Opinion
Le pouvoir juif aux USA : Le trône et
l'autel
Israël Adam Shamir
Israël
Adam Shamir
Mardi 14 août 2018 Le trône et l’autel
Ron Unz a remis ça.
Il a publié quelques articles sur la
question juive et provoqué une avalanche
de commentaires et de réponses. La
touche personnelle, c’est son point
fort. Il ne s’agit pas d’un cours sur la
foi juive ou sur les accointances juives
avec les nazis, mais de son odyssée
personnelle depuis les truismes
communément admis jusqu’à une
compréhension plus fine de la chose. Au
fil de son périple, il s’est dégagé de
son formatage, et nous nous retrouvons à
partager sa découverte de vérités
inconnues ou bien oubliées.
Il a un langage
modéré, ne s’emporte jamais, et ce ton
paisible nous aide à saisir plus
facilement l’enjeu. Il n’en est pas
devenu philosémite, certes, il n’est pas
du genre à croire que tout ce que font
les juifs, ils le font pour la gloire de
Dieu. Il va vraiment loin, mais ne va
pas jusqu’aux extrémités dans ses
jugements, et c’est une bonne chose.
Dans le climat
ambiant d’adoration des juifs, il est
bon que certaines personnes braves et
nobles s’engagent dans la démarche de
parler vrai au pouvoir et aux masses.
Sans aller chercher trop loin dans
l’histoire, au début de ce siècle il y
en avait d’autres, des gars têtus et
téméraires. J’avais écrit
en 2003 sur « le règne
des victimes : une critique de la
prééminence juive en Amérique, ou
Les quatre Aveugles », dans le
cadre d’un énorme projet sur internet
qui malheureusement a disparu de son
emplacement habituel, et qui n’a pas été
mis à jour depuis au moins dix ans, mais
que l’on peut encore retrouver
ici [en anglais, ou
là, en français] quoique nulle
bannière ne vous garantisse la moindre
sécurité, si vous allez y fouiner.
Ron Unz mentionne
ses prédécesseurs les professeurs Albert
Lindemann de l’Université de Californie,
Kevin McDonald de l’Université de l’Etat
de Californie, Israël Shahak de
l’Université hébraïque de Jérusalem,
Elliot Horowitz, Israël Joseph Yuval de
l’Université hébraïque, et d’autres
chercheurs encore. Ces hommes de science
doutaient de l’éternelle bienveillance
des juifs envers les gentils [dits
« goyim »].
Unz s’attaque
courageusement aussi à la polémique
allemande anti-juive de Mein Kampf,
et l’a rendue accessible sur son site.
Cependant, si les réflexions d’Hitler
sur le sujet vous intéressent, vous
pouvez choisir un ouvrage bien plus
court (22 pages) et plus lucide, le
débat entre Adolf Hitler et son
professeur, l’idéologue du premier NSDAP
Dietrich Eckart, Der Bolschewismus
von Moses bis Lenin: Zwiegespräch
zwischen Hitler und mir « Le
Bolchevisme de Moïse à Lénine : Dialogue
entre Hitler et moi » [ouvrage posthume,
publié en 1925, et disponible en anglais
ici].
Unz n’est pas
encore arrivé jusqu’à la critique de
gauche de la judéité, et il y a de
véritables perles qui attendent d’être
remises au goût du jour grâce à lui,
telle
La Question juive, de Karl
Marx, un bref et puissant traité, ou
bien
La Conception matérialiste de la
question juive d’Abraham Léon.
Il y a un point de vue chrétien de
gauche, c’est celui de la merveilleuse
Simone Weil, qui est célèbre pour avoir
refusé d’entrer dans l’Eglise catholique
parce qu’elle la considérait « trop
judaïsée », et dont le volume
L’Enracinement, prélude à une
Déclaration des devoirs envers l’être
humain [de 1943, quelques mois avant
sa mort] combine communisme et rejet des
migrations de masse.
Il y a les points
de vue chrétiens de droite de Chesterton
et de Hilaire Belloc. E. Michael Jones,
qui tient le site
Culture Wars, poursuit la tradition
catholique anti-juive (son livre le plus
récent,
Les catholiques et le tabou juif
est présenté en ces termes :
« Depuis plus de 50 ans, l’église
catholique a perdu chaque bataille dans
la guerre des cultures. Sun Tzu disait
que si vous ne savez pas qui vous êtes
et qui est votre ennemi, vous allez
perdre chaque bataille. Le record de
l’Eglise nous prouve parfaitement que
Sun Tzu avait raison. Il est temps
de chercher une meilleure approche. Il
est temps de briser le tabou juif ».
Certes, il n’y a
pas de meilleur outil contre la
suprématie juive que le glorieux nom du
Christ, mais il s'en faut de beaucoup
avant que les Américains le
reconnaissent.
L'un des meilleurs
penseurs critiques sur le sujet fut
arnold Toynbee, le plus grand historien
du XX° siècle, Toute discussion sur les
rapports entre juifs et nazis est
incomplète, sans la référence à sa
séminale Etude de l'Histoire, voir
en particulier le volume 8, disponible
en anglais ici
[et en français dans sa
version abrégée].
Toynbee expliquait
pourquoi les juifs veulent des
migrations de masse depuis le Tiers
Monde vers l’Europe : dans un pays
européen peuplé de communautés
somalienne, afghane, syrienne etc, les
juifs vont devenir la normalité
incarnée. Toynbee considérait que la
Naqba, l’expulsion des Palestiniens en
1948, était un crime atroce, à la
hauteur de la persécution des juifs par
les nazis. Pour cette position morale
qui était la sienne, le nom de Toynbee a
été effacé des listes de lectures
recommandables, il n’est plus jamais
cité, et a pratiquement disparu, cédant
la place à ses contemporains juifs de
troisième rang.
Bref, il y a eu des
juifs et des gentils, de gauche et de
droite, qui ont fait des avancées pour
déconstruire le discours juif et pour
saper l’influence juive. Aujourd’hui, il
y a de moins en moins de voix dans cette
bataille ; et voilà pourquoi Ron Unz est
béni par Dieu, quand il reprend le
flambeau. Espérons qu’il persistera, là
où d’autres ont laissé tomber, par
épuisement. Juifs comme gentils en ont
besoin, et tout particulièrement aux US.
Les juifs et les
bolcheviks
Cela ne veut pas
dire que Ron Unz ait toujours raison. On
nous dit que la révolution russe a été
perpétrée par la finance juive, et/ou
par la finance allemande, mais ces
allégations sont restées du domaine de
la propagande grise. Jacob Schiff était
en correspondance avec Milyoukov,
ministre éminent du gouvernement
Kerensky, et ennemi des bolcheviks en
1017. L’idée que Lénine ait pu accepter
de l’argent des militaires allemands a
été démentie depuis longtemps. Le livre
d’Antony Sutton
Wall Street et la révolution
bolchévique présente la synthèse
de ces allégations, et les Russes y ont
répondu de façon convaincante.
Et surtout, il n’y
a pas de mal à prendre de l’argent chez
les juifs riches. Je l’ai fait moi-même.
Tout le monde en fait autant. Les juifs
riches donnent de l’argent à tout parti
qui ait quelque chance de triompher ;
comme en ce moment aux US, ils
soutiennent républicains et démocrates,
ceux qui sont pour Trump et ceux qui
sont contre lui.
L’attitude de
Lénine était simple et sans détour :
prenez l’argent de tous ceux qui en
donnent, mais ne faites que ce que vous
devez faire. Lénine n’aurait pas hésité
à prendre de l’argent chez Schiff, ou
chez Rothschild, ou chez les Sages de
Sion. Il croyait que les capitalistes
vendraient aux bolcheviks la corde avec
laquelle ils les pendraient. Mais les
gens qui essayaient de récolter un
avantage à partir de ce qui, d'après
eux, relevait d'une dette d’influence,
ont rapidement été flingués après la
victoire bolchévique. Il y avait des
juifs impliqués de tous les côtés, lors
de la Révolution russe : pour et contre
Lénine, mais apparemment la majorité des
juifs russes soutenaient les menchéviks,
les sociaux-démocrates modérés, ceux qui
perdirent en 1918 face aux bolcheviks de
Lénine.
Les bolcheviks
réussirent à déjudaïser jusqu’aux juifs
russes ; ils furent rapidement
assimilés, leur langue yiddish s’était
évanouie, leurs synagogues étaient
décimées ; ils se mélangèrent par le
mariage, prirent des noms russes, et une
bonne partie d’entre eux rejoignit
l’Eglise russe.
Ne surestimez pas
l’importance de l’argent. La Clinton
avait bien plus d’argent que Trump, et
pourtant elle a perdu. Les bolcheviks
avaient moins d’argent que leurs
ennemis, et ils gagnèrent. Leur
victoire, ils la devaient au génie de
Lénine, à un programme clair et
cohérent, à leur volonté d’acier, à leur
rapidité pour agir, et enfin, ce qui
n’est pas le moindre atout : au soutien
populaire de la part des « déplorables »
russes.
Les juifs ont
déménagé de leurs hameaux vers Moscou et
Pétersbourg après la Révolution, et ils
étaient très visibles, comme les latinos
à New York dans les années 1970, ou
comme les noirs après la guerre de
Sécession. Cependant, ils ne pouvaient
pas s’emparer de l’Etat russe, et ne
l’ont pas fait. Les anticommunistes (les
« blancs ») - qui avaient perdu dans la
bataille qui s’en est suivie - ont
accusé l’intervention juive d'être
responsables de leur défaite, comme les
démocrates accusent la Russie de Poutine
pour leur déroute. En fait, ils ne
devaient s’en prendre qu’à eux-mêmes.
L’Eglise juive
Les juifs, ce n’est
pas seulement une question d’argent.
Pendant de nombreuses générations, les
enfants juifs les plus éveillés ont été
entraînés pour devenir avocats,
théologiens, prêtres, tandis que les
moyennement doués étaient destinés au
monde des affaires ; les brahmanes
offrent le système le plus comparable,
en Inde. Et pendant bien des
générations, ces talents financiers
étaient de peu de poids en regard des
débats d’idées à la synagogue. C’est
seulement au XIX° siècle, quand les
juifs ont rejoint en masse la société
des gentils, qu’ils ont pu mettre en
pratique tous ces savoir-faire bien
rodés à grande échelle. Ils commencèrent
alors à édifier une société
théocratique, la seule qu’ils avaient
appris à construire. Dans cette
théocratie, ils étaient censés être les
législateurs, les juges, les prêcheurs ;
et c’est ainsi que les juifs ont conquis
des positions dans les professions
juridiques et dans les médias, en
jugeant et en prêchant.
Le succès juif
signifie qu’ils ont réussi à bâtir cette
société américaine, où ils constituent
l’Eglise et la Loi. Chemin faisant, il
fallait qu’ils brisent la « vieille »
Eglise chrétienne, et il fallait qu’ils
établissent le règne suprême de la Loi,
ce qui équivalait à saper la structure
politique des pouvoirs exécutif et
législatif.
Peut-être que la
première bataille des juifs pour la
supériorité fut leur guerre contre les
firmes du tabac. Ils ne pouvaient pas
faire passer des lois contre elles, mais
ils pouvaient les ruiner en acceptant de
leur faire des procès futiles. Lorsque
les tribunaux US ont commencé à rendre
des arrêts contre les firmes du tabac à
hauteur de plusieurs milliards de
dollars, les firmes ont rendu les armes.
Comme pour la loi sur l’avortement, la
loi sur le tabac avait été décrétée par
les juges, nullement par le Congrès ou
par l’administration présidentielle.
Cela n’aurait pas pu se faire sans le
soutien actif des médias : ces messieurs
de la presse ont persuadé le public que
le tabac était mauvais, et que les
tribunaux agissaient dans l’intérêt
public. Depuis lors, l’Eglise juive,
autrement dit les médias, et les
tribunaux juifs (les Juifs ont quasiment
la majorité à la Cour suprême et dans
les médias) gouvernent ensemble aux US,
exactement comme les juifs le faisaient
à l’époque biblique.
Cet arrangement est
profondément anti-démocratique, et ne
pouvait que causer un grand
mécontentement. Cela explique la nature
de la querelle en cours qui oppose le
président Trump aux médias US et à
l’establishment judiciaire. Si nous
passons un moment sur les aspects juifs
dans les médias et la justice, c’est une
lutte entre le pouvoir et la voix du
public critique. C’est ainsi du moins
que ces messieurs des médias voudraient
que nous voyions la chose, parce qu’une
personne à l’esprit libre se rangera du
côté de ceux qui critiquent le pouvoir.
Mais si nous tenons
compte du facteur juif, nous aboutissons
à un tableau complètement différent.
Trump est un héritier spirituel d’Henri
VIII et d’autres grands rois qui avaient
combattu l’Eglise. Les médias juifs et
juivifiés d’Occident constituent une
Eglise moderne qui a pris la place de
l’Eglise chrétienne à l’Ouest. Et dans
la rivalité entre le trône et l’autel,
une personne libre choisira plutôt le
trône.
En matière de
liberté, les juifs ont fait un virage à
180°. Traditionnellement, les juifs
s’alliaient aux rois, contre l’Eglise et
contre les Communes. Ils étaient les
ennemis de l’Eglise, et, dans la mesure
où ils exploitaient le peuple, ils
avaient besoin de la protection royale.
Et en tant qu’ennemis de l’Eglise, ils
étaient considérés comme les alliés des
gens à l’esprit libre, qui se battaient
pour se libérer eux-mêmes et libérer la
société des entraves ecclésiastiques.
Les films et les livres (en particulier
ceux d’Umberto Eco) présentent les juifs
comme les meilleurs amis des premiers
libres-penseurs européens qui
s’opposaient à l’Inquisition.
Mais les juifs
n’aimaient pas la liberté pour
elle-même. Ils voulaient devenir
eux-mêmes l’Eglise dominante, et régner
sur l’esprit du monde. Ils y ont réussi
aux US, le seul pays à ne pas avoir
d’église en propre. Les US ont des tas
d’Eglises, mais pas une seule qui unisse
les citoyens en communion d'âme. Dans la
compétition contre ces insignifiants
obstacles, l’Eglise juive a bel et bien
gagné sa position dominante dans la
société.
Après avoir
complété leur victoire historique, les
juifs ont ramené le monde aux temps
préchrétiens, à l’ordre voulu par leur
Eglise et par leurs juges. Le roi a vu
son pouvoir sévèrement rogné, et la
démocratie a pratiquement perdu son
sens. Autrefois, les juifs étaient pour
la liberté ; maintenant, ils sont
contre, et pour l’obéissance à leur
férule.
La Cour suprême
est devenue l’autorité suprême réelle
aux US, et c’est exactement ce que
préfèrent les juifs : car elle comporte
trois ou
quatre juifs [sur neuf dont
six constituent un
quorum]. Le président Trump veut
maintenant amener une catholique à la
place du catholique qui prend sa
retraite, le « juge pivot »
Kennedy, et les juifs sont outrés.
La vieille sorcière de Californie, la
sénatrice Dianne Feinstein a
attaqué la juge catholique
Amy Coney Barrett pour ses convictions
religieuses. Ils voulaient encore un
juge juif, et Obama en avait nommé un ;
malheureusement, les républicains ont
bloqué sa nomination, sans quoi il y
aurait eu une majorité juive, et ils
auraient pu déclarer les US Etat juif,
en argumentant que c’est ce que signifie
la Constitution. Après avoir déclaré que
la Constitution considère l’union de
deux hommes comme un mariage, ou que
toute femme a le droit d’assassiner son
enfant à naître, ou que le président
n’est pas autorisé à mettre un terme à
l’immigration illégale, ils peuvent
décider ce qui leur chante.
Trump n’ose pas
dire qu’il veut trouver un non-juif pour
la Cour suprême, si bien qu’il parle en
termes de juges libéraux contre
conservateurs. Certes, c’est important,
mais il est encore plus important
d’empêcher la Cour suprême de nuire, de
la forcer à renoncer à l’autorité
qu’elle a usurpée.
La Réserve Fédérale
est trop indépendante, et elle est aussi
aux mains des juifs. Est-ce que Trump ne
devrait pas la déloger ? Et les énormes
Agences de sécurité : combien d’entre
elles sont dirigées par des juifs ?
Les lois contre les
« discours de haine » sont un équivalent
moderne des lois médiévales contre le
blasphème. Les juifs veulent décider qui
peut gouverner et qui ne peut pas. Au
Royaume Uni, trois journaux juifs ont
attaqué Jeremy Corbyn, mais d’autres
journaux qui ont pignon sur rue,
ostensiblement non-juifs, restent
alignés, ressassant la même rengaine.
Aux US, les juifs ont décidé que Trump
n’avait pas le droit d’être président,
en tout cas sauf s’il faisait tout ce
que lui demande le premier ministre
israélien.
Il y a donc un
grand besoin de ramener la démocratie
aux US en restaurant les pouvoirs
constitutionnels du président, et en
réduisant les pouvoirs juifs
inconstitutionnels. Et les magnifiques
articles de Ron Unz pourraient être un
excellent point de départ de cette route
vers la véritable indépendance de
l’Amérique.
Traduction [et
ajouts entre crochets]: Maria Poumier
Pour joindre
l'auteur: adam@israelshamir.net
Publication
originale : The
Unz Review, /www.unz.com/ishamir/the-throne-and-the-altar/
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