Algérie en phase
avec le mouvement du monde
La chute du mur de Bruxelles :
La souveraineté des peuples en question
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Lundi 27 juin 2016
«Il faut
que tout change pour que tout redevienne
comme avant»
Tancrède dans Le Guépard, de Giuseppe
Tomasi di Lampedusa
J'avais affirmé
dans une précédente contribution que
tout sera fait pour que le Royaume-Uni
reste dans l'Union européenne. En
apparence , le Royaume Uni est en dehors
de l’Union, ce qui, d’une certaine
façon, ne nous étonne pas s’agissant de
la force de la démocratie dans ce pays .
Pour rappel l'Angleterre est dépositaire
de la magna carta (la Grande
Charte) des libertés d'Angleterre qui
garantit le droit à la liberté
individuelle et limite l'arbitraire
royal et établit en droit l'habeas
corpus qui empêche, entre autres,
l'emprisonnement arbitraire. En effet,
comme lu sur l'Encyclopédie Wikipédia
chaque pays de common law qui
possède une Constitution a subi
l'influence de la Grande Charte, ce qui
en fait peut-être le document juridique
le plus important dans l'histoire de la
démocratie moderne, mais il marque
surtout le passage d'un État simple
absolu, à celui d'un État de droit. Ceci
pour l’histoire
Je suis d'autant
plus satisfait de cela du fait, que
s'agissant de l'Europe, dans l’absolu,
même si tout ceci est peut être truqué
comme nous le verrons , plus rien ne
sera jamais comme avant. S'il était
facile de terrasser des peuples faibles
comme la Grèce pourtant elle aussi,
berceau premier de la démocratie, il
n'en est pas de même avec le
Royaume-Uni. Trop c'est trop disent les
Anglais, surtout les faibles .
Désormais, nous, dit on, les peuples ont
leur mot à dire. Nous allons analyser
dans ce qui suit le long délitement des
droits des peuples au fur et à mesure
qu'ils sont dépossédés de leur
souveraineté et de leurs prérogatives
par la Commission de Bruxelles. Tout en
espérant que ce n’est pas une «
manipulation » dont nous parlerons à la
fin de cette contribution et qu’ ils ne
soient pas, en définitive, dépossédés de
leurs espérances suite à un plan
diabolique pour la mise en place d’un
nouvel ordre financier encore plus
drastique.
Pourquoi l'Union
européenne risque de disparaître?
Dans une
contribution pertinente, mais déjà
ancienne, plusieurs intellectuels,
notamment de gauche avaient attiré
l'attention contre cette politique
suicidaire qui lamine les solidarités et
précarise les travailleurs au nom de la
productivité, de la flexibilité.
Corrine Corbin
chercheuse en sciences politiques résume
cela à l'occasion de la parution d'un
numéro de Manière de Voir du Monde
diplomatique qui fait le procès en règle
de tous les travers de l'Union
Européenne. C'était en 2013! et le texte
n'a pas pris une ride! Nous lisons: «Si
les peuples savaient... Le nouveau
numéro de Manière de voir arrive à point
nommé pour saisir les enjeux, les
fractures et les espoirs que la crise
porte à ébullition dans le grand
chaudron de l'Union européenne.
Impossible, pour qui se soucie de
l'avenir de la démocratie ainsi que des
droits politiques et sociaux
fondamentaux, de ne pas s'informer
encore et encore sur cette étonnante
organisation, et sur les politiques
défaillantes mises en oeuvre par ses
dirigeants, afin de réfléchir à la
parade.» (...) le numéro revient d'abord
sur le processus, d'inspiration
libérale, qu'a connu le projet européen
de ses débuts à aujourd'hui: même si «en
1958, le ver ´´libéral´´ était déjà dans
le fruit», d'autres histoires étaient
possibles que celle marquée, en ce début
du XXIe siècle, par l'obsession maniaco-destructrice
acharnée contre les solidarités
sociales.»(1)
«Dans la deuxième
partie, intitulée ' Navigation à vue'',
les flous, les contradictions et la
pléthore de montages juridiques, la
déception des nouveaux entrants et les
atermoiements des futurs membres, la
tentation des «grands» - comme
aujourd'hui l'Allemagne - d'incarner le
primus inter pares («premier parmi les
pairs»), nous rappellent l'imprécision
originelle du rêve communautaire:
l'Europe correspond-elle à une
géographie? La dernière partie met en
miroir deux forces antagonistes: celle,
méprisante pour l'intérêt des
populations, représentée par une
oligarchie nichée au coeur des réseaux
financiers; celle, dispersée et mal
organisée, des peuples en colère. Mais
comment passer de la colère à l'action?
Comment transformer un ordre politique
dont les élites usent pour consolider ce
qu'il faudrait changer et «réformer» ce
qu'il faudrait renforcer? Quelques
pistes stimulantes sont ébauchées».(1)
Dans une
contribution remarquable l'intellectuel
Serge Halimi du Monde diplomatique,
avait fait le procès des travers d'une
Europe de plus en plus éloignée des
aspirations des peuples qui la composent
au profit d'une oligarchie sans pitié
pour les faibles. Nous lisons: «Un
mouvement jeune et plein d'énergie
entendait transformer une nation et
réveiller le Vieux Continent. L'Eurogroupe
et le Fonds monétaire international
(FMI) ont écrasé cette espérance.
Au-delà du choc que les événements grecs
représentent pour certains des partisans
du projet européen, trois enseignements
s'en dégagent. D'abord, la nature de
plus en plus autoritaire de l'Union à
mesure que l'Allemagne y impose sans
contrepoids ses volontés et ses
obsessions. Ensuite, l'incapacité d'une
communauté fondée sur une promesse de
paix à tirer la moindre leçon de
l'histoire, même récente, même
violente.»(2)
«Au départ, ajoute
l'auteur, l'intégration européenne a
prodigué à ses citoyens les avantages
matériels collatéraux de l'affrontement
Est-Ouest. (...) Certains acteurs de la
Guerre froide, comme l'Organisation du
traité de l'Atlantique Nord (Otan), ont
survécu à la chute du Mur en s'inventant
d'autres monstres à détruire sur
d'autres continents. (...) En janvier
dernier[2015 ndr], quand Syriza remporte
les élections, ce parti de gauche a
raison sur (presque) toute la ligne.
Raison de lier l'effondrement de
l'économie grecque à la purge
administrée depuis cinq ans au pays
tantôt par les socialistes, tantôt par
la droite. (..;) Raison de rappeler
qu'en démocratie la souveraineté
appartient au peuple et que celui-ci
s'en trouverait dépossédé si la même
politique lui était imposée quoi qu'il
décide. A quoi bon plaider son dossier
devant un peloton d'exécution? (...)
Hélas, on ne combat pas un char d'assaut
avec des violettes et une sarbacane.»
(2)
Prenant la défense
d'une Grèce exsangue en face d'une
troïka vautour et d'un ministre allemand
de l'économie sans état d'âme, il
poursuit: «Coupables de leur innocence,
les dirigeants grecs ont pensé que les
créanciers du pays seraient sensibles au
choix démocratique du peuple grec, de sa
jeunesse en particulier. Les élections
législatives du 25 janvier dernier
d'abord, le référendum du 5 juillet
ensuite provoquèrent au contraire la
stupéfaction outragée de Berlin et de
ses alliés. Ils n'eurent plus qu'un but:
châtier les rebelles et ceux que leur
vaillance aurait pu inspirer. La
capitulation ne suffisant plus, elle
devrait s'accompagner d'excuses (Athènes
a admis que ses choix économiques
avaient provoqué une rupture de
confiance avec ses partenaires) doublées
de réparations: des actifs publics
privatisables d'une valeur égale au
quart du produit national grec seront
gagés pour le compte des créanciers.
Grâce au soutien décidément inestimable
de M.François Hollande, la Grèce a
simplement obtenu que ces gages ne
soient pas transférés au Luxembourg.
Chacun se prétend soulagé: la Grèce
paiera. (...) L'économiste britannique
John Maynard Keynes avait compris
d'emblée la vanité d'une telle politique
d'humiliation et de prise de gages: si
l'Allemagne, comme aujourd'hui la Grèce,
ne payait pas, c'est qu'elle ne le
pouvait pas». Toutefois, leur
acharnement punitif a déjà obligé les
pays de l'Eurogroupe à engager en
juillet trois fois plus d'argent (86
milliards d'euros) qu'il n'aurait été
nécessaire si la somme avait été
débloquée cinq mois plus tôt, puisque,
entre-temps, l'économie grecque s'est
écroulée faute de liquidités.» (2)
«Poursuivant son
plaidoyer, Serge Halimi nous explique la
mécanique de la mise à mort de la Grèce:
«Le 27 juin, lorsqu'il annonce son
référendum, le Premier ministre Alexis
Tsipras recourt d'ailleurs à des termes
proches de ceux d'une déclaration de
guerre. Il vilipende «une proposition
[de l'Eurogroupe] en forme d'ultimatum
adressé à la démocratie grecque». Et il
accuse certains de ses «partenaires»
d'avoir pour objectif d'«humilier tout
un peuple». (...) Car l'inimitié ne
concerne plus seulement Athènes et
Berlin. «Nous ne voulons pas être une
colonie allemande», insiste M.Pablo
Iglesias, dirigeant de Podemos en
Espagne. «Je dis à l'Allemagne: ça
suffit! Humilier un partenaire européen
est impensable», laisse échapper le
président du Conseil italien Matteo
Renzi, «Dans les pays méditerranéens, et
dans une certaine mesure en France,
observe le sociologue allemand Wolfgang
Streeck, l'Allemagne est plus détestée
qu'elle l'a jamais été depuis 1945.
(...) L'Union économique et monétaire,
qui devait consolider définitivement
l'unité européenne, risque à présent de
la faire voler en éclats». Le 7 juillet
2015, lors de la réunion d'un Conseil
européen, plusieurs chefs d'Etat et de
gouvernement ont signifié à M.Tsipras
l'exaspération qu'il leur inspirait: «On
n'en peut plus! Ça fait des mois qu'on
ne parle que de la Grèce! Il faut
prendre une décision. Si tu n'es pas
capable de la prendre, on la prendra à
ta place.» (..) Un nombre croissant de
militants de gauche et de syndicalistes
estiment au contraire qu'il vaudrait
mieux s'arrêter et réfléchir. Même pour
ceux qui redoutent qu'une sortie de
l'euro ne favorise la dislocation du
projet européen et le réveil des
nationalismes, la crise grecque a offert
un cas d'école démontrant que la monnaie
unique s'oppose frontalement à la
souveraineté populaire. (...) Dans son
histoire, la Grèce a déjà soulevé de
grandes questions universelles. Cette
fois, elle vient de révéler à quoi en
vérité ressemble l'Europe dont nous ne
voulons plus.» (2)
Suspension de la
démocratie à la faveur de la crise
Cédric Durand,
Razmig Keucheyan abondent dans le même
sens en s'interrogeant sur le mérite du
Noble attribué à l'Union européenne:
«Ironie grinçante, encouragement ou
épitaphe? L'attribution du prix Nobel de
la paix à l'Union européenne, le 12
octobre dernier, peut susciter la
perplexité quand, au même moment, la
Banque centrale européenne et la
Commission de Bruxelles mènent une
guerre budgétaire contre plusieurs pays
membres. Ce choix appelle en tout cas
une réflexion sur la nature du régime
politique de l'Union. La crise
économique ouverte en 2007 a révélé les
contradictions inhérentes à la
construction européenne. Elle a démontré
que l'Union s'adossait à un régime
politique autoritaire, susceptible de
suspendre les procédures démocratiques
en invoquant l'urgence économique ou
financière. Au cours des quatre
dernières années, des institutions
échappant à tout contrôle populaire,
telles la Banque centrale européenne
(BCE) et la Commission européenne, ont
ainsi - avec la collaboration active des
classes dominantes de ces pays - dicté
leur feuille de route aux peuples
irlandais, hongrois, roumain, grec,
italien, espagnol, portugais, français,
etc. Le traité sur la stabilité, la
coordination et la gouvernance (Tscg),
le contrôle budgétaire des Etats membres
et la surveillance des banques par
l'Union prolonge ce mouvement. Comment
caractériser cette forme de gouvernement
des peuples sans les peuples?» (3)
C'est en tout cas,
l'avis du sociologue Pierre Levy qui
rapporte que tout fut utilisé pour
convaincre les promesses et les menaces
et qu'il ne fut pas tenu compte des
aspirations des peuples «Cette
opposition entre 'le haut ' et 'le bas''
de la société est une constante qu'on
retrouve dans toutes les consultations
sur l'Europe.» De même qu'en dit long
l'interminable liste des membres de la
Sainte-Alliance qui, des mois durant, a
tout tenté - en particulier un
incroyable chantage au chaos - pour
éviter le «cataclysme» annoncé: les USA
remportent à cet égard la palme, avec
une visite à Londres tout exprès du
président Obama... (...) Car ce bras
d'honneur adressé à Bruxelles est le
quatrième en moins d'un an. Les Grecs
(juillet 2015), les Danois (décembre
2015) et les Néerlandais (avril 2016)
avaient déjà fait entendre un Non
retentissant lors des référendums
portant sur l'Europe.» (4)
«A l'époque,
poursuit-il ce sont bien les ouvriers,
et plus généralement le monde du
travail, les exploités, les dominés, qui
s'étaient révoltés contre le projet
européen dont on pourrait résumer ainsi
l'objectif le plus essentiel: enlever
aux peuples la liberté de déterminer les
grands choix qui conditionnent leur
avenir. (...) Reste que les électeurs
britanniques n'ont sans doute pas oublié
comment fut bafoué le Non français au
TCE, de même que la manière humiliante
dont furent traités les Irlandais
lorsqu'on leur demanda - par deux fois -
de recommencer leur vote parce qu'ils
n'avaient pas donné la bonne réponse du
premier coup... En 1989, la chute du Mur
de Berlin ouvrait une ère où les
dirigeants occidentaux ont espéré
étendre leur domination sur le monde
entier, dessaisir les peuples de leur
liberté, et en profiter pour imposer des
reculs sociaux littéralement sans
précédent. Mais un formidable
retournement du rapport de force s'est
esquissé le 23 juin 2016. On suggère à
tous les progressistes d'en mesurer
l'ampleur. Et le sens.»(4)
Cap sur les
nationalismes et haro sur le Royaume-Uni
«Hors de l'Union
européenne, le royaume britannique
restera-t-il aussi «uni»? L'Écosse, qui
a souhaité à 62% demeurer dans l'UE,
pourrait cette fois opter en faveur de
l'indépendance. En Angleterre et au Pays
de Galles, la carte électorale fait
ressortir les fractures d'un pays en
pointe dans le déploiement des
politiques néolibérales depuis l'arrivée
aux affaires de Margaret Thatcher en
1979: pauvres contre nantis, ouvriers
contre cadres supérieurs, campagnes
contre villes, province anglaise contre
élite londonienne. Après le verdict
britannique, les dirigeants européens
qui s'entêteraient à défendre leurs
dogmes libéraux et fédéralistes, par un
«renforcement de la zone euro» comme le
projette le président français,
prendraient consciemment le risque d'un
emballement nationaliste plus puissant
encore que celui qui déjà ébranle le
continent. Angela Merkel, François
Hollande et Jean-Claude Juncker, tous
comptables du naufrage actuel de l'Union
européenne, ne sauraient être les
artisans du changement fondamental de
cap que celle-ci réclame.» (5)
Une évidence
commence à se faire jour, au-delà de la
détresse des peuples dépossédés de leurs
prérogatives il semble que le Brexit a
été planifié. Cette contribution
suivante montre la mécanique diabolique
qui consiste à manipuler à travers
l’information, les peuples pour une
stratégie autrement plus pernicieuse que
ce qui se passe à la commission
Européenne.
Nous lisons : «
Nous savons que le phénomène a été
planifié et financé, mais nous ne
savions toujours pas pourquoi. Un bon
nombre de ces migrants s’était donné
rendez-vous à Calais, formant une masse
menaçante pour la Grande Bretagne.
Beaucoup de partisans du Brexit avouent
que le phénomène migratoire a joué une
certaine influence sur leur décision de
rejeter l’UE. Y a-t-il un lien de cause
à effet, et faut-il voir le phénomène
migratoire comme un moyen destiné à
inciter au Brexit ? Si oui, il y aurait
alors un autre lien à faire, avec le
fait que David Cameron n’avait
strictement aucune raison d’enclencher
le référendum. Poutine lui-même en avait
fait la remarque. Les motivations du
Premier Ministre britannique qui ont été
avancées ne tiennent pas la route,
sachant le cataclysme qui en résulterait
en cas de Brexit gagnant . Cette
hypothèse, si elle se vérifie, alors le
Brexit serait un évènement historique
majeur, mais pas pour les raisons qui
ont été avancées jusqu’ici. Il s’agirait
d’une opération de très grande
envergure, mêlant Syrie, Irak, Etat
Islamique, migration, réarmement, et
peut-être même mouvements sociaux. »
« Les médias nous
poussent à penser que le référendum sur
le Brexit a été le seul choix du peuple
britannique et que ce Brexit menace nos
vies et nos économies en nous jetant
dans l’inconnu. Des transferts d’argent
ont été observés depuis plusieurs mois
sur la zone allemande en direction d’un
marché stable et riche. La bourse de
Francfort négocie depuis plusieurs
années sa fusion avec la City, un plan
secret était élaboré par Berlin pour
mettre en route la feuille stratégique
et pour privilégier des accords avec le
Royaume-Uni. (…)En fait, tout est sous
contrôle depuis des mois. (…) Les médias
ne parlent pas de la fusion des bourses,
ni d’un plan secret allemand. Dans un
article financier du 24 juin 2016 le
conseil d’administration de la bourse
allemande dit vouloir obtenir le siège
principal même après la fusion de la
City et de la bourse de Francfort. Le
but est d’avoir un champion économique
en Europe. Le 4 juillet les actionnaires
du LSE, London Stock Exchange, doivent
donner leur aval. Les actionnaires de la
bourse allemande ont jusqu’au 12 juillet
pour accepter l’offre. Voilà ce qu’un
article du WirtschaftsWoche
titrant, « Betriebsrat will Frankfurt
als Hauptsitz auch nach LSE-Fusion
», révèle. Le ministre fédéral des
Finances de Berlin applique un plan
secret, comme le dit le Handelsblatt. Un
institut libéral et nationaliste
allemand basé à Munich a clairement
écrit avant le référendum que rien de
particulier n’aura lieu avec le Brexit
car tout est sous contrôle » (6).
« Maintenant
conclut l’auteur, l’Allemagne passe à
une autre étape. Merkel doit dégager en
2017 et l’AfD a été fondé en 2013 (date
du lancement de l’idée du Brexit…) pour
prendre le pouvoir en Allemagne pour
mener une politique nationaliste de
manière ouverte. Avec le Brexit
l’Allemagne devient le seul chef en
Europe et se partage avec les
Britanniques le pouvoir commercial et
politique en Europe.(…) L’idée de lancer
un référendum Brexit date de 2013 tout
comme le lancement du parti patriote AfD,
le parti qui n’arrête pas de monter dans
les sondages ! » (6)
On peut penser qu'à
partir de maintenant plus rien ne sera
comme avant. Sauf qu’en théorie
pour donner le change , Ce sera la curée
et ceci pour éviter dit-on , la
contagion. Les parties d'extrême droite
exigeront la sortie de l'Union, ce sera
le cas de la France et des Pays-Bas.
Pourtant, pour éviter que le Traité de
libre-échange US-UE ne puisse pas être
défait, on peut penser que les
Etats-Unis seront à la manœuvre. Thierry
Meyssan écrit dans cet ordre du «
tout sous contrôle » : «(...) Il a
été décidé de tout faire pour empêcher
la nomination du leader conservateur du
Brexit, Boris Johnson, à Downing Street
et de favoriser une personnalité de
«consensus» apte à «réconcilier» les
Britanniques. Cette personnalité
négocierait les modalités de la sortie
de l'Union européenne. De son côté,
l'Union proposerait de substituer aux
accords actuels des dispositions presque
identiques. À l'issue de ce processus,
le Royaume-Uni aurait perdu son siège au
Conseil européen, mais resterait de
facto dans le Marché commun.» (7)
En clair? il faut
que tout change pour que tout redevienne
comme avant, Il ne reste aux peuples
européens notamment ceux du Sud ( France
y c compris) qui semblent perdre pied
devant le rouleau compresseur
anglo-saxon, que les yeux pour pleurer.
Ainsi va le monde.
1.Corinne Gobin:
https://www.monde-diplomatique.fr/2013/06/GOBIN/49170
2. Serge Halimi:
http://www.monde-diplomatique.fr/2015/08/HALIMI/53505
3.Cédric Durand,
Razmig Keucheyan
http://www.mondediplomatique.fr/
2012/11/ DURAND/48383
4.Pierre Levy
https://francais.rt.com/opinions/22682-union-europeenne-morte
5.
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2016-06-25-Brexit-avant-apres
6. Olivier Renault
http://reseauinternational.net/le-brexit-un-calcul-strategique-et-voulu/
7. Thierry Meyssan
http://www.voltairenet.org/article19251
Article de
référence
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_
chitour/244509-les-peuples-redeviennent-souverains.html
Professeur Chems
Eddine Chitour
Ecole Polytechnique
enp-edu.dz
Publié le 30 juin
2016 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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