Analyse
Belgrade libérée
Israel Adam Shamir
Israel
Adam Shamir
Lundi 13 juillet 2020
Cassée, la
progression implacable de la terreur
coronoavirale. Les Serbes récalcitrants
se sont rebellés contre leur président
lorsqu'il leur a ordonné de retourner en
résidence surveillée. Après deux jours
de batailles de rue avec des dizaines de
policiers hospitalisés, les robustes
manifestants ont gagné ; les autorités
ont capitulé et ont renoncé à leurs
plans de bouclage pour Belgrade. Les
magasins, les bistrots et les
restaurants de Belgrade auront un
couvre-feu en début de soirée ; mais
c'est beaucoup mieux que le bouclage
complet qu'ils avaient prévu. Le Premier
ministre, Mme Brnabic, s'est plainte de
ne pas arriver à comprendre pourquoi son
peuple protestait. Elle doit avoir une
cervelle d'une densité peu commune,
cette dame, si après deux jours de
manifestations, elle ne pouvait toujours
pas comprendre que les gens ne veulent
pas de confinement. C'est un revirement
rare de la part des autorités, a déclaré
le correspondant de la BBC à Belgrade.
C'est un euphémisme dans le grand style
anglais. Je pense, moi, que c'est un
précédent. Jusqu'à présent, il
y avait des pays qui avaient évité
complètement le confinement (Japon,
Suède, Biélorussie), mais il n'y avait
pas de pays où les gens aient demandé
puis obtenu leur liberté. La Serbie est
le premier du genre. Ce petit pays des
Balkans (7 millions d'habitants) a une
longue histoire de résistance - ils ont
combattu les Turcs pendant des siècles,
ils ont résisté à l'Allemagne nazie plus
longtemps que la France, ils avaient le
plus fort mouvement de guérilla en
dehors du Belarus, et, oui, ils ont
combattu la puissante OTAN pendant assez
longtemps. Les Allemands avaient
bombardé Belgrade en avril 1941, suivis
peu de temps après par l'Amérique (aidée
par les Britanniques bien sûr). En 1944,
le jour de Pâques, six cents bombardiers
américains avaient lâché un tapis de
bombes sur Belgrade, détruisant ses
palais, ses théâtres, ses gares et ses
hôpitaux. C'était le cadeau de Pâques de
l'Amérique aux Serbes.
En 1999, Bill
Clinton a de nouveau bombardé Belgrade,
pendant trois mois, tuant beaucoup de
Serbes et causant d'immenses
destructions. Le président serbe a été
capturé et assassiné dans les cellules
souterraines du tribunal de La Haye. Mes
amis américains, si vous êtes d'humeur à
vous excuser, vous pouvez "plier le
genou" pour les Serbes, pour des crimes
plus récents et plus tangibles que les
horreurs du XVIIIe siècle de vos
ancêtres. Si les États-Unis avaient
choisi de lancer des bombes sur les
Serbes c'était pour une bonne raison :
Les Serbes ne se rendent pas facilement.
Ces géants à la volonté solide ont des
c..., plus que tout le reste des Balkans
réunis. Il ne fait aucun doute
qu'aujourd'hui, de nombreux génies
malfaisants aux manettes du Coronavirus
regrettent que la Serbie n'ait pas été
complètement rayée de la surface de la
terre, car elle risque de constituer un
exemple gênant pour une population
mondiale plutôt souple et docile.
Mais il est trop
tard, nous avons assimilé la leçon. La
seule façon d'éviter un nouveau
confinement, c'est un soulèvement
populaire, car il n'en faudra pas moins
pour convaincre nos autorités de
s'abstenir de nous enfermer. Comme un
petit garçon qui a trouvé le pot de
confiture, ils ne peuvent plus se
retenir. Notre incarcération rend la vie
trop facile à nos dirigeants : les
sujets restent chez eux ; ils ne
s'aventurent dehors, tout tremblants,
que pour faire des courses ; ils sont
obéissants ; ils sont au chômage et
dépendent donc de la bonne volonté de
l'État. Le chômage augmente
régulièrement avec chaque semaine
supplémentaire de confinement. Les
petites entreprises mettent la clé sous
la porte. Seuls les géants du numérique
survivront au déluge. Les gens sont
jetables, simple fardeau pour
l'économie. Même leur travail n'est plus
nécessaire. Bientôt, les gens
indépendants et travailleurs seront
remplacés par une nouvelle espèce
dépendant entièrement des subventions
gouvernementales et ne demandant que
plus de divertissement ; une version
moderne de la foule avide de panem et
circenses (" on veut du pain et des
jeux"), la piètre condition à laquelle
les fiers Romains avaient été réduits,
comme l'écrivait Juvénal vers 100 après
J.C.
Pourquoi le
gouvernement serbe avait-il décidé
d'enfermer son peuple ? Apparemment,
c'est à cause de 13 décès "liés" au
Covid. C'est 13 de trop, récitait
pieusement le Président. Gardez à
l'esprit que des centaines de personnes
meurent chaque jour dans un pays de
millions d'habitants comme la Serbie, et
que c'est parfaitement normal. Qu'y
a-t-il de si particulier dans le cas de
13 personnes qui sont mortes de
pneumonie et qui étaient peut-être
porteuses d'un nouveau coronavirus ? Il
y a seulement quelques années, des
milliers de Serbes ont combattu et sont
morts pour leur liberté - c'est du moins
ce pour quoi ils se battaient.
Aujourd'hui, leurs dirigeants ne pensent
plus autant à la liberté. C'est une
bonne chose que les gens (par opposition
à leurs dirigeants) soient d'une autre
trempe.
Les Serbes à qui
j'ai parlé ne pensent pas que c'était
une décision indépendante de leur
président, mais plutôt un ordre envoyé
par un obscur Quartier général du Covid,
probablement par l'intermédiaire de
l'OMS. Il y a une main secrète qui
mijote de nouvelles façons de nous
compliquer la vie et qui fait pression
sur les gouvernements pour qu'ils
bloquent les économies et les
populations. Les autorités sont
naturellement désireuses de revenir au
confinement. C'est l'inertie, la grande
force d'inertie. Après avoir, avec tant
de bureaucrates, mis en place la culture
mondiale du coronavirus, instauré une
éducation basée sur l'appli ZOOM,
colorié des taches tous les deux mètres
partout, commandé des millions de
masques avec un profit décent pour
elles-mêmes, formé une armée de
fonctionnaires et discipliné le peuple,
elles sont trop feignantes pour laisser
tomber. Elles s'y sont habituées, ces
autorités qui nous gouvernent,
désormais, et elles en savourent les
fruits.
Peter Hitchens a
écrit à ce sujet dans sa
chronique : "Quand cette folie a
commencé, je me suis comporté comme si
une nouvelle religion fanatique se
répandait parmi nous. Soyons polis et
tolérants, ai-je pensé. C'est peut-être
fou et nuisible, mais avec le temps,
cela disparaîtra. Aujourd'hui, il est
clair qu'une nouvelle croyance, fondée
sur la peur de l'invisible et tout à
fait immunisée contre la raison, a
pratiquement pris le dessus sur le pays.
Et il s'avère que c'est l'une de ces
religions qui ne tolèrent pas beaucoup
ceux qui ne la partagent pas. Ses
évangélistes ne nous laissent pas de
répit, mais tirent sur la corde pour
nous forcer à les rejoindre. C'est
pourquoi je fais tant d'histoires sur
l'injonction des muselières pour tous.
Ce n'est pas une question de santé.
C'est une question de pouvoir et de
liberté, et cela a de moins en moins à
voir avec le Covid-19. Cette obsession
de nous dire à quoi il faut ressembler
et de nous transformer d'humains normaux
en animaux de troupeau soumis et sans
bouche, tous sanglés dans un uniforme
obligatoire, fait partie, à mon avis,
d'une attaque sans précédent contre
notre liberté personnelle en général.
Restez chez vous. Arrêtez de travailler.
Ne voyez pas vos amis ou votre famille.
Soumission, soumission, soumission.
Habituez-vous à ce qu'on vous dise ce
que vous devez faire. Il semble que nous
soyons vraiment devenus une nation de
masochistes capitulards."
Aux États-Unis, une
nouvelle vague de la prétendue pandémie
de Covid est censée chasser le président
Trump, après que le RussiaGate et le
fiasco de la destitution n'aient pas
réussi à faire le travail. Ils ont
fabriqué la nouvelle vague sans
"réensemencer" le pays (comme
Larry Romanoff l'avait suggéré) par
le simple truchement des reportages des
journaux. "Les nouveaux cas aux
États-Unis dépassent les 68 000, un
record absolu", s'est écrié le New
York Times. Ils ne vous disent pas
que ce chiffre ne signifie rien. Les
nouveaux cas ne sont pas des cas de
malades : ce sont surtout des personnes
en parfaite santé qui, par des méthodes
défectueuses et douteuses, ont été
déclarées porteuses du Covid. Plus vous
faites de tests de dépistage d'un virus,
plus vous obtiendrez de résultats
positifs. George Floyd était porteur du
nouveau virus, mais il était encore en
assez bonne santé pour se débattre
contre les flics.
Un virologiste
russe a dit à juste titre : si nous
devions tester des personnes en bonne
santé pour tout virus de la grippe, nous
obtiendrions un nombre énorme de
résultats "infecté". Tout le monde est
porteur d'un virus, de ceci ou de cela.
Mais nous ne contrôlons jamais les
personnes en bonne santé parce que nous
n'avons jamais, jusqu'à présent, eu
besoin de créer l'illusion d'une
pandémie. En 2020, la nécessité d'une
telle illusion est devenue primordiale,
car les opérateurs de Covid ont
l'intention de détruire l'économie
mondiale, de briser notre endurance et
de renverser tout obstacle. C'est assez
inquiétant, que le Texas et la Floride,
qui étaient auparavant des bastions de
Trump, aient cédé et commencé à exiger
les masques à la suite de ces tests
fallacieux.
La maladie n'a rien
de nouveau. Le premier mari de Scarlett
O'Hara, Charles Hamilton, était mort
d'une pneumonie, et personne ne l'avait
examiné pour détecter un nouveau
coronavirus. Peut-être que s'ils avaient
vérifié la présence de virus dans
l'armée de Sherman, il ne serait jamais
arrivé à Atlanta, et encore moins à
Savannah.
La seule nouveauté
c'est l'insistance des promoteurs du
virus. L'imagerie des adeptes du Covid
devient de plus en plus militaire.
"L'anneau d'acier", c'est ainsi que les
Australiens décrivent fièrement la
quarantaine décrétée autour de
Melbourne. On pourrait croire que leurs
rues sont jonchées de morts, mais rien
de tel ! C'est la même menace de
"nouveaux cas", qui ne signifie rien du
tout - mais cela suffit pour obliger les
Australiens à accepter cette tyrannie.
Je serais découragé
et brisé, s'il n'y avait pas ce
soulèvement de Belgrade. Ce que les
Serbes sont capables de faire, nous
aussi, tous, nous pouvons y aspirer. Il
y a un besoin urgent de rébellion contre
la dictature du Covid, le besoin de se
révolter jusqu'à être libres.
À mes frères libres
d'esprit, je dirai
hier comme aujourd'hui: ne craignez
personne d'autre que Dieu. Méfiez-vous
des médias car ils vous vendent de la
peur. Ils ont inventé l'"homophobie"
pour que les homosexuels craignent les
gens normaux et se précipitent dans les
bras de leur Oncle Sam. Ils ont inventé
le "chauvinisme masculin" et les "femmes
battues" pour que les femmes aient peur
de leurs hommes et chercher un refuge
autorisé par le gouvernement. Ils ont
inventé le "racisme" pour que chaque
minorité ethnique puisse se réfugier
sous la tutelle de Big Brother. Ils ont
créé le mythe des "enfants maltraités"
pour que les femmes se méfient de leurs
maris. Ce sont des mythes. Il n'y a pas
d'"homophobie" - on se fiche
complètement de ce que vous faites dans
votre chambre, tant que vous n'ameutez
pas le voisinage. Les hommes sont
naturellement protecteurs envers les
enfants et chevaleresques envers les
femmes. Les Blancs adorent que les
Noirs soient joyeux et qu'ils
jouent du banjo, tant que ce n'est
pas
toute la nuit. Je vous le dis : nous
sommes tous des minorités à part, et
ensemble nous sommes le Peuple. Nous
nous entendons très bien ensemble sans
la surintendance oppressante de Big
Brother. La peur du Covid a été
fabriquée pour nous faire craindre
chaque être humain, et il faut la
chasser.
Et aux croyants au
Covid, je dirai : ne désespérez pas ! Ce
n'est pas la dernière catastrophe à
laquelle nous assisterons. Il y a encore
les sauterelles, les astéroïdes, les
événements de Carrington, et des
maladies plus récentes et plus
performantes. Il y a encore des chances
pour que l'humanité marche sur les
traces des dinosaures et sombre dans
l'oubli. Ne soyez pas si pressés !
P.S. Le confinement
ne mène nulle part, comme l'ont
découvert les Israéliens. Sprinteurs par
nature, les hommes israéliens sont
connus pour franchir les obstacles,
finir avant les autres, et se vanter de
leurs exploits auprès de leurs amis,
saper le-hevre, en hébreu. Les
Israéliens ont été les premiers à
refermer les portes sur eux ; ils
pensaient qu'ils gagneraient par
blitzkrieg comme ils l'avaient fait lors
de la guerre de 1967. Ils ont fêté leur
victoire (car ils ont eu très peu de
morts), mais ils ont très vite découvert
qu'il n'y a pas de victoire possible,
pas de triomphe retentissant à attendre,
face à un virus omniprésent. C'est une
campagne de longue haleine, et le
confinement c'est un dispositif
apocalyptique - c'est la conclusion des
Israéliens qui l'ont essayé. On ne
déploie pas l'arme de dernier recours
tant qu'on peut survivre sans elle !
Dans le prochain
article : Israël, l'annexion et la
deuxième vague.
Source: https://www.unz.com/ishamir/belgrade-liberated/
Traduction: Maria
Poumier
Joindre l'auteur:
adam@israelshamir.net
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