L'attentat contre Mosiychuk et la
complaisance des médias pour les
extrémistes anti-russes
Karine Bechet-Golovko
Jeudi 26 octobre 2017
Un attentat vient d'être commis dans le
centre de Kiev, à proximité de la chaine
de télévision Espresso au moment où en
sortait le député extrémiste Igor
Mosiychuk. Evidemment Moscou est accusé,
évidemment la question de la
déliquescence de ces milieux
pseudo-politiques et totalement mafieux
n'est pas même abordée. Pourtant, cet
attentat contre une figure "politique"
ou un journaliste n'est pas une première
et aucune enquête n'a jamais permis de
trouver les coupables. Bizarre, non?
Député élu du parti radical, Igor
Mosiychuk est une figure devenue
traditionnelle de la politique
ukrainienne:
Igor Mosiychuk avait été emprisonné de
2011 à 2014, accusé de participation à
un groupe "terroriste"
ultra-nationaliste. Il avait été libéré
après la révolution pro-européenne de
février 2014. Il avait par la suite été
impliqué dans une affaire de corruption,
en 2015, mais ce dossier avait
finalement été refermé par les
enquêteurs sans qu'aucune poursuite ne
soit engagée.
Bref, un extrémiste
mafieux qui utilise le nouveau chaos
pour faire sa carrière. Dans cette
Ukraine pro-européenne tant vantée par
l'Union européenne. Il est donc hors
critique.
Après l'interview
donné à la chaine Espresso, en sortant
des studios, une explosion a eu lieu qui
a touché 5 personnes, dont une est
décédée. Lui a été hospitalisé, opéré,
sa vie est hors de danger.
Les services de
police ont fini par qualifier les faits
d'attentat et pour les politiciens
ukrainiens, le coupable ne fait aucun
doute. Ce que reprend sans aucune
analyse la
presse française:
"Cette tentative
d'assassinat contre M. Mosiychuk est
liée à ses activités professionnelles et
à ses opinions politiques", a affirmé
pour sa part le leader du Parti
radical, Oleg Lyashko, sur le réseau
social Facebook : "Clairement,
ceci est l'oeuvre des services secrets
de nos ennemis", a-t-il ajouté, dans une
référence apparente à la Russie,
rapporte l'AFP.
La complaisance de
la presse française avec les extrémistes
dès qu'ils sont anti-russes ne se laisse
démentir. Hier nous parlions de la
manière dont a été traitée la tentative
de meurtre perpétrée par un déséquilibré
contre une journaliste des Echos de
Moscou, laissant quand même supposer la
"main du Kremlin" (voir notre
texte ici). Aujoud'hui,
personne ne s'interroge sur les
conséquences du parcours pour le moins
criminel de cet individu qui a pu
devenir député après le Maîdan et d'une
manière plus générale sur la totale
déliquescence de cette parodie de
système politique.
Nous sommes
pourtant aux portes de l'UE, en Europe.
Une telle cécité intellectuelle et
morale et une telle complaisance
sont-elles acceptables? L'on peut en
douter.
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