Algérie
Transition ou Election d'abord ?
Lahouari Addi
Mercredi 12 juin 2019
C'est autour de cet enjeu que se mène la
bataille politique aujourd'hui. Le hirak
veut la transition et l'EM veut des
élections qui désigneront des "élus
légitimes" pour mener la future
transition. Le hirak a senti
instinctivement que la proposition de
l'EM est un piège. Aucune élection ne
sera transparente et crédible si le
MINISTERE DE L'INTERIEUR, le MINISTERE
DE LA JUSTICE, la GENDARMERIE et la DGSN
n'échappent pas au contrôle de l'EM par
le biais du DRS. Car si dans les villes
d'Oran, Alger, Tizi-Ouzou, Constantine,
Annaba... il y a des militants
structurés qui surveilleront les urnes,
dans les villes moyennes et petites, le
dépouillement des urnes se fera avec la
complaisance du commandant de la brigade
de la gendarmerie, du commissaire de
police et du chef de daira. Ces
structures feront élire les candidats du
FLN et du RND sur instruction de l'EM.
Ces deux partis auront la majorité à
l'Assemblée Nationale. Moussa el Hadj
aura remplacé El Hadj Moussa. Comment
faire pour éviter ce scénario diabolique
qui se répète depuis 30 ans? La solution
est une transition dirigée par une
présidence collégiale qui aura autorité
sur toutes les institutions de l'Etat,
en particulier la GENDARMERIE et la
DGSN. Un gouvernement composé de
technocrates gèrera entretemps les
affaires courantes. Une transition de 6
à 12 mois est nécessaire pour remettre
la GENDARMERIE et la DGSN, ainsi que les
autres institutions, à la disposition de
la République et non à la disposition du
régime.
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