Centre
d'information sur la Résistance en
Palestine
Résistance en Palestine : Poursuivre le
chemin
de la libération février 2019 n°13
CIREPAL
Mardi 5 février 2019
L’invasion répétée de la région de
Ramallah par l’armée d’occupation
sioniste, les rafles quotidiennes dans
la Cisjordanie occupée pour empêcher la
résistance, les crimes de judaïsation de
la ville occupée d’al-Quds, la poursuite
des démolitions de maisons dans toute la
Palestine, occupée en 48 ou en 67, et
particulièrement dans la ville d’al-Quds, les
exécutions des Palestiniens, en
Cisjordanie, dans al-Quds et dans la
bande de Gaza, la sauvage répression des
prisonniers palestiniens par des forces
spéciales, et notamment dans la prison
de Ofer, et la poussée meurtrière des
colons implantés en Cisjordanie,
protégés par leurs institutions civiles
et militaires, sont à présent objets de
surenchère entre les partis sionistes,
qui se préparent pour des élections
législatives en avril prochain.
Cependant, si l’entité coloniale
poursuit ses crimes contre les
Palestiniens avec l’approbation
américaine et la complicité
internationale, notamment européenne,
cela ne signifie pas qu’elle n’est pas
secouée par des crises existentielles, à
cause de la présence de la résistance
palestinienne et du renforcement de
l’axe de la résistance dans la région.
Il suffit de contempler ce que les
marches du retour dans la bande de Gaza
ont provoqué à l’intérieur de
l’institution coloniale pour s’en
convaincre. Depuis leur déclenchement le
30 mars, et parce qu’elles se
poursuivent, l’entité sioniste menace de
lancer la guerre, qu’elle ne peut plus
assurer, ni vers le nord, ni vers le
sud, les organisations de la résistance
étant à présent solidement armées.
Dans les prisons, la colère des
prisonniers palestiniens monte et comme
dans la bande de Gaza, pour les marches
du retour, l’unité palestinienne se fait
autour des luttes, et non dans les
dédales de l’Autorité palestinienne.
Celle-ci affaiblie, de plus en plus
isolée, lâchée par les Etats-Unis et les
Etats arabes du Golfe qui veulent la
soumettre encore plus, ne trouve sa
force que pour affronter la bande de
Gaza, sa population et la résistance, et
notamment le Hamas, au risque de faire
le jeu des Etats-Unis, en séparant la
bande de Gaza de la Cisjordanie occupée.
Mais la résistance palestinienne veille.
Outre les marches du retour, elle
riposte par les armes à toute agression,
elle se développe malgré tout en
Cisjordanie dans un climat qui lui est
de plus en plus favorable, comme le
montrent les manifestations de soutien à
la résistance, aux prisonniers, contre
la collaboration sécuritaire, contre la
normalisation, contre la colonisation
aux points d’affrontement,
et se développe dans al-Quds, où
les Maqdissis ont massivement affronté
la tentative sioniste de profaner la
mosquée, et aussi dans les territoires
occupés en 48, malgré la faiblesse des
partis palestiniens, occupés à présent
par les élections du Knesset. Les
affrontements de la population à Beer
Haddaj (Naqab), à Qalanswa (Triangle) et
les mots d’ordre criés indiquent que le
peuple palestinien reste uni autour
d’une résistance multiforme à l’entité
coloniale.
Martyrs
du mois de janvier 2019
Amal Taramsi (45
ans) assassinée le 11/1/19 au cours de
la 42ème marche du retour
placée sous le signe de « par notre
résilience, nous briserons le blocus ».
Anwar Qdayh (33
ans) , décédé le 13/1 des suites des
blessures infligées par l’occupant lors
des marches du retour il y a quelques
semaines.
Abdel Ra’uf Salha
(14 ans), décédé le 14/1, il avait été
touché grièvement par l’occupant pendant
la marche du retour du 11/1.
Riyad Shamasina,
exécuté par l’occupant dans al-Quds le
26/1.
Ayman Hamed (16
ans) de Selwad,
exécuté par l’occupant le 25/1 sur la
route coloniale 60.
Alors qu’il était
sorti avec ses amis pour se promener,
l’armée sioniste a tiré plusieurs coups
de feu sur le groupe, tuant d’un coup le
jeune Ayman.
Ihab Abed (25 ans),
assassiné le 25/1 lors de la marche du
retour
Assassinat de Hamdi
Na’ssan (38 ans) dans le village al-Mghayar
(près de Ramallah), qui s’opposait à une
invasion de colons le 26/1. Ancien
prisonnier pendant 9 ans, Hamdi était
père de 4 enfants, et travaillait dans
le bâtiment. Il participait toutes les
semaines aux manifestations dans le
village menacé par la colonisation.
Samir Nabahin, 47
ans, décédé suites aux blessures
infligées par l’occupant à l’est de la
bande de Gaza, le vendredi 25/1.
Mahmud Nabahin (24
ans), tué lors du bombardement sioniste
d’un poste de surveillance de la
résistance, à la ligne de démarcation
avec la bande de Gaza (22/1). Il
habitait le camp Breij, au centre de la
bande de Gaza.
Mohammad Adwi, 36
ans, de Azzun (Qalqilya), exécuté sur le
barrage de Huwwara par les soldats de
l’occupation, qui le soupçonnaient
d’avoir tenté de poignarder l’un d’eux.
Samah Mubarak, 16
ans, exécutée le 30/1 au barrage de
Za’im, à l’entrée de la ville ocupée
d’al-Quds, sous le prétexte qu’elle a
tenté de poignarder un sioniste.
Ahmad Abu Jabal (30
ans), assassiné le mardi 28/1 lors de la
marche du retour et pour la levée du
siège, au nord de la bande de Gaza.
Décédé le 3/2 des suites des blessures.
Résistance
Le combattant Assem
Barghouty a été arrêté le 8/1, par les
forces sionistes mobilisées pour le
rechercher depuis l’opération de
résistance qu’il a menée près de la
colonie « Ge’fat Assaf », tuant deux
soldats sionistes. Assem Barghouty est
une prisonnier libéré, ayant été détenu
pendant 11 ans dans les prisons de
l’occupation. Il avait été libéré au
mois d’avril 2018. Son père Umar
Barghouty a été détenu pendant 28 ans,
alors que son oncle Na’el avait été
libéré lors de l’accord d’échange en
2011 puis arrêté de nouveau et à présent
détenu.
Suite à
l’arrestation du combattant Assem
Barghouty, les organisations de la
résistance palestinienne ont affirmé que
« les arrestations n’empêcheront pas les
jeunes de Cisjordanie occupée de
poursuivre le chemin de la lutte et de
la résistance », appelant à accentuer
les affrontements avec l’occupant sur
tous les terrains et ajoutant :
« aujourd’hui, les hommes libres de la
Cisjordanie ont pris le fusil pour
protéger la dignité et les lieux saints,
après avoir perdu confiance dans
l’Autorité qui les combat au lieu de les
protéger ».
Au cour du mois de
janvier, malgré le quadrillage colonial
et la veille des appareils sécuritaires
de l’Autorité palestinienne, plusieurs
opérations armées ont eu lieu, dont des
tirs près de la colonie « Majdal Oz »,
au sud de Bayt Lahem. L’occupant a
prétendu avoir arrêté une cellule de
résistance à Bayt Fujar pour avoir
fabriqué des armes. Un bus de colons a
été ciblé par la résistance près de la
colonie « Beit Il », ainsi que le
barrage de l’armée sioniste à Jalameh,
près de Jénine. Par ailleurs, des
dizaines de lancements de pierres et de
cocktails molotov vers l’armée et les
colons ont eu lieu à Abu Diss, Hazma,
Dayr Abu Meshaal, Selwad, Isawiya, Bayt
Fujar, Jayyus, Selwan, al-Khodr et le
village de Anza, près de Jénine, dans le
camp de Jénine, Ya’bud, et les villages
de Azzun, Taku’ et Bayt Ummar.
Marches du retour :
« Résistance à la normalisation » (4/1)
Le haut conseil national de la marche du
retour et la fin du blocus a salué « la
participation massive à la marche,
insistant sur son caractère populaire,
et affirmant que les marches se
poursuivront malgré toutes les
tentatives de l’occupant de les arrêter.
Le conseil a déclaré que « la
normalisation avec l’entité est un
cancer qui ronge le corps de notre
nation arabe, et un coup de poignard au
peuple palestinien et à sa juste cause,
ce qui réclame des efforts pour
l’arracher ».
Au cours de la
marche du retour, les sionistes ont tiré
sur les manifestants pacifiques,
blessant 16 citoyens par des balles
réelles, et trois secouristes par les
gaz. La population de la bande de Gaza
s’est dirigée par milliers vers les 5
tentes installées à l’est de la bande,
pour y participer.
Daoud Shihab,
porte-parole du mouvement du Jihad
islamique en Palestine, a affrmé que la
grand nombre de participants à la 41ème
marche du retour indique le large refus
poulaire de toutes formes de relations
avec l’occupant. Ce vendredi, notre
message aux élites et courants arbaes
est qu’il est nécessaire de mobiliser à
grande échelle pour refuser la
normalisation et isoler les
normalisateurs ».
La 42ème
du 11/1 placée sous le signe de « notre
résilience brisera le blocus ».
L’occupant a tiré, tué une manifestante
et blessé 185 participants à la marche,
dont des secouristes et de journalistes,
ciblés par les soldats.
La 43ème
marche du retour du vendredi18/1 a été
placée sous le slogan : « l’unité est la
voie de la victoire ». Des milliers de
Palestiniens de la bande de Gaza se sont
dirigés vers les 5 rassemblements et
tentes installées aux abords de la bande
de Gaza, pour affirmer leur attachement
au droit du retour et pour réclamer à la
communauté internationale la levée du
blocus contre Gaza. Le premier suppléant
du président du conseil législatif
palestinien, Ahmad Bahr, membre
dirigeant du Hamas, a déclaré à la
clôture de la journée que le droit au
retour est un droit sacré autour duquel
nous sommes unis. « Notre unité
s’affirme aujourd’hui dans les marches
du retour et dans le soutien à la
résistance ».
Le 25 janvier, les
Palestiniens de la bande de Gaza
affluent par dizaines de milliers vers
l’Est de la bande pour participer à la
marche placée sous le signe de «le crime
du blocus est un complot qui ne passera
pas » . Le haut conseil national des
marches a affirmé que la prochaine
marche sera dédiée aux prisonniers en
lutte dans les prisons de l’occupant. Il
a déclaré : « les dizaines de milliers
de citoyens rassemblés aujourd’hui pour
la marche du retour indiquent la volonté
de poursuivre les marches jusqu’à la
réalisation de leurs objectifs, elles ne
reculeront pas et entendent transposer
les marches vers d’autres lieux de notre
patrie ». Le haut conseil a fait porter
à l’occupant la responsabilité directe
de la situation explosive qu’il craint
par ailleurs, avec ses tentatives
d’empêcher la levée du blocus. Le haut
conseil a affirmé la solidarité du
peuple palestinien avec le peuple
vénézuelien qui affronte l’arrogance
américaine.
Le comité juridique
du haut conseil national des marches du
retour a, au cours d’une conférence de
presse du 13/1, dénoncé l’occupant
sioniste de tirer délibérément sur les
manifestants pacifiques lors des
marches, pour les tuer et les blesser.
Il a affirmé que les pratiques de
l’occupant violent les lois sur les
droits de l’homme et le droit
international humain.
Les marches du
retour et pour la levée du blocus, qui
se déroulent les lundis au nord de la
bande de Gaza (Bayt Lahia), ont été
annulées par suite du mauvais temps à
trois reprises. Lors de la marche du
mardi 29/1, les sionistes ont tiré sur
les manifestants et blessé 18 d’entre
eux, dont 8 à balles réelles. 15 navires
ont participé à la marche maritime. La
veille, les soldats de l’occupation ont
tiré sur les ouvriers qui préparaient le
terrain.
Tout au long du
mois, et notamment après la deuxième
semaine, les jeunes de la bande de Gaza
ont repris leurs activités de
harcèlement des colons et soldats campés
à la bordure. Ils ont coupé à plusieurs
reprises les barbelés installés par
l’occupant. De même, un tireur de la
résistance (Brigades al-Quds) a réussi à
blesser un officier de l’armée, posté à
la bordure qui tirait sur des civils au
nord de Gaza. Les sionistes accusent la
branche armée du mouvement du Jihad
islamique, et notamment sa direction au
nord de la bande, de vouloir entraîner
l’armée sioniste à la guerre. Ils ont
menacé le mouvement de « riposte », ce à
quoi a répondu un communiqué vif des
Brigades d’al-Quds, mettant en garde
l’ennemi de se lancer dans des
assassinats ou des opérations militaires
contre le mouvement, car elles sont
prêtes à une riposte de grande envergure
« si l’ennemi essaie de modifier les
règles de la confrontation ».
Les Brigades d’al-Qassam
(Hamas) appellent les amis de la
résistance à participer au financement
de la résistance et de ses projets selon
la méthode virtuelle Bitcoin. La
démarche des Brigades d’al-Qassam a
suscité une grande inquiétude à
l’occupant sioniste. Le porte-parole des
Brigades d’al-Qassam avait auparavant
salué la résistance armée en
Cisjordanie, et affirmé que « l’avenir
de la résistance dans cette partie de la
Palestine dépendait des coups portés par
les révolutionnaires et leurs balles,
qui tenaient à accomplir leur devoir de
protection de leur terre et des lieux
saints ».
La population de
Qalanswa, la ville occupée en 48, a
décidé de s’opposer aux démolitions des
maisons décidées par l’occupant. La
police sioniste avait envoyé des menaces
il y a quelques jours. Une tente de
rassemblement populaire a été dressée au
centre de la ville et plusieurs
manifestations ont eu lieu, où la police
de l’occupant est intervenue, arrêtant
plusieurs personnes (26-31/1).
Au cours d’un
interview télévisée, le secrétaire
général du mouvement du Jihad islamique,
M. Ziyad Nakhalé, a déclaré, au début du
mois de janvier que le projet du
mouvement et du peuple palestinien est
de résister à l’occupation, sous toutes
ses formes, populaire ou individuelle,
ou armée. Il a affirmé qu’il y a une
« coordination stratégique entre les
organisations de la résistance. Nous
garderons le cabinet unifié des
opérations et le consoliderons ». Il a
indiqué que l’axe de la résistance a des
plans pour affronter l’occupant et que
« les critères et les équilibres ont
changé, la résistance a actuellement des
moyens suffisants pour affronter les
plans de l’occupant. « Nous sortirons de
dessous la terre et par-dessus, le
sioniste doit s’attendre à nous voir à
tout instant. Je suis certain que nous
vaincrons le projet sioniste, et
l’entité disparaîtra ».
Dans un communiqué,
le mouvement Hamas appelle à l’unité
nationale et la formation à nouveau des
unités de surveillance dans les villages
pour s’opposer aux colons en Cisjordanie
(26/1), affirmant que « la Cisjordanie
est un volcan en révolte, qui ne peut se
calmer qu’en vengeant l’écoulement de
sang de notre peuple ».
Le martyr Bassel Al
A’raj a été honoré par l’union des
écrivain jordaniens, qui lui ont décerné
le prix « Bahjat Abu Gharbiye », prix
reçu par son père Mahmud Al A’raj, au
cours d’une cérémonie populaire à Amman,
en Jordanie. Les organisateurs ont voulu
affirmer le rôle de la littérature et
l’art dans le combat contre l’ennemi, et
le refus de tous les règlements
proposés, depuis Camp David à Oslo et
Wadi Araba. Ils ont salué la mémoire du
martyr, qui a su mettre son savoir au
service de la lutte de son peuple et qui
avait déclaré : « ta culture et ton
degré de conscience ne valent rien si tu
n’affrontes pas l’ennemi » ( 28/1).
Le dernier
recensement palestinien (janvier 2019)
indique que les Palestiniens sont au
nombre de 13 millions de personnes, dont
près de 5 millions en Cisjordanie et
Gaza, 1,57 million en Palestine 48 ;
5,85 millions dans les pays arabes.
Colonisation –
répression, purification ethnique
Un vaste plan de
colonisation menace le centre de la
Cisjordanie, entre Bayt Lahem ou ce
qu’il reste, et la vallée du Jourdain
(al-Aghwar) vers la mer morte. Pour
Khalil Tifakji, directeur du centre de
cartographie palestinien, « le plan en
vue vise à transformer le sud et le
centre de la Cisjordanie, en direction
de la mer morte, en centre d’attrait
entre l’Europe et le Moyen Orient pour
attirer les touristes (religieux, soins
et ordinaires). Un aéroport va être
construit (la Jordanie s’y oppose pour
raisons sécuritaires) pour accueillir
plus de 35 millions de touristes par an.
Le 6/1, la
population du village Beer Haddaj, dans
le Naqab occupé, a protesté contre la
visite du ministre sioniste de
l’agriculture Uri Ariel, venu s’informer
sur les maisons menacées de destruction.
40 maisons du village sont menacées de
destruction dans le village non reconnu
par les autorités d’occupation.
L’occupant sioniste
a présenté un plan au Knesset pour
expulser 36.000 Palestiniens du Naqab.
Sitôt adopté, le plan devrait entrer en
vigueur à partir de cette année, pour
s’étendre sur 4 ans. A la place des
villages qu’ils détruiraient, les
sionistes ont l’intention d’installer
des projets sécuritaires ou « civils ».
L’occupant démolit une fois de plus les
habitations en tôle dans le village al-Araqib
dans le Naqab.
Il détruit des
maisons dans al-Lid, ville occupée en
1948 ; des magasins dans Wadi al-Joz
dans al-Quds ; la
maison de la famille Saffuri dans le
village de Tar’an (Palestine 48) ; Il
prévoit l’agrandissement de la colonie
Hirish au détriment des terres de villes
palestiniennes dans le Triangle et ‘Ara,
occupées en 1948. Le plan de
colonisation prévoit l’installation de
264 mille colons avant l’an 2040 sur
cette colonie qui sépare les territoires
palestiniens occupés en 48 de ceux de
67.
Par deux fois, les
colons protégés par l’armée d’occupation
envahissent le site archéologique de
Sebastia, près de Nablus, qu’ils
prétendent appartenir à la tradition
« juive ». Ils envahissent également la
tombe de Joseph à Nablus, qu’ils ont
rattaché à leurs mythes.
Au nord de Tubas,
13 familles sont obligées par l’occupant
à abandonner leurs maisons, dans Khirbet
Ibziq, pour « raisons militaires ». Le
mois dernier, ces mêmes familles ont été
obligées d’abandonner leurs maisons
trois fois.
Des études
statistiques ont établi que le nombre de
colons en Cisjordanie, y compris al-Aghwar
(vallée du Jourdain) s’élève à 448.672
colons. La colonie de « Modi’n Ilit »
est la plus grande, puis « Maalé Adumim »,
puis « Ariel ». 195.771 colons vivent
dans ces trois colonies.
Les fréquentes
invasions des militaires sionistes dans
la région Ramallah – Bireh, centre
administratif de l’AP, ont montré
l’inertie de l’AP et de ses services
sécuritaires. Selon les observateurs
palestiniens, ces invasions visent à
frapper les noyaux de la résistance
palestinienne qui se développent, mais
aussi à montrer à l’AP qu’elle n’est pas
indispensable, à moins de collaborer
entièrement avec l’occupant.
Khodr Adnane, cadre
dirigeant au mouvement du Jihad
islamique, a affirmé « la nécessité
d’accorder les éléments de la résilience
et l’autodéfense aux villages
palestiniens menacés par les colons et
l’armée d’occupation. Au cours de sa
visite au village Mughayar, dans le
cadre d’une délégation du mouvement,
pour assister aux obsèques du martyr
Hamdi Na’san, ancien prisonnier libéré
et assassiné par les colons, il a
affirmé que les villageois ont le droit
de se défendre, et qu’il n’y a aucune
différence entre les attaques de l’armée
d’occupation et celles des colons, car
selon les habitants du village Mughayar,
les colons changent de vêtements et
revêtent l’uniforme quand ils le jugent
utile (29/1).
Le village al-Mughayar,
dans la région de Ramallah, est menacé
par la colonisation. Samedi 26/, les
colons attaquent, la population résiste,
les colons tirent, tuant un Palestinien
et blessant 20 autres. Les officiels
sionistes affirment qu’ils ne sont pas
responsables des actes de leurs colons.
La population réclame les moyens de
s’opposer aux invasions barbares et
terroristes.
Le président du conseil du
village, Amine Abu ‘Alya, a déclaré que
les « attaques des colons se répètent et
augmentent d’intensité, elles sont
variées, cela commence par l’incendie
des récoltes, la destruction des
oliviers, l’interdiction aux villageois
d’arriver à leurs terres. Ils ont même
écrit des slogans racistes appelant à
tuer les citoyens. Les colons veulent
semer la terreur et la peur, étant
protégés par l’armée d’occupation. »
Le ministre des
finances de l’occupant prévoit de
s’emparer de 139 dunums du village de
Dayr Debwan, à l’est de Ramallah, pour
relier la colonie « Maale Mikhmas » à la
colonie « Mitzpe Dani ». D’autre part,
l’occupant a ouvert une voie spéciale,
la rue 4370, pour séparer les
conducteurs palestiniens des colons.
Cette voie relie les colonies à la route
Tel Aviv-al-Quds, et s’étend sur 3 kms
et vise à empêcher les Palestiniens de
se diriger vers al-Quds.
Al Quds au cœur de
la nation
Mobilisation
palestinienne contre le projet de loi
sioniste de réduire l’appel à la prière
dans al-Quds : Le 4 janvier, le mufti
d’al-Quds, sheikh Mohammd Hussayn, a
affirmé le refus « de notre peuple de
toute tentative de faire taire l’appel à
la prière dans al-Quds et le reste de la
patrie palestinienne... Quiconqe est
dérangé par l’adhan et la parole de
l’unicité sur la terre d’al-Isra’ wal
Mi’raj, qu’il s’en aille car il en est
étranger, et ses oreilles ne sont pas
habituées à entendre la parole du
Vrai .. L’adhan est un des principaux
rites de l’islam, et est un des rites de
cette terre sacrée, un rite de la nation
de l’islam.. L’adhan se se taira pas
sous le ciel d’al-Quds et la terre de
Palestine... quelles que soient
les sacrifices ». Il a poursuivi,
disant : « ceux qui essaient de faire
taire l’adhan ce sont ceux-là qui
essaient d’enfouir les lieux saints, de
les profaner pour imposer un nouvel
ordre.. Leurs espoirs et leurs plans ont
été déçus, car les Maqdissis
n’abandonneront ni leur mosquée, ni
leurs lieux saints ni leurs rites ».
Un membre de la
municipalité sioniste d’al-Quds propose
de détruire le mur historique de la
vieille ville, pour régler la
circulation routière dans la ville. Les
murs de l’ancienne ville ont été érigés
au début de l’époque ottomane.
L’administration
coloniale sioniste dans la ville d’al-Quds
prépare l’expulsion de 5 familles
Palestiniennes du quartier de Sheikh
Jarrah, pour livrer leurs maisons aux
colons.
Fadi Alayan est un
gardien de la mosquée al-Aqsa. Il a été
éloigné à plusieurs reprises de la
mosquée par l’occupant sioniste, qui
cherch à la judaïser. 5 autres gardiens
ont reçu récemment des ordres
d’éloignement allant de 4 à 6 mois. Ils
ont été « sanctionnés » par l’occupant
parce qu’ils avaient interdit à une
policier sioniste d’entrer dans la
mosquée du Dôme du Rocher, avec la kippa
sur la tête. Ils ont fermé les portes de
la mosquée. Les forces sionistes sont
arrivées et ont interdit aux fidèles d’y
entrer, et ont arrêté les gardiens de la
mosquée. Fadi Alayan a été arrêté
plusieurs fois, depuis 2002, puis en
2005, lorsqu’il fut nommé gardien, puis
en 2016, il a été détenu pendant un an,
pour avoir résisté aux forces de
l’occupation qui voulaient profaner la
mosquée.
Lorsque les forces
armées sionistes ont encerclé les
gardiens à l’intérieur de la mosquée, la
population d’al-Quds s’est mobilisée et
a marché vers la mosquée, en signe de
solidarité avec les gardiens. De la
mosquée aux rues de la ville d’al-Quds,
les policiers de l’occupation se sont
rués pour frapper et disperser les
manifestants. Le directeur de la
mosquée, Umar Kaswani, a été frappé
alors qu’il s’avançait à la tête des
manifestants vers la mosquée (14/1).
Les institutions
islamiques d’al-Quds ont réclamé
l’abandon des mesures sionistes sur la
mosquée al-Aqsa, mettant en garde les
autorités de l’occupation contre toutes
les agressions, dans un communiqué, où
les institutions ont affirmé, suite à la
profanation de la mosquée par la police
de l’occupant : « la militarisation de
la mosquée al-Aqsa et les profanations
quotidiennes programmées font partie de
la propagande électorale de l’extrême
droite sioniste ». Les institutions
islamiques ont lancé un appel aux
gouvernements et peuples arabes et
musulmans, leur demandant d’assumer
leurs responsabilités envers la mosquée.
L’évêque Hanna
Atallah, dirigeant de l’église grecque
orthodoxe de Sebastia, a déclaré : « al-Quds
est en grand danger, l’occupant tente
jour et nuit de faire passer ses
projets, profitant de la division
interpalestinienne, de la situation
arabe et de l’alignement américain et
occidental à ses côtés. Dans cette
situation, nous ne pouvons compter que
sur nous-mêmes, sur notre peuple qui est
le détenteur de cette cause. Si nous
n’assumons pas notre responsabilité
envers en Al-Quds, personne ne le fera à
notre place. Il a ajouté : « Nous
n’avons jamais demandé la protection de
l’occident, car la présence chrétienne
dans notre pays et notre Mashreq n’est
pas dans son agenda. Les occidentaux
(dirigeants) ne pensent qu’à leur
intérêts économiques et politiques, même
si c’est au détriment de nos peuples
arabes, dans toutes leurs composantes,
islamiques et chrétiennes ». (26/1)
Le conseil
islamo-chrétien pour le soutien à al-Quds
et les lieux saints a considéré que
l’approbation du gouvernement sioniste
au plan colonial de construction d’un
téléférique sur l’ancienne ville d’al-Quds
signifie la poursuite de la judaïsation
de la ville et la destruction de son
caractère arabo-musulman et chrétien.
Le ministre des
Awqaf dans l’Autorité palestinienne,
Youssef Id’iss, a fait le bilan des
profanations sionistes de la mosquée al-Aqsa
au cours des semaines passées, ainsi que
l’interdiction par l’occupant de faire
l’appel à la prière dans la mosquée al-Ibrahimie
dans al-Khalil. Il a fait remarquer que
les fêtes « juives » sont de plus en
plus fréquemment les moments où les
sionistes profanent les lieux saints
musulmans en Palestine occupée. En 2018,
l’occupant sioniste a éloigné 176
Maqdissis de la mosquée al-Aqsa.
Le camp de She’fat
pour les réfugiés palestiniens et les
institutions de l’UNRWA sont menacés de
disparition, l’occupant a pris la
décision de se débarrasser de toute
présence de l’ONU dans les territoires
palestiniens occupés, à commencer par
l’UNRWA. Parmi les institutions de
l’UNRWA, il y a les écoles, les
dispensaires, les centres sociaux, qui
devraient fermer leurs portes, à moins
que l’ONU ne prenne des décisions
dissuassives. Cela reste peu probable.
Mais les forces
d’occupation essaient de fermer d’autres
écoles, notamment celles qui sont
situées dans la vieille ville d’al-Quds
et aux alentours, dans un double but :
faire quitter les familles
palestiniennes de la vieille ville et
obliger les écoles palestiniennes à
suivre le curriculum de l’occupation.
L’école al-Qadissiya est menacée de
fermeture. Elle accueille 385 élèves.
Dans les geôles
sionistes
Le ministre
sioniste de la sécurité intérieure,
Gilad Ardan propose des mesures
répressives contre les prisonniers
palestiniens détenus dans les geôles de
l’occupation. Ces mesures consistent à
supprimer tous les acquis des
prisonniers, qu’ils avaient obtenus
grâce à leurs luttes depuis des dizaines
d’années, dont l’organisation interne
dans les prisons, la suppression de leur
autonomie relative, la suppression du
poste de porte-parole des prisonniers,
de la préparation des repas, ainsi que
la suppression des sommes d’argent
déposées pour eux dans les cantines des
prisons. Le mouvement national des
prisonniers a refusé les mesures et les
responsables des organisations de
solidarité avec les prisonniers ont
affirmé que d’autres mesures
répressives, que comptent prendre le
ministre Ardan, mettent la vie des
prisonniers en danger.
Les sionistes ont
voté 8 lois en 2018 menaçant les
prisonniers, dont le gel de l’argent
servant à soigner les prisonniers
blessés déposé par l’Autorité
palestinienne, l’interdiction de libérer
tout prisonnier en cas d’échange avec
des soldats sionistes morts ou vivants.
Pour Riyad al-Ashqar, ces mesures
répressives visent avant tout à
déshumaniser les prisonniers et à
criminaliser la lutte des Palestiniens
pour leur liberté.
L’administration
carcérale interdit au prisonnier placé
en isoelment, Ayman Ibteich, 38 ans, de
Dura dans al-Khalil, de recevoir des
visites familiales pour les deux mois à
venir (8/1). Dans un message envoyé,
Ayman Ibteich explique qu’il a été placé
en isolement le 23/12/18, par suite
d’une provocation du Shabak dans la
prison de Ramon à l’encontre des
prisonniers du mouvement du Jihad
islamique.
Dans la prison de
Ofer, les prisonniers du mouvement du
Jihad islamique (10/1) frappent un des
officiers sionistes, ripostant à
l’isolement du prisonnier Ayman Ibteich
dans la prison de Ramon.
L’administration coloniale fait
intervenir sa force de frappe contre les
prisonniers pour les placer en
isolement. Quelques jours plus tard,
face au mécontement grandissant des
prisonniers dans la prison de Ofer,
l’administration carcérale sioniste fait
intervenir des dizaines de forces
spéciales appartenant à plusieurs unités
répressives, qui se jettent sur les
prisonniers, les frappent et tirent des
balles à gaz, faisant près de 150
blessés. Des prisonniers ont dû être
transférés vers les hôpitaux. Les
prisonniers décident de mener une grève
de la faim en riposte à la sauvagerie
des attaquants. Ils réclament la fin des
mesures répressives prises à l’encontre
de tous les prisonniers. Le mouvement de
lutte s’étend vers la prison de Ramon où
les prisonniers subissent les attaques
des forces spéciales. C’est la lutte
pour « l’unité et la dignité » au cours
de laquelle participent des prisonniers
de toutes tendances politiques. De son
côté, le chercheur Riyad Ashqar affirme
que la presse sioniste a été, dans son
ensemble, le porte-voix de
l’administration carcérale au cours de
l’attaque contre les prisonniers, tout
comme elle justifie la répression et les
mesures répressives à leur encontre.
Le conseil aux
affaires des prisonniers et libérés a
adressé un message urgent à plusieurs
organisations internationales concernant
l’état de santé du prisonnier Sami Abu
Diyak (35 ans), leur réclamant une
intervention rapide pour le faire
libérer pour être soigné convenablement.
Sami Abu Diyak est détenu depuis 2002,
et est condamné à trois perpétuités et
30 ans. Il a été opéré en 2015 chez
l’occupant, mais son état de santé s’est
gravement détérioré depuis quelques
mois. Le prisonnier Abu Diyak est l’un
des 23 prisonniers palestiniens atteints
de cancer, et qui ne sont pas soignés
par l’occupant.
40 arrestations ont
été menées par l’occupant dans le
village de Kubar, près de Ramallah. Le
prisonnier Assem Barghouty (33 ans) a
été emmené, après son arrestation, au
centre d’interrogatoire de Moskobiya, et
il a fut interdit de rencontrer un
avocat. Son père Umar et ses deux
frères, Assef et Mohammad, ont été
détenus.
La famille du
prisonnier Azmi Naffae, de la ville de
Jénine, lance un cri d’alarme pour
alerter sur la situation de leur fils
qui devrait être opéré, après avoir été
blessé au cours de son arrestation au
visage et à la main. Le père a dit :
« mon fils est condamné à 20 ans de
prison, il attend depuis novembre 2015
d’être opéré ».
L’occupant a
investi la maison du dirigeant dans le
mouvement du Jihad islamique, sheikh
Bassam Saadi, dans le camp de Jénine, et
a arrêté son fils Yahya, 22 ans. Il a
arrêté fils Suhayb, 25 ans, deux
semaines plus tard, le 25/1. Les deux
fils avaient été arrêtés à plusieurs
reprises auparavant.
Le comité de
soutien aux journalistes a protesté
contre la décision de l’occupant de
renouveler de 4 mois la détention
administrative du journaliste Ussama
Shahine (35 ans) de Dura, dans
al-Khalil. C’est le troisième
renouvellement à l’encontre du
journaliste, arrêté le 31/5/2018.
Shahine est un ancien prisonnier libéré.
Il est directeur du centre d’études sur
les prisonniers palestiniens. 22
journalistes sont détenus (fin janvier
2019) par l’occupant.
Le prisonnier Farès
Barud, 51 ans, de la bande de Gaza, est
interdit de visite familiale depuis 18
ans. Il avait été arrêté en 1991, et
condamné à la prison à vie plus 35 ans.
Il est actuellement détenu dans la
prison de Ramon. Il a été mis en
isolement plusieurs fois.
Les prisonniers
palestiniens détenus dans la prison de
Ascalan accusent les médecins sionistes
de collaborer avec l’administration
pénitentiaire et de participer à leur
mort lente en refusant de les soigner à
temps (5/1).
Le tribunal
sioniste de Beer Saba’ a condamné à 20
ans de prison le jeune Midhat Abu Sneima
de la bande de Gaza, pour tentative de
mener une opération de résistance.
Le crime de la
normalisation avec l’occupant
Des parlementaires
irakiens ont démenti la déclaration des
responsables sionistes disant que trois
délégations irakiennes ont visité
l’entité l’année dernière. Selon les
sionistes, « trois délégations
regroupant 15 Irakiens, ont visité
« Israël » et ces délégations regroupent
des « personnalités sunnites et
shiites ». Un journaliste sioniste a
même cité les noms de Ahmad Jabburi,
Abdel Rahim Shumari, Aliya Nassif et
Khalid Mufraji, ainsi que deux anciens
députés Abdel Rahman Louaizi et Ahmad
Jarba ». Selon l’alliance « la décision
irakienne », cette affirmation du
journaliste sioniste n’est que mensonge.
Malgré les démentis de plusieurs
personnalités irakiennes, des
parlementaires ont exigé une enquête
approfondie sur cette affaire.
Les responsables
politiques de Abu Dhabi ont reçu le chef
du parti « travailliste » sioniste, au
début du mois de décembre 2018. Cette
visite aurait été arrangée par
l’intermédiaire d’un Marocain proche des
cercles du pouvoir des Emirats. Ce même
Marocain a entrepris plusieurs
médiations par le passé entre des
sionistes et des responsables arabes.
Des écrivains
arabes, une Koweitienne du nom de Fajr
Sa’id, et une Saoudienne du nom de Siham
Qahtani, appellent à normaliser les
relations avec l’occupant.
La Malaisie
redresse la tête de la nation, après
avoir été bafouée par les
normalisateurs, arabes et musulmans.
Ayant été sélectionnée pour
l’organisation de jeux de natation, elle
a refusé d’accorder des visas aux
nageurs de l’entité sioniste, ce qui lui
a valu d’être écartée, mais elle s’y
attendait, selon les déclarations du
premier ministre malaisien, qui a répété
les raisons du refus de son pays de
recevoir des sionistes, affirmant que
l’entité d’occupation est criminelle.
Pour la Malaisie, il vaut mieux rester
propre que de se mouiller en normalisant
avec les sionistes. En espérant que les
pays arabes prennent la Malaisie pour
exemple.
Le président du
Tchad a accueilli Netanyahu au cours
d’une visite officielle de ce dernier.
Les organisations de la résistance
palestinienne ont dénoncé cet acte de
normalisation et considèrent que toute
normalisation avec l’occupant est un
encouragement à la poursuite des crimes
sionistes contre le peuple palestinien.
Les associations
marocaines luttant contre la
normalisation refusent de recevoir
Netanyahu au Maroc. Elles lancent une
campagne pour obliger le roi et le
gouvernement à annuler la visite prévue
de ce dernier.
La presse
palestinienne
L’éditorial
d’al-Istiqlal (5.1) indique que la
diplomatie du mouvement du Jihad
islamique en Palestine inquiète
l’occupant, en évoquant la tournée
collective du bureau politique (fin
décembre – début janvier) dans plusieurs
pays dans la région, et sa rencontre
officielle avec plusieurs dirigeants
iraniens, ainsi que les rencontres avec
différentes forces politiques au Liban
et ailleurs. La direction du mouvement
avait auparavant rencontré les
dirigeants russes, en plus des
dirigeants égyptiens. Pour les
sionistes, de telles rencontres et
ouvertures du mouvement en direction de
pays arabes ou autres, pour mobiliser
autour de la cause palestinienne, gêne
les plans sionistes qui visent à isoler
le mouvement.
Jihan Fawzi répond
à la journaliste koweitienne qui a
appelé à normaliser les relations avec
l’ennemi sioniste et à investir dans les
projets économiques de l’occupant :
« Je ne sais d’où vient cette confiance
de Fajr Sa’id sur le fait que les
investissements arabes serviront à
améliorer et à développer la ville
musulmane d’al-Quds ? Ignore-t-elle que
la majeure partie des finances sionistes
est dirigée vers l’armement et la
construction de colonies et la
judaïsation d’al-Quds en effaçant son
identité arabe ? »
Dr. Ayub Uthman
écrit à propos de Mahmud Abbas et le
« deal du siècle » (9/1) commençant par
dire : je ne suis pas du Hamas, je ne
suis pas du Fateh et je ne suis pas du
clan « Abbas », mais je suis palestinien
et fier de l’être. Qui veut faire passer
le « deal du siècle ? » se demande-t-il,
est-ce celui qui réclame la réunion des
organisations palestiniennes au Caire
pour s’entendre sur un programme
commun ? Est-ce celui qui refuse les
accords d’Oslo depuis un quart de
siècle ? « Celui qui refuse le deal du
siècle ne mène pas un blocus contre
Gaza, et n’étouffe pas soa population,
ne coupe pas ses vivres ni leur salaire,
et ne propage pas l’anarchie et les
divisions au sein du Fateh. L’auteur
termine son article, disant : la
proclamation de Abbas de son refus du
deal du siècle ne signifie rien, car son
refus n’est pas accompagné d’actes
faisant face au complot de liquidation
de la cause nationale palestinienne. Ce
n’est que propagande.
Editorial
d’al-Istiqlal (16/1) : la fuite
au-devant du devoir national : La
différence entre les déclarations des
organisations de la résistance
palestinienne dans la bande de Gaza qui
ont averti « Israël » d’intensifier la
lutte pour affronter sa politique
sanguinaire envers les citoyens
palestiniens participant aux marches du
retour, et entre les déclarations du
premier ministre Rami al-Hamdallah et le
colonel Adnan Damiri qui parlait au nom
des appareils sécuritaires palestiniens,
affirmant que « nous ne permettrons pas
à « Israël » de nous entraîner vers la
violence », indique le profond fossé qui
sépare l’équipe des accords d’Oslo et le
courant de la résistance.
Depuis quelques
mois, les Palestiniens essaient de faire
le bilan, de tirer les leçons et
d’évaluer les marches du retour qui se
déroulent toutes les semaines dans la
bande de Gaza. Ahmad Abu Rutayma, qui a
participé au déclenchement des marches
du retour, le 30 mars, écrit : « les
marches du retour sont une alternative
stratégique pour la lutte pour le droit
au retour des réfugiés palestiniens, et
pour cela, il faut assurer leur
permanence et les développer là où se
trouvent les réfugiés palestiniens et
dans toutes les places internationales.
Il faut également développer ces marches
pour qu’elles deviennent une pression
véritable sur le projet colonial en
Palestine.... et faire en sorte qu’elles
soient menées de manière judicieuse pour
qu’elles ne deviennent pas un poids pour
le peuple palestinien. M. Abu Rutayma
critique les forces politiques qui
essaient d’utiliser les marches du
retour pour régler des questions, au
demeurant vitales pour la bande de Gaza,
mais il réclame que les marches
conservent leur objectif premier, celui
du retour des réfugiés à leur patrie,
tout comme il rejette le chantage
sioniste exercé pour les arrêter.
D’autre part, il réclame que les
marches ne soient pas le théâtre
d’affrontements avec les sionistes, mais
doivent rester pacifiques et accueillir
des activités culturelles et
médiatiques, à une distance
« sécurisée » des soldats de
l’occupation, et être protégées, de ce
fait, par un mouvement international de
solidarité.
Dans les geôles de
l’Autorité palestinienne
L’arrestation du
député Ibrahim Abu Salim, fin janvier,
par les appareils sécuritaires de l’AP,
a soulevé une large vague de
protestation, qu’ils ont dû le relâcher
deux jours après. Militant du Hamas, âgé
et malade, Ibrahim Abu Salim a vécu des
moments très désagréables dans les
geôles de l’AP. Il raconte d’abord son
arrestation, vers minuit, lorsque des
dizaines de membres de la sécurité de
l’AP ont investi sa maison, et fouillé
de fond en comble les tiroirs et les
meubles, en volant des bijoux (à l’école
de l’occupant). Ils ont confisqué les
documents relatifs au conseil
législatif, des ordinateurs et des
téléphones portables et cassé des portes
de la maison. Ils ont même fouillé le
cartable scolaire de sa fille âgée de 6
ans. Une dizaine de voitures banalisées
l’ont accompagné vers le lieu de
détention. Il a été jeté dans une
cellule souterraine, où se trouvait un
matelas sale, mais devant son refus d’y
entrer et à cause de son état de santé,
ils l’ont emmené vers une autre cellule
après l’intervention d’un médecin. Il
n’a pas été interrogé et ils n’ont pas
expliqué pourquoi ils l’avaient enlevé.
A sa sortie, sa montre a été
« confisquée ».
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