Palestine
Résistance en Palestine :
Poursuivre le chemin de la libération
N° 3 - Janvier 2018
CIREPAL
Le martyr
Ibrahim Abu Thuraya : pour que vive al-Quds
Jeudi 25 janvier 2018
« La
conscientisation est une des batailles
les plus importantes dans notre conflit
avec l’entité sioniste. Notre victoire
dans cette bataille est la clé de la
libération »
Abbas Shuman, directeur adjoint
d’al-Azhar.
Au moment où les
Palestiniens poursuivent leur
soulèvement contre la déclaration de
Trump concernant la ville d’Al-Quds, le
président américain annonce sa décision
de ne plus financer l’UNRWA, agence de
l’ONU fondée pour aider les Palestiniens
à supporter leur exil, en attendant leur
retour à leur terre et leurs propriétés,
situées dans les territoires occupés en
1948.
La nouvelle
décision américaine vise à supprimer le
droit au retour des Palestiniens, en
supprimant ce qui fait leur spécificité,
par rapport à tous les réfugiés dans le
monde, celui d’être « secourus » par une
agence internationale spécifique en
attendant leur retour. En attaquant Al-Quds
et la question des réfugiés,
l’administration US tente de liquider la
question palestinienne dans son
ensemble, en passant par un
environnement arabe qui devrait, selon
elle, faire pression sur les
Palestiniens et les obliger à accepter
le « marché du siècle ». Lors de son
court séjour en Palestine occupée et
dans la région, l’envoyé de la
présidence américaine, Mike Pence, a
confirmé les craintes nationales arabes
et palestiniennes, notamment après son
discours agressif au Knesset sioniste,
où il a repris les mythes sionistes les
plus délirants pour annoncer l’ère
trumpienne.
Face au danger de
liquider la cause palestinienne dans les
instances internationales (car la cause
ne peut être liquidée tant que survit un
seul résistant palestinien), le conseil
central de l’OLP n’a fait que se limiter
au programme défini par Mahmoud Abbas,
dans ses grandes lignes, qui consiste à
stopper les négociations avec l’entité
coloniale sous l’égide des US, et les
quelques recommandations allant au-delà
ne seront certainement pas suivies
(stopper la coordination sécuritaire
avec l’occupant et stopper momentanément
la reconnaissance de l’entité sioniste
par l’OLP), tant que la clique de Abbas
mène « le jeu ». Les pressions exercées
sur Mahmoud Abbas, par l’Union
européenne et des régimes arabes, et son
insistance à poursuivre la voie de « la
résistance pacifique » et de « L’Etat
palestinien aux côtés d’Israël » le
placent en mauvaise posture.
Les décisions du
Conseil central ne furent pas une
surprise. Mais la véritable décision
palestinienne est dans la rue, dans la
résistance et les organisations de la
résistance. L’opération armée ayant tué
un colon rabbin près de sa colonie a
fortement secoué les dirigeants
sionistes et l’armée de l’occupation
ayant cru avoir trouvé les résistants
ont lancé tout un arsenal militaire
contre les abords de Jénine, pour se
retrouver bredouille…
Malgré les caméras de surveillance,
malgré la coopération sécuritaire avec
les renseignements de l’AP, les
résistants poursuivent leurs attaques
contre les sionistes, en Cisjordanie et
dans les territoires occupés en 48, et
les affrontements se poursuivent dans
les bourgs d’al-Quds.
Les lois coloniales successives adoptées
par le Knesset sioniste ou à l’étude
sont responsables du décès du prisonnier
Hussayn Atallah, de Nablus, privé de
soins et détenu dans des conditions
désastreuses dans les prisons de
l’occupation. Des centaines de
prisonniers, dont des enfants, restent
sous la menace d’un décès, fautes de
soins, puisque les dirigeants de la
colonie sioniste ont décidé de durcir
leurs positions envers tout Palestinien
qui résiste à leur délire collectif.
Plus que jamais, les prisonniers
palestiniens ont besoin d’une large
campagne d’information et de solidarité
devant relayer la mobilisation des
Palestiniens.
Martyrs tombés
entre le
25/12/2017 et le 25/1/2018
26/12/ 17 Dalal
As’ad Lawlah, 9 ans (Awarta, Nablus),
pour n’avoir pas pu être emmenée à
l’hôpital, à cause des barrages de
l’occupation.
30/12/17 Jamal
Mohammad Muslih, 20 ans, de al-Maghazi
(bande de Gaza), a succombé à ses
blessures, lorsque les forces de
l’occupation ont tiré sur les
manifestants sur la bande
« frontalière ».
Firas Tamimi, 17
ans, de Dayr Nazam (Ramallah), exécuté
le 7/1
Rami Issa Ass’ad,
38 ans, du village Qurtas (Bayt Lahem),
écrasé par un colon sur la route
coloniale 60 entre al-Quds et al-Khalil.
Ameer Abu Musa’ed,
16 ans, camp d’al-Breij, Gaza, exécuté
par les soldats sionistes le 12 janvier,
lors d’une manifestation.
Ali Qino, 16 ans,
de ‘Iraq Bourin, lors d’affrontements
avec l’occupant, le 12 janvier.
Abdallah Zaydan,
pêcheur de Gaza, 33 ans, tué par la
marine égyptienne, alors qu’il se
trouvait en mer. Les organisations de la
résistance réclament une enquête.
Ahmad Abdel Jabir
Salim, 24 ans, exécuté le 15/1 par
l’occupant au cours d’affontements dans
Jayyus, région de Qalqylia. Une balle
tirée par un sniper l’a tué d’un coup.
Ahmad Jarrar (31
ans) exécuté par une force spéciale de
l’occupant dans les environs de Jénine,
le 17/1 lors d’une campagne militaire
visant à tuer les membres de la cellule
ayant mené l’opération près de Nablus,
tuant le colon rabbin.
Le prisonnier
Hussayn Atallah, de Nablus, 57 ans, est
décédé suite à la négligence médicale de
l’occupant, le 20/1. Condamné à 35 ans
de prison pour résistance à l’occupant,
le prisonnier détenu depuis 20 ans, a
découvert il y a quatre mois, être
atteint de cancer. Les autorités
sionistes ont refusé sa libération pour
être soigné, et ne l’ont pas soigné,
laissant le cancer s’étendre. Une
politique systématique de l’occupant
pour tuer les prisonniers palestiniens.
Chronique de
l’Intifada
La résistance
frappe, au sud de Nablus le soir du 9
janvier. Un colon rabbin (35 ans) est
tué par les résistants, alors qu’il se
trouvait dans sa voiture, qui circulait
sur les voies coloniales. 22 coups tirés
en 40 secondes, par un ou plusieurs
résistants. Les forces de l’occupation
sont dans l’incapacité de trouver les
résistants. Le colon tué fut l’un des
fondateurs de la colonie « Jaafat Gilad »
dans la région de Nablus. Les
organisations de la résistance ont salué
cet acte de bravoure.
Le 17, une
compagnie d’élite de l’armée
d’occupation s’aventure dans la région
de Jénine pour tuer les résistants ayant
mené l’opération près de Nablus. Les
résistants, ayant senti la présence des
forces sionistes, les prennent de court
et tirent, faisant un blessé grave parmi
les sionistes. Un résistant décède, mais
les autres s’enfuient. L’occupant est
toujours à leur recherche. L’armée
sioniste a subi une nouvelle défaite,
face à des résistants déterminés. 300
soldats et officiers de l’occupation,
aidés par des hélicoptères et 30 blindés
ne sont parvenus qu’à démolir trois
maisons appartenant à la famille Jarrar
et à tuer un résistant. Liberman
s’enrage et lance des menaces. La
bataille entre les sionistes et les
résistants a duré 8 heures, puis la
population de Jénine et des alentours
est accourue pour affronter l’occupant.
26/12 Le village de
Ayn Mahel, dans les territoires occupés
en 48 manifeste contre la visite de
Netanyahu au village, décidée par le
conseil local, organe installé par
l’administration sioniste.
27/12, la voiture
du ministre sioniste Ardan est frappée
par des pierres lancées par les jeunes à
Abu Diss. L’occupant considère qu’il
s’agit d’une grave défaite de la
sécurité sioniste, puisque la « visite »
du ministre était planifiée. Le bourg de
Anata a été le théâtre de violents
affrontements avec l’occupant, qui ont
duré tard dans la nuit. D’autres
affrontements ont eu lieu dans al-Issawiya
et à Selwan, où les jeunes ont attaqué
une voiture de la police sioniste avec
des bouteilles incendiaires. Les
affrontements dans Selwan et Abu Diss
ont duré pendant trois jours.
Le bilan des
Palestiniens blessés au cours du
vendredi de la colère (29 décembre)
décidé par les organisations islamiques
s’élève à 170 blessés, dont 5 blessés
graves, les forces de l’occupation n’ont
pas hésité à tirer des balles réelles
contre des manifestants.
En Jordanie, le
29/12, les manifestants ont crié « pas
d’ambassade américaine sur la ville
arabe d’al-Quds », « Ambassadeur
américain, hors de Amman », « le peuple
veut libérer la Palestine ».
31/12 Des
affrontements ont eu lieu dans Abu Diss,
à l’est d’al-Quds entre l’occupant et
les manifestations. L’occupant a tiré,
blessant 7 Palestiniens par des balles
et 23 Palestiniens par asphyxie
Les forces de
l’occupation bloquent l’entrée du
village Dayr Nazzam, au nord-ouest de
Ramallah. Elles envahissent les maisons
et obligent les élèves à sortir de leurs
écoles.
Le vendredi 5
janvier, de nombreuses manifestations
ont eu lieu en protestation de la
déclaration de Trump malgré le mauvais
temps. A Gaza, les manifestants se sont
massés à la ligne « frontalière » avec
les colonies de l’entité sioniste, en
affirmant le cacractère arabo-musulman
de la capitale palestinienne. Les forces
de l’occupation ont réprimé la
manifestation hebdomadaire à Qfar
Qaddoum, qui réclame l’ouverture de la
rue bloquée depuis 14 ans par la colonie
« Kadoumim » sur les terres du village.
Les femmes
organisent plusieurs sit-in et
manifestations, en Cisjordanie et à
Gaza, pour dénoncer la décision de Trump
(faire de la ville d’al-Quds, la
capitale de l’entité sioniste) et
affirmer l’arabité d’al-Quds. A Gaza, le
conseil de l’action féminine du
Mouvement du Jihad Islamique a organisé
le sit-in devant la bande
« frontalière » avec l’entité sioniste,
près de Shaja’iyya. Au cours du sit-in
organisé dans Bab al-Amoud, à l’entrée
de la vieille ville d’al-Quds, les
policiers sionistes ont insulté et
frappé les manifestantes (8 janvier).
Les femmes se sont également rassemblées
autour de la sœur de la prisonnière
handicapée Israa Jaabis, Mona Jaabis,
pour réclamer sa libération immédiate et
ordonner les soins nécessaires.
Le 11 janvier, des
affrontements ont eu lieu entre les
forces de l’occupation et des dizaines
de jeunes, à l’entrée ouest du village
de Takou’, région de Bayt Lahem, suite à
l’installation de caméras de
surveillance par les sionistes à
l’entrée du village. Le même jour, de
violents affrontements ont eu lieu à
Nablus, après l’invasion de la ville par
les forces sionistes, qui sont montées
sur les toits des maisons et se sont
déployées autour de l’université al-Najah.
Suite à l’opération de la résistance qui
a tué un colon, les sionistes
confisquent les caméras de surveillance
installées par l’Autorité palestinienne,
pour voir les enregistrements, étant à
la poursuite des résistants. Des appels
ont été lancés pour la destruction des
enregistrements, dans toute la
Cisjordanie du Nord, pour empêcher les
sionistes d’y trouver quoi que ce soit.
Au cours de son invasion de Nablus,
l’armée « israélienne » a arrêté Muadh
Rihan, 30 ans, frère des martyrs
Mohammad et Issam Rihan. Et de leur
côté, les colons ont encerclé la ville,
lançant des pierres et des déchets sur
les quartiers.
Le 12/1, vendredi
de lutte contre l’occupation et la
décision de Trump. Les manifestations se
déroulent dans la bande de Gaza, sur la
bande « frontalière » avec les colonies
et à l’intérieur de Gaza. Des
affrontements ont eu lieu, les soldats
sionistes ont tiré sur les manifestants
faisant de nombreux blessés. Ce
jour-même, des miliers de citoyens ont
manifesté dans les rues des villes
jordaniennes réclamant la fin des
relations avec l’entité sioniste et
dénonçant la politique américaine. Le
vendredi 19/1, à l’appel du mouvement du
Jihad islamique en Palestine, des
manifestations se déroulent dans la
bande de Gaza, protestant contre le plan
de liquidation de la Palestine par
l’alliance israélo-américaine.
Samedi 20/1, des
affrontements ont lieu à Qalqylia et à
Jénine, dans la Cisjordanie occupée. Des
manifestants palestiniens dans la rue
Salaheddine dans al-Quds sont
sauvagement attaqués par la police
sioniste. Au même moment, des
affrontements ont lieu dans Abu Diss. A
Kfar Qaddum, lors d’une manifestation,
un secouriste est blessé par l’armée
d’occupation.
Au cours de la
troisième semaine de janvier, un groupe
de résistants attaque une patrouille
« israélienne près de la colonie Kyriat
Arba, dans al-Khalil, en lançant 5
engins incendiaires. Un soldat de
l’occupation est blessé après avoir été
écrasé par le résistant Jihad Elias
Jaabari, 55 ans, dans al-Khalil, qui a
été arrêté. Un colon a été blessé dans
Hazma, bourg d’al-Quds,
et un autre dans Sinjil, où des
affrontements ont eu lieu. Un colon a
été blessé dans la vieille ville d’al-Quds,
par des pierres lancées par des jeunes.
Répression et
purification ethnico-religieuse
Au cours de l’année
2017, l’occupant sioniste a démoli près
de 154 maisons et structures
(commerciales et agricoles) dans les
différents quartiers et bourgs d’al-Quds.
Il a obligé les propriétaires de 13
maisons à les démolir eux-mêmes. Il a
menacé de déruire 555 maisons pour les
mois prochains. Les colons se sont
emparés de 6 maisons au cours de
l’année. Les autorités occupantes ont
approuvé la construction de 16252 unités
coloniales dans plusieurs colonies dans
et autour de la ville. Elles ont arrêté
2216 Maqdissis, la moitié au mois de
juillet et au mois de décembre. Elles
continuent à confisquer les corps de
trois martyrs maqdissis, Musbah Abu
Sbeih, Fadi Qunbur et Nimr al-Jamal.
Le conseil de
planification de l’occupant a approuvé
la construction de 200 unités de
logement colonial dans la colonie « Oranit »,
50 logements dans la colonie « Bets’il »
dans la vallée du Jourdain (al-Aghwar)
(10/1). Selon la presse, le gouvernement
sioniste a l’intention de construire
1100 unités de logement colonial en
Cisjordanie occupée.
Un projet de
l’Autorité palestinienne devient un
projet sioniste : il s’agit de la
construction d’un aéroport international
dans la ville de Ariha, dans al-Aghwar.
Ce projet, soutenu par le ministre
américain Kerry, avait été refusé par
les sionistes. Aujourd’hui, ces derniers
s’en emparent, dans le but d’élargir la
colonisation dans al-Aghwar. Il s’agit
de construire plusieurs hôtels sur les
terres de Nabi Moussa (Bqay’a), un
centre industriel, un aéroport et une
ligne de chemin de fer le reliant à
l’aéroport « Ben Gourion » dans al-Lid
occupé.
Le village al-Araqib
dans le Naqab occupé est démoli, pour la
124ème fois au cours des 5
dernières années, par les envahisseurs
sionistes. Le village résiste toujours
et ses habitants refusent de partir.
Le 2/1, le Knesset
sioniste approuve la loi sur « al-Quds
unifiée », loi qui interdit de diviser
la ville palestinienne dans le cadre
d’un règlement et de la garder sous
l’autorité sioniste.
Au cours de l’année
2017, les autorités sionistes ont volé
9784 dunums des terres de la Cisjordanie
occupée, y compris al-Quds. 8 nouvelles
colonies ont été implantées dans ces
territoires et l’occupant essaie
d’élargir 60 colonies sur les terres
volées.
L’armée
d’occupation étudie la possibilité
d’imposer l’ordre militaire sur des
quartiers d’al-Quds situés hors du mur
d’annexion, comme le camp de She’fat et
Qfar Aqab. Ce qui signifie de près de 20
bourgs seront considérés comme la zone C
de la Cisjordanie, alors que leurs
habitants, en majorité, portent la carte
de résidence en tant que Maqdissis. Pour
des spécialistes, cette mesure fait
partie de la guerre démographique que
l’occupant mène dans al-Quds, en voulant
repousser les Palestiniens hors de leur
ville pour y installer des colons.
Le conseil central
orthodoxe en Jordanie et Palestine
affirme détenir des documents prouvant
que le patriarcat grec de l’église a
vendu des terrains appartenant à
l’Eglise à l’institution sioniste et à
des associations de colons. Ces
documents ont été remis au conseil
central de l’OLP l’invitant à prendre
position. Ils prouvent la vente de
terrains dans al-Quds, à Bab al-Khalil,
Bab-Hatta et Bab al-Maghariba. Le
conseil dénonce la confiscation du
pouvoir de l’Eglise orthodoxe par une
minorité grecque qui dilapide ses
richesses.
Le colonel en
retraite Youssef Sharqawi a été enlevé
par l’occupant sur un barrage militaire
à l’est d’al-Quds, à bord d’un taxi. Il
faisait partie de l’appareil sécuritaire
de l’autorité palestinienne. Il a été
remis en liberté quelques jours plus
tard.
Le député membre du
knesset sioniste Aron Hazan a attaqué un
bus transportant les familles des
prisonniers, de la bande de Gaza, au
cours de son trajet vers la prison pour
la visite familiale. Il est monté à bord
et a insulté les familles. Des mères de
prisonniers ont réussi à lui répondre en
proclamant que leurs enfants sont des
héros dont elles sont fières. La
responsabilité du CICR, organisateur des
trajets, est directement mise en cause
dans cette agression caractérisée.
Le procureur
sioniste réclame 4 perpétuités pour le
résistant prisonnier, Omar Abdel Jalil
(19 ans), qui a mené l’opération dans la
colonie Halmish. Le tribunal de
l’occupation a reporté, le 8 janvier,
l’examen de la prisonnière maqdissie
Fadwa Hamadeh (30 ans) du bourg de Sour
Baher, pour la huitième fois
consécutive. Elle avait été arrêtée le
12/8/2017 dans sa propre maison. Le
tribunal militaire de Salem a reporté
l’examen du dossier du prisonnier sheikh
Khodr Adnane, accusé d’appartenance et
d’activité au sein du mouvement du Jihad
islamique.
L’occupant arrête 6
pêcheurs le 9 janvier, dans la mer de
Gaza, dont 2 enfants, Mohammad Akram Abu
Foul, 9 ans, et Mohammad Awad Sa’idi, 10
ans. La veille, la marine sioniste avait
arrêté deux pêcheurs également et
confisqué leurs barques. Il arrête le
14/1 10 jeunes de la ville d’al-Quds,
dont le prisonnier libéré Sbeih Abu
Sbeih, peu de temps après l’avoir
libéré. Parmi les autres Maqdissis
arrêtés, Tayseer Abu Sbeih, Ala’ Abu
Sbeih, Lou’ai Nasreddine.
Les services de
renseignements de l’occupant interdisent
une conférence de presse des
responsables politiques, religieux et
associatifs maqdissis, pour lancer le
« cri d’al-Quds ». Le lieu où devait se
tenir la conférence a été encerclé et
plusieurs responsables arrêtés. Les
responsables voulaient expliquer la
situation actuelle de la ville d’al-Quds,
qui vit à l’heure américano-sioniste, où
la colonisation et la judaïsation se
sont accentuées, notamment après les
lois votées par le Knesset sioniste. La
lettre que voulaient adresser les
conférenciers à l’opinion internationale
affirme qu’ils refusent la décision
américaine et inclut un appel au monde
arabo-musulman de se diriger vers al-Quds.
Profanation des
lieux saints
17/1, 150 colons
profanent la mosquée al-Aqsa, protégés
par les policiers sionistes et des
forces spéciales. Ils arrivent le matin
et pratiquent leurs rituels talmudiques
dans l’enceinte de la mosquée. Les
fidèles qui se trouvaient dans la
mosquée sont parvenus à les chasser aux
cris de « Allah Akbar ». Les policiers
de l’occupation sont intervenus pour
réprimer les fidèles.
Le 10/1, 138 colons
ont profané la mosquée al-Aqsa, parmi
eux 60 employés dans l’administration
coloniale. Le 14/1, 105 colons ont
profané la mosquée.
L’occupant interdit
de faire des travaux dans la mosquée al-Aqsa.
Les Awqaf musulmans n’ont pas réussi à
réparer les fils électriques ni à
éclairer le dôme du Rocher. Aucune
réparation n’est possible, selon la
police de l’occupation. Malgré
l’interdiction, les employés des Awqaf
se sont mis au travail, ainsi que les
jardiniers. Mais les inspecteurs
sionistes ont menacé d’arrêter quiconque
enfreint leur interdiction. Selon le
député sioniste Gluck, « un jour viendra
où nous pourrons démonter le dôme du
Rocher, le déplacer ailleurs pour qu’on
puisse construire notre temple à la
place ».
L’occupant prépare
la construction d’un pont
« touristique » pour les piétons, au sud
de la mosquée al-Aqsa, d’une longueur de
197 mètres. Des équipes de la
municipalité sioniste ont commencé à
creuser à Selwan pour ce pont. La
population visée par ces travaux, sur
leurs terres, ont chassé les équipes.
Depuis plusieurs années, la municipalité
de l’occupation interdit à ces
propriétaires des terrains de les
cultiver, en vue de les confisquer pour
des travaux de judaïsation. Al-Azhar a
fermement condamné l’intention de
constuire ce pont au sud de la mosquée
al-Aqsa, pour « masquer le caractère
musulman de la ville d’al-Quds ».
Un rapport du
ministère des affaires religieuses dans
l’Autorité palestinienne signale 210
violations des lieux saints en Palestine
au cours de l’année 2017. Outre les
profanations quotidiennes de la mosquée
al-Aqsa, les sionistes, officiels ou
colons, les violations ont visé les
employés des Awqaf et ont poursuivi des
creusements sous la mosquée. D’autre
part, les églises ont subi des
violations, comme l’église des
Salésiens, qui a été profanée par des
grafittis racistes. Les violations des
mosquées dans la Cisjordanie occupée ont
été nombreuses, comme la mosquée du
prophète Younes, dans al-Khalil, la
mosquée Bilal b. Rabah, dans Jénine, la
mosquée Umar b. al-Khattab dans Qalqylia.
Mais c’est la mosquée al-Ibrahimi dans
al-Khalil qui a été la victime de
plusieurs profanations et violations au
cours de l’année. Les appels à la prière
y ont été interdits plusieurs fois, il a
été fermé devant les fidèles à plusieurs
reprises, alors que les colons pouvaient
le profaner. Des caméras et des
portiques électroniques ont été
installés, des caravanes pour les colons
y ont été installés.
Dans les prisons de
l’occupation
Le prisonnier
Hussayn Atallah, de Nablus, 57 ans, est
décédé, faute de soins, dans un hôpital
de l’entité sioniste, où il a été emmené
quelques jours avant son martyre. Les
autorités sionistes ont pris la décision
de ne pas soigner les prisonniers
malades, et notamment ceux dont l’état
de santé est précaire. Elles refusent de
laisser leurs familles les soigner et de
leur payer les soins, comme elles
refusent de les libérer pour se faire
soigner au sein de leurs familles.
Le prisonnier Ayub
Ya’qub al-Assa (33 ans) de Ubaydya, dans
la province de Bayt Lahem, a entamé une
grève de la faim le 10/1/ pour réclamer
la fin de la détention administrative
dont il est victime. Il refuse la
prolongation de 6 mois de sa détention
administrative. Il a été aussitôt
enfermé dans les cellules de
l’isolement. Né en 1984, il est marié et
père de trois enfants. Il avait été
arrêté auparavant pour militantisme au
sein du mouvement du Jihad islamique.
Un rapport signale
que le nombre des prisonnières
palestiniennes s’élève à 57, dont 7
mineures (moins de 18 ans). 10 d’entre
elles sont blessées et les autorités de
l’occupation refusent de les soigner.
Par elles, Lama Bakri, 17 ans, arrêtée
le 13/12/2015 ; La prisonnière Abla
Adam, 46 ans, mère de neuf enfants,
arrêtée le 20.12.2015. Son état de santé
réclame plusieurs opérations
chirurgicales. La prisonnière Shuruq
Dwayat, 20 ans, d’al-Quds, arrêtée le
9/10/2015. Elle est condamnée à 16 ans
de détention pour résistance. La
prisonnière Jihan Hshayme, 38 ans,
arrêtée le 30/12/2016. Mère de trois
enfants, détenue sans condamnation. La
prisonnière Amal Taqatqa, 24 ans, de
Bayt Fujjar (Bayt Lahem), arrêtée le
1/12/2014. La prisonnière Marah Bakir,
19 ans, de Bayt Hanina, al-Quds. La
prisonnière Nourihan Awad, 19 ans, du
camp Qalandia. Arrêtée avec sa cousine
martyre Hadil Awad, à Yafa. La
prisonnière Helwa Hamamra, 26 ans,
arrêtée le 8/11/2015, près de la colonie
Betar Ilit. La prisonnière Rawan Abu
Ziyada, 26 ans, de Betlo, près de
Ramallah, arrêtée le 15/7/2015 et
condamnée à 9 ans de prison. Israa
Ja’abis, 31 ans, de Jabal al-Mukabbir,
arrêtée en 2015. L’occupant refuse de
soigner ses brûlures au corps et au
visage à 65%.
Elle a été condamnée à 11 ans de prison.
Une campagne de mobilisation exige sa
libération immédiate, étant donné
qu’elle a été victime d’une explosion de
sa voiture, et les soldats de
l’occupation l’ont accusée d’avoir voulu
mener une opération contre eux. Les
soldats l’ont empêché de sortir de sa
voiture en flammes, et ont claqué la
porte de la voiture, sur sa main, dont
les doigts ont été amputés.
Après plusieurs
semaines de grève de la faim, le
prisonnier Rizq Rajoub, 61 ans, a arrêté
son mouvement, après avoir reçu
l’assurance que la détention
administrative ne sera pas renouvelée.
Il avait protesté contre la proposition
sioniste de le bannir vers le Soudan. De
santé fragile, Rizq Rajoub avait été
plusieurs fois arrêté auparavant.
L’occupant prolonge
l’arrestation de Ahed Tamimi et de sa
mère Nouriman, pour les « besoins de
l’enquête » dit-il. En réalité,
l’occupant a décidé de « punir » et de
« donner une leçon » à Ahed Tamimi,
devenue le symbole de l’enfance révoltée
contre l’occupant et martyrisée par lui.
Il prolonge l’arrestation de sheikh Raed
Salah, « sheikh al-Aqsa », reportant sa
comparution devant les tribunaux de
l’occupation jusqu’à la mi-mars.
L’occupant prolonge la détention
administrative, pour la deuxième fois,
de Wahid Abu Maria (51 ans), dirigeant
au mouvement du Jihad islamique en
Palestine, dans la province d’al-Khalil.
Les prisonniers
détenus dans la prison de Ramon, dans le
sud du pays, ont menacé de se lancer
dans un mouvement de protestation suite
à l’attaque par le sioniste Aaron Hazon
du bus transportant leurs familles pour
la visite familiale. Ils ont mis en
garde les autorités de l’occupation
contre une quelconque provocation de ce
genre qui pourrait survenir dans
l’avenir.
200 membres des
forces spéciales des prisons
investissent le 4 janvier la section 3
de la prison de Haddarim et confisque
tous les livres et cahiers des
prisonniers. 3000 livres sont ainsi
volés, sous le prétexte que la direction
des prisons n’a pas autorisé les
prisonniers à étudier. La section 3 de
la prison Haddarim enferme dans ses murs
60 prisonniers du mouvement Fateh, 25 du
mouvement Hamas, 15 du mouvement du
Jihad islamique et 10 des deux Fronts
(populaire et démocratique).
Le prisonnier Nabil
al-Mughir, 36 ans, de Arraba dans la
province de Jénine, est isolé depuis
plusieurs semaines à l’intérieur de la
prison al-Jalame, et est interdit de
visite de l’avocat. Il avait été arrêté
en 2001 et condamné à 24 ans de prison,
pour appartenance aux Saraya al-Quds.
Malgré son état de santé (il souffre de
plusieurs maladies), l’occupant l’a
isolé pour interrogatoire.
Dans la prison de
Nafha, les prisonniers malades et
blessés ne sont pas soignés. Le
soi-disant médecin de la prison reporte
indéfiniment les soins nécessaires et
donne des médicaments qui accentuent le
mal. C’est ce qui est arrivé au
prisonnier Mohammad Khatib, 47 ans, qui
avait été un des leaders de la grève de
la faim au milieu de 2017. L’occupant a
décidé de le punir, et le « médecin »
lui a injecté une piqûre qui l’a rendu
impotent. Le prisonnier Raed Badwan, 54
ans, de Biddu (Ramallah) a toujours les
7 balles reçues lors de son arrestation
dans son corps, la direction de la
prison refuse de les lui enlever et de
le soigner.
En 2017, 6742
Palestiniens ont été arrêtés, dont 1467
enfants. 156 Palestiniennes, 14 députés,
25 journalistes. Au mois de décembre
seulement, l’occupant a arrêté 926
Palestiniens, dont 30
blessés. Au cours de l’année 2017, 3
prisonniers ont rejoint les rangs des
martyrs : Le prisonnier blessé Mohamad
Amer Jallad, 24 ans, de Tulkarm, qui est
décédé suite à ses blessures, deux mois
après avoir été arrêté, la prisonnière
blessée Fatima Taqatqa, 16 ans, de Bayt
Lahem, décédée suite à ses blessures,
deux mois après son arrestation, et Raed
Salhi, 21 ans, de Bayt Lahem, décédé
suite à ses blessures. Les trois martyrs
sont décédés dans les hôpitaux de
l’occupation.
La liste noire des
normalisateurs et lutte contre la
normalisation
Le directeur du
centre Ibn Khaldoun, en Egypte, connu
pour ses liens étroits avec
l’administration américaine, dr.
Saadeddine Ibrahim (80 ans) a accepté de
se rendre dans l’entité sioniste pour
donner des conférences sur la société
égyptienne au centre Moshe Dayan. De
nombreux écrivains égyptiens et arabes
ont protesté contre ce geste
normalisateur. Invité à la télévision
sioniste, il a appelé à la normalisation
avec l’entité coloniale et a fait les
éloges de la « démocratie » sioniste.
Rappelons qu’il est le « chouchou » des
organisations de défense des ‘droits de
l’homme’ dans les pays occidentaux.
Le syndicat des
journalistes égyptiens a d’autre part,
publié un communiqué où il affirme qu’il
a l’intention de prendre des mesures
punitives contre tout journaliste qui
normaliserait avec l’occupant.
Un quotidien saoudien mène une interview
avec un responsable sioniste, Ishaq
Hertzog, chef de l’opposition
travailliste dans l’entité.
Le Qatar accueille
un joueur « israélien » de tennis pour
participer à un tournoi international.
Une charte contre
la normalisation médiatique avec
l’occupant sioniste a été lancée de la
capitale turque, au cours d’une
conférence sur le sujet. Cette charte
insiste sur le refus des journalistes
(dont Nazih al-Ahdab d’al-Jazeera) de
participer à une quelconque rencontre
avec les sionistes, sous n’importe quel
prétexte, leur refus d’accueillir sur
leurs chaînes des responsables
sionistes, ou des normalisateurs avec
l’occupant. La Charte demande aux médias
de boycotter ceux qui « discutent » avec
l’occupant. Reste à savoir si la
signature de la charte par un
journaliste d’al-Jazeera implique
l’ensemble des journalistes de la chaîne
ou non.
Un haut couturier
libanais affirme être fier d’avoir conçu
la robe d’une « israélienne », ancien
soldat de l’armée d’occupation et
actrice.
Une conférence de
presse est tenue à Beirut (Liban) le
23/1 pour dénoncer la non-interdiction
de la diffusion du dernier film de
Spielberg, sioniste notoire, dans les
salles de cinéma. Les comités contre la
normalisation avaient réclamé le boycott
du cinéaste, mais le ministre de
l’intérieur est passé outre. Il a en
fait enfreint la décision du comité
officiel de boycott, qui a suivi la
décision du comité de boycott de la
Ligue arabe.
La presse
palestinienne
Walid Qitati écrit
à propos de Ahed Tamimi : L’image de la
jeune militante palestinienne Ahed
Tamimi affrontant les soldats de
l’occupation, en leur donnant des coups
de pied, en les giflant et les expulsant
de sa maison représente le même défi que
des milliers de Palestiniens font tous
les jours, lors des affrontements avec
l’occupant, mais sans caméras pour fixer
leur défi et les crimes de l’occupant.
Ce qui a mis en colère l’occupant, c’est
l’image qui montre le défi palestinien à
l’ordre « israélien ». C’est pourquoi il
va l’arrêter, la condamner et la laisser
en prison le plus longtemps possible ».
Dans un article de
Isma’il Muhra (centre Atlas), sous le
titre de « la fonction politique des
statistiques de l’armée (d’occupation)
des opérations de la résistance (7
janvier), l’auteur écrit : « les divers
gouvernements « d’Israël » ont toujours
bien utilisé les chiffres statistiques
pour les mettre au service de leurs
agendas politiques. Lorsqu’ils
souhaitent les utiliser pour montrer le
danger grandissant de la résistance, ils
envoient leurs meilleurs porte-paroles
militaires et analystes pour présenter
au public des statistiques sur le nombre
de fusées, l’augmentation des armes et
leur puissance à frapper les buts à
l’intérieur de l’entité, sans oublier
les objectifs non-dits de l’ennemi. Cela
a pour but de diaboliser l’ennemi, de le
dépouiller de son humanité et de montrer
que leurs revendications de liberté et
d’en finir avec l’occupation ne sont que
des mensonges qui cacheraient leurs
vrais objectifs. D’un autre côté, les
mêmes gouvernements peuvnt utiliser les
mêmes statistiques pour montrer le
contraire et saluer les politiques des
gouvernements, qui ont réussi à éloigner
le danger et à minimiser le danger, et
que rien ne peut menacer la stabilité de
l’entité, qui devrait poursuivre la
judaïsation du pays et sa politique
agressive.
« La peine de mort
nous donne de la force et de la
détermination pour lutter » écrit
Tayseer al-Ghouty, en réponse à la
proposition de loi du Knesset sur
l’exécution des résistants. Pour
l’auteur, cette loi précipite l’entité
coloniale vers sa fin, car elle montre
le vrai visage laid de l’entité sioniste
et lui ôte le masque de la démocratie.
De plus, cette loi met fin à l’illusion
de « coexistence » avec cet occupant et
aux projets de ceux qui courent après le
mirage de la paix avec lui, et renforce
les sentiments de haine envers lui dans
le cœur des Palestiniens. Finalement,
cette loi prouve que le choix de la
résistance et du martyre est la seule
voie vers la liberté et l’indépendance,
et donne davantage de force et de
détermination aux résistants.
Communiqués et
déclarations
Sheikh Nafez Azzam adresse
un message à la nation et à ses ulémas,
leur rappelant le devoir de s’opposer
aux colonalistes envahisseurs. « Les
ulémas doivent être à la pointe de
l’intifada et à la tête des manifestants
dans le monde arabe ».
Sheikh al-Azhar,
l’Imam Ahmad Tayyib, a souligné
l’importance d’introduire l’histoire de
la ville d’al-Quds dans les manuels
scolaires des pays arabes. Il a déclaré
que « les jeunes arabes et musulmans ne
sont pas préparés à affronter les
mensonges sionistes avec sérieux ».
Sheikh Ikrima Sabri
déclare : « qui abandonne al-Quds
abandonne la Mecque et Médine ».
Daoud Shehab,
porte-parole du Mouvement du Jihad
islamique en Palestine déclare : le
peuple palestinien n’a pas besoin de
l’argent américain, que le président
Trump transforme en pot-de-vin, en
contrepartie de la participation à des
négociations vaines, qui donnent à
« Israël » une nouvelle occasion pour
avaler la terre ».
Un communiqué du
Mouvement du Jihad islamique en
Palestine dénonce les appareils
sécuritaires de l’Autorité palestinienne
qui ont protégé le chef grec de l’église
orthodoxe, le « traître » Théophilos, et
lui ont permis d’entrer dans l’église à
Bayt Lahem, malgré les protestations
populaires contre sa présence.
Théophilos a vendu de larges terrains de
l’église orthodoxe en Palestine aux
organismes sionistes.
Ahmad Modallal,
dirigeant au mouvement du Jihad
islamique en Palestine a déclaré, au
sujet du projet de loi sioniste sur
l’exécution des prisonniers, que cette
décision ne fait qu’entériner le
caractère criminel de l’occupant.
D’ailleurs, les prisonniers ont subi les
exécutions avant même ce projet de loi.
Ce genre de lois ne peut influer sur le
peuple palestinien ni sur sa résistance,
« Si l’occupant pense que ses lois vont
briser la volonté de la résistance, il
s’illusionne ».
Dans une interview,
l’adjoint du président du conseil
législatif de l’Autorité palestinienne,
Hassan Khrayshé, a déclaré, peu avant la
réunion du conseil central de l’OLP, que
cette réunion intervient trop tard, cela
est dû à la concentration des pouvoirs
entre les mains de Mahmoud Abbas. Il a
ajouté : « notre expérience avec les
institutions palestiniennes est qu’elles
disent une chose mais pratiquent le
contraire ». Il a approuvé l’attitude
des mouvements du Jihad islamique et du
Hamas, qui ont refusé d’assister à la
réunion, disant que cette participation
aurait servi à faire passer des
décisions antinationales, sous le
couvert d’unanimité, car leur
participation ne serait que symbolique.
Dans la colonie
Un quotidien
sioniste proche de Netanyahu a rapporté
la nouvelle qu’un officier sioniste
vivant dans la colonie « Har Hadar » a
décidé d’aller vivre ailleurs, craignant
pour sa vie, après que son nom ait été
dévoilé pour avoir exécuté le résistant
Nimr Jamal. D’après le quotidien, cet
officier passe par des moments
psychologiques durs.
Le journaliste
sioniste du Haaretz, Gideon Levy écrit
pour défendre Khalida Jarrar, membre de
la direction du FPLP et député dans
l’Autorité palestinienne. Pour cet
auteur, Khalida Jarrar serait une
opposante au régime, comme pourrait
l’être un « israélien », ou bien … un
Iranien opposé au régime iranien. Dans
l’article, pas question d’occupation, de
Nakba, de FPLP qui lutte pour la
libération de la Palestine. Non,
simplement une femme « pacifiste » qui
élève deux enfants, opposé au « régime
israélien ». Bref, de quoi faire pleurer
de rage la militante et résistante
Khalida Jarrar.
Le sioniste Iyal
Zes écrit dans « Ysrail hyum » à propos
de la Syrie, affirmant que pendant ces
dernières années, « Israël » a dépensé
des millions de shekels pour apporter
une aide humanitaire aux groupes des
opposants, à l’intérieur des frontières,
afin d’assurer le calme dans la région.
Il semble que les relations avec les
opposants (au régime) ont donné espoir
que « Israël » réussira à modifier
radicalement les relations des habitants
locaux avec « Israël » et à les rendre
amicaux et même alliés sur le long
terme. Mais ce dont ces habitants locaux
vont se souvenir, c’es le fait qu’au
lieu de les aider, « Israël » n’a rien
fait pour les défendre quand l’armée
syrienne s’est approchée de leurs
villages ».
Des affiches
publicitaires dans l’entité sioniste, où
sont écrits des mots en arabe, suscitent
des réactions racistes de la part du
public colonial. Mais il semble que
cette réaction ne vise non seulement les
Palestiniens de 48, mais les juifs
d’origine arabe devenus colons de
l’entité, selon un article paru dans
Haaretz. Selon l’auteur de l’article,
l’institution sioniste a tout fait,
depuis sa fondation, pour faire oublier
aux juifs d’origine arabe, leur culture
de base, et la campagne raciste actuelle
à propos des affiches témoigne de la
phobie institutionnelle envers les
Arabes.
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