Yechouroun
Quels combats mener ?
Hadassah Borreman
Dimanche 17 avril 2016
La position des Juifs
antisionistes est que ce conflit
sionisto-palestinien n’est pas seulement
un conflit politique, c’est aussi un
conflit spirituel et « religieux ».
C’est un conflit politique du fait
les sionistes sont un mouvement
politique, impérialiste et
colonialiste qui se combat avec les
moyens classiques, mais il a la
particularité d’être composé de
renégats. Cela suppose aussi un combat
d’ordre spirituel, par la dénonciation
de l’idéologie sioniste et la
connaissance du Judaïsme authentique par
tous, et la pratique des Commandements
de la Thora par les Juifs ainsi que par
la prière au Dieu UN. Le sionisme étant
combattu à sa source, tout ce qui en
découle (entité, lobbies) s’effondrera.
Bien sûr le Boycott, et des produits
sionistes et des relations avec les
sionistes, s’inscrit aussi dans ce
cadre. Si on ne reconnait pas le
régime sioniste illégal, on ne le
soutient pas non plus, nous devons
être conséquents avec nous-mêmes !
Faut juste un peu
de courage !
-
Conflit spirituel du fait de l’origine
diabolique de l’idéologie sioniste ;
les sionistes ne sont pas le Peuple Juif
et sont en tout (pensée, paroles et
actes) contraires à ce que HaShem, la
Thora et nos Sages demandent aux Juifs.
Ils sont le « Erev Rav », un ramassis de
l’Occident qui s’est établit sur base de
mensonge et d’usurpation en Terre
Sainte, la Palestine Historique, pour la
dominer et y mettre l’impureté et le
trouble.
-
Conflit « religieux » du fait que les
sionistes s’attaquent aussi aux
religions, aujourd’hui particulièrement
à l’Islam, et comme de tous les temps à
tous ceux qui vont à l’encontre de leur
idéologie c.à.d. les Juifs et non-Juifs
antisionistes. Par contre, ils
soutiennent bien le djihadisme islamiste
et ils même soignent les terroristes
blessés dans leurs hôpitaux.
Nous nous empressons d’ajouter que nous
sommes d’avis que nous n’avons pas à
nous ingérer dans les religions des
autres, c’est l’affaire de Dieu Lui-même
qui jugera de la véracité au jour du
Jugement. Les Croyants ne doivent pas
faire de l’œcuménisme, mais s’unir sur
le plan social et politique pour
combattre les ennemis communs de
l’humanité dont le sionisme et autres
terrorismes, ainsi que pour combattre
toute injustice à laquelle les
populations sont confrontées aussi de la
part de nos dirigeants contaminés par le
sionisme et soutenant le terrorisme.
Nos moyens de
combat contre l’injustice dont le
sionisme en est le moteur, sont
différents mais tout doit converger vers
la justice, ce dont chaque HUMAIN se
réclame. HaShem est avec les opprimés.
HaShem est Ish Milchomoh,
c’est Lui qui mène finalement le combat
contre les Resho’im et le gagnera, comme
Dieu a promis à travers Ses Prophètes.
Le sionisme ne sera même plus un
souvenir, tout sera effacé. Que ce soit
bientôt !
Ci-dessous un
extrait d’un intéressant article du site
SAKER francophone qui illustre la
perception du conflit sionisto-palestinien
vu par l’Axe de la Résistance, en qui le
Peuple Juif a des alliés politiques.
…L’axe de la résistance
«Il n’y a aucun
doute que le Hezbollah et l’Iran sont
les menaces principales contre Israël,
beaucoup plus que les islamistes
sunnites radicaux…» – Amos Yadlin
12.
Le philosophe
Thomas Kapitan maintien que la question
du conflit israélo-palestinien peut être
posée en termes occidentalo-arabes,
puisque Israël a été créé et soutenu au
Moyen-Orient par l’intervention
occidentale. En même temps, il peut être
posé en termes de conflit
occidentalo-islamique, puisqu’il
comporte l’implantation d’un État juif
étranger au cœur du monde islamique
13.
J’argumenterais que
l’Iran ressent le conflit comme
occidentalo-islamique, la Syrie comme
occidentalo-arabe et le Hezbollah les
deux. Les perspectives de ces trois
protagonistes qui composent «l’axe de la
résistance», sont anti-impérialistes,
anticolonialistes, et antisionistes,
bien qu’ils soient arrivés à ces
positions depuis trois points de départ
différents. Le fil conducteur qui lie
cette alliance est politique, pas
religieuse. Comme Anne Barnard du New
York Times l’explique, « alors que le
Président Bachar al-Assad et beaucoup de
chefs des organes de sécurité
appartiennent à la secte alawite, liée
au chiisme, ils se considèrent comme des
alliés de l’Iran et du Hezbollah, pour
des raisons stratégiques et politiques,
de manière laïque et non pas religieuse.
» 14
Le fil politique
conducteur qui lie l’alliance est
l’opposition au sionisme, c’est à dire,
l’hostilité à l’idée qu’un État juif
s’implante sur un territoire volé aux
Palestiniens — en grande partie
musulmans — qui ont été expulsés de chez
eux. Le soutien à l’autodétermination
palestinienne est le thème politique
central de l’Axe de la résistance.
La constitution
syrienne stipule son hostilité à un État
juif exclusiviste construit sur le
territoire palestinien volé, et cela
dans le contexte de référence à
l’intervention coloniale de l’Occident
dans le monde arabe. Le préambule de la
constitution déclare que la Syrie est «
le cœur battant de l’arabisme, la ligne
de front dans la confrontation avec
l’ennemi sioniste et le socle de la
résistance contre l’hégémonie coloniale
envers le monde arabe et ses capacités
d’épanouissement. » 15
L’opposition
iranienne au sionisme n’est pas moins
déterminée, mais est mal interprétée à
l’Ouest comme une menace militaire
enracinée dans la xénophobie anti-juive.
Mais comme Glen Kessler du Washington
Post l’explique, le guide suprême Ali
Khamenei d’Iran « a été cohérent,
énonçant à plusieurs reprises que le but
n’est pas la destruction militaire de
l’État juif, mais la défaite de
l’idéologie sioniste et la dissolution
d’Israël par un référendum populaire »
16
Selon Khamenei :
« La proposition de
la République islamique en vue de
résoudre le problème palestinien et
guérir cette vieille blessure, est une
initiative claire et logique basée sur
des concepts politiques admis par
l’opinion publique mondiale… Nous ne
proposons pas de lancer une guerre
classique avec les armées des pays
musulmans, où les juifs immigrés
seraient jetés à la mer… Nous proposons
la tenue d’un référendum par la nation
palestinienne. La nation palestinienne,
comme n’importe quelle autre nation, a
le droit de déterminer sa propre
identité et d’élire son système de
gouvernance ». 17
Le Hezbollah a été
crée en 1982 pour repousser l’invasion
israélienne du Sud du Liban, récupérer
le territoire libanais non encore rendu
par Israël (les fermes de Shebaa) et
préserver le pays de futures agressions
israéliennes ; il est également engagé à
promouvoir l’autodétermination
palestinienne. Son but, expliqué par son
secrétaire-général Sayyed Hassan
Nasrallah: «est de renverser le projet
sioniste», c’est à dire le démantèlement
de l’appareil État sioniste établi sur
le territoire volé et fondé sur le déni
de l’autodétermination palestinienne
18. Atteindre ce but, selon
le Hezbollah, signifie le retour aux
propriétaires légitimes palestiniens de
« toute la Palestine… de la mer
(Méditerranée) au fleuve (Jourdain) »
19
Le Front populaire
pour la libération de la Palestine
(PFLP), une organisation palestinienne
de résistance, joue un rôle petit mais
important dans l’Axe de la résistance.
Il considère que le conflit
arabo-sioniste ne peut être résolu ou
mené à bout par une solution à deux
États, mais seulement par la mise en
place d’une démocratie laïque sur tout
le territoire de la Palestine
historique, où tous les citoyens seront
égaux. 20 Le but historique
du FPLP est de promouvoir un seul État
démocratique en Palestine 21.
Ahmed Saadat, le secrétaire-général du
FPLP emprisonné, dit que le conflit au
Moyen-Orient ne peut être résolu que par
la création d’un État commun des
Palestiniens et des juifs 22.
De manière significative, le FPLP, une
organisation laïque et marxiste, est en
grande partie financée par l’Iran
23, démentant la fiction que l’Axe
de la résistance est fondé sur des liens
religieux, plutôt que politiques
antisionistes, voire anticolonialistes.
Le projet de
démantèlement de l’appareil d’État
sioniste en Palestine est analogue à la
lutte contre l’apartheid en Afrique du
Sud. Ce projet antisioniste n’est pas
plus anti-juif, ni ne préconise la
destruction des juifs, que la lutte
anti-apartheid contre les blancs ne
visait la destruction de la communauté
d’origine coloniale européenne en
Afrique du Sud. Au cœur des deux réside
le combat anticolonial et pour
l’autodétermination des peuples
autochtones.
…
12.
Trofimov, le 12 mars 2015.
13. Thomas Kapitan,
“The Israeli-Palestinian Conflict,” in
Thomas Kapitan ed., Philosophical
Perspectives on the Israeli-Palestinian
Conflict, 1997.
14. Anne Barnard,
“Muslim shrine stands at crossroads in
Syria’s unrest,” The New York Times, le
8 avril 2014.
15. http://sana.sy/en/?page_id=1489
16.
Glen Kessler, “Did
Ahmadinejad really say Israel should be
‘wiped off the map’?” The
Washington Post, le 6 octobre 2011.
17.
Kessler, le 6 octobre 2011.
18. “Sayyed Nasrallah:
Never to leave Palestine, ‘Israel’
scheme toppled in Lebanon, ”
http://www.english.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=30020&cid=385#.Vv_xacv2bcs
19.
“Sayyed Nasrallah’s
full speech on Al-Quds day,” July 10,
2015.http://www.english.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=29890&cid=564#.Vv_xm8v2bcs
20. “PFLP affirms that
PLO membership does not mean acceptance
of the ‘two-state solution’”, PFLP web
site, retrieved March 2, 2009,
http://www.pflp.ps/english/?q=pflp-affirms-plo-membership-does-not-mean-acceptan.
21. Paula Schmitt,
“Interview with Leila Khaled,” 972 blog,
le 17 mai 2014.
22. “Jailed PFLP
leader, “Only a one-state solution is
possible,” Haaretz, le 5 mai 2010.
23. Creede Newton,
“Paradise is in the life, not the next:
the Marxists of Gaza are fighting for a
secular state,” vice.com, le 25 février
2016.
Pour voir l’article
complet :
http://lesakerfrancophone.fr/alors-que-rien-ne-change-voila-ce-quil-nous-reste
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