Opinion
Le plan ennemi
pour la destruction de la Syrie
Mohamed Khalil al-Roussan
Jeudi 18 décembre 2014
Cet article a été traduit et publié en
mai 2012. Il est restitué tel que, seul
le titre a été modifié. Il regroupe une
série d’articles parus sur le site « Filka
Israël » qui semble avoir cessé son
activité aujourd’hui. À l’époque, Arabi
Press avait publié le dernier de la
série, car le Directeur de la rédaction
avait jugé qu’il méritait
lecture, et suivi, étant donné que les
précédents écrits de l’auteur s’étaient
avérés exacts sur le terrain. Il
concluait en se demandant s’ils se
vérifieraient une fois de plus.
Trente et un mois
plus tard, le temps est venu de répondre
à sa question [NdT].
ALLIANCE
SAOUDI-QATARI-ISRAELIENNE DANS
LE BUT DE TORPILLER UNE
ÉVENTUELLE ENTENTE
RUSSO-AMÉRICAINE SUR LA SYRIE
Une personnalité bien informée
sur le dossier des relations
interarabes, car proche du
Service des renseignements russe
dépendant du Ministère des
Affaires étrangères, a affirmé
que les récents pourparlers
russo-américains ont amené le
Président Medvedev et le
Président Obama à une sorte
d’entente sur l'avenir de la
crise syrienne.
Selon cette source, le président
russe a été très clair sur cette
question lors du « Sommet de
Séoul » lorsqu’il a précisé la
position de la Fédération de
Russie, aussi bien aux
États-Unis qu’aux autres
puissances mondiales qui
considèrent désormais que les
affaires syriennes font partie
intégrante des Affaires
intérieures de l'OTAN !
Le moins que l’on puisse dire
est que Medvedev ne s’est pas
contenté d’un langage tacticien
mais qu’il a fait savoir qu’il
s’agit là d’un sujet stratégique
russe qui pèse de tout son poids
sur les relations entre la
Russie et les USA, et entre la
Russie et l’Union européenne
[UE] et la Turquie. Ainsi, le
langage de Medvedev face à Obama
et à l'UE fut bref et concis : «
La Syrie fait face à une
guerre menée par des terroristes
contre ses citoyens, et à une
crise interne qui ne peut se
résoudre que par le dialogue
entre le gouvernement, les
autorités syriennes et les
opposants ».
Toujours selon la même source,
les efforts de la Russie et son
rejet d’une ingérence étrangère
en Syrie auraient été décisifs
pour convaincre les États-Unis
qu'au cas où ils décideraient de
soutenir une intervention
militaire de l'OTAN, de la
Turquie ou de certains pays
arabes [ce qui est exclu] ils ne
se confronteraient pas
uniquement au Président Assad !
Les États unis ont parfaitement
saisi le message russe : «
Damas est le ballon d’essai
censé précéder la mise en œuvre
des mêmes scénarios de coups
d’État que vous avez fomentés
dans d’autres pays, et il n’est
pas exclu que vous ayez imaginé
de faire subir le même sort à la
Russie ».
La démonstration de la volonté
russe d’arriver à un consensus
avec les États-Unis a eu lieu
lors de la déclaration
présidentielle du Conseil de
sécurité acceptée par la Russie
et la Syrie, et c’est à partir
de là qu’a été adopté un premier
plan politique et sécuritaire à
mettre en œuvre et à superviser
par le Conseil de sécurité, la
Russie et les États-Unis : «
le plan Kofi Annan ». Mais
ce plan commun n’a pas empêché
les attaques armées contre les
civils et les militaires
syriens. A partir de là, voici
les réponses que cette même
source a donné à plusieurs
questions essentielles.
Pourquoi les attaques armées se
sont-elles poursuivies malgré le
plan Annan?
« Cherchez du côté d’Israël
et de sa fraternité évidente et
de longue date avec l'Arabie
saoudite et le Qatar ! ».
Ces trois pays, ainsi que la
Turquie, ont mal accepté le fait
que les États-Unis en arrivent à
la décision de chercher un
accord avec les dirigeants
politiques russes plutôt que de
se confronter à la Syrie, parce
que cela signifie que les
États-Unis sont désormais dans
l’obligation de cesser toutes
formes de soutien, militaire ou
logistique, qu’ils ont accordés
aux milices connues par les
services secrets russes pour
être plus proches des
terroristes d’Al-Qaïda que des
Frères musulmans et des
wahhabistes extrémistes
sévissant dans certaines
campagnes et villages de Syrie.
Mais les États-Unis, astreints à
une coopération basée sur la
recherche de compromis dans
nombre de dossiers qui devront
être complètement résolus après
les prochaines élections
présidentielles, n’ont pas
respecté les promesses faites à
la Russie pour la bonne raison
qu’en ce qui concerne le dossier
syrien, les Saoudiens et les
Qataris se sont réfugiés
derrière la politique
israélienne qui voit dans le
renversement du Président syrien
et de son gouvernement une
victoire stratégique avant toute
autre considération. Et en
Syrie, les Islamistes wahhabites
et la majorité des mouvements
islamiques, dont les Frères
Musulmans, sont plus proches du
wahhabisme saoudien que du
message de Hassan al-Banna ou
Sayed Qotb !
Les Saoudiens et les Qataris
oseraient-ils aller à l’encontre
des décisions des États-unis ?
Ils ne pourraient le faire que
si Israël en prenait la
responsabilité, soutenu en cela
par ses alliés fondamentaux et
influents du lobby et de la
presse sionistes, autant
d’alliés que le Président Obama
ne peut se permettre de
contrarier en cette période
électorale en raison de ses
besoins en médias et en
finances.
Faut-il comprendre que les
États-Unis renonceraient à un
accord avec la Russie pour
contenter le lobby sioniste
protecteur des options saoudite
et qatari en Syrie?
Les États-Unis ont un intérêt
certain à renverser le
gouvernement du Président Bachar
al-Assad, mais ils se heurtent à
la volonté de la Russie et au
réel équilibre des forces sur le
terrain en Syrie. Le Président
syrien s'est avéré être le plus
fort à plus d’un niveau : local,
populaire, institutionnel,
militaire, sécuritaire et
diplomatique. Il a aussi
démontré sa capacité dans la
bataille militaire et
sécuritaire contre les groupes
armés, capacité qui n’aurait pas
encore atteint son apogée.
Cependant, l'effort saoudi-qatari-israélien
s’intensifie et s’efforce de
généraliser les carnages
sectaires dans les grandes
villes syriennes pour aboutir à
un état d'anarchie qui irait
crescendo vers encore plus de
massacres, dans le but
d'embarrasser la Russie et
d'accroître la pression sur Al-Assad,
de crainte que son gouvernement
ne puisse échapper à la guerre
menée par les pays du Golfe pour
le compte des Américains et des
Israéliens, par l’intermédiaire
de supporters d’Al-Qaïda ou de
l’Organisation elle-même.
Le gouvernement US est obligé de
coopérer avec le gouvernement
russe, mais il se décharge de
cette obligation au motif qu'ils
n’est pas en mesure de
contraindre Israël, l'Arabie
saoudite et le Qatar à suivre
ses directives ; excuse
inacceptable pour les russes
qui, comme les Étatsuniens
d’ailleurs, sont convaincus que
l'origine du problème n'est pas
seulement en Israël, mais aussi
en Arabie saoudite et plus
particulièrement dans les palais
de la famille des Al-Saoud, qui
craignent tout autant que l’Emir
du Qatar, qu’Al-Assad ne puisse
revenir jouer efficacement son
rôle régional, une fois qu’il
aura triomphé de la crise et
aura réussi à sceller un
compromis historique avec ses
opposants. Si cela devait
arriver, les pays du Golfe et à
leur tête l’Arabie Saoudite et
le Qatar sont persuadés qu’Al-Assad
cherchera à faire payer un prix
élevé à ses ennemis et à tous
ceux qui ont soutenu les gangs
armés en Syrie.
Pour l’ensemble des princes
saoudiens, Al-Assad est le
cauchemar dont ils ne savent
comment se débarrasser. Ils ont
tout essayé mais tout a échoué,
et même l’opposition syrienne,
qui a certes réussi à
déstabiliser le pays, n’a pu
réaliser une quelconque percée
majeure ni au niveau de l'état,
ni au niveau du dispositif
sécuritaire ou militaire ; au
contraire, ce sont les Syriens
qui ont réussi des percées
considérables dans les rangs des
terroristes armés.
Pourquoi cette haine des
saoudiens et des qataris à
l’égard de la Syrie ?
Tout d'abord, parce qu’il n’a
pas échappé aux deux pays qu’Al-Assad
sait que le Qatar et l'Arabie
Saoudite ont financé la guerre
contre le peuple syrien et
contre lui-même. Ensuite, parce
que le Président syrien est
parfaitement conscient que si
les dirigeants de ces deux pays
avaient pu l’assassiner, ils ne
s’en seraient pas privés. Enfin,
parce que ces mêmes dirigeants
et avec eux, les Israéliens,
cherchent de toutes leurs forces
à lui nuire, physiquement et
directement ; tous les trois
étant convaincus que si Bachar
al-Assad survit à cette crise,
il sera mille fois plus
dangereux et leur demandera des
comptes une fois la stabilité
revenue.
Par ailleurs, les relations
entre la Syrie et l'Arabie
saoudite ne sont pas entachées
uniquement par des problèmes
connus et déclarés, la réalité
du soutien des saoudiens aux
insurgés est claire, mais le
fait qu’ils essayent d’inonder
l’opposition syrienne par
l’argent et la fortune n’a pas
une finalité politique
exclusive, il existe des
rancœurs d’ordre personnel
connues de tous.
LA STRATÉGIE ADOPTÉE POUR
DÉTRUIRE LA SYRIE
Toutes les tentatives pour
renverser le gouvernement syrien
ont échoué et il ne reste plus
d’autre choix aux USA et à leurs
alliés que de composer avec cet
État protégé par une armée d'un
demi-million de soldats, un
service de sécurité d’au moins
un demi-million d'officiers et
de cadres, assistés par une
armée de volontaires sur
l'ensemble du territoire ; le
Président syrien jouissant du
soutien d’une proportion non
négligeable du peuple syrien
très nettement supérieure à
celle de Moubarak, Ben Ali ou
Kadhafi, sans oublier l’appui de
la Russie et de l’Iran.
Par conséquent, les coups portés
à l’opposition armée ont motivé
l’administration étatsunienne et
ses alliés à préparer un nouveau
plan adapté à la nouvelle
réalité, avec deux objectifs qui
devraient obliger Al-Assad à
négocier avec les USA en
position de faiblesse :
-
Le premier objectif consiste
à épuiser l'armée tout en
imposant au peuple syrien,
son président, ses forces
armées et ses agences de
sécurité, le sentiment que
tous sont prisonniers de la
volonté destructrice des
États-Unis et que la paix,
la sécurité, la
réconciliation et la
stabilité ne dépendent que
de leur bon vouloir.
-
Le deuxième objectif
consiste à épuiser les
partisans du gouvernement
par une guerre psychologique
qui leur ôtera tout espoir
de retrouver leur vie
d’avant la crise, et les
amènera à devenir un fardeau
pour le gouvernement, non un
soutien tel qu’il en est
aujourd’hui.
Quant aux raisons qui ont poussé
les USA à abandonner
définitivement l’idée de
renverser le gouvernement par la
force destructrice, elles
résultent des convictions qui
leur ont été imposées au bout
des quatorze derniers mois :
-
Premièrement, l’armée
syrienne ne se divisera pas
et le Président Al-Assad
tient toujours tous les
centres des forces armées
syriennes, lesquelles
s’adaptent de plus en plus à
la situation et portent des
coups décisifs aux forces
ennemis. Si bien que
l'opposition armée indûment
nommée « Armée Syrienne
Libre » [ASL] n’est plus
qu’un ramassis de gangs
démoralisés, sans véritable
stratégie et obstinés à ne
pas se rendre, parce que
chacun sait le destin
funeste qui l’attend.
-
Deuxièmement, les organes de
la sécurité syrienne sont
maîtres du terrain même dans
les régions contrôlées par
les insurgés en armes en
raison de leur infiltration
en long, en large et en
travers par des éléments
loyalistes.
L’économie syrienne est épuisée
mais prend le chemin du
redressement car l'économie de
guerre a remplacé l’économie
hypothéquée par l’économie
financière et commerciale de
l'Occident, et les sommes
colossales que les pays du Golfe
offrent aux insurgés armés
finissent d’une façon ou d’une
autre par verser dans le circuit
économique interne, puisque les
« régions dites de la révolution
» restent dépendantes du cycle
économique qui commence par
l’État syrien et se termine à la
Banque centrale de Syrie.
Certains secteurs se sont
adaptés à la nouvelle situation
en développant une économie de
libre-échange avec la Russie, la
Chine, l'Iran, l'Inde, le Brésil
et des pays voisins comme
l'Irak, le Liban et la Jordanie
; ces derniers jouant un rôle
majeur dans l'atténuation des
sanctions.
La grande majorité des «
minorités » et du peuple syrien
soutiennent le gouvernement, et
la population « silencieuse »
est de plus en plus du côté des
autorités syriennes plutôt que
de la « révolution ».
Il n’empêche que les États-Unis
et leurs alliés considèrent
qu’ils ont là une occasion
d’éreinter le gouvernement et de
minimiser sa popularité pour
atteindre leurs objectifs
politiques et conclure un accord
imposé par les circonstances,
dont la clause essentielle
garantirait les intérêts des
États-Unis et de ses alliés des
pays du Golfe.
Il est donc urgent pour les
États-Unis d’exploiter cette
occasion unique car le temps ne
travaille ni en leur faveur, ni
en faveur des insurgés, étant
donné la gestion sécuritaire et
politique des problèmes par les
autorités syriennes, qui risque
de mettre définitivement les
insurgés armés et les opposants
radicaux hors du jeu local et
international mené par le
Président syrien d’une part, et
par la Russie d’autre part.
ORGANISATION DES PLANIFICATEURS
DE LA STRATÉGIE DE DESTRUCTION
DE LA SYRIE
Le comité politique
-
Hillary Clinton [Superviseur]
-
Hodrick Cholet [PDG]
-
Robert Ford [membre et
Ambassadeur des USA à Damas]
-
Frédéric Hoff [membre]
-
Jeffrey bsp;[Coordinateur]
et superviseur d’une
commission politique
parallèle composée de Séoud
Ben Payçal [ministre
saoudien des Affaires
étrangères] et du ministre
qatari [Hamad Ben Jassem].
Il est aussi superviseur du
Bureau de la coordination
sécuritaire spécifique de la
Syrie basé à Doha,
comprenant un représentant
de la CIA et des
représentants des services
de renseignement de l’Arabie
saoudite, la Turquie et de
l’OTAN… rejoints récemment
par la Libye ; Bandar ben
Sultan étant le grand expert
des Affaires syriennes et le
conseiller particulier de
Feltman !
Le comité militaire
Ce comité travaille en
coopération avec les autres
comités, mais la décision finale
lui revient pour tout ce qui
concerne les renseignements et
le niveau de l’assistance
logistique à fournir aux groupes
armés sévissant en Syrie, les
renseignements étant assurés par
des agences étatsuniennes ou
alliées.
Le comité sécuritaire
-
Tom Danelon [Président,
Conseiller à la sécurité
nationale]
-
James Clapper [membre,
Directeur de la sécurité
nationale]
-
Général David Petraeus
[Décideur, Directeur de la
CIA]
Ce comité inclut des
représentants de sept agences de
renseignement des USA, selon les
besoins en compétences. Il est
divisé en plusieurs sous-comités
chargés d'approuver les
stratégies, de rendre compte au
président Obama par des rapports
hebdomadaires, de mettre en
exécution les stratégies censées
obliger les autorités syriennes
à abdiquer, et aussi de parer à
tout danger pouvant mener à une
guerre régionale avec Israël.
LIGNES GÉNÉRALES DE LA
STRATÉGIE DE DESTRUCTION DE LA
SYRIE
-
Subordonner le gouvernement
syrien et l’obliger à
s’abandonner à la volonté
des USA.
-
Empêcher la Russie de
s’implanter en Syrie de
façon permanente.
-
Rompre l'alliance de la
Syrie avec l’Iran de telle
sorte que le gouvernement
syrien ne puisse chercher
son salut qu’auprès des USA,
non du coté russe ou
iranien.
-
Pousser au maximum la guerre
psychologique et la
propagande anti-syrienne par
les USA, leurs alliés
régionaux [arabes] et
internationaux [OTAN] pour
imposer l’abdication du
gouvernement syrien.
-
Assurer une transition
politique [démocratique] en
Syrie sans entrer en conflit
avec la Russie et sans
porter atteinte à la
sécurité d'Israël [clause
formelle et plutôt très
vague puisqu’ils acceptent
désormais que le Président
syrien reste en poste à
condition que la Syrie se
transforme en un État dit
modéré…]
-
Couper le lien entre la
Syrie, Téhéran et le
Hezbollah libanais.
ÉTAPES EXÉCUTIVES DE LA
STRATÉGIE DE DESTRUCTION DE LA
SYRIE
-
Actions militaires menées
par des bataillons de
terroristes volontaires
entrés en Syrie à travers
toutes ses frontières et
rendus capables de coopérer
en toute liberté avec les
insurgés armés locaux
[frontières : Nord et Est
Liban, Turquie, Jordanie,
Golan, Kurdistan irakien et
zone irakienne adjacente à
la région al-Jaziré au nord
de la Syrie].
-
Actions violentes de type
guérilla urbaine dans toutes
les régions syriennes,
celles déjà infiltrées par
les dits révolutionnaires et
les grandes villes non
encore touchées.
-
Opérations spéciales au cœur
même des institutions
syriennes à Damas et dans
les grands centres urbains
[attentats suicides,
attaques armées, explosions
à la bombe…].
-
Actions paramilitaires
[infiltration des
manifestants par des
éléments armés envoyés pour
attaquer les régions encore
indemnes et tenues par les
autorités militaires
syriennes].
-
Déstabilisation finale par
une guerre psychologique
associée à tout ce qui
précède.
RISQUES PRIS EN COMPTE PAR LES
AUTEURS DE LA STRATÉGIE DE
DESTRUCTION DE LA SYRIE.
-
Guerre généralisée entre
Syrie, Hezbollah, Iran d’une
part, et Israël, Turquie,
pays du Golfe... d’autre
part [d’où le gouvernement
d’Union nationale
précipitamment mis en place
par les Israéliens par
crainte d’une réplique
conjointe
Syrie-Iran-Hezbollah, qui
pourrait s’abattre sur
Israël si les USA
persistaient à œuvrer pour
l’escalade du terrorisme en
Syrie].
-
Attaque iranienne directe ou
indirecte contre la
navigation dans la région du
Golfe.
-
Attaque militaire iranienne
contre le Qatar, Bahreïn et
Arabie saoudite.
-
Attentats terroristes contre
les forces US en Turquie et
dans les pays du Golfe.
-
Lancement de missiles sur
Israël à partir du Sinaï, et
la bande de Gaza.
-
Lancement de missiles sur
Israël à partir du Liban,
Syrie, et la bande de Gaza.
-
Propagation incontrôlée de
la déstabilisation vers le
Liban, suivie du
déclenchement
d’affrontements pouvant
mener le Hezbollah, allié de
la Syrie, à contrôler
l’ensemble du territoire
libanais.
-
Escalade du terrorisme du
PKK en Turquie partant de la
Syrie, l'Irak et l'Iran.
Confrontation militaire
entre Turquie et Syrie
-
Chaos et perte définitive de
tout contrôle sur la
situation en Syrie.
ARTICLES DÉFINISSANT LA
STRATÉGIE DE DESTRUCTION
DÉFINITIVE DE LA SYRIE
Article 1
Consentement préalable des
États-Unis pour un accord de
coopération entre les services
de renseignement du Qatar et de
l’Arabie saoudite d’une part, et
une entreprise de sécurité
israélo-américaine basée à
Genève d’autre part, pour la
gestion de l’agression sans que
les autres États concernés
n’aient à se compromettre par
l’envoi de leurs propres
troupes.
Ceux qui dirigeront les
opérations sur le terrain seront
des experts à la retraite
appliquant l'idéologie
d'Al-Qaïda [des centaines
d'entre eux sont déjà sur le
terrain et des milliers d’autres
sont prêts à être envoyés, la
plupart relâchés des prisons
d’Arabie Saoudite, Irak, Liban,
Jordanie, Maghreb…tous
sympathisants ou membres
d’Al-Qaïda et professionnels de
la guérilla ; sans compter les
engagés takfiristes qui
prétendent se battre au nom du
Jihad et qui sont tous aussi
rompus à ce type de combats,
après avoir participé à ceux
vécus en Irak, Tchétchénie,
Afghanistan, ou Nahr al-Bared au
Liban].
Cette coopération entre
dirigeants et exécutants a été
menée effectivement sous l’égide
du Qatar et de l’Arabie saoudite
[telle celle conclue
dernièrement entre les Talibans
et le Qatar], le tout au titre
de la lutte contre l'ennemi
commun, autrement dit, contre
Bachar al-Assad, son
gouvernement, ses partisans en
Syrie et dans la région [Iran -
Liban- Irak].
Article 2
Les États-Unis, grâce à certains
de leurs alliés libanais, se
chargeront d’assurer des zones
tampons réduites mais
suffisantes pour la mise en
place de camps de repos et
d’entraînement au nord et à
l'Est du Liban [avec en
particulier un centre de
renseignement sous couverture
discrète et complaisante de
personnalités politiques ou
militaires complices, et sous
slogan de l’assistance
humanitaire aux personnes
déplacées].
Article 3
Coopération entre USA, Arabie
saoudite, Qatar et Turquie pour
l’installation de camps de base
réservés aux membres d’Al-Qaïda
et de l’opposition syrienne
armée, à l'intérieur du
territoire irakien et sous la
protection des tribus inféodées
aux Saoudiens, telles celles
d’Al-Anbar et du Kurdistan sous
les auspices de Massoud Barzani
et de son service de
renseignement étroitement lié
avec Israël.
Article 4
L’Arabie saoudite se charge de
pousser à la sédition les tribus
restées fidèles au gouvernement
; en particulier à Deir el-Zor,
à Al-jaziré, et autour de Damas
en allant vers Homs.
Article 5
L'Arabie saoudite et le Qatar se
chargent de financer et
d'orienter leurs médias
officiels, leurs chaines TV par
satellites et celles des
opposants syriens dans le but
d’élargir le cercle d'influence
d’activistes présents en Syrie,
en diffusant des rumeurs pouvant
mener militaires et agents de
sécurité à se désolidariser de
leurs autorités respectives.
Par ailleurs tous les alliés
devront mettre en œuvre un
« plan média » dont l'objectif
principal sera de paralyser les
différents partisans du
Président par une approche
adaptée à chacune de leurs
catégories et l’exploitation
d’agents déjà infiltrés dans
leurs rangs, censés créer un
état d’esprit défaitiste. Ainsi,
le plan média des prochains mois
consistera à concentrer les
efforts des experts de la Syrie
[américains, libanais,
saoudiens, et syriens] sur la
divulgation de scandales réels
ou fabriqués portant sur toutes
les composantes
institutionnelles autour du
Président, sur sa famille, sur
les dirigeants de l'armée et des
services de sécurité ; pendant
que d’autres réseaux d’agents,
plus discrets, travailleront à
instiller et à répandre un
sentiment de frustration qui
devraient conduire à celui du
découragement, face à la
soi-disant incapacité des
autorités civiles et militaires
et du Président à régler d’une
manière décisive le problème du
terrorisme et des prétendus
révolutionnaires.
D’ailleurs, ces rumeurs courent
déjà : « Le Président n’est pas
assez sévère. Pourquoi est-il
aussi patient ? Il ne veut pas
faire couler le sang des
opposants, mais ne voit-il pas
l’étendue des massacres ? Se
désintéresserait-il de nous ?
Cette crise est mal gérée. Pour
nous la mort, pour les opposants
le pardon. Nos jeunes sont
assassinés et bientôt viendra
notre tour. Un gouvernement qui
n’arrive pas à se protéger
lui-même peut-il nous protéger ?
Où sont ceux qui ont toujours
assuré notre sécurité et
pourquoi le Président ne fait
plus appel à eux ? Mieux
vaudrait un Staline qu’un Bachar
! Le Président pense avoir
affaire à des citoyens suisses
alors que ce peuple aurait
besoin d’un bon coup sur la tête
plutôt que de dialogue et de bon
discours. Pourquoi ne revêt-il
pas son uniforme militaire ? Si
Hafez el-Assad était là,
l’affaire serait bouclée… ».
D’autres rumeurs répandues par
la machinerie médiatique courent
plus vite encore : « Les
attentats sont l’œuvre des
Moukhabarats [les services
syriens de renseignement] ! Le
Président est de mèche avec les
USA et Israël, sinon l’OTAN
serait venue à notre secours. Ce
sont les Moukhabarats qui font
exploser les voitures dans les
quartiers résidentiels pour
semer la douleur et la peur et
nous pousser à abandonner la
révolution… ».
Article 6
L’Arabie saoudite, le Qatar et
les USA doivent travailler à
libérer des combattants
expérimentés détenus dans les
prisons de quelques pays de la
région.
La Jordanie s'est engagée à
exécuter une partie du plan
concernant la promesse faite par
les Étatsuniens aux Saoudiens,
lesquels se sont engagés
vis-à-vis d’Al- Qaïda à faire
libérer, par les Britanniques,
l’homme de « rang trois » de
cette organisation : Abou Qatada
Mohamad Omar Ousman d’origine
jordanienne. Les combattants
d’Al-Qaïda en Irak et en Syrie
le considéreraient comme leur
chef religieux et comme un
djihadiste de premier ordre. Il
serait destiné à devenir
« l'Émir du Jihad des
pays du Levant », principauté
qui débuterait sur n’importe
quelles parcelles de terre
syrienne libérées par les
milices d’Al-Qaïda, mieux
connues sous le sigle ASL ou
[Armée Syrienne Libre], ou le «
Front de la victoire » [Jabhat
al-Nousra], ou n’importe quel
autre sigle qu’Abou Qatada
voudra bien choisir à son
arrivée sur le terrain de la
victoire !
Au Liban Elizabeth Dibble,
assistante de Jeffrey Feltman,
aurait fait pression sur Wissam
el-Hassan [Chef du département
des services de renseignement au
sein des Forces de Sécurité
Intérieures] pour obtenir la
libération anticipée de 238
combattants wahhabistes
fondamentalistes actuellement
détenus dans les prisons
libanaises au motif qu’ils
pourraient bénéficier de la loi
de l’année de neuf mois !
Article 7
La Turquie assure la plus grande
liberté de mouvement possible
aux extrémistes libyens, en
particulier leur passage de son
territoire vers Edleb et Alep.
Ce qu’elle a indéniablement
réussi, notamment en matière
d’escalade des attaques armées
en Syrie !
Mohamed Khalil al-Roussan
13/05/2012
Source :
Article original en arabe en
plusieurs épisodes:
http://filkkaisrael.blogspot.fr/2012/05/blog-post_9825.html
INFORMATIONS SUR L’AUTEUR
[DONNÉES PAR ARABI-PRESS] :
http://www.arabi-press.com/?page=article&id=35890
Les lecteurs sont priés de
comparer entre ce qu’a publié
Al-Akhbar
http://www.al-akhbar.com/node/64510
citant le Washington Post et les
informations données par
Khalil el-Roussan, que nous
avions publiées sur Arabi-press.
Le 29/03/2011 Mohamed Khalil
Roussan a publié son célèbre
article « Plan Bandar ben
Sultan pour saboter la Syrie »
qui n'avait pas été pris au
sérieux ; d’une part, parce que
d’auteur inconnu et sans photo
disponible, laissant supposer
qu’il s’agissait du pseudonyme
d’une personne qui ne voulait
pas assumer la responsabilité de
ses écrits ou qui souhaitait
protéger ses sources ; d'autre
part, parce que le texte était
long et détaillé sans aucune
preuve à l’appui des allégations
qu’il contenait.
Quelques mois plus tard, de
nombreux lecteurs, et
particulièrement en Syrie, sont
revenus sur ce rapport pour
constater que les groupes de
révolutionnaires, leurs
organisations et les États qui
les soutiennent l’ont mis en
œuvre point par point : sédition
armée, mise en place du Conseil
National [CNS], détails sur sa
direction… Autant d’éléments
rapportés par l’auteur dans son
descriptif du plan mentionné
ci-dessus.
Hier a été publié un nouvel
article de Khalil Roussan [ou
quel que soit son vrai nom]
décrivant un nouveau plan
étatsunien rédigé tel un rapport
diplomatique avec définitions de
comités travail et
identification de leurs membres
respectifs ; ce qui mériterait
lecture et suivi en raison de la
vérification de ses précédents
écrits. Seront-ils vérifiés une
fois de plus ?
Arabi-press a laissé un message
sur la seule adresse e-mail
connue de l’auteur lui demandant
un document qui prouverait la
validité de ce qu'il affirme. A
l’heure qu’il est, nous n’avons
pas reçu de réponse. C’est
pourquoi nous avons le droit
d’en douter, comme nous avons le
droit de laisser le lecteur en
juger. Quoi qu’il en soit, nous
disons que cet article mérite
tout au moins… une lecture.
Directeur de la rédaction d’Arabi-press
02:41:43 14/05/2012
Articles traduits par Mouna Alno-Nakhal
et publiés par Mondialisation.ca
le 18 mai 2012, sous le titre :
Syrie :
Nouveau plan ennemi pour encore
plus de terrorisme et de
destruction
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=30919
et sur Palestine
Solidarité:
http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Mohamed_Khalil_al-Roussan.180512.htm
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