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Opinion

Arnaque médiatique ? L’Iran et l’Amérique s’unissent pour mener la « Guerre au terrorisme » ?

Prof Michel Chossudovsky

Mardi 24 juin 2014

Suite à l’invasion de l’Irak par les rebelles djihadistes de l’État Islamique en Irak et au Levant [EIIL] et la prise de Mossoul, deuxième grande ville du pays, des responsables américains et iraniens se seraient réunis en coulisse à Vienne où, d’après certains médias, ils seraient arrivés à un accord historique : Téhéran collaborera avec Washington pour combattre les rebelles de l’EIIL dans le contexte de la « Guerre de l’Amérique contre le terrorisme ». C’est donc un récit inédit de politique étrangère concernant les relations américano-iraniennes. Est-il vrai ? Est-il faux ? Que s’est-il passé à Vienne ce 16 Juin 2014 ?

Selon Téhéran, il ne s’est rien passé, il n’y a pas eu de négociations.

De plus, par un étrange coup de théâtre, toujours d’après les récits des médias occidentaux, Washington aurait pris la décision de « coopérer » avec Téhéran, malgré le fait que la République islamique d’Iran est classée par le département d’État des États-Unis en tant que « commanditaire du terrorisme d’État » qui héberge des hauts dirigeants d’Al-Qaïda.harbors senior al Qaeda leaders”

« Le parrainage du terrorisme dans le monde par l’État iranien est demeuré intact à travers le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique / Force d’Al-Qods [IRGC-QF], son Ministère du Renseignement et de la Sécurité, et le Hezbollah qui est l’allié de Téhéran et qui menace sérieusement la stabilité du Liban et de toute sa région. Le gouvernement des États-Unis poursuit ses efforts pour contrer le soutien iranien aux opérations terroristes par des sanctions et d’autres moyens légaux ». [US State Department, Country Reports on Terrorism 2013]

Curieusement ce « faux » revirement, de la « lutte contre » l’Iran [présumé] soutenir Al-Qaïda à l’actuel « collaboration » avec Téhéran « pour lutter contre Al-Qaïda », n’a fait sourciller personne, ni dans les médias, ni au Congrès US. Malgré ces contradictions apparentes [voir l’analyse ci-dessous] le Secrétaire d’Etat John Kerry, a été catégorique : le gouvernement américain va « communiquer » avec Téhéran pour « contrer les terroristes islamistes ».

Ceci, alors qu’officiellement les deux gouvernements « ne travaillent pas ensemble », et que le présumé accord de Vienne exclut une relation « active » entre Washington et Téhéran, mais néanmoins établit un cadre de collaboration positive, toujours selon les rapports des médias, impliquant l’échange d’informations et de renseignements :

« Ce que j’ai dit [John Kerry] est que nous sommes intéressés à communiquer avec l’Iran pour que les Iraniens sachent ce que nous pensons, que nous sachons ce qu’ils pensent, et qu’il y’ait partage de l’information afin que les gens ne se trompent pas », [(US State Department website: Interview With John Kerry, June 16, 2014, emphase ajoutée].

En réponse à la question: « Voyez-vous une coopération militaire avec l’Iran ? », Kerry a répondu :

« … Je ne voudrais pas exclure quoi que ce soit qui serait constructif pour assurer une vraie stabilité,… Je pense que nous sommes ici ouverts à tout processus constructif qui pourrait réduire la violence, maintenir l’unité et l’intégrité de l’Irak, et éliminer les forces terroristes étrangères qui sont en train de le déchirer en morceaux. [(US State Department website: Interview With John Kerry, June 16, 2014 emphase ajoutée]

Les analystes cités par le Los Angeles Times  disent :

« Les États-Unis et l’Iran sont, au mieux, susceptibles de s’entendre sur une coopération militaire limitée, si le président Obama opte pour une action militaire directe, comme des frappes aériennes, en Irak » [emphase ajoutée].

L’ouverture des États-Unis à l’Iran lors des réunions de Vienne aurait eu lieu le lundi 16 Juin 2014, lorsque le Secrétaire d’État adjoint, William Burns, s’est joint aux négociations sur le programme nucléaire iranien. Il aurait été entendu que « des entretiens sur la menace posée par le groupe extrémiste Al-Qaïda d’inspiration sunnite » aient lieu en marge des négociations sur le nucléaire.

Le sujet ne concernait pas la coordination militaire « ou les décisions stratégiques quant à l’avenir de l’Irak par-dessus la tête du peuple irakien », a déclaré l’officiel US. Au lieu de cela, « nous allons discuter de la façon dont l’EIIL menace de nombreux pays de la région, y compris l’Iran, et de la nécessité de soutenir l’inclusion de l’Iran et de freiner la pression d’un agenda sectaire ». Les officiels américains et iraniens avaient laissé entendre depuis plusieurs jours qu’ils pourraient discuter d’une coopération limitée sur la manière d’agir avec le groupe extrémiste qui s’est emparé des villes irakiennes, Mossoul et Tikrit, la semaine dernière. [Los Angeles Times, June 16, 2014].

TÉHÉRAN NIE L’EXISTENCE D’UN ACCORD AVEC WASHINGTON

 Alors que les médias occidentaux ont concentré leur attention sur la « collaboration » USA-Iran ; de source officielle, Téhéran nie l’existence d’une entente entre les deux gouvernements. Le 16 Juin, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian [homologue de William Burns], a catégoriquement déclaré :

« La République islamique d’Iran n’a pas eu de négociations avec les Américains concernant une coopération mutuelle en Irak ».

À son tour, le principal conseiller du chef suprême de l’Iran a déclaré :

« L’Iran ne coopèrera pas avec les États-Unis sur la crise en Irak, Téhéran et Washington poursuivent des objectifs différents pour aider la nation irakienne »… Si Washington entend réellement aider l’Irak à lutter contre la violence des Takfiris [EIIL] en cours, il faudrait qu’il commence par condamner le terrorisme et les parties qui soutiennent et financent les terroristes.

Le mercredi 18, le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général Hassan Firouzabadi, a démenti les allégations des médias occidentaux sur une présumée coopération de Téhéran avec les États-Unis en Irak, et a souligné aussi que l’Iran n’a pas déployé de troupes dans ce pays. « La présence de forces iraniennes en Irak n’est pas nécessaire », a-t-il précisé aux journalistes, en ajoutant : «  Il n’y aura pas de coopération entre l’Iran et les États-Unis, c’est un non-sens ». [Fars News, June 20, 2014, emphase ajoutée]

Que s’est-il passé à Vienne en Juin ? Rien ?

OUVRIR LA PORTE A UNE ESCALADE MILITAIRE. VERS UNE NOUVELLE GUERRE IRAN-IRAK?

Ces ouvertures diplomatiques à Téhéran indiquent que Washington cherche à pousser l’Iran vers une intervention militaire active en Irak, une « guerre civile » sectaire déclenchée par les États-Unis.

Quoi qu’il en soit de l’information ou de l’échange de renseignements qui auraient eu lieu entre les États-Unis et l’Iran, ce sera en tous cas soumis à manipulation et tromperie. L’agenda caché de Washington est de pousser l’Iran à s’impliquer militairement, sous son contrôle, pour finalement l’affaiblir en tant que puissance régionale.

Pourtant, il semblerait que Téhéran n’ait pas avalé l’appât. Et du côté iranien, il n’y a pas confirmation d’un quelconque accord de collaboration.

GUERRE D’AGRESSION DES ÉTATS-UNIS : PROTÉGER AL-QAÏDA

Le scénario du Pentagone n’est pas une escalade militaire contre Al-Qaïda. C’est une escalade dirigée contre la population irakienne et le mouvement de résistance en Irak.

Connu et documenté, l’EIIL est une création des Services de renseignement US. Il est soutenu par la CIA, financé par l’Arabie saoudite et le Qatar, en liaison avec Washington. Inutile de souligner que le soutien américain aux organisations d’Al-Qaïda, en Syrie et en Irak, est tout aussi connu par le gouvernement iranien.

Washington n’a pas l’intention de cibler les terroristes de l’EIIL. Bien au contraire, son objectif est d’assurer la protection de l’armée rebelle de l’EIIL soutenue secrètement par Washington. C’est dans ce contexte que Téhéran a répondu en pointant du doigt le Qatar et l’Arabie Saoudite qui financent les brigades terroristes de l’EIIL.

Actuellement, les opérateurs terroristes de l’EIIL se battent, en Syrie, contre les Forces du gouvernement de Bachar al-Assad en liaison avec des agents du Renseignement américain. De leur côté, des Forces spéciales iraniennes, y compris celles du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique / Force d’Al-Qods, sont en Syrie dans le cadre d’un accord de coopération militaire entre Téhéran et le gouvernement de Damas.

IRAN : DU STATUT DE « COMMANDITAIRE ACTIF DU TERRORISME D’ÉTAT » VERS UNE « COOPERATION MILITAIRE LIMITÉE” AVEC WASHINGTON ?

En l’espace de 24 heures, selon les déclarations officielles des États-Unis et les rapports des médias, les principes fondamentaux de la politique étrangère des États-Unis, post 11 Septembre, auraient été [temporairement ?] abandonnés.

N’oublions pas que depuis le 11 Septembre 2001, la République islamique d’Iran est listée par Washington en tant que  « commanditaire actif du terrorisme d’État » et prétendu soutien d’Al-Qaïda, statut n’ayant pas été officiellement révoqué ; et que, d’autre part, Téhéran accuse les États-Unis de soutenir et de financer les terroristes d’Al-Qaïda en Syrie ainsi qu’en Irak, et nie l’existence d’un « accord de collaboration ».

En effet, la Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice a dit en ces termes : « L’Iran est un pays qui, à bien des égards, a été une sorte de banquier central du terrorisme dans des régions importantes du Moyen-Orient comme au Liban, à travers le Hezbollah, ou dans les Territoires palestiniens, et nous avons de profondes inquiétudes sur ce qu’il fait dans le sud de Irak. »[Cité par CFR, emphase ajoutée]

En outre, en 2011, la cour fédérale d’un district de New York a jugé que l’Iran avait effectivement soutenu Al-Qaïda lors des attentats du 11 Septembre : « Le juge de district George B. Daniels a jugé hier que l’Iran et le Hezbollah ont soutenu matériellement et directement Al-Qaïda lors des attentats du 11 Septembre 2001, et sont juridiquement responsables des dommages subis par les proches des victimes de centaines de familles qui sont les parties plaignantes dans cette affaire ».

Les avocats représentant les familles des victimes du 11 Septembre poursuivent aujourd’hui leur deuxième procès contre l’Iran en déposant des preuves démontrant qu’il aurait joué un rôle clé dans la planification et la facilitation des attentats du 11 Septembre. Le nouveau dossier, Bingham, et al. v. Islamic Republic of Iran et al., a été déposé auprès du tribunal fédéral par les mêmes avocats qui ont plaidé lors du procès Havlish, et al. v. Islamic Republic of Iran, et al. contre la République islamique d’Iran. Il est actuellement en instance devant la Cour du district de Manhattan. Iran 911 Case

Nous irions donc vers un brutal changement ? Selon les rapports des médias occidentaux, l’Iran travaillerait main dans la main avec l’Amérique contre Al-Qaïda. Et suite aux pourparlers bilatéraux ad hoc à Vienne, l’Iran serait appelé à devenir un partenaire de la « communauté internationale » dans la « lutte contre Al-Qaïda » !

Quelqu’un nous ment ou nous prend pour des idiots !

AUTRE BIEN VENUE ARNAQUE MÉDIATIQUE : L’IRAN EST PRÉTENDUMENT EN TRAIN DE «PRÉPARER UNE ATTAQUE TERRORISTE” CONTRE UNE RÉGION DE LA CAPITALE CANADIENNE

Le 16 Juin, les médias occidentaux se sont mis en « overdrive ». Un flot d’articles sur l’accord de Vienne est venu inonder les chaînes d’information : désormais l’Iran va « aider l’Amérique » à mener la « guerre contre le terrorisme ».

Sous le déluge des nouvelles venant d’Irak, les rapports concomitants concernant un Iran « commanditaire du terrorisme d’Etat » ont été à peine remarqués.

En effet, d’après des articles publiés par la presse canadienne ce même jour du dit accord américano-iranien à Vienne [16 Juin 2014], citant des documents de renseignement « fiables », l’Iran se préparerait à mener une attaque terroriste contre la région de la capitale canadienne. Et le National Post de Toronto de titrer : Iran’s ‘anti-Canada rhetoric’ has officials on guard for possible Ottawa area terror attacks.

[En réponse à] « la rhétorique iranienne ascendante contre le Canada », les officiels du Renseignement ont eu à surveiller la République islamique en tant que menace terroriste potentielle pour la région d’Ottawa, comme l’attestent des documents récemment déclassifiés. Alors que la dégradation des relations  diplomatiques entre Ottawa et Téhéran est bien connue, les rapports du Renseignement indiquent, que le gouvernement canadien envisage la possibilité qu’elle puisse mener à des actes terroristes dans la capitale.

Les rapports rédigés par le Centre intégré d’évaluation du terrorisme, ne précisent pas la nature exacte de la menace que Téhéran représenterait pour la région d’Ottawa, mais « par le passé l’Iran a utilisé sa force intermédiaire, le Hezbollah, pour tenter des attaques à l’échelle internationale ».

Les documents soulignent aussi l’implication de l’Iran dans le prétendu complot de l’an dernier pour faire dérailler un train de voyageurs en liaison avec Toronto. La RCMP [Gendarmerie royale] a dit que la conspiration était dirigée par des éléments d’Al-Qaïda opérant à partir de l’Iran. « Les nombreuses hautes institutions du gouvernement fédéral, les ambassades étrangères, les installations militaires, les centres touristiques et les événements spéciaux font de la région de la capitale nationale un environnement attirant pour de possibles complots par des terroristes différemment motivés», dit le rapport.

Les rapports du Renseignement intègrent l’Iran dans la liste d’« autres menaces potentielles pour la région de la capitale canadienne » [National Post, le 16 Juin, 2014, emphase ajoutée]

Un autre rapport des médias confirme que :

« Les agences du Renseignement canadien traquent une possible attaque terroriste de l’Iran alors que les tensions entre Téhéran et Ottawa augmentent ».

Le Ministre des Affaires étrangères John Baird a continué à inciter à la prudence vis-à-vis de l’Iran : “Nous n’avons pas vu de notables modifications dans la position du Canada et, par conséquent, ce genre de tension entre Téhéran et Ottawa semble devoir se prolonger », a-t-il déclaré.

Et cette tension suscite la préoccupation des agences du Renseignement. [CFRA, le 17 Juin 2014]

Entretemps, un porte-parole de la Police d’Ottawa a déclaré que le Département de police d’Ottawa aurait besoin de la collaboration du RCMP, de l’OPP, de la Police militaire, de la Sûreté du Québec et la police de Gatineau, ainsi que de leurs partenaires d’Ottawa Paramedics et Ottawa Fire [Ibid]

En supposant pour un instant que les fausses informations canadiennes soient vraies et que l’objectif de l’Amérique soit de combattre Al-Qaïda, pourquoi diable est-ce que Washington solliciterait la coopération d’un pays qui planifierait « prétendument » de bombarder son allié le plus proche : le Canada ; sans mentionner l’appui présumé de l’Iran [basé sur des piles de documents de la Sécurité nationale] à Al-Qaïda dans diverses operations terroristes ?

Assurément que la « menace iranienne » qui pèse sur la région de la capitale canadienne [révélée « avec autorité » par le National Post du 16 Juin 2014 sur la foi de documents « fiables » du Renseignement canadien] aurait dû « ouvrir les yeux » des fonctionnaires du Département d’État US qui avaient invité la République islamique d’Iran à aider l’Amérique dans sa « guerre totale contre le terrorisme ».

Bienvenue donc à la « nouvelle normalité », l’Iran n’est plus un « commanditaire du terrorisme d’Etat », Téhéran ne soutient plus Al-Qaïda, l’Iran est maintenant entrain d’aider l’Amérique à combattre Al-Qaïda.

Combien de temps cette « nouvelle normalité » va-t-elle durer ?

L’agenda secret est d’entrainer l’Iran dans un conflit régional étendu.

Dès que l’Iran commencera à participer activement à la guerre civile en Irak par des opérations militaires dirigées contre la population sunnite, il est très probable que la « communauté internationale » pointera du doigt l’Iran, plutôt que les États-Unis. D’ailleurs, les sections du mouvement de résistance sunnite considèrent d’ores et déjà l’Iran, qui soutient le gouvernement d’Al-Maliki, comme le principal pays agresseur, non les États-Unis.

LES ÉTATS-UNIS SONT « LES PARRAINS DU TERRORISME D’ÉTAT »

En deçà des faux du Renseignement, des allégations des médias, des contradictions et mensonges purs et simples, la vérité sur cette question est la suivante :

  • L’Iran a nié l’existence d’un accord de collaboration avec les États-Unis. Il a condamné le soutien clandestin des Etats-Unis aux terroristes de l’EIIL.
  • Il n’existe aucune preuve que l’Iran était derrière les attentats du 11 Septembre, pas plus qu’il n’est prouvé que l’entité sunnite d’Al-Qaïda a été soutenue par le « gouvernement chiite » de la République islamique d’Iran.  Pourtant, au cours des 13 dernières années, le consensus politique soutenu par les médias et la communauté du Renseignement est que l’Iran est un «commanditaire du terrorisme d’État ». [Voir US State Department, Country Reports on Terrorism 2013)
  • Alors que l'Iran ne soutient pas Al-Qaïda, il est notoirement prouvé qu’Al-Qaïda, y compris l'EII, est financée par l'Arabie saoudite et le Qatar, et a été soutenue par l’US-OTAN, ainsi que par Israël.
  • Les États-Unis sont un « État sponsor du terrorisme », et il est notoirement su et documenté qu’Al-Qaïda et les organisations dérivées ont été utilisées par l'US-OTAN dans de nombreux conflits comme instruments du renseignement  depuis l'apogée de la guerre soviéto-afghane.
  • En Syrie, les rebelles d'Al-Nosra et de l’EIIL sont les fantassins de l'alliance militaire occidentale qui supervise et contrôle le recrutement et la formation des forces paramilitaires. L’EIIL compte des forces spéciales occidentales dans ses rangs.
  • Les rebelles de l’EIIL sont formés et financés par l'alliance militaire occidentale. Les États-Unis et l’OTAN n'ont nullement l'intention de cibler leurs propres fantassins de l’EIIL, qui mènent une guerre secrète pour le compte des États-Unis en Syrie et en Irak. Les États-Unis veulent préserver et protéger ces forces paramilitaires terroristes.
  • Quelles que soient les actions militaires menées par les États-Unis, elles viseront le mouvement de la Résistance irakienne ainsi que la population civile.
  • L’EIIL est un atout du Renseignement américain, un instrument de guerre non conventionnelle. L'objectif ultime de ce conflit conçu par l’US-OTAN, opposant les forces gouvernementales d’Al-Maliki aux insurgés de l’EIIL, est de détruire et de déstabiliser l'Irak en tant qu’État-nation et d’entraîner l'Iran dans un violent conflit sectaire régional.
  • Ce conflit pourrait engloutir [directement ou indirectement] un grand nombre de pays, dont l’Irak, l’Iran, la Syrie, le Liban, la Jordanie, la Turquie, l’Arabie saoudite, les États du Golfe, et le Pakistan, conduisant à une reconfiguration du Moyen-Orient et de l’Asie centrale [voir la carte ci-dessous]

Carte du projet d’un Nouveau Moyen-Orient : carte non officielle de l’OTAN et de l’US War Academy, préparée par le Lieutenant-Colonel Ralph Peters… Elle a été publiée en juin 2006 par le Armed Forces Journal. [Map Copyright Lieutenant-Colonel Ralph Peters 2006].

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Media Scam? Iran and America Join Hands in Waging “The Global War on Terrorism”? publié le 21 juin 2014

Article original en anglais :

Traduction : Mouna Alno pour Mondialisation.ca

Publié sur Mondialisation.ca

 

 

   

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Source : Mouna Alno-Nakhal

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