Le Saker
Quand les médias US tentent d’effacer
les traces
de leurs mensonges … par des
mensonges
Moon of Alabama
Mardi 22 octobre 2019
Le
New York
Times falsifie les rapports sur
l’armement des rebelles syriens par les
États-Unis
Par
Moon of Alabama − Le 20 octobre 2019
Voici l’histoire
telle que bidonnée par le New York
Times dans son
article intitulé « Le sentiment
de trahison des Kurdes remplacés par des
rivaux peu recommandables » par Ben
Hubbard, David D. Kirkpatrick, New York,
le 18 octobre 2019 :
Maintenant, [..] le
sentiment de trahison parmi les Kurdes
[..] n'a d'égal que leur indignation
face à qui va s'installer à leur place :
des soldats turcs soutenus par des
combattants syriens que les États-Unis
ont longtemps rejetés comme extrémistes,
criminels et voyous. ...Les combats
meurtriers [..] ont également donné une
nouvelle marge de manœuvre aux
combattants syriens qui étaient
autrefois considérés comme trop extrêmes
ou trop indisciplinés pour recevoir le
soutien de l'armée américaine
[les terroristes modérés, NdT]. ...
Nommée à tort
Armée nationale syrienne, cette
coalition de milices soutenues par la
Turquie est en fait en grande partie
composée de la lie du mouvement rebelle
du conflit, vieux de huit ans.
Au début de la
guerre [..] l'armée et le C.I.A. ont
cherché à former et à équiper des
rebelles modérés et dignes de confiance
pour lutter contre le gouvernement et
État islamique.
Quelques-uns de
ceux qui se battent actuellement
dans le nord-est ont pris part à ces
programmes infructueux, mais la
plupart ont été rejetés, jugés trop
extrêmes ou trop criminels. Certains
ont exprimé des sensibilités extrémistes
ou alliées à des groupes djihadistes.
La réalité est à
l’opposé de ce que prétend le NYT.
La majorité des groupes actuellement en
conflit avec l’armée turque avaient
auparavant reçu le soutien des
États-Unis. Même leur dirigeant nominal
est celui que les États-Unis ont payé,
armé et promu auparavant.
Selon une
analyse de la Fondation pour les
Études sur la Politique, l’Économie et
la Société (SETA) :
COMPOSANTES DE
L’ARMÉE NATIONALE ET IMPLICATIONS DE
L’UNIFICATION - Ömer Özkizilcik, SETA,
octobre 2019Le 31 août, la
Coalition nationale syrienne s'est
réunie et a élu le président et le
cabinet du gouvernement intérimaire
syrien dans lequel Abdurrahman Mustafa a
été élu président et Salim Idriss a été
élu ministre de la Défense. Avec le
nouveau gouvernement, le gouvernement
intérimaire syrien est devenu plus actif
sur le terrain, a commencé à visiter
chaque faction de l'armée nationale et a
accéléré les négociations en suspens
visant à unifier l'armée nationale et le
NLF sous un commandement unique.
Salim Idriss avec
le sénateur américain John McCain
Salim Idriss avec
Guy Verhofstadt, alors
président du groupe ALDE au
Parlement européen.
Parmi les 41
factions qui ont rejoint la fusion, 15
appartiennent au National Front for
Liberation (NFL)
et 26 à l’Armée nationale. Treize
factions supplémentaires ont rejoint la
fusion après que les États-Unis eurent
coupé leur soutien à l’opposition
syrienne armée. Sur les 28 factions
rebelles, 21 étaient auparavant
soutenues par les États-Unis, dont trois
via le programme du Pentagone pour
lutter contre DAESH. Dix-huit de ces
factions ont été approvisionnées par la
CIA via la salle des opérations de MOM
en Turquie, une salle d’opérations de
renseignement commune des «Amis de la
Syrie» destinée à soutenir
l’opposition armée. Quatorze des 28
factions étaient également destinataires
des missiles anti-chars guidés TOW
fournis par les États-Unis.
L’étude du SETA fournit une liste
détaillée des groupes impliqués dans
l’invasion turque actuelle de la Syrie.
Leur commandant, Salim Idriss, est un
ancien larbin, mais la majorité de ces
groupes ont reçu un soutien et des armes
de la part des États-Unis.
Le New York
Times affirme que seuls
« quelques-uns de ceux… » qui
combattent maintenant les Kurdes de
l’YPG ont pris part aux programmes
américains, c’est un mensonge flagrant.
L’article du NYT
cite trois « experts » qui ont
témoigné que les « rebelles » armés
par les États-Unis sont vraiment,
vraiment mauvais :
Ce sont les
inadaptés du conflit, les pires des
pires", a déclaré Hassan Hassan, un
érudit d'origine syrienne qui suit les
combats. "Ils sont connus pour des
extorsions, des vols et leur banditisme,
plus comme des voyous que des rebelles -
essentiellement des mercenaires.
C’est Hassan Hassan
qui, depuis le début du conflit, a
exercé des pressions en faveur de
l’armement des rebelles, depuis son
perchoir au sein du média phare des
Emirats arabes unis, The National.
Un autre
« expert » cité est la propagandiste
israélienne Elizabeth Tsurkov :
"Ce sont
essentiellement des gangsters, mais ils
sont également racistes envers les
Kurdes et les autres minorités", a
déclaré Elizabeth Tsurkov, membre de
l'Institut de recherche sur les
politiques étrangères. "Aucun humain ne
devrait être soumis à leur domination."
Tsurkov avait
auparavant
applaudi l’embauche et l’armement
par Israël des mêmes « rebelles
syriens ».
Un autre
« expert » cité par le New
York Times est coprésident du
« Groupe d’étude syrien bipartite
parrainé par le Congrès » :
"Nous passons
les zones contrôlées par nos alliés à
des criminels et des voyous qui, dans
certains cas, étaient associés ou se
battaient aux côtés d'Al-Qaïda", a
déclaré Mme Stroul, du Syrian Study
Group. "C'est une erreur stratégique
épique et profonde.
Le «Groupe
d’étude syrien» veut
prolonger la guerre en Syrie. Mme
Stroul et son coprésident, Michael
Singh,
résident à l’Institut de Washington,
qui fait partie du lobby sioniste et
milite depuis longtemps pour
«l’armement des rebelles syriens».
Le rapport du
New York Times ne mentionne pas le
fait que les «experts» cités ont
tous fait pression pour armer les
groupes dont ils se lamentent
maintenant. Quand ces groupes se sont
déchaînés dans les régions qu’ils ont
prises au gouvernement syrien, le New
York Times et ses «experts»
les louaient tout le temps. Aucun effort
pour les soutenir n’était assez grand.
Tous les crimes qu’ils ont commis
étaient couverts ou excusés.
Maintenant que les
mêmes rebelles attaquent les Kurdes, ils
sont soudainement qualifiés d’être ce
qu’ils ont toujours été.
Moon of Alabama
Traduit par jj,
relu par Wayan pour le Saker Francophone
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