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Guerre civile en Ukraine : Washington et
la junte de Kiev choisissent le bain de
sang
Luc Michel & Fabrice Beaur

Photo:
D.R.
Vendredi 25 avril 2014
Luc MICHEL & Fabrice BEAUR pour PCN-INFO
/ 2014 04 25
/
avec Correspondances en Ukraine -
AFP – LVDR -
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La junte de Kiev a lancé jeudi un assaut
meurtrier contre les séparatistes à
Slaviansk, bastion des insurgés
pro-russes dans l'Est, aussitôt dénoncé
par Vladimir Poutine comme "un crime"
qui aura des conséquences.
L'INTERVENTION DE L'ARMEE A SLAVIANSK –
‘C’EST UN CRIME CONTRE LE PEUPLE’
(POUTINE)
« Ayant commencé une opération au
Sud-est de l’Ukraine, les autorités de
Kiev ont entamé une opération punitive
contre leur propre peuple », a indiqué
le président russe Vladimir Poutine lors
d'une séance plénière du Premier forum
médiatique des médias régionaux et
locaux indépendants à Saint-Pétersbourg.
« Par ailleurs, de telles actions des
autorités de Kiev auront des
conséquences négatives sur les relations
bilatérales entre Moscou et Kiev », a
ajouté Poutine. « C'est un crime très
grave contre son propre peuple", a lancé
le président russe Vladimir Poutine. Il
a averti que cette opération auraient
"des conséquences pour les gens qui
prennent ces décisions" alors que le
leader des séparatistes de Slaviansk
Viatcheslav Ponomarev lui a demandé
dimanche d'envoyer les troupes russes.
LA JUNTE NEOFASCISTE DE KIEV CHOISIT LA
GUERRE CIVILE ET LE BAIN DE SANG EN
LANCANT SON ARMEE ET SES MILICES
Les affrontements entre les troupes
ukrainiennes et les séparatistes à
Slaviansk "ont fait jusqu'à cinq morts"
dans les rangs des insurgés et un soldat
ukrainien blessé, a annoncé le ministère
fantoche ukrainien de l'Intérieur en
ajoutant que trois barrages séparatistes
à l'entrée de la ville ont également été
"détruits". Sur le terrain des
journalistes de l'AFP ont entendu dans
la matinée des échanges de tirs à un
barrage des insurgés à une entrée nord
de Slaviansk puis vu plusieurs blindés,
dont l'un arborant le drapeau ukrainien,
passer le poste de contrôle, enflammé
par les pro-russes. Les blindés ont
cependant battu en retraite et n'étaient
plus visibles sur ce barrage en début
d'après-midi.
Le leader séparatiste local de la ville
de plus de 100.000 habitants,
Viatcheslav Ponomarev, a ordonné aux
civils de quitter la mairie. "Les écoles
ont été fermées dans les localités
voisines de Slaviansk", ont indiqué les
autorités régionales, qui ont, elles,
fait état d'un bilan d'un mort.
Slaviansk est depuis plusieurs jours
entièrement contrôlée par les insurgés
pro-russes. Des hommes armés de fusil
d'assaut, en treillis sans insigne et
cagoulés y occupent plusieurs bâtiments
publics.
Des combats ont lieu aussi à la mairie
de Marioupol, un port de près de 500.000
habitants dans le Sud-Est. Plus au nord,
« un soldat a été blessé lors d'un
assaut des séparatistes contre une base
militaire à Artemivsk » affirme la
junte. A Kiev, le ministre fantoche de
l'Intérieur Arsen Avakov – qualifié de
‘criminel’ par Moscou - a promis "une
réponse sévère, jusqu'à l'élimination,
aux terroristes" !
NOS INFOS EXCLUSIVES SUR L’ATTAQUE DE
KIEV, LA PARTICIPATION DES NEONAZIS A
L’ASSAUT ET … LES MUTINERIES DANS
L’ARMEE UKRAINIENNE
Des habitants de la ville de Melitopol,
région voisine de Donetsk ont rapporté
des mouvements d'équipements militaires
lourds. Des témoins ont filmé à
Melitopol une colonne de chars qui est
passée à travers la ville. Dans le
village proche de Novobohdanivka c'est
l'artillerie automotrice qui se
déplaçait. C'est donc bien du matériel
militaire lourd que Kiev mobilise contre
la région du Donetsk.
Par ailleurs, Dmitry Jaros le führer de
la milice nazie "Secteur Droit" a
déclaré qu'il participe personnellement
à la bataille à la tête du bataillon
spécial "Donbass" qui prendrait part à
la répression de la Junte fasciste de
Kiev.
Nos correspondants nous rapportent que
plusieurs cas de rébellion ont été
constatés dans l'armée ukrainienne. En
particulier dans la 93e brigade
mécanisée de la région de Tcherkassy
près de Dniepropetrovsk.
Le conflit a commencé entre les enrôlés
et les soldats mobilisés des unités
militaires de la région. Les soldats
sont mécontents des conditions de vie et
de l'absence de nourriture. Ils ont
refusé d'obéir au commandement et les
officiers ont utilisé leurs armes pour
éviter de perdre totalement le contrôle.
Dans ces conditions, l'armée ukrainienne
n'est pas sûre pour participer
pleinement à la répression du
soulèvement populaire en Ukraine.
LA REPRESSION EST LE CHOIX DES USA : LA
JUNTE DE KIEV NE FAIT QUE JOUER UN
SCENARION ECRIT PAR WASHINGTON
La Junte de Kiev vient donc de reprendre
son "offensive anti-terroriste" et la
cible est toujours la même : Slaviansk
qui permet de verrouiller en partie
Lougandsk et la ville de Donetsk en
elle-même.
Pour Washington (et sa colonie
européenne de l'UE), les putschistes du
21 avril ont eu le droit d'occuper des
bâtiments, d'employer la violence
(apprise dans les camps de CANVAS-OTPOR
en Pologne, Lituanie, Lettonie par
exemples) et très certainement de tuer
avec les sniper sur le Maïdan. Et cela
avec comme troupes de choc la milice
nazie de Praviy Sektor. Les nazis
démocrates de John Kerry et de Fabius,
sans oublier BHL ... of course.
Mais les manifestants dans l'Est de
l'Ukraine eux n'ont aucun droit, même
pas de réclamer pacifiquement leur
simple droit à faire respecter des
droits élémentaires comme pouvoir parler
sa langue et surtout refuser
l'oppression d'un pouvoir
non-démocratique avec des ministres
fascistes et une milice nazie menaçante.
Bref des "terroristes" selon
le NATO. Demain des drones U.S.
pour les putschistes de Kiev afin de
frapper chirurgicalement les méchants
petits hommes verts fantasmés dans la
presse de l'OTAN ou programmé dans le
storytelling des propagandistes du State
Department ?
LA VRAIE QUESTION : QUE VA FAIRE MOSCOU
?
La tension ne cesse de monter et Moscou,
après avoir évoqué la possibilité d'une
intervention militaire si ses "intérêts
légitimes" étaient menacés dans
l'ex-république soviétique, a lancé une
charge justifiée contre les Occidentaux
qui utilisent l'Ukraine comme un "pion
dans le jeu géopolitique". Hier, le chef
de la diplomatie russe Sergueï Lavrov
avait averti que son pays était prêt à
intervenir si ses intérêts étaient
menacés dans l'Est de l'Ukraine, faisant
le parallèle avec l'Ossétie du Sud. En
août 2008, l'armée russe était entrée en
Géorgie en réaction à des attaques
géorgiennes contre cette république
pro-russe, où Moscou maintient des
troupes jusqu'à présent après en avoir
reconnu l'indépendance ainsi que celle
de l'Abkhazie, une autre république
autoproclamée.
Ce Jeudi, M. Lavrov a mis en cause les
Occidentaux qui utilisent selon lui
l'Ukraine comme "un pion dans le jeu
géopolitique". "En Ukraine, les
Etats-Unis et l'Union européenne (...)
ont tenté de mener une nouvelle
+révolution de couleur+, une opération
de changement de régime contraire à la
Constitution", a-t-il déclaré. Les
autorités russes ne cessent de dire fort
justement que les populations
ukrainiennes d'origine russe sont
menacées par les nationalistes qui
soutiennent le pouvoir pro-occidental en
place à Kiev depuis la destitution de
Viktor Ianoukovitch.
L'ARMEE RUSSE LANCE DE NOUVELLES
MANOEUVRES A LA FRONTIERE « EN REPONSE »
A LA GUERRE LANCEE PAR LA JUNTE DE KIEV
CONTRE SON PROPRE PEUPLE
L'armée russe a lancé de nouvelles
manoeuvres à la frontière avec l'Ukraine
en réponse à l'opération militaire
lancée par les autorités de Kiev contre
les séparatistes pro-russes dans l'est
du pays, a annoncé jeudi le ministre
russe de la Défense Sergueï Choïgou.
"Nous sommes contraints de réagir à un
tel développement de la situation", a
déclaré M. Choïgou, cité par les agences
russes. "Des exercices des unités des
districts militaires du Sud et de
l'Ouest ont débuté", a-t-il indiqué.
"L'aviation effectue des vols (...) près
de la frontière", a-t-il ajouté.
Le ministre a exprimé sa "grande
préoccupation" quant à l'assaut
meurtrier lancé par les troupes
ukrainiennes contre les séparatistes à
Slaviansk, bastion des insurgés
pro-russes dans l'Est, qui a fait
"jusqu'à cinq morts" dans les rangs des
insurgés selon Kiev, et un soldat
ukrainien blessé. "Le feu vert donné à
l'utilisation d'armes contre les civils
de son propre pays a déjà été donné. Si
on n'arrête pas cette machine militaire
aujourd'hui, cela mènera à un grand
nombre de morts et de blessés", a dit M.
Choïgou. Il a affirmé que plus de 11.000
soldats ukrainiens avaient été envoyés
pour l'opération contre les
séparatistes, qui seraient eux un peu
plus de 2.000, selon lui. "Le rapport de
force est clairement inégal", a-t-il
jugé.
Surtout le ton a changé à Moscou. Loin
de la diplomatie. Utilisant le langage
dur qui est le nôtre - ce que ne dit pas
l’AFP -, Poutine dit que maintenant on
va appeler Kiev « la Junte ou la clique
» ...
Luc MICHEL & Fabrice BEAUR

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