Algérie Résistance
Colonel Régis Chamagne: « L’OTAN
est devenue un outil au service de
l’impérialisme US, lui-même au service
du projet de l’oligarchie financière »
Mohsen Abdelmoumen
Colonel
Régis Chamagne. DR.
Jeudi 2 février 2017
English version here:https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/2017/02/02/colonel-regis-chamagne-nato-has-become-a-tool-at-the-service-of-us-imperialism-itself-at-the-service-of-the-financial-oligarchys-project/
Mohsen Abdelmoumen :
Vous évoquez un plan de destruction des
États-nations, notamment en brisant
leurs armées. C’est un constat terrible.
Pouvez-vous nous parler de ce projet ?
Colonel Régis Chamagne :
L’objectif de l’oligarchie
financière est de s’accaparer les
richesses du monde, et pour arriver à
cela, il faut ramener l’humanité en
esclavage. Il y a trente ans, une
soixantaine de personnes possédaient 50
% de la richesse mondiale. À l’époque,
l’image que l’on employait était celle
d’un bus ; on pouvait remplir un bus
avec ceux qui possédaient 50 % des
richesses du monde. Aujourd’hui, elles
ne sont plus que huit personnes qui
possèdent la moitié des richesses du
monde.
Donc le projet de l’oligarchie
avance. Le libre échange, c’est-à-dire
la libre circulation de l’argent et des
biens à travers le monde, est l’outil
qui sert à atteindre cet objectif car il
permet de mettre en concurrence les
systèmes sociaux des différents pays du
monde et donc de détruire les
protections sociales que certains
peuples avaient réussi à gagner de haute
lutte. Ces protections sociales reposent
sur la solidarité au sein d’un peuple ;
solidarité entre riches et pauvres par
l’impôt redistributif et les services
publics d’une part et solidarité entre
les générations grâce aux retraites par
répartition d’autre part.
Ces systèmes de protection sociale
avaient été construits dans le cadre des
États-nations. En France, la République,
Une et Indivisible, doit normalement
être garante de la solidarité entre les
citoyens. Ce sont donc naturellement les
États-nations qu’il faut détruire car ce
sont les entités qui sont le mieux
susceptibles de s’opposer au projet de
l’oligarchie financière. Tout le reste
en découle. Comment détruire les
États-nations ? En effaçant le sentiment
d’appartenance : destruction de
l’enseignement de l’Histoire, dilution
des armées nationales qui en constituent
les défenses immunitaires, etc.
Vous êtes colonel dans
l’armée française. Pensez-vous qu’il
existe un marasme au sein de l’armée ?
Que pensez-vous des propos du Général
Pierre de Villiers,
chef d’état-major des armées (CEMA)
concernant le manque de moyens et la
réponse du président Hollande qui
affirme le contraire ?
Le dernier livre blanc sur la
Défense, en date du 29 avril 2013, est
très clairement orienté vers la
diminution drastique des défenses
immunitaires de notre pays. Rien ne
justifiait d’écrire un nouveau livre sur
la défense en 2013. Aucun événement
n’était venu bouleverser la donne
géostratégique au point de reconsidérer
notre stratégie militaire. L’unique
objectif était de réduire
considérablement nos dépenses
militaires.
Si le CEMA s’est exprimé comme il l’a
fait, il avait de bonnes raisons de le
faire. Il connaît son outil de défense,
il sait les contraintes auxquelles il
est soumis ; il doit assurer les
missions que le pouvoir politique lui
impose avec les moyens que ce même
pouvoir lui confie. Entre le CEMA et ce
président, j’ai plus confiance dans le
CEMA sur ces questions.
Vous êtes un gaulliste, un
anti-atlantiste et un anti-européen
convaincu. Pouvez-vous nous dire quelle
est l’utilité de l’OTAN ?
Depuis le délitement du Pacte de
Varsovie et de l’URSS, l’OTAN n’a plus
aucune raison d’être eu égard aux
objectifs stratégiques initiaux de cette
organisation. Seulement, une fois la
raison d’être de l’OTAN disparue, une
crise existentielle s’est emparée de ses
cadres. Ils ont réformé sa structure
pour l’adapter à de nouvelles missions,
elles-mêmes découlant de l’émergence,
réelle ou fantasmée, d’une nouvelle
menace : l’islamisme. En fait, l’OTAN
est devenue un outil au service de
l’impérialisme étasunien, lui-même au
service du projet de l’oligarchie
financière.
Et l’on constate que depuis la fin de
l’URSS, l’OTAN intervient sur plusieurs
théâtres d’opération à travers le monde,
la plupart du temps pour attaquer des
États-nations plutôt laïcs au sein des
pays arabo-musulmans (Irak, Libye,
Syrie, etc.)
Comme certains de mes
intervenants, vous attirez l’attention
voire sonnez l’alarme contre la
privatisation de la Défense au profit
d’une oligarchie financière. Pouvez-vous
nous expliquer cela ? La privatisation
de la Défense est-elle une ultime étape
dans le processus de destruction des
États-nations et de leurs armées au
profit de cette oligarchie ?
Je développe ce thème dans ma
conférence intitulée :
Où va la défense de la France ?
Effectivement notre outil de défense,
c’est-à-dire les défenses immunitaires
de la France en tant qu’entité
biologique, est en train d’être
privatisé. Une partie de notre industrie
de défense est passée sous contrôle de
l’étranger, en particulier allemand, y
compris des industries qui relèvent de
notre souveraineté exclusive : missile
nucléaire M-51, satellite MUSIS. Nos
matériels militaires vont être « gérés »
par des sociétés de « leasing »
public-privé qui les loueront à nos
armées. Si nous continuons dans cette
voie, dans quinze ans, la France sera
défendue par des mercenaires. Alors,
nous serons bien loin de l’idéal
républicain et de l’icône du Soldat de
l’an II.
Vous qualifiez l’intervention
en Libye comme étant un crime contre
l’humanité. Sarkozy, Cameron, Hillary
Clinton ainsi qu’Obama ne méritent-ils
pas d’être jugés pour crime contre
l’humanité ?
Bien sûr, et la liste ne s’arrête pas
là. Mais l’Histoire est toujours écrite
par les vainqueurs. Pour que ces gens,
et d’autres, soient convoqués par un
nouveau tribunal de Nuremberg afin de
répondre de crime contre l’humanité, il
faudrait un sacré retournement de
situation.
Vous êtes l’un des rares
officiers supérieurs qui s’exprime
librement et courageusement. Ce que vous
dites tout haut n’est-il pas ce que
d’autres officiers pensent tout bas ?
Je n’ai plus beaucoup de contact avec
des militaires en activité. Parfois j’en
rencontre à l’occasion d’une conférence.
Les échos que je perçois me laissent
penser que les militaires se posent
beaucoup de questions, surtout en bas de
la hiérarchie ; sous-officiers,
officiers subalternes principalement. En
fait, il s’agit de ceux qui sont
confrontés à la réalité du terrain, qui
ont participé à des OPEX (opérations
extérieures) et qui se posent des
questions sur les objectifs réels des
opérations au cours desquelles ils ont
risqué leur vie.
J’ai vu une de vos
interventions où vous affirmez que le
président français est nommé par le
« Bureau des Affaires françaises » à
Washington. La France est-elle vassale
des États-Unis ? Peut-on parler de
démocratie et de souveraineté en France
?
J’ai dit cela sous forme de boutade
et de manière un peu provocatrice.
C’était un raccourci pour dire que le
président de la République française
était choisi parmi un vivier de collabos
de l’oligarchie. Ces collabos ont des
postes dans tous les partis dits « de
gouvernement ». Ainsi, les médias et des
instituts de sondage, qui forment le
centre de gravité du système politicien
aux ordres de l’oligarchie, nous
imposent les candidats parmi lesquels il
nous faudra désigner l’élu. L’émergence
de candidats « hors-système » est de ce
fait extrêmement difficile, compte tenu
de l’obstacle des cinq-cents signatures
et des regroupements de communes qui
placent les maires indépendants sous le
contrôle des partis politiques.
Le système politique français est
ainsi verrouillé. Je pense que nous ne
sommes plus en démocratie, du reste
la dernière décision de Valls en
date du 5 décembre 2016, avant de
quitter Matignon, de placer la Cour de
Cassation, plus haute autorité
judiciaire, sous le contrôle du
gouvernement, ne laisse plus
d’ambiguïté. Au bout du rouleau, ce
système ne prend même plus la peine de
sauvegarder les apparences.
Le Général Wesley Clark a
affirmé que Daesh est une création de la
CIA et du Mossad, le Général Flynn,
actuel conseiller de la Sécurité
nationale à la Maison Blanche, a déclaré
que Daesh a été créé par les USA et
Hillary Clinton a reconnu que les USA
avaient créé Al-Qaïda. Les terroristes
de Daesh et d’Al-Qaïda ne sont-ils pas
des alliés objectifs de l’OTAN ? Ces
groupes terroristes ne sont-ils pas un
alibi pour le maintien de l’OTAN ?
Ces organisations criminelles
constituent bien évidemment un prétexte
pour maintenir l’existence de l’OTAN,
mais elles sont également un outil pour
détruire les pays arabo-musulmans plutôt
laïcs, autonomes, c’est-à-dire capables
de décider par eux-mêmes, et possédant
des ressources en hydrocarbures et/ou
une position géostratégique
intéressante.
Peut-on dire que l’OTAN, bras
armé de l’impérialisme US, Daesh et
Al-Qaïda appartiennent à la même matrice
?
En quelque sorte, oui. Ils
constituent les deux faces d’une même
médaille au service d’un même projet.
Mais il n’est pas certain que les hommes
qui servent ces organisations en soient
conscients, loin de là. Le général
Wesley Clark était le commandant en chef
de l’OTAN (SACEUR) au moment de la
guerre contre la République fédérale de
Yougoslavie en 1999. Et pourtant, il est
de ceux qui dénoncent aujourd’hui les
dérives de ce système.
En utilisant le terrorisme
contre les États-nations, l’impérialisme
US et ses vassaux ne sont-ils pas en
train de danser sur un volcan, surtout
quand les cibles de ces terroristes ne
sont pas seulement la Libye, la Syrie,
la Tunisie ou l’Algérie mais sont
aujourd’hui l’Europe et le monde ?
C’est une évidence. Quand le monstre
échappe au contrôle de son créateur, il
y a du souci à se faire. Cela étant, les
terroristes nous sont connus pour le
moment puisque nous les avons recrutés,
formés, armées et financés. En
l’occurrence, nous les avons bien formés
puisqu’à chaque attentat chez nous, ils
laissent soigneusement leurs papiers
d’identité sur les lieux du crime, ce
qui facilite le travail des enquêteurs.
L’Algérie et son armée ne
sont-elles pas une cible potentielle de
cette oligarchie financière ?
L’Algérie était une cible pour les
États-Unis qui avaient déployé des bases
au Niger et au Mali pour surveiller sa
frontière sud. Dans le même temps, on
observe un rapprochement entre l’Algérie
et la Russie qui devrait permettre de
renforcer la sécurité de l’Algérie d’une
part et peut-être d’offrir des points
d’ancrage à la marine russe en mer
Méditerranée d’autre part.
Dans un autre registre, il faut se
poser la question de qui est derrière le
mouvement indépendantiste en Kabylie. En
effet, alimenter, voire créer des
mouvements indépendantistes
régionalistes est un mode d’action de
l’oligarchie. Il a été utilisé au Kosovo
et fait partie intégrante de la
stratégie de démantèlement des nations
européennes à travers le projet d’Europe
des régions.
De toute façon, depuis l’élection de
Donald Trump à la présidence des
États-Unis, les choses devraient
changer. Trump a annoncé la fin de
l’ingérence étasunienne dans le monde.
Attendons de voir ce qu’il décidera
concrètement et nous jugerons aux actes.
Y a-t-il une réelle volonté
politique des dirigeants occidentaux
pour combattre le terrorisme ou vont-ils
continuer à protéger leurs amis
terroristes ? Les populations
européennes ne sont-elles pas victimes
de leurs propres dirigeants ?
Je ne suis pas dans leur tête. Du
côté des États-Unis, les choses
devraient changer ; Trump a annoncé
clairement qu’il entendait combattre
Daesh et se rapprocher de la Russie dans
ce combat. Cela aura des conséquences
sur l’Europe puisque nous subissons
cette immigration massive causée par nos
propres actions de déstabilisation de la
Libye, de la Syrie et de l’Irak. Si les
États-Unis et la Russie s’allient pour
éradiquer Daesh, il y aura donc des
conséquences positives pour l’Europe.
Cela étant, les opérations sous faux
drapeau sont toujours possibles en
Europe, particulièrement à l’approche
d’élections. Les choses changeront
vraiment quand les peuples européens
auront renvoyé les classes politiciennes
actuelles.
Pensez-vous possible un
rapprochement entre la Russie et les
États-Unis ? Ne se dirige-t-on pas vers
un nouvel ordre géopolitique ?
Le rapprochement entre les États-Unis
et la Russie est très probable puisque
cela faisait partie du programme du
candidat Trump. Il faudra observer dans
quels domaines et jusqu’à quel point il
se concrétisera. Nous vivons un
changement de paradigme géopolitique
dont nous voyons se dessiner les
contours : un monde post-impérial, que
d’aucuns nomment multipolaire. C’est du
reste
le sujet d’une de mes conférences.
Certains « ravis de la crèche » pensent
que dans ce monde multipolaire l’Europe
formera une entité géopolitique. Je
pense au contraire que l’Union
européenne va se déliter comme l’a fait
l’URSSavant elle et que les
États-nations d’Europe recouvreront leur
souveraineté populaire et nationale.
La Ceinture verte de
Brzezinski n’est-elle pas un mur qui se
fissure de partout ? Comment
appréhendez-vous l’ère Trump ?
Zbigniew Brzezinski a pris acte que
la stratégie qu’il développe dans son
célèbre livre « Le grand échiquier »
pour un XXIe siècle américain ne se
réalisera pas. Il l’a écrit dans un
article à The American interest.
Je le relate dans un article. L’ère
Trump marque le début du nouveau
paradigme géopolitique. Maintenant, les
événements devraient accélérer ce
changement de paradigme : fin de l’OTAN,
délitement de l’Union européenne,
éclatement de la zone euro.
Vous avez écrit un livre
manifeste «France, relève-toi».
Votre livre est un projet pour une
France souveraine et indépendante de
l’OTAN et des USA. Pensez-vous que la
France retrouvera un jour sa
souveraineté ?
Le titre exact est «
Relève-toi ». La France retrouvera
sa souveraineté populaire. L’Histoire
est en marche et nous assistons aux
derniers sursauts du système pour se
survivre à lui-même. Cela pourra encore
durer quelques années, mais je pense que
d’ici deux ou trois ans la transition
sera opérée.
À cet égard, la tactique du système
pour la France est limpide. Emmanuel
Macron est un pur produit de ce système
consanguin, sponsorisé par Rothschild et
Attali. Il est en quelque sorte une «
fin de race » du système. Et il est
présenté comme candidat antisystème dans
une inversion sémantique chimiquement
pure qui fait l’amalgame entre parti
politique et système. Nous observons
donc un système qui va au bout de
lui-même. Le projet de l’oligarchie est
un deuxième tour Macron – Le Pen puis
une campagne massive de barrage au FN.
Êtes-vous optimiste pour
l’avenir ? Les peuples vont-ils contrer
les desseins et les projets de
l’oligarchie mondiale ?
À long et moyen terme, je suis assez
optimiste. Mais n’en tenez pas compte,
je suis optimiste par nature. Car il
faut bien se dire que l’oligarchie est
très puissante. Elle est très riche et
peut donc se payer les meilleurs
cerveaux qui acceptent de travailler à
son profit. Contre cela, il n’y a guère
qu’une prise de conscience populaire
massive qui puisse lui faire barrage,
frontalement dans les urnes ou tout
simplement en le contournant par un mode
de vie alternatif qui l’appauvrisse. Si
nous boycottons la télévision, les
radios dominantes, les grandes surfaces,
les autoroutes, les stades et tout ce
qui contribue à orienter nos désirs, nos
pulsions et finalement nos vies, alors
nous aurons une chance d’être vraiment
libres, individuellement et
collectivement en restaurant notre
souveraineté populaire.
Mais on sait que ce système est
violent et qu’il peut se déchaîner s’il
se sent sur le déclin. Alors, une des
questions importantes est de savoir
quelle attitude aura la garde
prétorienne du système : polices,
gendarmerie, armées. C’est du reste sur
cette question que je conclus mon livre.
Le Général Glavany m’a confié
un jour, entre autres, qu’en France,
beaucoup de personnalités politiques se
prétendent gaullistes alors que dans la
réalité elles sont des atlantistes.
Comment expliquez-vous cette hypocrisie
des politiciens ?
C’est de la tactique politicienne
élémentaire. On se réfère à une grande
figure de l’Histoire de France pour se
donner un peu de consistance, en pensant
que c’est légitime puisque l’on est
placé dans une « famille politique »
historiquement liée à la figure
historique en question. Mais dans la
réalité, on sert la main qui vous
nourrit, celle des banquiers et de
l’oligarchie.
Quand on se sert d’une figure
historique comme d’un symbole, il faut
être prudent car les symboles se manient
avec précaution. En somme, cette
tactique peut fonctionner jusqu’à un
certain point. Mais quand le grand écart
n’est plus supportable alors le rideau
se déchire. Sarkozy-le-traître qui va
aux Glières, symbole de la Résistance ;
Hollande, le serviteur des puissants,
qui pose, en noir et blanc, dans le
restaurant à la sortie duquel Jaurès
s’est fait assassiner. Toutes ces
manipulations ont eu l’effet inverse de
celui souhaité ; le grand écart était
trop important.
Aujourd’hui, les vrais gaullistes
sont dans l’ombre, comme ils l’étaient
sous l’occupation. Ce sont des
sans-culottes. Ce sont des gens du
peuple. Les politiciens qui osent encore
se réclamer du Général de Gaulle sont
ridicules. Ils n’inspirent que dégoût et
mépris.
Le blog du Colonel Régis Chamagne
Interview réalisée par Mohsen
Abdelmoumen
Qui est Régis Chamagne ?
Régis Chamagne, né en 1958 à
Constantine (Algérie), est un ancien
colonel de l’armée de l’air française.
Il a intégré l’École de l’air sur
concours en 1977 pour devenir officier,
ingénieur, puis pilote de chasse.
Chevalier de la Légion d’Honneur,
Officier de l’Ordre National du Mérite,
titulaire de la médaille de
l’Aéronautique, il totalise plus de 3000
heures de vol.
D’abord pilote en escadrille de
défense aérienne et commandant
d’escadrille sur Mirage F1C à Cambrai
puis commandant d’un escadron de
reconnaissance sur Mirage F1CR à
Strasbourg, il a effectué des
détachements opérationnels au Tchad, en
Arabie Saoudite et en Turquie. Après une
année passée à l’Inspection générale de
l’Armée de l’air en tant qu’officier
rédacteur, il a été affecté sur la base
aérienne de Nancy-Ochey où il a commandé
la 3ème escadre de chasse sur Mirage
IIIE et Mirage 2000D. Ce commandement a
mis un terme à la partie opérationnelle
de sa carrière à l’été 1995. De 1995 à
1996, il a suivi le cours de l’École
supérieure de guerre interarmées. À la
sortie de l’École de guerre, il est
devenu chef du bureau «Analyse
opérationnelle» au Commandement de la
défense aérienne et des opérations
aériennes (CDAOA), puis chef du
département «Renseignements». Après
avoir été nommé Chargé de mission auprès
du Major général de l’État-Major des
armées, puis chef de la section ciblage
de l’État-Major des Armées, il s’est vu
confier le commandement de la base
aérienne BA 106 de Bordeaux-Mérignac. Il
a quitté l’armée en 2004 avec le grade
de colonel.
Il est l’auteur de «L’art
de la guerre aérienne» qui a
reçu le prix Estrade-Delcros 2005 de
l’Académie des sciences morales et
politiques, et «Relève-toi»,
une invitation au peuple français à se
réveiller, à se redresser et à ne plus
subir le joug d’une classe apatride qui
a planifié sa destruction.
Published in English in American
Herald Tribune:http://ahtribune.com/world/europe/1487-regis-chamagne.html
In Oximity:https://www.oximity.com/article/Col.-R%C3%A9gis-Chamagne-L-OTAN-est-de-1
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