Algérie
La montagne a accouché d'une souris
Lahouari Addi
Dimanche 26 janvier 2020
Les forces pour
l’alternative démocratique militent pour
:
* l’Etat civil,
démocratique et social ;
*La séparation et l’équilibre des
pouvoirs ;
* L’indépendance effective de la
justice;
* L’égalité en droits entre l’homme et
la femme;
*La consécration de toutes les libertés
individuelles, collectives, syndicales
et associatives en particulier les
libertés d’expression et de presse ainsi
que le droit de réunion, de
manifestation et de grève ;
* la liberté d’organisation politique,
sociale, culturelle, économique,
associative et syndicale dans le cadre
d’un régime déclaratif,
* le respect des droits de la personne
humaine dans leurs universalité et
intégralité ;
* La liberté de conscience et de culte
avec interdiction effective de toute
utilisation de la religion à des fins
politiques ;
* l’interdiction de tout usage partisan
du patrimoine et des symboles
historiques de la Nation ;
* etc., etc.
Ce que les
signataires de ce texte oublient, c'est
que tous ces principes sont dans la
constitution. Les généraux algériens et
Tebboune signeront ce texte avec les
deux mains. Le problème n'est la
réaffirmation des principes contenus
dans la constitution. LE PROBLEME EST DE
TROUVER LES MOYENS POUR RENDRE EFFECTIVE
LA CONSTITUTION. C'est ce que demande la
hirak. Sa principale revendication est
que le commandement militaire n'exerce
plus le pouvoir souverain. Il faut des
mesures concrètes pour réaliser cet
objectif. Entre autres:
-Nomination d'un
ministre civil de la défense
-Mise à la retraite de tous les généraux
âgés de plus de 64 ans.
-Radiation de tous les militaires ayant
des activités commerciales sous leurs
noms ou sous des noms d'emprunt
-Dissolution de l'Agence Nationale
d'Edition et de Publicité
-Dissolution du FLN, du RND et de l'UGTA
et poursuites judiciaires contre leurs
dirigeants ayant détourné de l'argent
-Autoriser la police nationale d'avoir
des syndicats de policiers pour lui
permettre d'échapper au contrôle du
commandement militaire et d'être au
service de la constitution
-Faire dépendre la gendarmerie du
ministère de l'intérieur
-Faire prendre en charge la sécurité de
la présidence et du président par la
gendarmerie et la police nationale et
non par les militaires
-Commission d'enquête sur le budget du
ministère des anciens moudjahidines et
épuration de la liste d'anciens
moudjaheds, -etc., etc.
C'est ce genre de
revendications qu'attend la population
des partis dits d'opposition s'ils
veulent accompagner le hirak. Quant à
dire que le pouvoir doit appartenir au
peuple, Tebboune et ceux qui l'ont
désigné sont d'accord avec ce principe
qui n'a jamais été effectif en Algérie.
L'élite politique a le devoir d'être à
la hauteur des revendications populaires
clamées les mardis et vendredis.
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