Palestine
Résistance en Palestine :
Poursuivre le chemin de la libération
N° 8 - Juillet 2018
CIREPAL
Jeudi 12 juillet 2018
« Un enfant, debout sur sa terre, en
quoi représente-t-il un danger sur un
soldat superéquipé ou un char, pour
qu’il soit tué ? Il ne représentait
aucun danger, mais ils se sont habitués
aux crimes. Ils ont vu que le monde
entier ne leur demande pas des comptes,
ni les Arabes, ni les musulmans, ni la
communauté internationale. Tous les
protègent. »
La mère de l’enfant
martyr Haytham Jum’a.
Il ne fait plus
aucun doute que « la grande marche du
retour » déclenchée à Gaza le 30 mars
2018 et qui se poursuit jusqu’à présent,
par des marches hebdomadaires, a
fortement secoué le « deal du siècle »
de Trump et de son équipe. L’arrogance
américaine représentée par la
personnalité même de Trump ne peut venir
à bout du peuple palestinien qui connaît
ses droits et qui lutte depuis 70 ans
pour les récupérer.
Le principal
obstacle à ce « deal » nauséabond est le
peuple palestinien lui-même, que nul,
pas même le président palestinien
Mahmoud Abbas, ne peut contourner, pour
aller à la rencontre d’un plan qui ne
signifie rien d’autre que la liquidation
de la question palestinienne, la fin du
rêve palestinien de vivre libre dans sa
patrie et une domination
américano-sioniste sur la région.
L’arrogance américaine est même allée
jusqu’à considérer qu’en donnant de
l’argent (saoudien et arabe) aux
Palestiniens, et en faisant miroiter une
« vie de rêve » à l’ombre de la
« Silicon Valley » « israélienne »,
les Palestiniens en baveraient et
accepteraient de s’humilier, violeraient
les serments faits aux martyrs,
oublieraient leurs villages et villes
spoliées, leurs familles décimées, leurs
sacralités bafouées, pour devenir des
esclaves soumis au diktat sioniste.
L’arrogance américaine, qui a su
soumettre des régimes arabes, s’imagine
qu’il suffit de construire un port à
Gaza ou des usines dans le Sinaï, de
proclamer que les habitants de Gaza
peuvent circuler librement, pour que les
résistants palestiniens abandonnent
leurs armes, les remettent aux ennemis
ou « amis » et s’humilient devant des
camions transportant du ciment.
De l’autre côté de
la Palestine, la lutte contre
l’expulsion des habitants de Khan
al-Ahmar, aux portes d’al-Quds, prend de
l’ampleur et peut devenir le déclencheur
d’une révolte généralisée en Cisjordanie
occupée, al-Quds, et en Palestine
occupée en 48, qui subit un « tsunami »
de démolitions de maisons
palestiniennes. Les sionistes ont dû
remettre la démolition à plus tard,
ayant cru pouvoir expulser et démolir
sans provoquer de resistance. Dans les
territoires occupés en 48, les sionistes
ont accéléré la démolition des maisons
palestiniennes dans plusieurs villages
et localités, au moment où ils discutent
une nouvelle loi coloniale, menaçant les
Palestiniens de 48 à être juste des
« résidents » dans leur propre pays. Et
dans l’exil, les menaces contre les
réfugiés palestiniens se précisent, avec
la réduction des services de l’UNRWA. Si
« la grande marche du retour » a posé
les bases de la question palestinienne
dans son ensemble : libérer la Palestine
et retour des réfugiés, la résistance à
Khan al-Ahmar rassemble tous les
Palestiniens victimes de la judaïsation
en cours.
Martyrs
tombés de mi - juin
au 12 juillet 2018
Kamal Yajizi, qui a
succombé aux blessures infligées par
l’occupant sioniste en mars 2011.
Ahmad Assi, 21 ans,
assassiné par une balle à la tête à
l’est de Khan Younes, Gaza, lors de la
marche du retour (14/6).
Les martyrs Sabri
Abu Khodr, 24 ans, de Gaza, et le martyr
Zakaria Bashbash, 13 ans, du camp
Maghazi, assassinés lors de la marche du
retour.
Les martyrs Mohamad
Abu Duqqa, 23 ans, de Khan Younes,
décédé suite aux blessures infligées
lors de la marche du retour du 14/5 et
Usama Abu Khater, 25 ans, décédé suite
aux blessures infligées lors de la
marche de retour en hommage aux blessés.
Le martyr Abdel
Fattah Abu Azum, 17 ans, tué par le
bombardement sioniste qui a visé les
jeunes à Rafah (28 juin).
Les martyrs Yasser
Abu Naja, 14 ans, assassiné lors de la
marche du retour, Khan Younes, et
Mohamad Hamayde, 24 ans, assassiné à
Rafah lors de la marche du retour.
Le martyr Mahmud Al
Gharbali, 16 ans, décédé le 4/7, suite
aux blessures infligées par l’occupant
lors de la grande marche du retour à
l’est de Gaza, le 14/5.
Le martyr Ya’qub
Nassar, du camp al-Fawwar près
d’al-Khalil, succombe aux blessures par
balles tirées par l’occupant en 2009. Il
était handicapé depuis cette date, et a
été amputé de sa jambe.
Le martyr Khaled
Abdel Al, 18 ans, assassiné à Rafah lors
de la marche du retour.
Le martyr Mohamad
Abu Halime, 22 ans, de Shaja’iyya,
assassiné à Gaza lors de la marche du
retour.
Résistance
La résistance
palestinienne dans la bande de Gaza
riposte aux bombardements sionistes du
16/6 et rappelle qu’elle applique la
devise « bombardements contre
bombardements ». Le communiqué commun de
la résistance dit : « notre résistance
et nos armes continueront à être le
bouclier qui protège notre peuple face à
toute agression. Nos organisations sont
prêtes et leur riposte immédiate est
concertée. »
Au cours de la
« grande marche du retour » qui se
poursuit depuis le 30 mars dernier dans
la bande de Gaza, en direction de
l’entité coloniale, 4 jeunes sont
parvenus à traverser les barbelés posés
par l’occupant et se sont emparés de
matériel militaire, avant de retourner à
la bande de Gaza (25/6). Les incendies
se multiplient dans les colonies
sionistes aux abords de Gaza,
déclenchées par les ballons
« incendiaires » et les cerfs-volants.
La résistance
s’organise dans Khan al-Ahmar, village
situé aux portes d’al-Quds, contre la
disparition du village et l’expulsion de
ses habitants. Le conseil de résistance
au mur et à la colonisation, des membres
des organisations et de la « résistance
populaire », et la population venue de
la Cisjordanie et d’al-Quds, ont
organisé un sit-in permanent pour
empêcher la démolition du village. Une
délégation des territoires occupés en
48, et notamment du Naqab, est venue
partager son expérience de lutte contre
la démolition et en soutien aux
habitants de Khan al-Ahmar. Parmi les
nombreuses déclarations en soutien aux
habitants de Khan al-Ahmar, le conseil
islamo-chrétien de soutien à al-Quds et
aux lieux saints a souligné la place
importante de cette localité pour la
défense de la ville d’al-Quds contre la
judaïsation. Le conseil a rappelé le
caractère illégal de l’expulsion des
familles et de la destruction de la
localité, en lançant un appel à la
communauté internationale pour assumer
ses responsabilités.
Les forces
palestiniennes nationales et islamiques
appellent à boycotter les élections
municipales dans la ville occupée
d’al-Quds, organisées par les autorités
sionistes. Depuis l’occupation de la
partie orientale d’al-Quds, en 1967, et
son annexion, les Palestiniens
boycottent fermement les élections
municipales de l’occupation, refusant de
légitimer l’occupation. Le « Congrès
national et populaire d’al-Quds », qui
s’est réuni début juillet, a déclaré que
ces élections font partie de la
politique de judaïsation de la ville.
Une femme soldat de
l’occupation a été gravement blessée le
11/6 par un coup de poignard lancé par
un Palestinien dans la ville de Afoula,
en Palestine occupée en 48. Le
Palestinien, âgé de 23 ans, a été
arrêté. Il s’agit de Noureddine Shanawi,
de la ville de Jénine.
Un soldat de
l’occupation a été blessé le 22/6, lors
d’affrontements avec les habitants du
camp de Dhayshé.
3 soldats ont été
ciblés par une voiture près de la
colonie « Betar Ilit » au sud d’al-Quds
(23/6)/
La population du
village de Barta’a s’est opposée aux
soldats de l’occupation qui ont envahi
le village pour démolir la maison du
résistant Ala’ Qubbaha, accusé d’avoir
écrasé deux soldats sionistes.
Les Palestiniens de
la ville d’al-Lid, occupée en 1948,
manifestent contre les pratiques
racistes et la démolition de leurs
maisons, à l’appel du comité populaire.
Le comité a décidé d’organiser plusieurs
actions pour faire entendre la voix des
Palestiniens d’al-Lid, d’autant
que des dizaines de leurs maisons sont
menacées de démolition.
Dans la ville
d’al-Quds, les habitants de Batn el-Hawa
(Selwan) poursuivent leur résistance
contre leur expulsion de leurs maisons
et quartier. Ils s’opposent à un bras de
l’occupation, une association sioniste
appelée « Atarot Kohanim » qui prétend
les expulser. Les familles concernées se
sont dirigées vers les tribunaux
sionistes, espérant pouvoir arracher une
partie de leurs droits. 84 familles
composées de mille membres sont
concernées.
Dans les
territoires occupés en 48, la population
de la région du Triangle s’organise en
comités de villages et villes pour
riposter à l’intention de l’entité
sioniste de construire une ligne de
chemin de fer qui passerait sur leurs
terres, avec le soutien du comité de la
planification alternative (Bimko). Cette
ligne relierait al-Lid à al-Khudayra, et
passerait par Qalanswa, Taybé, Tireh,
Jaljoulia. Plus d’un millier de dunums
risquent de passer entre les mains de
l’occupation.
Répression et
purification ethnico-religieuse
L’aviation sioniste bombarde avec 3
fusées un centre de la résistance au
centre de la bande de Gaza (16/6). Des
avions de reconnaissance visent le même
jour les jeunes qui résistent en lançant
des ballons et cerf-volants en flammes
sur les colonies. Le 18/6, l’aviation
militaire de l’occupant lance des raids
sur deux sites de la résistance. La
résistance riposte fermement, rappelant
qu’elle n’autoriserait pas le changement
des règles de la confrontation avec
l’ennemi.
La munipalité de
l’occupation dans al-Quds a annoncé son
plan de construction de 1080 unités de
logement colonial dans la colonie
« Pesgat Zeev », au nord d’al-Quds, au
moment où la construction de 1500 unités
locatives coloniales se déroule dans la
colonie de « Ramat Shlomo » sur les
terres de She’fat. Khalil Tifakji,
directeur de la cartographie dans
l’association des Etudes arabes, a
déclaré que les plans de colonisation
visent ce qui reste des terres de Hezma
et Bayt Hanina avalées par la colonie
« Pesgat Zeev », érigée en 1985 sur 2650
dunums des terres de ces deux localités,
ainsi que les terres de Anata. Selon
lui, les colonies de l’ensemble
« Pesgat » regroupent 40.000 colons.
Le Knesset sioniste
discute une fois de plus la construction
de plusieurs logements coloniaux dans
Selwan, quartier situé au sud de la
mosquée al-Aqsa. L’association sioniste
Elad pousse à faire adopter ce plan,
mais les discussions tournent autour
d’un « jardin » ou des bâtiments (4/7).
L’occupant s’empare
d’une maison historique dans la ville
d’al-Khalil et la transforme en caserne
militaire (13/6). La maison est située
dans la zone fermée par l’occupant
depuis 15 ans, et appartient aux
familles Qudsi et al-Kurd. Le directeur
du comité de « la construction
d’al-Khalil », ‘Imad Hamdan, affirme que
maisons historiques sont
particulièrement visées dans la vieille
ville d’al-Khalil, et les colons
arrachent les pierres de ces maisons
pour les mettre dans leurs colonies,
prétendant que leurs constructions sont
historiques ».
Fin juin, les
colons se lancent à l’assaut des
familles palestiniennes habitant le
quartier Tel Rumayda dans al-Khalil. Des
affrontements ont eu lieu, au cours de
laquelle les colons ont frappé plusieurs
Palestiniens, parmi eux Ahmad Abu
Haykal, Mohammad Abu Haykal, Sandas
Al-Izza et Hatim al-Muhtasib.
L’armée sioniste
expulse 21 familles de la vallée du
Jourdain, qui habitent Khirbet Homsa
al-Fawqa, sous prétexte qu’elle en a
besoin pour des manœuvres militaires
(22/6).
L’occupant envahit
Bayt Ummar, au nord d’al-Khalil (9/6),
et blesse un enfant. Plusieurs maisons
sont envahies par les soldats
accompagnés de chiens, dont les maisons
de Bassam Badawi, Mahmud Ikhlil et Raed
Adi, et ont cassé les portes. Des
affrontements ont eu lieu avec
l’occupant. Le 23/6, l’occupant tire des
coups de feu sur Amid Birghit, 26 ans,
de Bayt Ummar, et le blesse. Il interdit
les secours.
Les colons de
« Itsar » attaquent les habitants de
Burin, au sud de Nablus, et l’armée
coloniale intervient pour soutenir les
colons. Deux habitants ont été blessés
le 12/6. Dans la ville d’al-Khalil,
l’armée sioniste a arrêté Mohamad
Zghayar, 30 ans, après avoir envahi la
ville le 12/6. Le même jour le jeune
Azmi Abu Dahud, 19 ans, a été arrêté aux
barrages militaires entourant le Haram
Ibrahimi.
Les forces
militaires sionistes arrêtent 11
citoyens palestiniens à l’aube du 5/7,
dont l’ancien ministre Wasfi Qubbaha. 12
Palestiniens ont été arrêtés le 4/7 en
défendant Khan al-Ahmar, aux environs
d’al-Quds, pour empêcher sa démolition.
Elles arrêtent le 16/6 21 Palestiniens,
dans toutes les régions de la
Cisjordanie occupée. Le 25/6, elles
arrêtent le cadre dirigeant du Mouvement
du Jihad islamique en Cisjordanie, Abdel
Halim Izzidine, 51 ans, dans le village
de Arraba. Il avait été libéré de prison
le 24/5/2017.
Le 1er
juillet, les forces d’occupation
arrêtent 11 citoyens, en Cisjordanie
occupée (y compris al-Quds), dont les
enfants Mohamamd Kafisha, 10 ans, Yousef
al-Rajabi, 12ans, Mustafa Kafisha, 11
ans, dont les maisons avaient été
attaquées par les colons. A Qalqilya,
Layla Uwaynat a été arrêtée, avec son
frère Ashraf, ainsi que le prisonnier
libéré Bakr Tawil, arrêté à un barrage
de l’armée sioniste à Nablus.
Des centaines de
vignes ont été arrachées par les colons
dans le village al-Khodr, au sud de Bayt
Lahem (5/7). Ces vignes appartiennent
Islam Ali Jabir. Les colons de
« Daniel » essaient d’agrandir leur
colonie aux dépens des terres
d’al-Khodr. 300 oliviers ont été
arrachés par les colons au sud de Nablus
le 25/6.
Des colons ont
commencé à construire une colonie dans
le village de Taybe, à l’est de
Ramallah, en Cisjordanie occupée. Ils
ont installé des maisons après avoir
expulsé des familles bédouines qui se
trouvaient sur les lieux. Les familles
bédouines ont été expulsées au cours de
deux années de lutte entre elles et les
colons.
Dans la région du
Naqab occupée en 1948, les forces
sionistes de l’unité « Yo’av » ont
envahi trois villages non reconnus,
a-Gharra’, Al-Far’a et al-Hawashla et
collé sur leurs maisons des ordres de
démolition. Elles ont menacé les
habitants de devoir payer des amendes au
cas où ils ne démolissaient pas leurs
maisons eux-mêmes. La police sioniste a
obligé les habitants du village non
reconnu Abu Namila, dans le Naqab, à
démolir deux de leurs maisons. Elle a
une fois de plus, démoli le village
d’al-Araqib le 27/6 (130 fois). Aziz
Sayah Touri a déclaré : « les autorités
israéliennes poursuivent leur agression
contre la population d’al-Araqib pour
les arracher à leurs maisons et leur
terre, et judaïser le lieu, et la
population résiste pour protéger leur
terre et leur dignité ».
Dans la Galilée,
occupée en 48, les habitants de Minshiyé
Zabda s’opposent à la démolition de la
maison d’un des leurs. La police de
l’occupation arrête des Palestiniens
sous le prétexte qu’ils ont empêché la
police de faire « son devoir » (27/6).
La police démolit deux maisons à
Jaljoulia (dans
le Triangle) le 28/6. Le 26/6, les
autorités de l’occupation obligent le
Maqdissi Wael Shwaiki,
à démolir sa maison, dans Selwan.
Dans Sur Bahir, au sud-est d’al-Quds, le
maqdissi Ibrahim Amira a également été
obligé à démolir sa maison, deux jours
auparavant.
Le 10/7, l’occupant
démolit deux maisons dans Qalanswa,
occupée en 48. 50 maisons sont menacées
de démolition par les bras de
l’occupant. A ‘Ar’ra (dans le Triangle),
l’occupant détruit le 3/7 la maison d’u
citoyen palestinien, Alaa Sayf. Dans Umm
al-Fahm, l’occupant démolit le 9/7 deux
maisons palestiniennes.
A Yafa, la famille
Saqa qui a été expulsée de sa maison,
vit dans une tente plantée dans une rue.
La famille est composée des deux parents
et de quatre enfants. Elle avait mené
une longue lutte contre le bras de la
judaïsation de la ville pour préserver
sa maison, mais elle en a été expulsée.
L’occupant remet à
la mère de Islam Abu Hamid, dans le camp
de Am’ari, un ordre de démolition de la
maison familiale. Islam a été accusé
d’avoir tué il y a un mois un soldat
sioniste. Latifa Abu Hamid est la mère
du martyr Abdel Nasser et des
prisonniers Nasser (7 perpétuités et 50
ans), et Nasr (5 perpétuités), Sharif (4
perpétuités) et Mohammad (3 perpétuités
et 30 ans). La maison de Latifa Abu
Hamid avait été démolie plusieurs fois
auparavant.
L’occupant démolit
la maison du résistant prisonnier Ala’
Qubha dans le village de Barta’a
Sharqiya, à l’est de Jénine (21/6). 10
Palestiniens ont été blessés lors des
affrontements avec les forces
d’occupation. Il démolit le 2 juillet la
maison de Ra’ed Abu Harthie, dans le
village de Batir (province de Bayt
Lahem).
Au cours du mois,
le Knesset sioniste a discuté puis
approuvé le vol d’une partie de l’argent
que l’entité sioniste doit à l’Autorité
palestinienne, provenant des taxes
prélevées par l’occupant sur le commerce
palestinien. Le Knesset prétend vouloir
assécher les sources « du terrorisme »
palestinien, les sommes volées
correspondant aux contributions
financières de l’Autorité palestinienne
aux familles des prisonniers, des
martyrs et des blessés.
Le rapport du
comité de soutien aux journalistes
(palestinien), détaille les crimes
commis par l’entité sioniste envers les
journalistes au cours du premier
semestre 2018 et appelle les
organisations de défense des médias dans
le monde à dénoncer les autorités
d’occupation. Le comité dénonce
l’utilisation de la force excessive pour
faire taire les journalistes et les
empêcher d’accomplir leur devoir
d’information, et de tenir des congrès.
468 violations des droits des
journalistes et photographes ont été
enregistrées. L’occupant a tué deux
journalistes à Gaza, les martyrs Yasser
Murtaja et Ahmad Au Hussayn. Il a blessé
209 journalistes au cours de la période,
il a arrêté ou interpellé 62
journalistes et a prolongé la détention
de 29 journalistes. Le 9 juillet, il
décide d’interdire le travail de la
chaîne al-Quds en Palestine.
Profanation
des lieux saints
L’occupant colonial interdit l’appel à
la prière dans la mosquée al-Ibrahimie
dans la ville d’Al-Khalil, 45 fois au
cours du mois de juin dernier. Pour la
direction des Awqaf palestinienne, ces
interdictions visent à judaïser la
mosquée et à enterrer le caractère
religieux et historique, arabo-musulman,
de la ville.
Nouvelle phase de
la judaïsation de la ville d'al-Khalil
et de la mosquée al-Ibrahimi. Depuis le
mois de Ramadan dernier, les colons,
qu'ils soient officiels de l'entité
coloniale sioniste, tentent de mettre la
main sur l'ensemble de la mosquée
al-Ibrahimie et ne plus se satisfaire de
son partage illégal entre juifs
(sionistes) et musulmans. Après la
profanation de la mosquée par le
ministre Azoulay, il y a quelques
semaines, profanation dénoncée par le
ministre des Awqaf musulmans, Yousuf
Id'is, les colons ont commencé à
creuser, au cours de la nuit, dans le
sol de la mosquée, pour soi-disant des
fouilles archéologiques. Les creusements
se déroulent dans la partie interdite
aux musulmans. Yousuf Id'is a déclaré
que l'occupant a transformé la mosquée
en caserne militaire, instaurant toutes
sortes de mesures pour interdire aux
musulmans d'y accéder. Les sionistes
veulent modifier le caractère musulman
et historique de la mosquée et de la
ville, pour prétendre qu'il s'agit de
lieux juifs. Par ailleurs, les colons
ont agressé les habitants de Tel
Rumayda, qui ont réclamé l'intervention
des forces internationales, et les
forces palestiniennes de l'Autorité,
sans succès.
Les colons
organisent des fêtes bruyantes dans le
Haram al-Ibrahimi dans al-Khalil. Des
dizaines de colons ont profané ce lieu
saint et ont organisé une fête et
pratiqué des rites talmudiques (22/6).
Des centaines de
colons ont profané la « tombe de
Youssef », à Nablus le 26/6, qu’ils
considèrent comme étant un lieu juif,
alors qu’il n’a rien à voir avec une
quelconque histoire juive, et notamment
en Palestine. Les profanations
successives des colons jugées
provocatrices par la population de
Nablus ont entraîné des affrontements
entre Palestiniens et sionistes (colons
et armée). 50 Palestiniens ont été
blessés, dont l’enfant Yamen Shami, 14
ans, blessé par balle à la tête. Les
affrontements se sont étendus ensuite au
camp de Balata, à Nablus, où plusieurs
jeunes ont été arrêtés, et à Kfar
Qalil.
L’autorisation par
Netanyahu aux députés et ministres
sionistes de profaner la mosquée al-Aqsa
a été immédiatement suivie de plusieurs
profanations, par des responsables de
l’entité coloniale, à partir de début
juillet. Au cours du mois de juin, ce
sont des colons, officiels de l’armée ou
non, ou des renseignements, qui ont
profané par milliers la mosquée, souvent
tôt le matin, en passant par la porte
al-Maghariba, que la municipalité a
modifiée pour le passage des colons. Le
cimetière al-Rahma a également été
profané par les services municipaux, qui
en interdisent l’entrée aux musulmans,
notamment à ceux qui souhaitent nettoyer
le cimetière.
Dans les
prisons de l’occupation
Le prisonnier Hassan Shawka (30 ans) de
la région de Bayt Lahem poursuit la
grève de la faim pour protester contre
la détention administrative dont il est
victime. Malgré la détérioration
croissante de son état de santé, il
refuse les consultations médicales par
les médecins de l’occupant. Il a été
placé en isolement dans la prison de
Ramleh, et il est constamment déplacé
par les autorités carcérales, pour le
déstabiliser. Il devait être libéré le 3
juin dernier, mais le tribunal militaire
de Ofer a prolongé sa détention, la
transformant en détention
administrative.
5 détenus
administratifs ont entamé la grève de la
faim (8 jours de grève le12/7), suite à
la grève des tribunaux menée par tous
les détenus administratifs dans les
prisons de l’occupation : Mahmud Ayad,
Islam Jawarish, Thaer Delo, Issa Awad et
Nadim Rajub, tous détenus à Ofer. Ils
ont été placés en isolement individuel.
Le prisonnier Jawad
Jawrish a mené pendant plusieurs jours
la grève de la faim pour réclamer la fin
de son isolement. Il a été remis, suite
à la grève de la faim, dans la prison de
Nafha en détention collective. Le
prisonnier Jawad Jawarish, 42 ans, est
du camp de Ayda. Il est détenu depuis
2002, et est condamné à la perpétuité,
accusé de diriger les Brigades des
martyrs d’al-Aqsa, du mouvement Fateh.
Les prisonniers de
la prison de Nafha se soulèvent et
protestent contre la décision de
l’autorité carcérale de mettre le
prisonnier Khalil Abu Aram, condamné à
perpétuité, dans une cellule
individuelle, pour le punir d’avoir
confectionné un gateau pour fêter la fin
du mois de Ramadan.
L’occupant prolonge
l’isolement de Ayman Ibtish, 37 ans, de
Dura, dans la province d’al-Khalil.
Placé en isolement depuis le 28/11/2017,
le prisonnier Ayman Ibtish a été
transféré d’abord de la prison de Ofer
vers Ohali Kedar, puis à la prison
Ramon. Ce militant membre du Mouvement
di Jihad islamique en Palestine a été
arrêté puis placé en détention
administrative en août 2016. Il avait
mené la grève de la faim contre la
détention administrative pendant 105
jours la première fois, puis 100 jours
la seconde fois. Après 224 jours,
l’occupant met fin à son isolement dans
la prison de Ramon, suite aux
négociations menées entre le comité des
prisonniers du mouvement du Jihad
islamique et les autorités carcérales.
Le 16/6, L’occupant
prolonge la détention administrative du
député Khalida Jarrar, de la direction
du FPLP. La prolongation est intervenue
quelques jours avant la date prévue pour
sa libération.
Le tribunal de
l’occupation dans al-Lid a condamné le
jeune Isma’il Abu Aram à 22ans de
détention pour avoir poignardé un colon
en août 2017. Le tribunal central de
Beer Saba’, dans le Naqab occupé,
condamne le prisonnier Firas Umari, 46
ans, de Sandala (occupé 48) à 8 ans de
prison. Il est détenu depuis 2017, pour
appartenance au mouvement islamique,
mouvement jugé illégal en 2015. D’autre
part, le tribunal sioniste a décidé de
libérer sheikh Raed Salah, chef du
mouvement islamique en Palestine occupée
en 48, tout en le plaçant en détention à
domicile, et en lui imposant de
multiples restrictions.
21 mères de
familles sont détenues dans les prisons
de l’occupation, suscitant des
souffrances aux enfants, qui avaient
l’habitude de passer le mois de Ramadan
dans leur giron. Fadwa Hamade, de la
ville d’al-Quds, est mère de cinq
enfants, vivent le mois de Ramadan,
partagés entre la maison de leurs
grand-pères maternel et paternel, le
père étant absent pour son travail. Au
cours du mois de Ramadan, Fadwa avait
l’habitude d’emmener les enfants à la
mosquée al-Aqsa et à la fin du mois,
elle les emmenait au marché pour acheter
les vêtements neufs. La prisonnière Abla
al-Adam est père de neuf enfants,
qu’elle a été obligée d’abandonner pour
la troisième année consécutive, étant
détenue dans les prisons de l’occupant.
La prisonnière Nisrin Hassan, de Gaza,
manque terriblement à ses sept enfants,
la plus âgée n’a que 16 ans. Si les
enfants parviennent à organiser leur vie
pendant son absence, c’est au cours du
mois de Ramadan qu’ils ressentent le
plus son absence.
Le prisonnier
détenu dans la prison de Atzion, Saed
Salibi, a été sauvagement frappé lors de
son arrestation le 6/6.
3 prisonniers
palestiniens attendent les soins que
doivent leur procurer les autorités
médicales des prisons sionistes : il
s’agit de Hussan Bushnaq, de la région
de Jénine, qui est détenu dans la prison
de Ofer, de Nidal Abu Ayash, de la
région d’al-Khalil (28 ans), et du
prisonnier Barra’ Issa, 21 ans, de
Anata, détenu dans la prison de Nafha.
Le ministre
sioniste de la « sécurité » a déclaré
vouloir augmenter la pression sur les
prisonniers, et notamment sur ceux du
mouvement Hamas, pour faire libérer les
soldats sionistes capturés par la
résistance. Il avait déclaré, le 13/6,
qu’il a l’intention de former une
« commission populaire » pour étudier la
situation des prisonniers palestiniens,
mesure considérée par les Palestiniens
comme un aggravation des conditions de
détention.
Le centre Handhala
pour les prisonniers palestiniens (FPLP)
dénonce les nouvelles pratiques
humiliantes des autorités carcérales
sionistes, consistant à dévêtir
entièrement les prisonniers devant être
libérés, pour soi-disant rechercher des
lettres que les prisonniers envoient à
leurs familles par leur intermédiaire.
La député
prisonnière Khalida Jarrar a réussi à
transmettre une lettre où elle dénonce
les conditions difficiles des
prisonnières palestiniennes, tout en
expliquant leur volonté de mener des
études et de passer des examens.
La liste
noire des normalisateurs et lutte contre
la normalisation
De manière secrète, des cyclistes
palestiniens et jordaniens préparent
leur participation à la course Alpentour
Trophy qui devrait se dérouler en
Autriche, face à des cyclistes
« israéliens », cette course étant
placée sous le signe de la « paix »
selon les organisateurs (7 au 10 juin).
Les organisateurs préparent un tour en
l’an 2019 allant de Amman en Jordanie
vers al-Quds, en Palestine occupée. Les
cyclistes palestiniens refusent cette
normalisation et dénoncent la
participation de l’union.
Un groupe marocain
a séjourné plusieurs jours chez
l’occupant, dans une visite de
normalisation. Il a visité les locaux du
Knesset sioniste, construit sur des
terres palestiniennes volées, les musées
et les universités sionistes. Ce groupe
composé de 11 personnes comprend des
hommes d’affaires et des intellectuels.
Des religieux
indonésiens ont séjourné chez
l’occupant. Ils sont membres de
l’association « la nahda des ulémas »
qui se dit « modérée » et qui compte des
millions de membres.
Plusieurs dizaines
d’enseignants tunisiens refusent de
corriger les épreuves du bac, à cause de
la présence dans l’épreuve d’histoire
géographie du terme « Israël », sans
noter qu’il s’agit de la Palestine
occupée. Les enseignants ont voulu
manifester leur refus de la
normalisation.
Un responsable du
royaume du Bahrayn a dévoilé qu’une
délégation sioniste participera à un
congrès spécialement réservé aux pays
arabes (le parimoine arabe), du 24/6 au
4 juillet.
Une association
marocaine dénonce la présence du
criminel de guerre sioniste Moshé Amirav
au congrès sur al-Quds, organisé par
l’organisation de la coopération
islamique à Rabat, sous l’égide de
l’ONU. Elle réclame son arrestation et
sa traduction en justice.
La presse sioniste
rapporte qu’un projet de ligne de fer
reliera bientôt l’entité coloniale à
l’Arabie saoudite, via la Jordanie.
Selon le plan, le chemin de fer
passerait par la ville de Jénine. Cette
ligne servirait à contourner le canal de
Suez pour les relations commerciales
entre l’Europe et la péninsule arabique.
La chaîne
« al-arabiyya » saoudienne a diffusé un
documentaire franco-sioniste, reprenant
la Nakba palestinienne du point de vue
sioniste. Ce documentaire a été présenté
par les médias pro-saoudiens comme étant
« neutre et objectif ».
La presse
palestinienne
Rashad Abu Daoud écrit dans al-Istiqlal
(n°1170) qu’en période d’occupation,
tout se transforme en résistance, même
les ballons et les cerfs-volants,
l’enfant devient adulte, le handicapé
coureur vers la zone-tampon, le martyr
un oiseau du paradis, la mère du martyr
une martyre en puissance. … Tout ce
qu’il y a là-bas est différent. La fille
donne naissance à sa mère, au lieu
d’hériter. Elle lui procure l’âme de la
résistance (parlant de la martyre Razan
Najjar), et le père accompagne le corps
de son fils au cimetière.
Zoheir Andraous
écrit, après avoir survolé les réactions
des dirigeants et journalistes sionistes
aux ballons incendiaires et
cerfs-volants et aux fusées de la
résistance : « les derniers événements
prouvent la limite de la force sioniste
et confirment l’ingéniosité des
Palestiniens, qui a mis les dirigeants
sionistes dans une crise politique
interne et externe, et qui a montré la
grande différence entre la menace agitée
par ces dirigeants et la réalité sur le
terrain ».
Khaled Sadeq
(al-Istiqlal, Gaza) commente la dernière
décision du gouvernement sioniste de
renforcer le blocus contre Gaza. Il
réfute d’abord la cause avancée par
l’entité sioniste, qui a mis en cause
les ballons incendiaires responsables de
plusieurs incendies dans les colonies
sionistes, et affirme plutôt que la
vraie cause est le refus par le Hamas de
négocier la fin du blocus contre la
« libération » des soldats sionistes
capturés depuis presque 4 ans. Pour le
Hamas, les prisonniers libérés lors du
dernier échange (octobre 2011) doivent
être libérés comme préalable à toute
discussion concernant le nouvel échange
concernant les prisonniers palestiniens
et les sionistes capturés. Le
renforcement du blocus, par contre, sera
affronté par des marches du retour
encore plus puissantes, vers la bande
frontalière, comme l’ont décidé les
formations de la résistance
palestinienne.
Communiqués
et déclarations
Dr Mohamad al-Hindi, membre du bureau
politique du Mouvement du Jihad
islamique en Palestine, a appelé Mahmoud
Abbas à retirer immédiatement les
sanctions infligées à la bande de Gaza
car le refus du « deal du siècle »
américano-sioniste ne peut être efficace
qu’en supprimant les sanctions. Le
sérieux et la crédibilité de l’Autorité
palestinienne qui a refusé ce deal sont
fermement liés à la levée des sanctions
contre la bande de Gaza. Il a ajouté que
les tentatives sionistes de militariser
les marches du retour, en prétendant que
les cerfs-volants sont des armes lourdes
dirigées par la résistance contre
l’entité, sont vouées à l’échec.
Dr Mahmoud Zahhar,
membre du bureau politique du mouvement
Hamas a déclaré que son mouvement refuse
toute proposition ou médiation
concernant l’échange des prisonniers,
qui ne commence pas par la libération de
tous les prisonniers qui avaient été
libérés lors de « l’échange avec le
soldat Shalit » et qui ont été
emprisonnés ensuite. Son mouvement
refuse l’allègement « humanitaire » du
blocus contre des concessions
politiques, ou l’arrêt des marches du
retour. « L’occupant veut alléger le
blocus, non par amour pour nous, mais à
cause des conséquences des marches du
retour sur ses colonies, qui brûlent et
parce que la situation peut aller vers
un affrontement militaire, ce qu’il ne
souhaite pas. Il envoie donc des
intermédiaires, internationaux et
arabes, pour proposer des « deals
politiques ».
Hassan Khrayshé,
membre indépendant du conseil
législatif, a affirmé que « nous ne
pouvons nous taire concernant la
situation dans la bande de Gaza. Les
sanctions doivent être immédiatement
levées et et le blocus sioniste, qui
dure depuis 12 ans, également. Il a
ajouté que les sanctions imposées par
Mahmoud Abbas contre Gaza facilitent
l’application du « deal du siècle », en
séparant la bande de Gaza de la
Cisjordanie occupée.
‘Issa Qaraqe’,
président du conseil aux affaires des
prisonniers, a déclaré que la loi votée
par les sionistes concernant les
familles des prisonniers, martyrs et
blessés vise à criminaliser la
résistance et les résistants.
Sheikh Ikrima
Sabri, orateur de la mosquée al-Aqsa, a
déclaré à propos du « deal du siècle »
américain : « le président américain a
réglé la question d’al-Quds, selon sa
prétention, pour satisfaire le sionisme
international. Nous disons que al-Quds
est le « voyage nocturne de Mohammad,
prières de Dieu sur lui, que al-Quds
c’est celle de Umar et celle de
Salaheddine. Ce deal prétend supprimer
également le droit au retour. Mais le
droit au retour est un droit légal,
aucune concession ne peut être
envisagée, nous avons émis une fatwa à
ce propos, et d’autres fatwas qui
refusent l’installation définitive des
réfugiés dans d’autres pays (tawtin).
Les Brigades
Izzidine Al-Qassam (Hamas) publient une
lettre où elles se moquent de l’armée
sioniste qui prétend, de temps à autre,
découvrir des tunnels qu’elle se hâte de
faire exploser. Les Brigades répondent
que ces tunnels sont hors-service depuis
2014…
Daoud Shehab,
responsable des médias du Mouvement du
Jihad islamique en Palestine, a dénoncé
la loi sioniste qui vole l’argent des
familles des prisonniers, martyrs et
blessés, et considère que cette loi ne
peut empêcher le peuple palestinien de
poursuivre sa lutte ni n’entame sa
détermination. « Il est nécessaire que
l’AP refuse de se plier à ce chantage et
qu’elle continue à prendre en charge les
familles des prisonniers et martyrs. »
Ahmad Tibi, député
palestinien au Knesset sioniste s’est
adressé aux membres du Knesset, après
l’adoption de la loi sur le vol de
l’argent des familles palestiniennes :
« Chaque fois, vous venez avec une idée
fasciste et raciste sans que cela
n’entame le moral du peuple palestinien…
Vous pouvez voter les lois racistes et
extrémistes que vous voulez, vous pouvez
voler les maisons et violer la terre, et
brûler nos enfants, mais nous vous
rappelons nos paroles et notre
position : vous ne pourrez jamais briser
la volonté du peuple palestinien qui gît
sous l’occupation et qui lutte pour sa
liberté ».
Dans la
colonie
La presse sioniste poursuit ses
tentatives de division entre les forces
de la résistance palestinienne. Le
quotidien Haartez (10 juin) affirme que
le mouvement Hamas contrôle la bande de
Gaza, mais la décision de l’affrontement
avec les sionistes vient du mouvement du
Jihad islamique.
Suite à la riposte
de la résistance aux bombardements de
l’armée sioniste, la presse de
l’occupant signale que les fusées de la
résistance ont été interceptées par le
« dôme de fer ». Cependant, Yediot
Aharanot dit : « Hamas pense qu’Israël
n’est pas intéressée par la guerre au
sud, c’est pourquoi il a adopté une
nouvelle politique consistant à lancer
des fusées directement après chaque
frappe aérienne israélienne sur la bande
de Gaza ».
Du côté de
l’Autorité palestinienne
Plusieurs manifestations se sont
déroulées en Cisjordanie (Ramallah,
Bireh, Nablus) réclamant la levée des
sanctions contre la population de Gaza
introduites par Mahmoud Abbas, il y a
quelques mois. Ces sanctions touchent
les salaires des employés de l’Autorité
palestinienne, et réduisent de manière
importante le devoir de secours aux
malades en refusant leur transfert vers
les hôpitaux de la Cisjordanie. Suite à
la répression de ces manifestations par
les services sécuritaires de l’AP, le
syndicat des journalistes a décidé
boycotter les informations en provenance
des institutions de l’AP, à cause de la
poursuite et de l’arrestation au cours
des manifestations de plusieurs
journalistes et photographes.
Les forces
sécuritaires de l’Autorité continuent
leur « sale besogne », en arrêtant et
maintenant en détention plusieurs
militants palestiniens, dont le
prisonnier libéré des prisons sionistes,
Riad Da’bass de Nablus, et Barra’ Nassar,
de Tulkarm, tous les deux membres du
Jihad islamique en Palestine.
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