et que le peuple
connaît bien. Madani Mezrag qui a
soutenu le vote du 12/12 de Gaïd Salah
en est un.
Les forces
démocratiques ont abandonné le combat
contre les islamistes, alors qu’avant
ils faisaient au moins des communiqués.
Une des conséquences du règne de
Bouteflika est qu’il nous a mis dans un
désert politique et nous a livrés aux
mercenaires et à tous les malfrats qui
trompent le peuple sans discontinuer. Le
pays ne fait pas seulement face à une
catastrophe économique où des milliers
d’emplois ont disparu mais à une
catastrophe politique où il n’y a ni
partis ni associations. Des voyous et
des mercenaires, des agents de
l’étranger, sont devenus des
influenceurs de la rue algérienne parce
qu’il n’y a pas de contrepouvoir. On a
vu l’état de médias poubelles offshore.
Des gangs qui produisent des Anis Ramani
ne méritent pas de se recycler ni de
proposer quoi que ce soit au peuple. Ils
méritent d’être jetés dans les poubelles
de l’histoire. Yetnahaw ga3 concerne
tout le système composé des partis
politiques coquilles vides, des médias
poubelles qui abrutissent le peuple à
longueur de journée, des gangs qui se
disputent la rente, les associations
fantoches, et autres sangsues qui se
nourrissent des richesses du pays sans
rien produire en échange.
J’en ai tellement
gros sur le cœur que j’ai fait un texte
que je sais très long à lire, mais
croyez-moi, je n’ai pas pu tout dire. Et
je sais que chaque patriote algérien
connait ce sentiment. La feuille de
route des gangs est de disperser le
Hirak en instrumentalisant les
islamistes, c’est pour cela qu’ils ont
ramené Chouchen et Cie. Ils les
utiliseront pour justifier à
l’international une intervention
violente et donc si une seule goutte de
sang tombe, les gangs qui sont à la
manœuvre et dont on connaît les noms, en
porteront l’entière responsabilité. Et
je lance un appel aux patriotes dans
l’armée d’en finir avec ces aventuriers
qui jouent avec le destin de l’Algérie
en ramenant l’instabilité pour toute la
planète. On doit entamer un vrai
processus de règlement de la crise et
cela passera par une direction
collégiale composée de militaires et
d’hommes sages respectés par le peuple
et qui sauront traduire les
revendications tout en évitant une
confrontation inutile et catastrophique
pour les pays avec les forces de
l’ordre. L’heure n’est ni aux
subterfuges ni aux fausses manœuvres ni
à la ruse. La solution est dans
l’abandon de toute ruse. Quant aux
islamistes, ces éternels losers, je leur
dis : No pasaran !
Mohsen Abdelmoumen
Reçu de Mohsen Abdelmoumen pour
publication
Le sommaire de Mohsen Abdelmoumen
Le dossier
Algérie
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