PCN-INFO
72e anniversaire du coup d'état antinazi
du 20 juillet 1944 : Stauffenberg et
Tresckow étaient des nôtres !
Luc Michel
Jeudi juillet 2016
Luc MICHEL pour PCN-INFO/ 2016 07
20/
Avec EUROPAISCHER
WIDERSTAND/
https://www.facebook.com/europaischer.widerstand/
« Nationalisme de
libération et anti-fascisme ne peuvent
ni ne doivent être
opposés »
- Wolfgang VENOHR
Le 20 juillet 1944,
Claus Graf Schenk von Stauffenberg avait
tenté de tuer Hitler, via une bombe dans
une mallette déposée par le colonel.
L’attentat fit cinq morts, Hitler en
réchappa et les conspirateurs furent
exécutés. Ils avaient tenté de renverser
ce qu’ils qualifiaient eux-mêmes de «
régime fasciste » par un coup d’Etat,
raté à Berlin, mais réussi – en vain – à
Paris et à Vienne .
LE REVISIONNISME
OUEST-ALLEMAND A PROPOS DU « 20 JUILLET
1944 »
Le « 20 juillet
1944 » est depuis 70 ans l’objet d’un
révisionnisme honteux en Allemagne
fédérale, où ceux que l’on qualifiait à
Bonn de « traîtres » au début de la
Bundesrepublick, sont aujourd’hui
officiellement honorés. Mais au mépris
du sens de leur véritable combat et en
travestissant ou scellant leur idéologie
anti-libérale et anti-occidentale.
Particulièrement la
propagande de la RFA confond le groupe
dit « national-conservateur » de
Goerdeler/Canaris, proche de
l’extrême-droite, avec le « groupe
Stauffenberg/Tresckow » (c’était son nom
en DDR, qui disait « Stauffenberg était
des nôtres »), d’idéologie
nationale-révolutionnaire. Le premier
pro-occidental et anti-communiste. Le
second dans la tradition prussienne du
socialisme d’Etat et de l’amitié russe.
Le général Henning Von Tresckow, qui est
l’idéologue du groupe, tout comme
Stauffenberg, prônait « l’Orientation à
l’Est ». Stauffenberg avait même prévu
des communistes et des syndicalistes au
gouvernement qui aurait du succéder aux
nazis. Les maréchaux et généraux «
nationaux-conservateurs » ont lâché le
putsch le 20 juillet, après l’avoir fait
rater en déclenchant
Walkyrie 3 heures trop tard à Berlin (le
putsch était réussi à Vienne et Paris,
les SS emprisonnés !). Les anglo-saxons
voulaient en 1944 la destruction de
l’Allemagne et le proclamaient.
Staline non !
LE
« NATIONALKOMMITTEE FREIES DEUTSCHLAND »
Il y avait aussi en
URSS un groupe d’officiers et de
communistes en URSS, le «
Nationalkommittee Freies Deutschland »
(qui a fourni en 1945/50 les cadres de
la DDR et sa « Nationale Volksarmee »),
fondé en 1942, et
dont plusieurs animateurs étaient
proches du groupe Stauffenberg. Leur
action de résistance antifasciste avait
pour toile de fond l’ « Orientation à
l’Est », typique des milieux
nationaux-bolchéviques et
nationaux-révolutionnaires, et évoquait
notamment le souvenir de la fraternité
d’armes germano-russe contre Napoléon en
1812 et de la politique d’alliance
germano-russe de Bismarck vers 1880.
Les adversaires
d’Hitler dans le corps des officiers,
dont on avait recherché l’adhésion,
suivirent en septembre 1943, lorsque l’
« UNION DES OFFICIERS
ALLEMANDS » fut fondée. Alors, le
maréchal PAULUS, le vaincu de
Stalingrad, les généraux VON SEYDLITZ,
VON DANIELS, KORFES, LATTMENN et bien
d’autres rejoignirent le Comité
National, dont plusieurs centaines
d’officiers généraux. On y retrouvait de
vieux adversaires de HITLER, comme
Ottomar PECH, futur général de la NVA,
qui appartenait au réseau berlinois de
l’ « ORCHESTRE ROUGE », dirigé par les
nationaux-bolchéviques ARNACK et
SCHULZE-BOYSEN. Ou encore le général
Otto KORFES, membre du groupe
national-révolutionnaire de STAUFFENBERG
(son beau-frère fut exécuté pour avoir
participé au soulèvement héroïque du 20
juillet 1944). Les actions de propagande
du « Comité National », avec ses
millions de tracts, de journaux et les
appels journaliers de Radio Moscou « au
peuple allemand et à la Wehrmacht
allemande », contribuèrent à la
désagrégation de la machine de guerre
nazie.
C’est du « Comité
National », conçu comme une fabrique de
Cadres, et auquel sont adjointes des «
ECOLES ANTIFA », que va sortir le
renouveau du KPD en Allemagne orientale
et, devant l’échec des plans de STALINE,
qui est germanophile, on l’ignore trop
souvent, visant à une Allemagne unifiée
démocratique, neutre et socialiste, la
naissance de la DDR :
« Les membres du Comité de l’Allemagne
libre, formés à l’étranger par les
communistes, furent rappelés du Mexique,
de New-York, de l’Amérique latine, de
Londres, de Stockholm, de Moscou. Pour
la première fois depuis la guerre, à
Paris, en juin 1946, Molotov s’éleva
contre le fédéralisme et le
démembrement, préconisant une «
Allemagne unie ». Il croyait alors que
le résultat était assuré et qu’une
Allemagne unie serait une Allemagne
communiste ».
LA
« SCHWARZE KAPELLE »
La SS nommait le
groupe Stauffenberg la « Schwarze
Kapelle » pour leur proximité avec la «
Rotte Kapelle », le grand réseau de
résistance des National-bolcheviques
Schulze-Boysen et Arnack. Le Noir était
sous Weimar la
couleur politique des nationalistes, le
Rouge celle des communistes et le Brun
celle des nazis.
La propagande de
RFA, reprise par nos médiamenteurs
occulte tout cela. Particulièrement les
films et reportages diffusés à
l’Occasion du 60eme anniversaire du « 20
juillet 1944 » e, 2004 par les chaînes
allemandes ARD et ZDF, ou encore ARTE.
Un film diffusé par la ZDF et ARTE
présente même Stauffenberg au début
comme pro-nazi. C’était vrai des
généraux nationaux-conservateurs. Pas de
Stauffenberg, dont l’épouse a toujours
protesté sur cette légende.
On ne peut pas
parler de Stauffenberg sans déboucher
inévitablement sur le « Cercle de
Kreisau », du nom de ce petit village de
Silésie où un certains nombre de
militants issus de la « REVOLUTION
CONSERVATRICE », dont le comte Helmuth
James VON MOLKTE, un des grands noms de
l’Etat prussien, et les frères VON
STAUFFENBERG et bien d’autres, animaient
un réseau de résistance anti-nazi qui
prépara et exécuta l’attentat du 20
juillet 1944 et le putsch anti-hitlérien
avorté qui le suivi. Parmi les membres
du « CERCLE DE KREISSAU », des grands
noms de la résistance anti- nazie qui
sacrifièrent leurs vies dans la lutte
contre l’hitlérisme, tels le comte YORK
VON WARTENBURG, exécuté le 8 août 1944
ou encore l’ambassadeur VON HASSEL.
Au cercle de
Kreissau, ces hommes issus, de la «
Révolution Conservatrice » et proches
des milieux nationaux-révolutionnaires,
avaient tendu la main à d’anciens
dirigeants sociaux-démocrates,
syndicalistes, membres du KPD. Gérard
SANDOZ , l’un des premiers historiens de
la Résistance allemande, précise les
liens incontestables de ces hommes avec
la « révolution conservatrice » : « Il
ressort en effet des nombreux documents
rédigés par les conjurés que la plupart
d’entre eux considéraient le régime
national-socialiste non pas comme une
régression par rapport à la démocratie
de style parlementaire, mais comme la
manifestation particulièrement atroce du
"déclin" ou de la "décadence" du monde
moderne. Pour eux – ils l’ont souvent
dit – le National-socialisme était
l’exact reflet d’une société
"massifiée", en tout cas le contraire
d’une société conservatrice guidée par
une "élite" qui, elle, correspondait à
leur idéal. Et c’est là qu’apparaît la
relation entre la lutte que la plupart
des hommes liés à la conjuration avaient
menée contre la République de Weimar au
nom d’une "révolution conservatrice" et
leur attitude à l’égard du
National-socialisme. Rappelons nous que
GOERDELER, Ulrich Von HASSEL, Ludwig
BECK et Von STAUFFENBERG lui-même
détestaient la première république
allemande, cette démocratie fragile née
au lendemain d’une défaite militaire.
Pour eux, une "révolution conservatrice"
devait précisément surmonter les
malheurs qui avaient frappé l’Allemagne
». SANDOZ précise d’ailleurs quels
étaient les thèmes de
cette « révolution conservatrice » : «
Ses théoriciens, parmi eux Ernst JÜNGER,
avaient tout au long de l’existence de
la république de Weimar préconisé le
règne d’une "élite d’hommes capables"
(élite des Fäligen) par opposition au
règne des "médiocres". Un homme comme
Edgard JUNG, ancien collaborateur de Von
PAPEN et, plus tard, associé à la
conjuration, avait même consacré un
ouvrage à ce problème dont le titre est
précisément "Le règne des médiocres". Ce
livre était dirigé contre les
représentants de la République de
Weimar. Mais, à ses yeux, les hommes du
National-socialisme faisaient eux aussi
partie de cette couche de médiocres dans
le sens où ils représentaient "la
société de masse", contraire à celle de
"l’élite". Nul doute que ce précepte
vague et interprétable a fait partie du
bagage intellectuel de maint conjurés du
20 juillet ».
Et les
proclamations des auteurs du coup d’Etat
du 20 juillet 1944 ne laissent
d’ailleurs aucun doute sur leur adhésion
au « nationalisme de
libération » que proposaient les milieux
nationaux-révolutionnaires. Ainsi, les
généraux putschistes BECK et WITZLEBEN,
dans un « Appel à la Wermacht », rédigé
à la veille du 20 juillet, précisaient :
« Nous ne désirons pas que d’autres
peuples soient réduits en esclavage. La
liberté que nos pères ont conquise au
cours du siècle dernier pour
l’Allemagne… nous devons l’accorder
aussi à tous les autres peuples. C’est
sur cette base seulement qu’il sera
possible de combler l’abîme qui avait
été creusé par une politique sans
retenue et ivre de puissance… »
Venons-en au
colonel Claus Von STAUFFENBERG et à son
frère Berthold, tous deux exécutés après
le 20 juillet 1944. SANDOZ situe
également sans ambiguïté l’appartenance
du comte de STAUFFENBERG aux milieux
nationaux-révolutionnaires. Parlant de
Ernst JÜNGER, le chef de file des NR
allemands des Années 20-30, il dit que
c’était un « homme également très
apprécié par Von STAUFFENBERG ». SANDOZ
parle à propos de STAUFFENBERG des idées
de « révolution », « nation », et «
socialisme » comme l’ « incarnation de
ses espoirs » et il ajoute que « le
dirigeant de la conspiration était, à sa
manière, un "révolutionnaire" ». Son
frère, Berthold, dira lui à la Gestapo :
« Mis en pratique par le régime, les
idées essentielles du
National-socialisme se sont transformées
en leur contraire. Des petites gens qui
exerçaient un pouvoir sans contrôle ont
remplacé au sommet les chefs prédestinés
».
On comprend mieux
pourquoi l’historiographie officielle a
passé sous silence cet aspect de la
conjuration du 20 juillet 1944.
LE MALAISE DE LA
SOCIETE OUEST-ALLEMANDE A PROPOS DU « 20
JUILLET 1944 »
Si le putsch manqué
des officiers contre Adolf Hitler du 20
juillet 1944 est aujourd’hui célébré
dans la société allemande, au prix d’un
travestissement de la vérité historique,
elle fut longtemps déchirée par un acte
perçu soit comme une trahison, soit
comme symbole de la résistance allemande
au nazisme. Même après la fin du régime
nazi, les résistants allemands ne
trouvèrent pas les honneurs qu’ils
connaissent aujourd’hui. « Après la
guerre, il y avait encore beaucoup de
nazis dans la politique, l’industrie et
les médias et dans les années 50 et 60,
ils minimisèrent la résistance »,
explique Johannes Tuchel, directeur du
Mémorial de la résistance allemande. «
Le slogan promu par les nazis, qui les
traitaient de "traitres" eut un effet de
longue durée », a reconnu la ministre
allemande de la Culture Christina Weiss.
Mais elle a cité un sondage récent
publié par le magazine « DER SPIEGEL »,
montrant que 33% des Allemands admirent
aujourd’hui le comte Stauffenberg et les
autres conjurés et 40% les tiennent en
haute estime. Une reconnaissance qui
passe par la culture populaire : le
60eme anniversaire de l’attentat du 20
juillet a coïncidé avec la sortie d’un
film sur Stauffenberg ainsi que de
livres et documentaires. « L’Allemagne
est prise d’un regain d’intérêt pour
l’héritage des comploteurs », écrivait
Hannah Lobel, de l’Agence Associated
Press. « Le 20 juillet est enfin accepté
», résumait Peter Steinbach, historien
du Mémorial pour la résistance
allemande.
Dans la société
ouest-allemande, les réserves, voire
l’hostilité, à l’égard des résistants
anti-nazis perdureront longtemps, comme
l’illustre en 1956 l’opposition d’une
majorité d’Allemands à un projet de
baptiser une école du nom de l’auteur de
l’attentat, Claus von Stauffenberg.
Aujourd’hui, 300 rues portent son nom. A
l’époque, ce rejet concerne l’ensemble
de la résistance allemande, en
particulier les communistes, mais aussi
les syndicalistes. Leur alliance avec l’
« ennemi soviétique » pendant la guerre
les rend impardonnables aux yeux d’une
Allemagne de l’ouest plongée dans la
Guerre froide. Vingt ans après
l’écroulement du nazisme, la méfiance
restait de mise. En campagne électorale,
le futur chancelier social-démocrate et
Prix Nobel de la paix Willy Brandt doit
s’expliquer sur son passé de résistant
en exil en Norvège, accusé « d’anti-patriotisme
» pour avoir alors pris la nationalité
norvégienne.
Parallèlement se
dessine un mouvement de récupération
inverse dans la haute société
conservatrice allemande, et dans les
milieux militaires de la Bundeswehr et
de l’OTAN (où l’on porte les décorations
nazies du IIIeme Reich), dont certains
tendent à s’approprier l’héroïsme des
officiers du 20 juillet pour effacer le
souvenir de leur ralliement à Hitler
lors de sa prise de pouvoir en 1933.
Pour l’universitaire berlinois Stephan
Malinowski, il s’agissait de présenter
la noblesse comme « victime de la
machine nazie » et « fer de lance de la
résistance allemande », alors que « les
valeurs aristocratiques de l’honneur et
de la chevalerie avaient
fondamentalement failli en 1933 ». Un
moyen aussi de minimiser le rôle de la
résistance de gauche, dès 1933, les
militants communistes,
sociaux-démocrates et syndicalistes
étant les premiers à faire connaissance
avec les camps de concentration, celui
de religieux, d’étudiants comme le
groupe munichois de la Rose blanche ou
encore celui d’individus isolés. Les
nationaux-bolchéviques et les
nationaux-révolutionnaires – dont
faisait partie Tresckow et Stauffenberg
–, sont, eux, purement et simplement
passé à la trappe du révisionnisme
ouest-allemand.
Aujourd’hui, même
s’ils ne passent plus pour des traîtres,
le mérite des quelque 200 conjurés du 20
juillet, pour la plupart exécutés par
les nazis, ne fait pas l’unanimité : «
Peut-on être fier de ces hommes ? »
osait encore s’interroger le magazine
STERN en 2004 !
QUANT LA DDR
HONORAIT LA RESISTANCE ANTINAZIE
En DDR, le
traitement des héros de la Résistance
antinazie fut tout autre. La volonté de
la DDR, la « nation socialiste » (qui
fut aussi le nom du groupe
national-bolchevique de PAETEL, décimé
par les nazis pour faits de résistance
en 1933-34) comme la définit la SED,
était de fonder son identité sur des
racines historiques. Celles-ci sont le
passé luthérien, les traditions
populaires des guerres des paysans du
Moyen-Age et de la guerre de libération
de 1812-1813 contre NAPOLEON, mais aussi
l’antifascisme, véritable fondement
idéologique de la DDR, et, lentement
mais sûrement, le passé de la Prusse ,
cet autre Etat idéologique : «
La « Nation socialiste » était à
la recherche de son histoire et, à côté
de Martin Luther et de Frédéric II, elle
incorpora, dans sa galerie des ancêtres,
ces mêmes conspirateurs du 20 juillet
(...) Sous Honecker, à l’opposé de ce
qu’on avait vu sous Ulbricht, les
représentants de la Résistance
intérieure allemande se virent accorder
une place plus importante dans la
conscience collective ». La République
démocratique présenta alors les
événements du 20 juillet 1944 comme une
« révolution par le haut », sous le mot
d’ordre : « Le colonel Graf von
Stauffenberg est à nous » !
Ce qui était
incontestablement plus légitime que la
récupération de STAUFFENBERG par la
république libérale de Bonn, alors que
le colonel, disciple des idées
nationale-révolutionnaires, vomissait le
libéralisme et était
partisan d’une entente avec l’URSS.
En Allemagne de
l’Est, dans l’ancienne RDA, comme nous
l’avons vu, la Résistance allemande fut
au contraire exaltée pour des raisons
idéologiques tout aussi évidentes,
l’antifascisme étant l’un des piliers du
régime national-communiste de Berlin.
Alors que l’on ignorait et que l’on
taxait même parfois de trahison en RFA
les militants nationaux-bolcheviques de
l’ « Orchestre Rouge », ceux-ci furent
encensés en Allemagne de l’Est. Il en
alla de même pour de nombreux résistants
d’origine communiste.
Avec la disparition
de la RDA, on assista quasi
officiellement à une tentative du régime
bourgeois allemand de faire disparaître
cet aspect de la Résistance. En
Allemagne de l’Est, les monuments, les
musées, le souvenir même de la
Résistance antifasciste ont été
systématiquement depuis la réunification
détruits, sournoisement éliminés.
NATIONAUX-BOLCHEVIQUES ET
NATIONAUX-REVOLUTIONNAIRES A
L’AVANT-GARDE DE LA RESISTANCE ANTINAZIE
La Résistance
allemande contre le Nazisme, est souvent
méconnue. Elle est au centre d’un vaste
débat en Allemagne même depuis sept
décennies, où les appréhensions et les a
priori jouent un rôle de premier plan.
Et où l’enjeu est et reste la légitimité
du régime ouest-allemand, issu de la
collaboration avec les Américains.
Singulièrement, dans l’espace
francophone, la Résistance allemande,
sur laquelle il existe peu de sources
francophones, est la grande parente
pauvre de la recherche historique sur la
deuxième guerre mondiale, quand elle
n’est pas laminée par une démarche
historique peu sérieuse où l’amateurisme
le dispute à la mauvaise vulgarisation.
Au sein de cette recherche, le rôle des
Nationaux-révolutionnaires et des
Nationaux-bolcheviques allemands, qui
furent dès 1932 les premiers à résister
contre l’Hitlérisme et qui animèrent les
tentatives les plus sérieuses et les
plus efficaces de lutte contre le IIIeme
Reich, est la plupart du temps passé
sous silence. Là aussi les raisons
idéologiques prédominent.
L’aspect le plus
spectaculaire de la Résistance allemande
sous le IIIeme Reich fut l’organisation
durable de réseaux de Résistance qui
portèrent des coups redoutables à la
bête hitlérienne. Il est symptomatique
que l’on retrouve à la tête de ces
réseaux des Nationaux-révolutionnaires
ou des Nationaux-bolcheviques qui
menèrent parfois jusqu’à la fin de la
guerre leur combat à l’intérieur même
des structures militaires, économiques
et administratives du Nazisme. Au
premier plan de ces réseaux figure l’ «
Organisation WIDERSTAND » d’ Ernst
NIEKISCH entre 1933 et 1937, ce que les
Allemands appellent l’ « Organisation
HARNACK – SCHULZE-BOYSEN », c’est-à-dire
la branche allemande du réseau connu
sous le nom d’ « Orchestre Rouge », le «
groupe Treskow-Stauffenberg » des
conjurés du 20 juillet 1944, dont
l’action débute, on l’ignore le plus
souvent, dès 1937, et enfin, le plus
méconnu de tous, le « groupe HIELSCHER
», ,qui de 1933 à 1945 mena un travail
de sape inlassable contre le
National-socialisme à l’intérieur même
de ses organes de direction.
LE SOUVENIR DES
NOTRES
Comme nous venons
de le voir, la Résistance allemande n’a
rien à envier, aux autres groupes de
résistance européens. Elle n’a pas
démérité, bien loin de là, car ses
membres risquaient encore plus que bien
des autres pays européens. Ses membres
déportés, torturés, assassinés dans les
prisons et les camps nazis sont là pour
témoigner qu’ils payèrent lourdement le
prix du sang. Les militants
nationaux-révolutionnaires et
nationaux-bolcheviques furent parmi les
premiers à s’engager. Dès 1933 et
jusqu’au derniers jours de 1945, ils
mirent en pratique au prix de leur vie
et de leur liberté « l’éthique de
Résistance » que prônait Ernst NIEKISCH.
Alors que « certains » voudraient
ignorer leur sacrifice, nous, leurs
héritiers idéologiques, nous avons le
devoir de garder leur souvenir face aux
assassins de la mémoire !
C’est cet héritage
anti-hitlérien que notre Parti, le PCN,
qui incarne seul légitimement
aujourd’hui l’héritage et la tradition
nationale-bolcheviques et
national-révolutionnaires, assume dans
sa lutte contre l’extrême-droite
néo-nazie et néo-libérale, que nous
appelons l’ « extrême-droite bleue-brune
». Notre courant politique n’a de leçon
à recevoir de personne. Et aujourd’hui,
comme ses prédécesseurs d’hier, dans la
lutte contre la bête immonde, il est en
première ligne et le plus efficace.
Les
nationaux-bolcheviques et
nationaux-révolutionnaires allemands des
années 20 et 30 ont payé le prix du
sang. Ils ont lutté, ils
ontcombattu pour leurs idées,
pour leur dignité, pour la liberté et
l’indépendance de leur Nation, pour les
valeurs socialistes auxquelles ils
croyaient et que nous partageons. Leur
combat est aujourd’hui indissociable du
nôtre.
Alors que tous se
couchaient, ils ont refusé d’abdiquer.
Ils se sont dressés, ont combattu et
sont tombés debout et libres.
Face à un peuple à genoux, ils ont
incarnés seuls l’honneur de leur Nation.
Nous n’avons pas oublié ! Nous n’avons
pas pardonné !
Le combat continue !
Luc MICHEL
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