La Voix de
la Russie
Rafael Correa en
Russie : une visite symbolique
Mikhail Gamandiy-Egorov
© Photo :
AFP
Jeudi 31 octobre 2013
La très récente visite officielle du
président équatorien Rafael Correa en
Russie a été non seulement très
productive, mais a confirmé une nouvelle
fois les relations stratégiques
qu’entretiennent désormais la Russie et
la grande majorité des Etats d’Amérique
latine.
A la mort du leader vénézuélien et chef
de file de la révolution bolivarienne
Hugo Chavez, certains analystes se sont
pressés d’annoncer que le Venezuela et
toute l’Amérique latine allaient subir
de grands bouleversements, notamment ce
qui concerne la politique extérieure.
Hugo Chavez était effectivement un grand
ami de la Russie et c’est sous sa
présidence que la Russie et le Venezuela
sont devenus des alliés indéniables. Ce
partenariat stratégique s’est rapidement
répandu à toute l’Amérique latine pour
laquelle la Russie est devenue un
partenaire clé.
Le successeur d’Hugo Chavez à la
présidence vénézuélienne Nicolas Maduro
a rapidement déchanté tous ceux qui
promettaient des « changements
radicaux »à la région et s’est au
contraire fortement engagé sur la même
ligne politique que son illustre
prédécesseur, y compris en ce qui
concerne la politique étrangère. Le
partenariat stratégique entre la Russie
et la République bolivarienne n’a donc
pas bougé d’un poil.
Mis à part le Venezuela, la Russie est
vue comme un pays ami par bon nombre des
pays de la région : que ce soit la
Bolivie d’Evo Morales, l’Equateur de
Rafael Correa, l’Argentine de Cristina
Fernandez de Kirchner, le Brésil de
Dilma Rousseff ou encore le Nicaragua de
Daniel Ortega, sans oublier bien
évidemment Cuba de Raul Castro, un allié
de longue date.
La visite de Rafael Correa, président de
l’Equateur, n’avait donc rien d’anodin
mais était bien le signe supplémentaire
des relations très privilégiées entre
désormais la Russie et les pays
latino-américains. D’ailleurs, en
parlant du leader équatorien, il s’agit
d’une personnalité très intéressante.
Economiste de formation, il a suivi une
partie de son cursus en Occident, à
l’Université catholique de Louvain
(Belgique) puis à l’Université de
l’Illinois (Etats-Unis). Patriote
engagé, fervent partisan de la
souveraineté de son pays et de toute
l’Amérique latine, il se qualifie
lui-même comme étant un homme politique
de gauche, un humaniste et un chrétien
catholique.
Au cours de sa visite en Russie, Rafael
Correa s’est bien évidemment entretenu
avec le président russe Vladimir
Poutine. Au programme figurait également
la signature d’accords sur le
partenariat bilatéral des deux pays sur
le plan économique, commercial, culturel
et humanitaire. La lutte commune contre
le terrorisme et son financement était
elle aussi au menu.
Avant de se rendre dans la capitale
russe, le président de l’Equateur a
visité Saint-Pétersbourg où il a
notamment rencontré le gouverneur de la
ville Gueorgui Poltavtchenko. A l’issue
de son passage par la capitale des
tsars, Rafael Correa a formulé un grand
désir d’échanges entre les deux pays
dans le domaine de l’enseignement et de
la recherche. Quant à Moscou, le
président Correa y a visité le centre de
recherche et de développement Skolkovo,
considéré comme la « Silicon Valley
russe », ainsi que l’Université russe de
l’Amitié des Peuples où le titre
honorifique de docteur honoris causa lui
a été attribué.
Pour revenir à la partie diplomatique,
les deux pays partagent des points de
vus communs sur bon nombre de questions
liées aux relations internationales, à
la défense de la souveraineté et au
respect du droit international. Les deux
parties, aussi bien russe
qu’équatorienne, ont jugé cette visite
comme étant très fructueuse. «
Nous avons eu une importante réunion à
Moscou avec le président russe. Le
président de la Russie est un homme
politique très efficace, a
déclaré Rafael Correa. Avant d’ajouter
que les rencontres furent très
productives et qu’elles se sont
déroulées dans une atmosphère très
positive ».
De notre côté, nous ne pouvons que
souhaiter que cette alliance stratégique
entre la Russie et l’Equateur, ainsi que
l’Amérique latine en général puisse
résister à toutes les tentatives des
forces ennemies qui veulent y mettre
fin, ou du moins tenter de la
déstabiliser. Du moment que les Etats
Sud-américains seront dirigés par des
chefs d’Etats dignes et responsables
comme Rafael Correa, nous avons toutes
les raisons d’être optimistes.
Souhaitons également que ce partenariat
puisse devenir un exemple et une
importante source d’inspiration pour
d’autres, notamment pour les relations
entre l’Afrique et la Russie.
© 2005—2013
La Voix de la Russie
Publié le 31 octobre 2013
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