LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY
Où va Israël ? (II) :
Vers une nouvelle guerre du Liban ?
Luc Michel

Dimanche 25 février 2018
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour
EODE/
Quotidien
géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 02 24/ « Il semblerait que
toute la région se trouve au centre
d’une guerre pétrolière et
gazière. L’ennemi israélien cherchait
une occasion comme celle de la
présence de Donald Trump à la tête du
pouvoir aux États-Unis afin
d’annexer le Golan occupé à Israël. Le
Golan n’est plus une question
de sécurité nationale, mais c’est une
grande source d’eau, de pétrole
et de gaz (…) Nous devons savoir que le
conflit essentiel entre le
Liban et Israël est un conflit
économique axé sur les frontières
maritimes »
- Hassan Nasrallah
(leader du Hezbollah libanais).
Où va Israël ?
Mur à la frontière
et hydrocarbures offshore, deux
importants sujets de discorde entre
le Liban et Israël. Auquels s’ajoutent
le Hezbollah, sorti renforcé du
conflit syrien, et la question du Golan.
La persistance des
différends à ce sujet a fait intervenir
certaines parties étrangères,
dont la Force intérimaire des Nations
unies au Liban (FINUL),
amenant au Liban le sous-secrétaire
d'État américain chargé des affaires
du Proche-Orient, David Satterfield,
puis le US State Secretary Rex
Tillerson.
Dans cette Seconde
partie, j’analyse les risques d’une
nouvelle guerre déclenchée par
Tel-Aviv contre le Liban …
* voir aussi sur
LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ OU VA ISRAEL ? (I)
: LA DEGRADATION IRREVERSIBLE DES
RAPPORTS ENTRE MOSCOU ET TEL-AVIV
…
sur
https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel/posts/1211972942270455
# PARTIE II/
OU VA ISRAEL ?
LES RISQUES D’UNE
NOUVELLE GUERRE CONTRE LE LIBAN …
« Israël simule un
conflit contre le Liban après la
destruction de son F-16 », titrait ce
23 février le ‘Times of Israel’. « Le
jeudi 22 février, la 91e
division de l’armée israélienne a mené
un exercice simulant une
confrontation avec le Liban ». Selon le
quotidien ‘The Times of Israel’, «
ces exercices de simulation visent à
préparer l’armée israélienne
à une éventuelle guerre contre le Liban
».
Dans ce droit fil,
l’armée israélienne a rendu public un
communiqué, faisant part de la
participation de soldats et de
réservistes dans ces exercices : « Les
forces impliquées dans cette manœuvre se
sont exercées à répondre
rapidement à des appels de l’armée et
elles se sont préparées à un
éventuel conflit contre le Liban »,
lit-on dans le communiqué.
« Des manœuvres
militaires séparées ont été également
organisées par le 188e brigade
blindée de l’armée israélienne », dans
le nord de la Palestine occupée.
Ces manœuvres se déroulent après la
destruction d’un F-16 de
l’aviation israélienne par la Syrie, au
Golan occupé, le 10 février. C’est
la première fois qu’Israël perd un avion
de combat depuis 1982. Israël
prétend que « son aviation s’est permis
de violer l’espace aérien de
la Syrie suite au vol d’un drone iranien
au-dessus des territoires
occupés », allégation démentie par les
responsables iraniens.
DES MANŒUVRES
LOURDES DE MENACES : L’ARMEE ISRAELIENNE
SE PREPARE EN SIMULANT UNE GUERRE AU
LIBAN
Des réservistes et
des conscrits ont participé à ces
exercices à grande échelle le
long de la frontière libanaise pour «
améliorer le degré de
préparation sur le front nord ». La 188e
Brigade blindée de Tsahal a donc
participé à un vaste exercice dans le
nord d'Israël « destiné à simuler
une guerre au Liban » ! La division
‘Galilée’ de l’armée israélienne
a achevé cette série « d’exercices à
grande échelle destinés à
préparer les militaires à une guerre
potentielle qui pourrait avoir
lieu prochainement au Liban », a déclaré
l’armée, alors que « les
tensions sont devenues croissantes au
cours des dernières semaines
le long de la frontière nord d’Israël ».
« Des soldats
enrôlés, ainsi que des réservistes, ont
pris part à l’exercice. Les
soldats ont rapidement mobilisé les
réservistes, ont étudié les
capacités opérationnelles et se sont
préparés à combattre en territoire
libanais », a déclaré l’Etat-major
israélien. En outre, la 188e Brigade
blindée de l’armée a mené son propre
exercice distinct dans le nord
d’Israël, « avec des troupes
d’ingénierie de combat, d’infanterie et
d’artillerie ». Ces exercices ont eu
lieu dans le nord du pays, à la suite
d’affrontements aériens entre l’armée de
l’air israélienne et
l’armée syrienne, et alors qu’Israël et
le Liban s’opposent
concernant une réserve de gaz naturel en
mer Méditerranée, le « Bloc 9 », que
chacun revendique comme sien.
« Les exercices de
la Brigade ont eu lieu dans le cadre du
programme d’entraînement
amélioré de 2018. Leur but est de
préparer les soldats et leurs
commandants à n’importe quel scénario,
et d’améliorer leur préparation et
leurs capacités à faire face à des
menaces en temps réel », a déclaré
l’armée israélienne. Le colonel Manny
Liberty, chef de la 769e Brigade
territoriale, « qui est responsable de
la défense de la partie
orientale de la frontière libanaise, a
déclaré que l’exercice avait
amélioré les capacités offensives et
défensives de son unité ». Durant
l’exercice avec les chars de la brigade
et les troupes ont simulé
« une variété de scénarios et testé leur
efficacité logistique et
opérationnelle durant une longue période
de combat », a déclaré l’armée.
Le Commandant de la
188ème Brigade, le Colonel Gal Shochami,
a souligné »
l’importance de l’exercice étant donné
qu’un conflit pourrait éclater à
tout moment » ! « Nous devons toujours
nous souvenir de la
signification du commandement ‘la guerre
est demain’, qui nous dit que
toute situation d’entraînement peut être
la dernière avant le véritable
test de nos capacités sur le champ de
bataille », a déclaré Shochami. «
La 188ème Brigade sera prête à se battre
sur le champ de bataille,
et ce dès que cela sera nécessaire »,
a-t-il encore dit. Gadi Eizenkot,
chef d’état-major de l’armée, et le
général Yoel Strick, chef du
Commandement du Nord, ont assisté aux
exercices dans le nord d’Israël,
s’entretenant avec les commandants des
différentes unités
participantes et évaluant les capacités
de la brigade.

LE SOUVENIR CUISANT
DE LA DEUXIEME GUERRE DU LIBAN
« L’armée a été
vivement critiquée à la suite de la
deuxième guerre du Liban » contre le
Hezbollah en 2006 « pour le manque de
formation des soldats dans les
combats qu’ils ont livrés – ces derniers
étaient davantage préparés
à des opérations anti-terroristes en
Cisjordanie » : « Au cours des
douze années intermédiaires, l’armée a
cherché à résoudre ce
problème en construisant des
installations spéciales qui imitent
l’architecture du sud du Liban et en
investissant beaucoup plus de ressources
dans les exercices d’entraînement des
réservistes ».
En septembre 2017,
l’armée israélienne a mené « son plus
grand exercice depuis des
décennies, visant spécifiquement à
simuler une guerre avec le
Hezbollah dans le sud du Liban ». Ces
exercices « ont pour but de se
préparer à un autre combat » avec le
Hezbollah et ses alliés : l’Iran et
la Syrie. « Un conflit qui ne serait
qu’une question de temps
», selon de nombreux responsables de la
défense et analystes.
Les perspectives
d’un tel affrontement entre Israël et
l’Axe de la Résistance par
Téhéran, Damas et le Hezbollah, basé à
Beyrouth, « ont été réétudiées à la
suite d’un conflit aérien important au
début du mois ». Durant le
raid de représailles qui a suivi, l’un
des huit avions de chasse
israéliens F-16 qui ont pris part à
l’opération a été touché par un tir
anti-aérien syrien et s’est écrasé.
L’armée de l’air israélienne a
ensuite mené une deuxième série de
frappes aériennes. Au lendemain du
conflit, « des responsables iraniens,
syriens et du Hezbollah se sont
vantés que la chute du F-16 marquait la
fin de la capacité d’Israël à
opérer librement dans la région » …
LE PRESIDENT
LIBANAIS AOUN MET EN GARDE ISRAEL
Michel Aoun a mis
en garde Israël, « un Etat raciste »,
contre de « nouvelles guerres
». Le président libanais a affirmé que «
Beyrouth était déterminé à
maintenir sa position concernant la
clôture frontalière et ses
droits sur des gisements de gaz naturel
offshore ».
Le Premier ministre
libanais Michel Aoun a averti ce 13
février « qu’un certain
nombre de différends avec Israël,
notamment concernant l’exploration
contestée de gisements de gaz naturel
offshore et la construction d’un
mur frontalier par Israël, pourraient
mener à une nouvelle guerre » :
« Le Liban a pris la décision de se
défendre si une attaque
israélienne survenait sur son territoire
ou sur ses réserves
pétrolières », a déclaré M. Aoun dans
une interview accordée à l’émission
d’informations égyptienne ‘ON Live’. «
Jusqu’à présent », a-t-il ajouté, « il
n’y a pas eu d’attaque. Des forces
diplomatiques et politiques sont
intervenues pour aider à résoudre ce
conflit », a-t-il ajouté.
Jeudi 16 février,
Reuters a rapporté que « l’envoyé
américain David Satterfield,
secrétaire d’Etat américain adjoint par
intérim, avait transmis un message
d’Israël aux Libanais affirmant que
Jérusalem ne souhaitait pas
d’escalade de la violence ». Aoun a
cependant averti que, « si Israël
mettait en pratique ses menaces, un
nouveau cycle de conflit militaire
entre les deux parties pourrait éclater
». « La provocation verbale
israélienne nous importe peu, mais si
elle est mise en pratique,
il y aura de nouvelles guerres », a-t-il
affirmé. Aoun a ajouté que «
si Israël construisait un mur sur le
territoire libanais », le
résultat pourrait être « catastrophique
». Cependant, il a affirmé «
espérer que cela ne mènerait pas à une
nouvelle guerre ». « Nous avons
proposé une solution. Il y a des points
contestés le long de la
frontière avec Israël. Alors résolvons
d’abord ce différend, et ils
pourront construire le mur qu’ils
veulent sur leurs terres », a déclaré
le président libanais.
Aoun a soutenu
durant l’interview qu’Israël était « un
Etat raciste » et était «
responsable du manque de paix avec ses
voisins arabes ». Israël « ne veut
que la domination et ses résultats »,
a-t-il déclaré.
Le quotidien
libanais ‘An-Nahar’ a rapporté que «
Aoun, le président du Parlement Nabih
Berri et le Premier ministre Saad Hariri
s’étaient rencontrés lundi à
Beyrouth afin de discuter de l’agression israélienne contre
la souveraineté libanaise ». Selon le
journal, au cours des
discussions, M. Hariri a déclaré que «
des pourparlers avec la communauté
internationale étaient en cours afin de
préserver la souveraineté du
Liban ». Les trois dirigeants libanais,
ainsi que le brigadier-général
Malek Chams, coordinateur du Liban
auprès de la Force de maintien
de la paix des Nations unies, connue
sous le nom de FINUL, « ont
discuté du message transmis par l’envoyé
américain Satterfield la
semaine dernière ». Le message a été
transmis à Jérusalem via la
FINUL, indique le reportage. « Les
forces de l’ONU, craignant une
éventuelle escalade, ont initialement
transmis le message aux
ambassadeurs américain et français, qui
en ont informé le bureau du Premier
ministre à Jérusalem ».
Le gouvernement
israélien, « peu impressionné, a réagi
en lançant un avertissement », a
indiqué le reportage. « Israël a déclaré
agir sur son propre
territoire souverain, conformément à la
résolution du Conseil de sécurité
de l’ONU adoptée après le retrait
d’Israël du Liban en 2000 ». «
Israël n’a pas l’intention d’arrêter la construction », a
déclaré Jérusalem, et « le Hezbollah
paiera cher s’il tente
d’attiser les tensions. La réaction
d’Israël sera forte et douloureuse », ont
déclaré des sources au sein de
l’establishment sécuritaire
israélien.
Israël a également
menacé « d’empêcher l’Iran de construire
des usines visant à fabriquer
des missiles avancés au Liban ». Le
Premier ministre Benjamin
Netanyahu a averti « les ennemis du pays
de ne pas nous tester » et a
déclaré que l’armée israélienne « se
tenait prête face à tous les
scénarios ».
LE CONTENTIEUX DES
FRONTIERES MARITIMES LIBANO-ISRAELIENNES
SUR FOND DE GUERRE DU GAZ
Des tensions ont
également éclaté ces derniers jours, sur
fond de Guerre du Gaz (1),
lorsque le Liban a lancé un appel
d’offres concernant une
exploration pétrolière et gazière
offshore à la frontière maritime
du pays, déclenchant un conflit verbal
avec Israël, qui revendique
également l’un des gisements en question
(le Bloc 9). Le Liban vient de
signer son premier contrat de forage
pétrolier et gazier au large de
ses côtes avec un consortium composé des
géants de l’énergie Total,
ENI et Novatek, notamment concernant ce
gisement revendiqué par
Israël.
Les autorités
libanaises affirment que le pays « va
débuter le forage exploratoire
offshore en 2019 et que le Liban veut
faire valoir ses droits sur ces
ressources situées le long de son
territoire maritime ». Le faucon
Avigdor Liberman, ministre de la Défense
israélien, a qualifié cette
initiative de « très provocatrice » et
expliqué que « le Liban avait
lancé un appel d’offres à des groupes
internationaux concernant un
gisement de gaz qui est de toute
évidence le nôtre ».
Le président
libanais Michel Aoun a récemment dénoncé
ces allégations du ministre
israélien des Affaires militaires sur
l’appartenance du bloc 9 d’un champ
gazier offshore à Tel-Aviv. Il a balayé
d’un revers de main ces
allégations, disant qu’elles «
s’inscrivaient dans le cadre des
politiques hégémoniques d’Israël ».
Aoun dénonce les
allégations « sans importance »
israéliennes sur un champ gazier
offshore Mon Feb 12, 2018
5:38PM AccueilMoyen-Orient
Mur à la frontière
et hydrocarbures offshore, deux
importants sujets de discorde entre
le Liban et Israël. (Photo à titre
d'illustration du journal libanais
L'Orient-Le Jour) Mur à la frontière
et hydrocarbures offshore, deux
importants sujets de discorde entre
le Liban et Israël. (Photo à titre
d'illustration du journal libanais
L'Orient-Le Jour)
Le président
libanais a qualifié de « sans importance
» les récentes allégations
israéliennes. Par ailleurs, certains
disent que Beyrouth a rejeté la
proposition américaine prévoyant le
partage du bloc 9 d’un champ gazier
offshore très convoité par Israël.
À l’antenne d’une
chaîne de télévision égyptienne, le
président libanais Michel
Aoun a affirmé que son pays ne prêtait
pas beaucoup d’importance aux
allégations israéliennes à ce sujet ; «
mais si ces allégations
conduisent à une phase opérationnelle,
une nouvelle guerre ne serait pas
exclue », a-t-il pourtant ajouté.
Les tensions entre
le Liban et Israël ont pris de l’ampleur
ces jours-ci à cause
des allégations sur une prétendue
appartenance, à Israël, du bloc 9
d’un champ gazier libanais, mais aussi
sur un mur de séparation
qu’Israël envisage de construire le long
de ses frontières avec le Liban.
Cela fait plusieurs
semaines qu’Israël a commencé les
travaux préliminaires dans
le cadre de la construction de cette
barrière à Ras Naqoura, dans la
région frontalière entre la Palestine
occupée et le Liban. La
construction de ce mur qui devrait
atteindre les dix mètres de hauteur dans les
zones avoisinant les colonies
israéliennes prendra plusieurs années.
Et en ce qui
concerne l’autre sujet de tension, le
ministre israélien des Affaires
militaires a prétendu que le bloc 9 du
champ gazier se trouvant à la
frontière des eaux territoriales du
Liban et du régime israélien
appartenait à Israël, alors que le Liban
a fait récemment un appel d’offre pour
développer ce champ gazier.
Le Liban est bien
résolu à couper court aux convoitises
israéliennes. D’après la chaîne
libanaise ‘Al-Mayadeen’, le
sous-secrétaire d'État américain chargé
des affaires du Proche-Orient, David
Satterfield avait proposé que «
le Liban et Israël acceptent un plan de
partage, avec une part de
deux tiers (plus de 60%) de propriété
pour les Libanais et un
tiers (plus de 30), pour les Israéliens
», proposition que Beyrouth a
rejetée. Cette question était aussi à
l’ordre du jour des entretiens du
secrétaire d’État américain Rex
Tillerson ce jeudi au Liban …
NOTES :
(1) Sur cette
Guerre du Gaz, voir sur PCN-TV/ PRESS TV (IRAN)
DEBAT AVEC LUC MICHEL: GEOPOLITIQUE.
GUERRE PÉTROLIÈRE ET GAZIÈRE AU
LEVANT (18 FEVRIER 2018)
sur
https://vimeo.com/256377290
(Sources : The
Times of Israel – Haaretz – ON line –
Fars – Reuters - EODE Think-Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le
Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique : Géopolitique –
Géoéconomie – Géoidéologie – Néoeurasisme –
Néopanafricanisme (Vu de Moscou et
Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc
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