Opinion
Bruxelles au centre de la stratégie de
la terreur
Giulletto Chiesa
Photo:
D.R.
Mercredi 23 mars 2016
« Ce nouveau massacre à Bruxelles, avec
des actions terroristes aussi
coordonnées que sanguinaires,
c’est-à-dire avec des bombes à fort
potentiel et non des kamikazes,
ressemble fort à la poursuite d’un plan
bien précis.
Mais de qui ? Et contre qui est-il
dirigé ? Personne ne sait qui est le
sancta sanctorum, le chef d’orchestre
qui se cache derrière ce chaos, et donc,
toutes les hypothèses sont aussi
irrecevables les unes que les autres.
Ceux qui avancent immédiatement
l’hypothèse d’une « riposte » de Daesh à
la capture du dernier terroriste
survivant des attentats de Paris en
novembre dernier ne font que se
ridiculiser. Une petite frappe comme ce
Salah, depuis longtemps sous la
surveillance des services secrets,…
impliqué par le passé dans le trafic de
drogue et de prostituées dans la maison
de passe dénommée « La Béguine » située
dans le quartier de Molenbeek, et qui
réussit à passer sans encombre au
travers de 4 contrôles de police avant
d’aller se réfugier dans ce même
quartier où il a toujours vécu, ce type
ne peut être pas le cerveau de quoi que
ce soit. Ces attentats étaient prévus
depuis longtemps, par je ne sais quel
organe spécialisé dans la provocation de
grande envergure.
Contre qui ? Ces bombes sont la suite
des attentats de Paris en 2015 : Charlie
Hebdo et le Bataclan. Et aussi de ceux
d’Ankara, contre les touristes
allemands. Ils font également suite à la
mise en scène de Cologne, et au fleuve
de réfugiés qui nous inonde.
Procédons par ordre : ces attentats
nous visent, nous, les peuples d’Europe.
Le but est de réduire nos libertés, et
notre capacité à répondre aux forfaits
des puissants. En fait, le premier
résultat sera, sans aucun doute, la
suspension de toutes les garanties
démocratiques. Ça a déjà commencé en
France, et maintenant ce sera au tour de
la Belgique. Et ensuite, avec quelques
attentats supplémentaires, celui de
l’Italie, si par hasard nous renâclions
à entrer en guerre en Libye.
Mais nous, les Italiens, sommes
probablement les plus difficiles à
berner, car nous avons déjà connu la
période des années de plomb et de la
stratégie de la tension. Et cela nous a
enseigné comment ne pas tomber dans le
piège qui consiste à regarder le doigt
plutôt que la Lune. Si on nous dit «
Daesh », nous nous méfions. Il est
possible que ce soit « aussi » Daesh,
mais ce dernier est seulement
l’instrument, le bras armé, mais
certainement pas le cerveau. Ce sont là
des bombes contre « l’Europe des Peuples
», pour la transformer en annexe de
l’Empire, et la pousser toute entière à
la guerre, lui passer la muselière, même
aux plus récalcitrants. L’avertissement
vaut pour tous, pas seulement pour les
Bruxellois.
Qui est derrière tout ça ? Impossible
de le savoir. Mais une chose est sûre :
les services secrets européens, tous
sans exception, à plus ou moins grande
échelle, ne sont que des filiales
contaminées par d’autres services
secrets. Ou plus probablement, par
certains secteurs, certaines branches de
services secrets étrangers.
Rappelez-vous le superbe film
prophétique de Sydney Pollack : « Les 3
jours du Condor ».
C’est pour cette raison qu’ils ne
trouvent, et ne trouveront, rien : ils
ne sont pas en mesure d’enquêter
efficacement. C’est pour ça que nous
devons retrouver notre souveraineté, et
changer ces gens. Changer ceux qui nous
gouvernent, et qui mènent l’Europe droit
dans le mur, avec des personnes
nouvelles, moins lâches et plus
visionnaires. Sinon ils nous cuiront à
feu doux, avant de nous transformer en
esclaves ».
Source :
Sputnik News, 22 mars 2016.
Traduction : Christophe pour
ilFattoQuotidiano.fr
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