La Voix de la
Russie
Le leader de la Crimée avec Poutine en
Inde :
les USA et Kiev enragés…
Mikhaïl Gamandiy-Egorov
© Photo:
REUTERS/Anindito Mukherjee
Dimanche 14 décembre 2014
Nouveau coup de maître du
président russe lors de sa visite chez
notre allié indien. Mis à part de très
importants contrats signés entre les
deux pays dans le cadre de cette visite,
mis à part le renforcement de l’alliance
stratégique entre les deux grandes
nations, aussi bien au niveau bilatéral
que dans le cadre des BRICS, cette
visite était aussi l’occasion de montrer
(une fois encore !) que la Crimée est
bien russe, et que seules les « élites »
occidentales adoptent une approche
hystérique sur la question... Retour sur
un nouvel échec et mat aux gouvernements
occidentaux de la part de la Russie et
de Vladimir Poutine.
Ce voyage de Poutine en
Inde revêtait une grande importance,
aussi bien pour la Russie que pour la
République indienne. Les deux pays sont
des alliés de longue date. A l’époque
soviétique, il était même courant de
dire que l’Inde représentait la 16ème
république constituante de l’URSS...
Tellement les relations étaient intenses
et amicales. Depuis, peu de choses ont
changé. L’amitié entre les deux pays est
toujours aussi forte, la compréhension
mutuelle au plus haut niveau, et le
partenariat stratégique ne cesse de
s’élargir. Notamment dans le domaine de
la coopération militaro-technique, dans
lequel l’Inde représente tout simplement
le plus important acheteur de la Russie.
D’autre part, les deux pays
sont membres fondateurs de l’alliance
BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine,
Afrique du Sud). Et après les récentes
visites de Vladimir Poutine en Chine et
en Amérique latine, ajoutés à cela les
nombreuses visites de plusieurs chefs
d’Etats en Russie, l’Inde se trouvait
bien évidemment sur la liste
prioritaire. Plusieurs accords ont été
signés à l’issue de cette visite. Tout
d’abord dans le domaine pétrolier : le
contrat a été signé entre la société
d’Etat russe Rosneft et le conglomérat
indien Essar pour une somme totale de
cinq milliards de dollars par an. Ainsi,
la Russie fournira à l’Inde 10 millions
de tonnes de pétrole par an, à compter
de 2015. La durée du contrat est de dix
ans, avec prolongation probable. D’autre
part, la Banque russe du commerce
extérieur (VTB) fournira un crédit d’un
milliard de dollars à Essar.
Autre domaine où un
important contrat a été signé, l’énergie
atomique. L’agence fédérale russe de
l’énergie atomique (Rosatom) construira
les troisième et quatrième blocs de la
centrale nucléaire indienne
Kudankulam, a déclaré Sergueï
Kirienko, directeur général de Rosatom.
L’autre domaine encore dans lequel les
deux pays vont sensiblement élargir leur
coopération concerne celui des diamants
: la Russie étant le plus grand
producteur mondial, l’Inde le plus
important tailleur. Il était donc plus
que logique de renforcer
considérablement la coopération dans ce
domaine, dans lequel l’Inde excelle
depuis des siècles. Ainsi, une quantité
plus importante de diamants russes
seront taillés et polis chez nos amis
indiens. Ce contrat permettra aussi
certainement de diminuer le transit des
diamants russes par Anvers, considéré
comme la « capitale » mondiale des
diamants.
Encore un autre fait bien
important concerne les énormes
perspectives de coopération entre la
République indienne et l’Union
économique eurasiatique (Russie,
Kazakhstan, Biélorussie, Arménie, puis
Kirghizistan et Tadjikistan), dont
Vladimir Poutine s’est également
félicité : « L’Union économique
eurasiatique qui deviendra effective à
partir du 1er janvier 2015 ouvre des
perspectives nouvelles à la coopération
russo-indienne. »
Mais le coup de maître de
cette visite concerne la Crimée. Le chef
de la République de Crimée, Sergueï
Aksionov, en accompagnant la délégation
russe, a effectué ainsi sa première
visite officielle à l’étranger, depuis
que la péninsule s’est ralliée à la
Fédération de Russie en mars dernier.
D’autant plus en Inde, l’une des
principales puissances asiatiques et
mondiales...
« Le but de cette
visite est d’établir des contacts avec
les entités commerciales de l’Inde,
ainsi que de trouver des moyens de
coopération, qui peuvent être mis en
oeuvre sur le territoire de la
République de Crimée. Notamment dans les
domaines de la culture et la
transformation de la production
agricole, la production et la vente des
médicaments, l’industrie de la pêche
»...,a affirmé Sergueï Aksionov.
Il a en outre invité les investisseurs
indiens à visiter la Crimée pour voir de
leurs propres yeux les opportunités
existantes et établir les partenariats
dans les domaines intéressants.
Les réactions hystériques
de Washington et de la junte kiévienne
ne se sont pas fait attendre. La
sulfureuse Jan Psaki, porte-parole du
Département d’Etat étasunien, a ainsi
déclaré que les USA sont « préoccupés »
par le fait que le leader de la Crimée
ait visité l’Inde avec la délégation
russe, ainsi que par la signature des
nombreux accords entre l’Inde et la
Russie. Tout en tentant de jouer la «
diplomate » en déclarant que les USA
considèrent l’Inde comme un « partenaire
» important... Oui, l’Inde est un
partenaire important pour qui que ce
soit, et pour ceux qui l’oublient un peu
trop souvent, ce pays est à l’instar de
la Russie et de la Chine, une grande
nation indépendante et souveraine, ayant
dès le départ de la crise entre
l’Occident et la Russie, montré sa
compréhension et sa sympathie en faveur
de la position russe... Hystérie
également du côté de Kiev : la
marionnette des USA Porochenko a ainsi
déclaré que « l’Inde était trop
portée sur l’argent »...En
oubliant par la même occasion, mais dans
son cas à lui ce n’est nullement
étonnant, que l’Inde, à l’énorme
différence de ce qu’il reste (pour
combien de temps ?) de l’Ukraine, est
une nation dont l’avenir se décide chez
elle, et non pas à l’autre bout du
monde. Que l’Inde est un véritable
pays-ami de la Russie, ainsi qu’un allié
stratégique, et ce depuis des dizaines
d’années. Que l’Inde est tout comme la
Russie, l’un des principaux architectes
du nouveau monde multipolaire. Et
finalement que vu la situation de la «
nouvelle Ukraine », il aurait bien mieux
fait de se taire...
Ce qui est sûr et pour
finir sur cela, il serait juste de dire
qu’une fois encore la stratégie de
Vladimir Poutine a été brillante,
renforçant l’alliance avec un pays très
important (seconde population mondiale
pour rappel également), un pays partisan
actif du monde multipolaire qui s’impose
chaque jour qui passe et un acteur
incontournable de l’alliance BRICS. De
plus, montrant une fois encore le
ridicule des élites occidentales, en
premier lieu étasuniennes, qui affirment
à chaque mauvaise occasion que la Russie
est « isolée »... Eh bien il serait
grand temps de se rendre à l’évidence
pour les Obama & Co. : la Russie est non
seulement aucunement isolée mais elle
est tout simplement l’alliée par
excellence de l’écrasante majorité de
l’humanité. Rôle que l’Occident
néocolonial, retranché en soi mais
refusant encore de l’admettre, ne peut
et ne pourra désormais avoir. La Crimée,
elle, et cela est tout aussi positif,
trouve clairement la reconnaissance de
son choix historique au sein des pays
amis de la Russie. Vive la nouvelle
réalité, chers amis !
© 2005—2014 La
Voix de la Russie
Publié le 14 décembre 2014 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
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