Russie politics
La population d'Alep en liesse
Karine Bechet-Golovko
Mardi 13 décembre 2016
Moins d'un 1% de la ville échappe encore
au contrôle de l'armée régulière, mais
les groupes terroristes restant sont
encerclés et beaucoup se rendent. La
population est en liesse et sort dans
les rues. Cette vérité, pour eux
quotidienne, est beaucoup plus
importante que la propagande
occidentale.
La
bataille d'Alep prend fin, des années de
cauchemar de la population pourront
devenir un mauvais souvenir. Selon les
sources, Alep est déjà
totalement libérée ou est
sur le point de l'être.
Toujours est-il que les terroristes se
rendent, qu'il s'agisse des simples
exécutants ou des commandants de groupe,
ils ont perdu cette bataille
fondamentale pour l'avenir du pays.
Les
habitants reviennent déjà vers leurs
quartiers libérés des extrémistes, ainsi
7000 personnes, alors que les bombats
n'ont pas encore totalement fini, sont
de retour.
Pendant de temps, la guerre de
l'information continue. Un article de
20 minutes est ici très révélateur.
Tout d'abord les accusations en citant
des tweets de personnes parlant des
atrocités commises contre les civils à
Alep par les russes et les soldats
syriens. Ensuite, les déclarations
d'officiels:
«Les
gouvernements russe et syrien sont
responsables de toutes les atrocités
commises par les milices victorieuses»,
a prévenu le chef du groupe de travail
de l'ONU sur l'aide en Syrie, Jan
Egeland.
Toutefois:
Joint
par 20 Minutes dans la nuit, le
Comité international de la Croix-Rouge
basé à Damas n’était pas en mesure de
confirmer ou de démentir les
informations en provenance d’Alep. L’ONU
a également précisé qu’elle « ne peut
pas vérifier de manière indépendante »
les témoignages selon lesquels des
civils auraient été abattus.
Et de
finir par une journaliste qui serait en
contact avec des "activistes" qui tweete
en furie sur ces "atrocités" que
personne ne peut sérieusement confirmer.
Qui sont ces activistes? Al Nusra? Parce
que "d'autres" journalistes sont sur
place et trouvent ces drôles de drapeaux
laissés par les activistes modérément
terroristes...
Passons, cela n'a finalement aucune
importance, la population d'Alep ne lit
pas 20 minutes ni la presse française en
générale ou même anglosaxonne. Alors, la
population d'Alep libérée ne sait pas
qu'il ne faut pas sortir dans la rue
pour laisser éclater sa joie, car les
"journalistes" qui sont "en contact"
avec des "activistes" risquent de
prendre ça pour un appel à l'aide lancé
par la population d'Alep sortie des
mains protectrices d'Al Nusra et de
Daesh et jetée en pâture aux méchants
soldats syriens et russes qui risquent
de les nourrir, de les soigner et,
quelle atrocité, de déminer les écoles,
les hôpitaux, les routes, les maisons.
Leurs maisons, leurs écoles, leurs
hôpitaux.
Alep n'est pas "tombé", Alep est
libérée.
Laissons les à leur joie, même si la
guerre n'est pas finie, ils ont bien
mérité de pouvoir sourire.
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