Sputnik
Des Espagnols arrêtés pour avoir
combattu
le fascisme en Ukraine
Mikhaïl Gamandiy-Egorov
© AFP
2015. Vasily Maximov
Samedi 7 mars 2015
Vraisemblablement
l'Europe dans sa version UE pactise de
plus en plus avec les extrêmes. Au point
d'en arriver à emprisonner ceux qui
combattent justement l'extrémisme.
La guerre civile en
Ukraine, ou en d'autres termes
l'opération punitive kiévienne et
galicienne contre les ex-régions
ukrainiennes, aujourd'hui insoumises, de
Donetsk et de Lougansk, a laissé il faut
le dire peu de gens indifférents.
Certains ont préféré faire confiance aux
médias du mainstream, se référant ainsi
pleinement aux «versions» de Washington
et de Kiev, nommant ainsi les résistants
antifascistes du Donbass comme étant de
«dangereux séparatistes», voire
«terroristes». D'autres ont du mal
encore à y voir vraiment clair. Et
d'autres ont choisi eux de défendre
corps et âme la résistance de Novorossia.
On pense à tous ces
gens, de différents parties du monde et
bien évidemment de Russie et d'Europe,
qui en fonction de leurs moyens
soutiennent la cause qu'ils considèrent
à plein titre juste. Collectes de fonds,
de nourriture, d'autre aide humanitaire,
ainsi que tout simplement le partage et
la diffusion de la vérité, sont les
caractéristiques de ces personnes,
quelle que soit leur nationalité, âge ou
appartenance religieuse.
Et il y aussi ceux,
qui ont fait le choix de prendre les
armes et d'aller combattre aux côtés des
hommes et des femmes qui résistent à
l'oppression néofasciste. Certains
«naïfs» vous diront: «la violence est
bien mauvaise». C'est certainement vrai.
Mais lorsque vous faites face à une
haine maximale violente, ouvertement
raciste, qui entend tout simplement vous
éliminer et prendre contrôle de vos
terres, c'est alors que le choix de la
résistance, y compris armée, est plus
que justifiée. Et c'est ce choix qu'ont
fait les habitants de Novorossia.
A leurs côtés, des
volontaires et brigades internationales
(mais ne représentant pas plus que 5%
des combattants), venus en premier lieu
des différentes régions de Russie, pour
raisons familiales, fraternelles ou
idéologiques. Et d'autres venus d'un
grand nombre de pays. Dont de Serbie,
d'Espagne, de France, d'Allemagne et
même du Brésil. Certains d'entre eux
sont politiquement à gauche, d'autres à
droite. Mais à la très grande différence
des mercenaires étrangers otanesques,
combattants aux côtés des bataillons
punitifs de Kiev et de Galicie, vous ne
trouverez jamais dans les rangs des
brigades internationales du Donbass de
néonazis enragés, semant ouvertement la
haine ethnique et raciale. Vous n'y
trouverez pas d'adeptes d'Adolf Hitler
et de la peste brune. Et c'est ce qui
fait radicalement leur différence.
Pourtant il est
bien connu qu'aux côtés des troupes
kiévo-galiciennes, vous trouverez des
mercenaires des USA, du Canada, de
France, de Croatie, d'Allemagne, de
Suède, ou encore de Pologne ou des pays
baltes. Certains d'entre eux ont déjà
fui et sont rentrés chez eux (c'est vrai
que les forces de Novorossia leur ont
fait vivre récemment des moments
difficiles). A-t-on entendu parler ne
serait-ce que de l'arrestation d'un
d'autre eux dans leurs pays d'origine?
Des pays pour nombreux membres de
l'Union européenne… Non, aucun. Et
pourtant ils sont accusés, au même titre
que leurs «amis» néofascistes
ukrainiens, par les représentants de
Novorossia, de crimes contre l'humanité,
perpétrés contre la population civile du
Donbass.
Les élites donc de
l'Europe bruxelloise sont-elles devenues
à ce point aveugles ou la soumission au
diktat étasunien ne leur laisse donc
aucune marge de manœuvre? Quoiqu'il en
soit, les volontaires antifascistes
espagnols ont été interpellés tout
récemment, après être rentrés chez eux,
dans les différentes régions d'Espagne
et se trouvent en ce moment sous les
verrous. Et ce au même moment que des
mercenaires néonazis européens rentrent
tranquillement chez eux, sans être
inquiétés, après avoir « contribué » aux
massacres contre les civils dans le
Donbass. Au même moment aussi que
d'autres criminels, adeptes du salafisme
et responsables de pires crimes barbares
perpétrés en Syrie et en Irak, se
retrouvent également peu inquiétés,
leurs gouvernements pensant même à la
façon de les «faire réintégrer» dans
leurs sociétés respectives.
Mais une chose
reste claire: cette UE donneuse de
leçons et souffrant vraisemblablement
d'Alzheimer a montré une fois encore de
quelle côté elle se trouve. Et que la
justice dans son interprétation à elle
ne vaut vraiment pas grand-chose. Quant
à nos résistants antifascistes, nous
leurs souhaitons que justice soit faite
et qu'ils soient libérés dans les plus
brefs délais. Surtout au vu de la
mobilisation qu'a suscité leur
arrestation aussi bien en Espagne que
dans d'autres pays, dont également la
Russie. No pasarán!
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