Russie politics
Alep, l'impasse de la coalition
américaine
Karine Bechet-Golovko
Mercredi 2 novembre 2016
Cela fait deux semaines que ni la
Russie, ni la Syrie ne font voler
d'avions au-dessus d'Alep, qu'aucun
bombardement ne peut toucher les
terroristes pro-occidentaux qui
voudraient sortir d'Alep et donc les
civils derrière lesquels ils se
protègent. Et alors que la coalition
américaine a toute marge de manœuvre
pour dissocier les "gentils" des
méchants", ils se trouvent que rien ne
se passe. Sauf que, tous ensemble,
tirent sur les populations civiles. Et
l'on parle de la plus grande offensive
depuis 5ans. Contenue par l'armée
syrienne.
Malgré la décision présidentielle russe
de ne pas reprendre le bombardement des
positions terroristes à Alep, la
coalition américaine ne veut ou ne peut
toujours pas procéder à la dissociation
des groupes terroristes modérés et des
groupes radicaux. Objectivement, elle
est dans une impasse.
Pendant ce temps-là, les groupes
terroristes ont tenté une percée dans le
sud ouest d'Alep, afin de rejoindre
leurs positions à l'est et donc, à
terme, de reprendre la ville. Mais
l'artillerie syrienne a réussi a les
repousser, malgré une offensive de très
grande ampleur. Il est évident, vue
l'intensité des tirs, qu'ils avaient
profité de la pause humanitaire pour
prendre livraison d'armes et d'hommes.
Pendant 48h, ils ont pilonné à
l'artillerie les quartiers habités du
sud ouest d'Alep, faisant 40 morts, dont
16 enfants, et 250 blessés.
Par ailleurs, les groupes terroristes
ont utilisé des armes avec du chlore. 35
personnes furent amenées d'urgence dans
les hôpitaux surchargés en raison de la
reprise des combats par les terroristes.
Comme le résume le
ministère de la défense russe dans
son rapport du 31 octobre:
Dans
la province d’Alep , les groupements
terroristes ont tiré aux systèmes LRM
improvisés , à l’artillerie de tube ,
aux mortiers et armes d’infanterie
contre les cités Ansar(trois fois),
Bakirtaia , les quartiers «3000»(trois
fois) , Al-Macharka , Ramoussi(deux
fois) , Khai-el-Ansari , Arian , Dakhia-al-Assad
, l’académie militaire al-Assad(huit
fois), le territoire de l'ancienne
école militaire (deux fois), le centre
de commerce «Kastello» et le point
de contrôle dans Al-Macharka(deux
fois) .Le 30
octobre de la région du quartier "1070"
des bandes armée ont tiré aux systèmes
LRM improvisés , fourré d'une matière
toxiquele contre les cités Dakhia-al-Assad
et Al Hamdaniyah dans la ville
d'ALEPPO.
Deux
militaires syriens ont été tué , et 37
civils ont été blessé.
Lors
de la reprise des combats suite à la
pause humanitaire, l'on
compte 84 personnes tuées suite aux
tirs des groupes terroristes,
essentiellement des femmes et des
enfants. Encore, plus de 280 personnes
sont décédées suite à l'artillerie.
Pendant ce temps, à l'ONU, la communauté
internationale cherche à trouver comment
rendre la Russie responsable. Pour
autant, au sein du Conseil de sécurité
de l'ONU, il n'y a pas de position
unanime quant à Alep et petit à petit,
selon l'ambassadeur russe V. Tchurkin,
l'idée de l'obligation de la
dissociation des groupes terroristes
radicaux des modérés se fait.
Et
c'est ici que commence l'impasse. La
Russie ne bombarde pas, donc les morts
ne peuvent pas lui être imputés. Or, il
y en a de plus en plus. Ce sont donc les
groupes terroristes sur place qui
tirent. Et comment décider que c'est un
gentil terroriste qui a tiré d'un
méchant? Et quelle différence? Un
terroriste reste un terroriste et les
soutenir revient à leur donner des armes
pour tirer dans nos villes, sur nos
citoyens, sur notre territoire.
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