Al
Manar
F-35 américains contre S-300 russes :
l’épreuve syrienne
Leila Mazboudi
Samedi 3 novembre 2018
En amont, le
déploiement en Syrie des S-300 constitue
un défi de taille aux équipements
militaires américains, et plus
précisément au dernier cri de leur
aviation, le chasseurs furtif de
cinquième génération F-35, le plus cher
de l’histoire. La comparaison
entre les deux ne saurait échapper aux
plus avisés, et comme l’entité sioniste
s’abstient de toute attaque contre des
sites en Syrie, de nombreux médias se
questionnent sur la force dissuasive que
les systèmes russes ont établie dans la
région.
Le déploiement en
Syrie de systèmes russes de défense
antiaérienne S-300 «complique les choses
tant pour les États-Unis que pour
Israël», quand bien même les F-35 sont
capables de les éliminer, estime le site
d’information en ligne américain The
National Interest (TNI).
Qualifiant de
« formidable » le système antiaérien et
antimissile dont la Russie a livré 49
véhicules à la Syrie le mois d’octobre
dernier, le site avance que les
appareils dont l’armée de l’air
israélienne s’est acquise quelques
specimens, donnent à Tel Aviv la
possibilité de vaincre les S-300 avec
une relative aisance. D’autant que l’une
de leurs principales missions a été la
suppression et la destruction des
défenses antiaériennes de l’ennemi (SEAD
et DEAD)
Mais ceci n’est pas
sans risque et le contraire est vrai
aussi
Rien ne garantit
qu’un F-35 ne soit pas abattu par un
S-300, souligne TNI. Du coup, il estime
aussi peu probable qu’Israël ose frapper
ces systèmes antiaériens, tant que ce
sont des experts russes qui les opèrent.
Tout en faisant
planer l’éventualité que les Israéliens
pourraient bombarder ces systèmes, une
fois la formation des officiers syriens
qui devraient les prendre en charge leur
supervision soit achevée, TNI rapporte
les déclarations des responsables
américains qui appréhendent l’escalade
militaire qui pourrait en découler dans
cette région. Dont celle du secrétaire
d’état Mike Pompeo.
Sachant que la formation des militaires
russes devrait se terminer dans trois
mois, d’après ce qu’en disent des
sources russes.
Manifestement,
l’article du site américain se soucie
surtout de préserver la réputation de
l’avion militaire furtif américain, dont
chaque spécimen coute la copieuse somme
de 35 millions de dollars et dont la
commercialisation en dépend
considérablement.
Depuis sa conception, sa fabrication ne
s’est pas passée sans incidents et son
achèvement a été ajourné à plusieurs
reprises . Tout récemment, le 29
septembre dernier, un F-35 s’est écrasé
lors d’un vol d’entrainement en Caroline
du sud, aux Etats-Unis.
Comme les
Israéliens ont été les premiers à qui il
a été livré, c’est en Syrie, et face aux
S-300 qu’il devrait faire ses preuves.
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