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Raid israélien sur Damas : Poutine
était-il au courant ?
Gilles Munier

Lundi 21 décembre 2015
Le raid de l’aviation israélienne sur
Damas, dimanche 20 décembre dernier, qui
a coûté la vie à Samir Qantar – haut
responsable du Hezbollah libanais -
et aux civils syriens d’un immeuble pose
la question sur la nature des accords
secrets conclus à Moscou, en septembre
dernier, entre
Vladimir Poutine et Benjamin Netanyahou.
Ils s’étaient alors entendu sur un «
mécanisme de prévention » afin
d’éviter tout incident aérien. Une «
ligne directe » entre Moscou et Tel
Aviv avait été installée à cet effet.
Les deux avions de chasse israéliens
ont donc pu violer l’espace aérien
syrien, tirer quatre missiles et rentrer
à leur base sans problèmes. Interrogé,
le ministère russe de la Défense a
refusé de commenter l’opération
israélienne. Qu’en pense Vladimir
Poutine ? Fermer les yeux sur ce genre
d’opération ne peut que ternir son image
dans les pays musulmans.
Le Druze Samir Qantar, ancien
militant du Front de Libération de
la Palestine (FLP) d'Abou Abbas -
célèbre pour avoir été libéré lors
d’un échange de prisonniers en 2008,
après avoir passé 30 ans dans une prison
israélienne - œuvrait pour la
libération du plateau du Golan syrien
dont l’annexion par Israël, en 1981, n’a
jamais été reconnue par la «
communauté internationale ».
Au Liban, le leader druze Walid
Joumblatt, chef du Parti socialiste
progressiste, lui a rendu hommage,
en estimant que Samir Qantar «
demeurera un symbole de militantisme et
de résistance ».
En janvier dernier, l’aviation
israélienne avait tué dans la partie
syrienne du Golan, un général iranien et
plusieurs membres du Hezbollah
dont le jeune Jihad Mughniyeh, fils
d’Imad Mughniyeh, autre haut responsable
du Hezbollah libanais assassiné
à Damas en 2008.
Photo : Samir Qantar
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