Syrie: Omran, l'histoire d'un Fake
et de notre renoncement
Karine Bechet-Golovko
Mercredi 7 juin 2017
Vous vous souvenez de ce petit garçon,
soi-disant blessé suite aux
bombardements russes et syriens à Alep?
Il semblerait, selon son père, que
l'histoire soit totalement différente.
Un Fake monté par les Casques blancs et
les médias occidentaux. Voici leur
histoire.
Le 17 août 2016, le monde accuse encore
une fois l'aviation russe et syrienne de
bombarder des innocents en toute
impunité. Pour preuve, cette photo. Qui
va faire le tour du monde. Et des
médias. Un exemple pour la presse
française:
Un article dans
l'Obs est très significatif, dont en
voici quelques extraits:
En effet quoi de
mieux qu'un enfant blessé pour illustrer
toute l'horreur d'un conflit.
Et des activistes
toujours prêts à "dire la vérité" contre
le régime d'Assad et contre la dictature
sanguinaire russe.
Et les médias
occidentaux sont là pour faire connaître
cette réalité. En tout cas leur
réalité, si l'on en croit le récit du
père de Omran, qui vient de sortir dans
la
presse. Evidemment, la
presse
occidentale, et française notamment,
n'en parle pas.
Omran, son frère et
ses parents habitaient au deuxième étage
d'un imeuble dans Alep Est. Tout d'un
coup, l'immeuble s'est écroulé
suite à une forte explosion. Sans aucun
bruit d'avion. Le père cherche
ses enfants, trouve Orman, le sort des
décombres et retourne chercher le reste
de sa famille. Les Casques blancs
arrivent, à peine quelques minutes après
l'explosion, accompagnés de journalistes
occidentaux. L'enfant est laissé
dans le sang et mis ainsi en scène dans
l'ambulance par les Casques blancs, qui
ne cherchent pas les victimes, mais
préparent les images. Les journalistes
bombardent de photos. Sans l'accord du
père qui ne se doute pas de ce qui se
passe.
Lorsque le père
sort de l'immeuble, blessé, sans que des
soins ne lui soient apportés, les
journalistes lui proposent de l'argent
pour une interview, dans laquelle il
doit dire qu'un avion a bombardé leur
immeuble. Il refuse et demande
où sont les traces de la bombe.
Evidemment, il n'y en a pas, car il n'y
avait pas d'avion.
Le petit
Omran était effectivement couvert de
sang, du sang de son père blessé.
Lui, n'avait qu'une érafflure au front
et a eu un pansement à l'hôpital, d'où
il est immédiatement ressorti.
Dès que cela fut
possible, le père, fidèle au
Gouvernement légitime syrien, a emmené
sa famille à Alep Ouest et a dû changer
de nom de famille pour se cacher des
terroristes "modérés". Depuis la
libération d'Alep par les armées russes
et syriennes, la famille d'Omran est
retournée dans Alep et a décidé de
raconter sa véritable histoire aux
journalistes.
Cette fois-ci, les
journalistes occidentaux ne sont pas
intéressés de savoir comment et pourquoi
leurs collègues et les Casques blancs
ont pu se retrouver sur les lieux d'une
explosion, qui n'a rien à voir avec
l'aviation. Ils ne sont pas intéressés
de savoir pourquoi la famille reçoit des
menaces et des insultes pour soutenir
Assad et n'avoir pas accepté de devenir
un "Migrant", cette catégorie sacralisée
de l'humanité, celle que l'Occident aime
tellement, car elle lui donne bonne
conscience. Le père d'Omran a
refusé de partir en Turquie ou en
Europe. Quelle honte! Cela
mérite en effet des insultes. Comment
ose-t-il ne pas permettre à l'Occident
de combattre le mal (Assad) pour
soutenir le bien (les terroristes
modérés pro-occidentaux, ceux-là mêmes
qui font des attentats en Europe. Bref,
nos frères.).
Une jolie
histoire, vous ne trouvez pas? Dommage
que l'AFP ne la raconte pas. Dommage que
Macron n'accuse pas les journalistes de
CNN, qui avaient attaqués verbalement
Lavrov, de faire de la propagande.
Dommage que nos dirigeants soutiennent
ceux qui posent des bombes et non les
victimes. Dommage que nos compatriotes
soient tellement "relativistes" et
politiquement corrects et se réfugient
au fond du silence froid de leur bonne
conscience. Jusqu'à la prochaine
explosion, où ils seront Londres ou
Paris, où ils déposeront des fleurs et
se demanderont, mais quand cela va-t-il
finir. Cela finira le jour où ils se
comporteront comme des Hommes.
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