LUC MICHEL’S
GEOPOLITICAL DAILY
Grand jeu au Proche-Orient :
Poutine ʽnouveau tsarʼ de l'Orient
(III).
La fin de la neutralité bienveillante
avec Israël
Luc Michel
Vendredi 22 décembre 2017
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical
Daily/
2017 12 20/
Poutine apparaît chaque jour davantage
comme l’homme fort du Proche-Orient, «
le tsar de l’Orient » dit la presse
russe. Mais qu’en est-il d’Israël ?
Bien que Tel-Aviv
se targue d’avoir de bons rapports avec
Moscou, » « il est peu probable que
Poutine se montre aussi bon et flexible
que Trump » à l’endroit des israéliens.
En Syrie, Poutine a montré à quel point
il est prêt à sacrifier Israël sur
l’autel des intérêts suprêmes de la
Russie. À Jerusalem, il en fera de même…
ATTAQUE EN REGLE DE
LA PRESSE ISRAELIENNE CONTRE POUTINE
La colère
israélienne contre la Russie ne retombe
pas. Alors que le président russe
multiplie les gestes de défis à
l’encontre d’Israël, le journal de
gauche israélien Haaretz revient sur la
récente tournée de Poutine en Syrie, en
Égypte et en Turquie et accuse Poutine «
d’électoralisme » (sic).
Pour Haaretz,
l’annonce par le président russe de la
fin de la guerre contre Daech et,
partant, du retrait des forces russes de
Syrie relève de la pure « propagande
pré-électorale » pour tromper un
électorat russe, qui à en croire le
journal, « est incapable de séparer le
bon grain de l’ivraie » : « Le chef du
Kremlin ne pense qu’à sa réélection
quand il affirme vouloir retirer ses
troupes de Syrie. Cela fait partie de
son plan pour reconquérir en 2018 le
Kremlin. Poutine veut assurer les Russes
d’une chose : leurs fils rentreront
bientôt de la guerre très coûteuse
qu’ils ont menée en Syrie », ajoute le
journal, emboîtant ainsi le pas aux
Américains et aux Français qui ont
accusé cette semaine la Russie d’avoir «
menti » (resic) sur les victoires
qu’elle a réalisées aux côtés de ses
alliés dans la guerre contre Daech.
Selon le quotidien,
ce serait encore la soif du pouvoir qui
aurait conduit Poutine à faire une
escale de quelques heures à Lattaquié en
Syrie où il s’est entretenu avec Assad :
« L’annonce du président russe
intervient alors qu’il est attendu à son
rendez-vous annuel avec les Russes, où
il devra faire le bilan de son action
présidentielle en 2017. Quelque 1 000
journalistes assisteront à ce point de
presse. L’annonce du retrait des soldats
russes épargnera au chef du Kremlin des
questions embarrassantes au sujet des
déboires russes en Syrie et monopolisera
les attentions sur les succès de Poutine
», souligne le journal, qui ne peut
s’empêcher de reconnaître « les très
fortes chances du président russe d’être
réélu haut la main à la tête de la
Russie ».
Et Haaretz, qui
sous-estime totalement l’intelligence et
la capacité de discernement du peuple
russe, de poursuivre: « Vu l’état
lamentable des relations entre la Russie
et l’Occident, il est parfaitement
logique que Poutine joue sur ce terrain
: n’importe quel succès face aux
Américains marque un point pour lui et
incite les électeurs à aller voter.
Après plusieurs mandats à la tête de la
Russie, on connaît bien désormais les
vieilles tactiques auxquelles Poutine a
recours. »
UNE VICTOIRE RUSSE
EN SYRIE QUI FAIT GRINCER LES DENTS
ISRAELO-OCCIDENTALES CONTRE « CEUX QUI
ONT GAGNE LA GUERRE SUR LE TERRAIN »
(DIXIT MACRON)
Tout comme Israël,
les États-Unis puis la France ont remis
en cause cette semaine la participation
active de la Russie dans ce qui est de
loin l’un des plus grands succès
militaires de ces dernières années, à
savoir la victoire de l’armée syrienne
sur les terroristes djihadistes.
De par sa visite inopinée à Lattaquié,
où il a passé en revue les troupes
russes après s’être entretenu avec le
président Assad, Poutine a tenu à
souligner son respect du droit
international. L’Iran et la Russie se
sont engagés en Syrie à la demande de
l’État syrien, ce qui n’est le cas ni de
Washington ni de Paris. Le porte-parole
du Pentagone a d’ailleurs refusé de
reconnaître la défaite quasi totale de
Daech et a assuré que les États-Unis
continueraient à maintenir leur présence
illégitime en Syrie.
Mais revenant sur
les paroles aigries du Ministre français
Le Drian, le président français Macron a
reconnu la victoire russe dans son
entretien sur le "20 heures" de France 2
ce 17 décembre : « Je pense que d'ici
(...) fin février, nous aurons gagné la
guerre en Syrie » (sic). L’arrogant
président avouant ensuite l’échec
occidental. « La prochaine étape sera de
gagner la paix ». « Le rôle de la France
sera de contribuer à déminer,
démilitariser le pays » (resic). «
Bachar Al-Assad sera là, (...) parce
qu'il est protégé par ceux qui ont gagné
la guerre sur le terrain, que ce soit
l'Iran ou la Russie », a ajouté le
président français.
VLADIMIR POUTINE
PRECONISE UNE REPRISE DES NEGOCIATIONS
ISRAELO-PALESTINIENNES
Le président russe
Vladimir Poutine a eu, ce 11 décembre au
Caire, une rencontre avec son homologue
égyptien. Les deux hommes ont affiché
une position commune dans le dossier
israélo-palestinien et la question du
statut de Jerusalem, rapporte la chaîne
de télévision Russia Today. « Nous
voulons la reprise des négociations de
paix directes entre Israéliens et
Palestiniens », a insisté Poutine avant
d’appeler les deux parties « à relancer
dans les plus brefs délais des
négociations sérieuses et efficaces et à
aborder tous les problèmes dont le
statut de Jerusalem occupée.
Qualifiant de «
contre-productive » toute initiative
avant un dialogue direct entre
Palestiniens et Israéliens, Poutine a
mise en garde contre tout geste «
déstabilisateur qui ne peut qu’attiser
le feu du conflit ». Le président russe
a réaffirmé l’impératif de la
réalisation des accords « équitables »
qui répondent aux intérêts à long terme
des deux parties israélienne et
palestinienne. « Certes, les accords
doivent être en conformité avec les
anciennes résolutions internationales
concernant le conflit », a-t-il insisté
avant d’afficher son soutien « à toutes
les résolutions du Conseil de sécurité
de l’ONU » sur le dossier
israélo-palestinien.
Il a également
salué les efforts égyptiens en faveur du
règlement de la crise avant de saluer
l’accord signé entre les deux mouvements
politiques palestiniens Fatah et Hamas.
Quant à Abdel Fattah al-Sissi, il a
réitéré « l’importance de la
préservation du statut juridique de
Jerusalem et la sauvegarde de son
identité religieuse ».
LES DEBUTS DE LA
CRISE AGRAVEE ENTRE MOSCOU ET TEL-AVIV :
LA RENCONTRE CHOÏGOU/LIEBERMAN
Le général Choïgou,
ministre de la guerre russe, invité en
Israël, y a eu droit à entendre un
Lieberman "dans tous ses états" et
menaçant, après le refus de Moscou de
rompre avec l'Iran et Le Hezbollah :
« Nous ne
permettrons pas à l’Iran et au Hezbollah
de transformer le territoire syrien en
front de guerre contre Israël », a lancé
Lieberman à son homologue russe, Choïgou,
au lendemain d'un tir de missile de la
DCA syrienne visant un avion de combat
israélien dans le ciel libanais. Israël
dit avoir détruit par la suite une
batterie de missiles antimissiles près
de Damas. Les agences de presse
occidentales taisent évidemment cette
partie des propos échangés où les deux
hommes auraient évoqué l'incident de
lundi.
« Nous n’allons pas
nous immiscer dans les affaires
intérieures de la Syrie mais nous ne
permettrons pas à l’Iran et au Hezbollah
de transformer le territoire syrien en
base d’opération avancée contre Israël
», a dit Lieberman à Choïgou, trahissant
de la sorte " la panique" qui s'est
emparée de l'état-major israélien. Selon
des sources proches du renseignement de
l'armée israélienne, « l'attaque de la
DCA syrienne contre des avions de chasse
israéliens qui menaient une mission de
reconnaissance au Liban n'aurait pas pu
avoir lieu sans l'aval russe, surtout
que cette attaque est intervenue à la
veille de la visite de Choïgou en Israël
». Cherchant à justifier ses frappes
contre le territoire syrien, Lieberman a
enchaîné : « Nous ne permettrons pas non
plus le transfert d’armes sophistiquées
par l’Iran en passant par la Syrie ou le
Liban ».
Au terme de leurs
pourparlers bilatéraux ,Liberman et
Choïgou ont été rejoints par le chef
d’état-major de l’armée israélienne,
Gadi Eisenkot, le directeur des
renseignements militaires de l’armée, le
général de division Herzl Halevi et le
directeur du puissant bureau des
affaires politico-sécuritaires du
ministère israéliens des Affaires
militaires, Zohar Palti, « signe que la
position russe était loin d'être
rassurante pour Israël ».
C'était la première
visite de Sergueï Choïgou en Israël en
qualité de ministre de la Défense. Il
avait également rencontré le Premier
ministre israélien Benjamin Netanyahou.
LA RUSSIE REFUSE DE
CESSER SA COOPÉRATION AVEC LES IRANIENS
En réponse la
Russie a refusé de cesser sa coopération
avec la République islamique d’Iran.
Selon l’édition du 17 octobre du
quotidien russe Kommersant, la Russie a
dit « non » à une demande d’Israël
l’invitant à cesser sa coopération avec
l’Iran.
Évoquant la visite
du ministre russe de la Défense Sergueï
Choïgou en Israël, le quotidien russe
Kommersant a indiqué qu’il avait discuté
avec le ministre israélien des Affaires
militaires Avigdor Lieberman de la
situation en Syrie et de la lutte
antiterroriste :
« Cette rencontre
s’est tenue à huis clos, mais un
responsable russe, ayant requis
l’anonymat, a affirmé que la délégation
russe avait expliqué la situation où se
trouvaient les opérations
antiterroristes en Syrie, disant que 92
% du territoire syrien avait été nettoyé
de la présence des terroristes. La
délégation russe a également fait
allusion au rôle de l’Iran dans la lutte
antiterroriste en Syrie. Les parties
russe et israélienne ont également
débattu des quatre zones de désescalade,
entrées en vigueur suite à une
initiative Iran-Russie-Turquie, mais
Israël s’est opposé à toute implication
de l’Iran. Cependant, les Russes ont mis
l’accent sur la poursuite de leur
coopération avec Téhéran, dans le cadre
de l’accord de la mise en place des
zones de désescalade en Syrie », écrit
Kommersant.
Et d’ajouter : « Le
ministre russe de la Défense et le
ministre israélien des Affaires
militaires ont également traité la
coopération de Moscou avec le Hezbollah
libanais en Syrie. La partie russe a
démenti tout soutien militaire au
Hezbollah, mais elle a confirmé que les
conseillers militaires russes
s’entretenaient avec les commandants du
Hezbollah au sujet d’un certain nombre
d’opérations antiterroristes. »
ISRAEL PENSAIT-IL
CHANGER LA DONNE EN SYRIE ?
En invitant le
ministre russe de la Défense, Israël
espérait visiblement pouvoir changer la
donne syrienne à la dernière minute.
A-t-il réussi?
Le journal libanais
Al Akhbar revient lui aussi dans un
récent article sur la visite du général
Choïgou à Tel-Aviv, visite qui était
"loin d'être exceptionnelle" mais qui
"avait toute son importance dans le
contexte actuel" : « Israël ne
s'attendait pas à un miracle, à ce que
la Russie change de fond en comble la
matrice de sa politique moyen-orientale
et coupe tout lien avec l'Iran. Les
Russes, quant à eux, étaient bien loin
de croire à une possible modification de
la stratégie israélienne et à son
adaptation à des réalités nouvelles.
N'empêche que les deux parties
espéraient, ne serait-ce qu'un tout
petit rapprochement de vision et
d'intérêt et elles ont tout fait pour le
faire croire. Or la réalité est tout
autre ».
Le journal met en
exergue ce qui crée désormais une
profonde divergence entre Israël et la
Russie et écrit : « Le Moyen-Orient
post-Daech ne se prête plus à l'entière
convergence de vue israélo-russe. Entre
Moscou et Tel-Aviv, il existe désormais
des questions tactiques qui éloignent
les deux parties à moyen et à long
terme. Car que soit dit en passant,
Israël fait partie d'un axe qui fait
tout pour saper les projets russes au
Moyen-Orient, projets qui sont
parfaitement convergents avec les
intérêts de l'État syrien et son allié
iranien. Tel-Aviv se tient formellement
aux côtés des adversaires de la Russie,
ceux-là mêmes qui se battent contre les
Russes sur le champ de bataille, qui en
tuent les militaires le cas échéant et
qui, s'ils en sont désormais prêts à
mettre de l'eau dans leur vin
belliciste, c'est parce que la donne
militaire telle qu'elle se présente
aujourd'hui sur le champ de bataille
l'exige. C'est tout ».
Et l'article
d'ajouter : « Netanyahu et son ministre
des Affaires militaires ont, à leur
habitude, sauté sur l'occasion pour
pérorer en présence du général russe des
menaces qui leur sont si chères, genre
"on ne va pas permettre à l'Iran ni au
Hezbollah de s'implanter en Syrie au
lendemain de la victoire d'Assad"
ou encore " Tel-Aviv compte sur
l'aide de Moscou pour contrer et
maîtriser la menace iranienne". Mais à
vrai dire, tout ceci n'avait rien de
nouveau. La nouveauté venait par contre
de là où on l'attendait le moins. À
Choïgou, Lieberman a promis de dispenser
de leur service militaire, les
Israéliens d'origine russe, Israéliens
dont le nombre est suffisamment grand
pour permettre au parti du ministre
Lieberman, "Israel Beytenou" de gagner
les législatives.
Mais cette promesse a été à des années
de lumières de ce qui travaille en ce
moment l'esprit des Russes ».
Al Akhbar
s'intéresse ensuite à la réponse « bien
diplomatique » de Choïgou à ses
interlocuteurs israéliens : « Le général
a l'habitude de bien prêter l'oreille à
ses interlocuteurs et en Israël il en a
fait autant. Cependant, il a rappelé aux
Israéliens la nécessité de se souvenir
d'une chose : la fin des opérations
militaires s'approche en Syrie et il est
indispensable de trouver une solution
immédiate aux divers aspects de la crise
tout en examinant la nouvelle
perspective qui s'ouvre ». Les experts
voient à travers ces propos « la
tentative du général russe pour faire
comprendre aux Israéliens qu'il n'est
plus opportun de s'entêter et d'exiger
l'impossible. Car le temps presse et la
crise est déjà entrée dans la phase
finale avec en toile de fond un
changement du contexte qui vient de
s'imposer et qui ne donne plus lieu à
des exigences inaccessibles ».
Selon Al Akhbar,
cette réponse aurait eu l'effet d'une
douche froide : « Israël espère pouvoir
tirer son épingle du jeu en surfant sur
les tensions qui iraient éclater entre
la Russie et l'Iran, une fois la guerre
en Syrie finie. Il veut pousser la
Russie à agir contre la présence
iranienne en Syrie après la fin de la
guerre. Peine perdue. Car à ce qui
parait, la Russie vise plus haut et plus
loin : pour Moscou, la Syrie ne se
résume pas à ce fameux "périmètre de
sécurité" qu'Israël veut étendre de 5 à
60 kilomètres autour de ses frontières
au Golan occupé, quitte à "mettre à la
porte l'Iran". Pour les Russes, la Syrie
fait partie d'une géopolitique encore
plus large qui va au-delà des frontières
syriennes et cette géopolitique ne peut
ignorer l'Iran ».
En raison de
l'histoire de ses liens avec la Russie,
« Israël a toute les raisons du monde à
attendre des Russes des actes concrets
en Syrie et en faveur de leurs intérêts.
Et il est faux de dire que Moscou est
indifférent face à ces attentes, mais à
toute amitié, il y a une limite : Moscou
ne prête l'oreille aux doléances de
Tel-Aviv qu'à travers le prisme de ses
intérêts et tant que ces doléances ne
compromettront pas ses intérêts. Or
l'Iran se trouve désormais à l'épicentre
des intérêts russes. Et c'est cela, le
mortel dilemme auquel Israël fait face :
Tel-Aviv ne peut pas accepter par
principe la nouvelle réalité qui est sur
le point de se former sous ses yeux et
il ne peut non plus s'y adapter. Que
faire? Aller jusqu'au bout, même si ce
jusqu'au boutisme s’avérerait
suicidaire? »
LE GRAND COUP DE
FROID RUSSO-ISRAÉLIEN
Le ton monte donc
depuis la mi-octobre entre Israël et la
Russie. Alors que Tel-Aviv multiplie les
menaces contre l'armée syrienne et ses
alliés dans le sud de la Syrie,
l'ambassadeur russe en Israël fustige le
"non" d'Israël à l'accord
tripartite que viennent de signer les
USA, la Russie et la Jordanie et qui
rétablit la zone de désescalade au sud
syrien. Le haut diplomate appelle Israël
à « ne pas exagérer dans ses évaluations
quant à la place que représente le sud
de la Syrie et les événements qui s'y
produisent dans la sécurité nationale
israélienne ».
Cité par El Nashra,
Alexandre Shein affirme que « l'accord
signé le 8 novembre à Amman entre la
Russie et les Etats-Unis auquel s'est
ralliée la Jordanie a été confidentiel
dans sa première mouture. La seconde
version évoque entre autres les
modalités techniques d'une mise en
oeuvre de la zone de désescalade au sud
de la Syrie. Les Israéliens ne devraient
en aucun prix exagérer les impacts de
cette note d'entente sur la sécurité
d'Israël ».
L'ambassadeur s'est
dit étonné de la réaction de Tel-Aviv
aux récentes déclarations du chef de la
Diplomatie russe, Serguei Lavrov. Ce
dernier avait mis l'accent sur le
caractère légal de la présence des
forces iraniennes en Syrie, puisque
cette présence « répond à la demande de
l'Etat syrien ». « C'est dans le cadre
de la lutte contre le terrorisme que la
Russie approuve la présence de l'Iran en
Syrie et c'est toujours dans ce même
cadre que l'armée coopère avec l'armée
iranienne. En réalité il revient à
l'Etat et au peuple syriens et à eux
seuls de décider de la présence de tel
ou tel pays étranger sur le sol syrien.
Cette présence-là devra d'ailleurs se
décider au terme des discussions
nationales élargies ».
La mise en garde de
l'ambassadeur russe aux dirigeants
israéliens est intervenue après que le
chef d'Etat-major de l'armée iranienne,
le général Bagheri soit parti lundi à
Sotchi pour participer au sommet
consacré à l'avenir politique de la
Syrie. Cité par Al
Mayadeen, le chef d'Etat-major russe,
Valéri Guérassimov, a alors salué les
efforts irano-russes qui "ont abouti "
pour marquer la victoire contre le
terrorisme en Syrie. « C'est à l'Iran et
à la Russie à présent de faire tout pour
consolider cette victoire militaire qui
s'achève à Abou Kamal et qui se traduit
par la prise du contrôle de la totalite
des frontières syriennes » …
LUC MICHEL (ЛЮК
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