Tendances de
l'Orient
Mensonges occidentaux et élections
syriennes
Ghaleb Kandil
Lundi 5 mai 2014
Les Etats-Unis, les pays de l'Otan et
leurs vassaux turcs et arabes continuent
leur guerre d'usure contre la Syrie. Ils
s'efforcent de saper la crédibilité des
prochaines élections présidentielles,
prévues le 3 juin, avant le scrutin,
tandis que l'Etat syrien poursuit ses
préparatifs pour assurer le succès de
cette consultation populaire, au cours
de laquelle trois candidats
s'affronteront, ce qui constitue une
première dans l'histoire contemporaine
de la Syrie. Parmi les prétextes
invoqués par les Occidentaux et leurs
alliés pour mettre en doute la
légitimité des élections figure la
poursuite de la guerre. Mais ce sont eux
qui déploient d'intenses efforts pour
prolonger le conflit et, par conséquent,
la souffrance des Syriens. L'argent du
Golfe continue de couler à flots pour
financer les groupes terroristes, y
compris Al-Qaïda, les arsenaux turcs et
jordaniens sont grands ouverts, alors
que Washington, Paris et Londres
fournissent une assistance technique et
un entrainement aux extrémistes. En
alimentant la guerre, les Etats-Unis
veulent torpiller toute solution
politique à la crise, en empêchant
l'Etat de renouveler et de moderniser
ses institutions sur la base du
pluralisme et de la démocratie.
L'opposition occidentale à
l'organisation des élections
présidentielles est bâtie sur un tas de
mensonges. Ce même Occident n'a pas
manqué d'encourager certains pays à
tenir des élections en temps de crise
(comme en Ukraine par exemple), et a
distribuer des certificats de bonne
conduite, lorsque ces processus
électoraux servaient ses intérêts. Barak
Obama a été l'un des premiers dirigeants
à féliciter le gouvernement irakien pour
l'organisation, la semaine dernière, des
élections législatives, alors que la
guerre contre Al-Qaïda déchire plusieurs
provinces du pays. L'Irak avait même
tenue des élections sous occupation
américaine et les grands défenseurs des
libertés politiques avaient avalé leur
langue à l'époque. La colère de
l'Occident vient du fait que les
élections en Syrie sont organisées par
un Etat indépendant et souverain, qui a
résisté à l'une des guerres les plus
féroces des dernières décennies, dans le
but de recoloniser le pays. Si
l'Occident avait réellement voulu mettre
un terme à la guerre, il aurait asséché
les sources de financement des groupes
terroristes et aurait suspendu leur
armement par l'Arabie saoudite, le Qatar
et la Turquie. L'autre prétexte
occidental selon lequel les élections
présidentielles syriennes
compromettraient la solution politique
est un mensonge. Les élections qui ont
eu lieu en Irak sous occupation
américaine se sont déroulées en
parallèle avec le processus politique.
Même cas pour les élections
présidentielles en Afghanistan, qui ont
eu lieu alors que les négociations se
poursuivaient entre Kaboul et les
Taliban. En vérité, lorsque l'Occident
parle de solution politique en Syrie, il
fait allusion à son plan, qui consiste à
provoquer un vide au niveau de la
présidence, dans l'espoir de placer le
pays sous tutelle, conformément à une
résolution du Conseil de sécurité des
Nations unies. Enfin, l'Occident prétend
que le résultat des présidentielles
syriennes est connu d'avance et que la
victoire du président Bachar al-Assad
est acquise. En réalité, ces pronostics
sont basés sur les sondages effectués
par les services de renseignements
américains, britanniques et français, y
compris dans les camps de réfugiés à
l'extérieur de la Syrie, qui ont montré
la grande popularité dont jouit le
leader syrien. Les rapports des services
de renseignements assurent que le
président Assad obtiendrait les trois
quarts des voix lors de n'importe quelle
élection libre et intègre.
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